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Les magistrats appellent Kaïs Saïed à les rencontrer afin de trouver une issue à la crise
18/06/2022 | 15:52
5 min
Les magistrats appellent Kaïs Saïed à les rencontrer afin de trouver une issue à la crise

 

L’Association des magistrats tunisiens (AMT), le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), l’Union des magistrats de la Cour des comptes (UMCC), l’Association des magistrates tunisiennes, l’Union des magistrats administratifs (UMA) et l’Association tunisienne des jeunes magistrats (ATJM) ont entamé une grève depuis deux semaines suite à la révocation de 57 magistrats par décret présidentiel. Afin d’étudier la situation et d’identifier les prochaines étapes à suivre, cette coordination des instances judiciaires a convoqué une assemblée générale à la date du 18 juin 2022.

S'exprimant à cette occasion, le président de l'ATJM, Mourad Massaoudi a affirmé que le président de la République, Kaïs Saïed, avait révoqué des magistrats en se basant sur des rapports sécuritaires et d'autres élaborés par des personnes ne faisant pas partie des structures de l'Etat. Il a considéré que la grève était le meilleur choix et qu'elle avait barré la route à des mesures encore plus radicales. Il a révélé l'existence d'une deuxième liste contenant 427 noms de magistrats et qu'elle sera publiée après le 25 juillet 2022, soit après l'adoption de la nouvelle constitution octroyant tous les pouvoirs au chef de l'Etat.

 

Par la suite, le président de l’AMT, Anas Hmaidi a annoncé que Mourad Massaoudi avait choisi de se retirer et de suivre la situation en tant que plaignant. Il a rappelé que les magistrats s’étaient retrouvés dans la même salle que celle où ils avaient choisi de s’unir et de s’opposer à la révocation des 57 magistrats par décret. Il a indiqué que le taux de réussite de la grève durant la première semaine était de 99% et celui de la deuxième semaine de 95%.

 

Anas Hmaidi a évoqué la déclaration adoptée le 11 juin 2022 par le comité de la présidence de l’Union internationale des magistrats considérant que la révocation par décret présidentiel des 57 magistrats était une violation des règles élémentaires caractérisant l’État de Droit et une infraction intolérable au principe de la séparation des pouvoirs. Il a parlé de la position du rapporteur spécial chargé de l’indépendance de la justice et de l’avocatie des Nations Unies dénonçant la décision du président de la République. Il est, aussi, revenu sur le communiqué de soutien aux magistrats et dénonçant la révocation par décret présidentiel émanant de plusieurs organisations dont Avocats Sans Frontière, Amnesty Internationale et EuroMed Tunisie. Il a mis l’accent sur le soutien des sections régionales relevant de l’Ordre national des Avocats de Tunisie malgré la position déshonorante de ce dernier.

 

 

« Nous avons, également, demandé suite à une réunion des membres de la coordination des instances judiciaires une rencontre avec le président de la République afin de mettre fin à cette injustice. Cette décision a été prise à l’unanimité des présidents des instances judiciaires. Nous avons déposé cette demande mercredi dernier (15 juin 2022). Nous n’avons toujours pas eu de réponse... Cette invitation tient toujours... Nous accueillons toute initiative de la part de la présidence de la République visant à mettre fin à cette injustice à bras ouverts... Nous nous sommes retrouvés dans l'obligation d'entamer cette lutte et de militer contre cette décision... Nous voulons permettre à nos collègues de jouir de leur droit de se défendre », a-t-il ajouté.

Anas Hmaidi a, également, salué la position du magistrat Habib Rebai. Ce dernier faisait partie de l'Instance supérieure indépendante pour les élections. À la suite de la promulgation du décret présidentiel portant révocation de 57 magistrats, ce dernier avait choisi de présenter sa démission et de quitter l'instance en guise de soutien à ses collègues.

 

De son côté, le président du SMT Aymen Chtiba a considéré que la grève était un succès. Néanmoins, il a relevé le manque d'engagement et le double discours de certains magistrats. Il a expliqué que ces individus avaient voté en faveur de la grève puis ne se sont pas manifestés au sein des tribunaux ou n'ont pas exprimé publiquement leur soutien. Il a affirmé que la plupart des magistrats ont été révoqués en se basant sur des rapports sécuritaires. « Nous devons être objectifs et rationnels... Nous devons nous préparer pour les prochaines étapes. La proposition de la nouvelle constitution sera bientôt publiée. Nous devons voir ce que cette proposition prévoit pour les magistrats », a-t-il dit.

 

 

La présidente de l'UMA, Refka Mbarki a renouvelé sa solidarité avec les magistrats injustement révoqués par décret présidentiel et avec les magistrats ayant participé au succès de la grève. Elle a affirmé avoir confiance en ses collègues et en leur engagement dans la lutte pour l'indépendance de la justice. « Nous sommes tous dans la même situation. Nous sommes des projets de magistrat révoqués... Nous devons rester solidaires », a-t-elle ajouté.

S'exprimant au nom de l'UMCC, Wael Hanafi a salué l'unité des magistrats et des instances judiciaires. Il a affirmé que tout magistrat pouvait se retrouver dans la même situation et être révoqué du jour au lendemain.

La présidente de l'Association des magistrates tunisiennes, Saida Guerchi, a rappelé que l'ensemble des magistrats avait voté en faveur de la grève. Elle a rappelé l'attachement des instances judiciaires à la réforme de la justice tunisienne. Elle a assuré que la réforme ne pouvait pas avoir lieu de façon unilatérale.

 

S.G

18/06/2022 | 15:52
5 min
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Commentaires
Hosni
On ne peut pas discuté avec des voleurs
a posté le 23-06-2022 à 00:08
Mr Le président il ne faut pas discuté avec des corrompus . Des voleurs .Des mâles honnête
Benhassine
Rêver c'est pas interdit
a posté le 19-06-2022 à 18:34
Vous pouvez tjr rêver


cavalero
il faut se réunir
a posté le 19-06-2022 à 12:42
le Président KS s'il a des preuves de corruption contre ces magistrat il doit se réunir avec les représentants et leur montrer les preuves
el ouaffy y
faut rien xu courage
a posté le 19-06-2022 à 12:34
les rapports secrétaires ne suffit pas ou sont les dossiers d enquêtes prévues par la reglementation judiciaires en vigueurs il faut ouvrir pour chaque accuse dont le total 57 dossiers chaque dossier comporte copie de comptes rendu émanant des services secrets en plus il faut ouvrir une autre enquête en Parallèle pour eviter toute erreur car les accuses ils le droit de faire recourt s ils ne sont pas satisfait de la decisions de révocation me semble qu elle est politique qui pourra brisé le carrière de ces derniers a tord .
Mansour Lahyani
Il font exprès, les magistrats, ou quoi ?
a posté le 19-06-2022 à 10:58
Ils sont bien les seuls à voir une crise, dans ce beau pays : le Constitutionnaliste Suprême ne cesse d'affirmer qu'il n'y a jamais eu aucune crise, et que, d'ailleurs, il les a toutes résolues de son fameux trait de plume résolutif et éminemment résolutoire !! Et ces piètres magistrats survivants continuent de prétendre qu'ils sont disposés à LE rencontrer afin de trouver une issue à une crise qui n'existe plus... C'est vraiment désespérant de voir que la parole super-présidentielle se perd dans les airs, sans laisser de trace !!! Heureusement, il vient de s'adjoindre de façon inopinée, et très surprenante, son ancien maître qui ne tardera pas à inventer une solution à cette rise qui n'existe pas...
Abidi
Crises
a posté le 18-06-2022 à 19:52
Mais c'est délirant de quelle crise parle ces gens,se sont des employés du ministère de la justice qui ont commit des délits et que le président de la république a nommé individuellement et qui ont des dossiers,donc pour chaque crime il y'a châtiment et ils sont sensés le connaître plus que le reste des citoyens
Houcine
Et ils parlent de déshonneur.
a posté le 18-06-2022 à 17:49
Il faut être sérieux et rendre aux mots leur sens.
Le déshonneur, c'est lorsqu'on laisse des dossiers de corrompus traîner, on libère des terroristes, on n'investigue pas pour rechercher la vérité, on vide des dossiers de leurs pièces ou on les fait disparaître.
Par exemple, qu'attendez-vous pour arrêter ceux qui ont organisé les assassinats de Brahmi et Belaid ?
Qu'attendez-vous pour citer les types qui ont déshonoré leurs fonctions, trahi leurs serments, et se sont rangés du côté des semeurs de haine et de terreur?
La démocratie, la liberté ne sont pas des concepts vides, ou dont la signification est à géométrie variable.
Vous avez laissé les islamistes faire régner leur loi. Vous les avez rejoints, ou bien vous êtes des leurs et ce qui explique leur soutien.
Nous méritons mieux.
Vous représentez une menace pour nos libertés de citoyens ordinaires, et si par hasard on fait appel à vous ou nous sommes requis par vos ordres, vous nous traitez comme les nobles agissaient envers la piétaille, le roturier.
Mais, qui croyez-vous être ?
Vous êtes, dans le meilleur au service des citoyens en vue de garantir la paix civile, faire droit à chacun et dire la loi.
Or, sur la base des faits, nous vous voyons davantage occupés à soigner vos privilèges.
Vous êtes sans pitié avec le commun, nous vous considérons au mieux au diapason de ce dont vous faites montre.
Rentrez dans vos tribunaux, et faites votre travail !
Alors, seulement, et sur enquête nous vous concéder ons les égards et le respect que vous réclamez.
C'est vous les fouteurs de bazar.
Citoyen_H
PAS DE DIALOGUE AVEC LES CORROMPUS, NI AVEC LES TERRORISTES
a posté le 18-06-2022 à 17:38
Ils ont semé beaucoup de torts et beaucoup de malheurs autour d'eux.
Ils ont gouté et je dirai même qu'ils s'étaient gavés d'argent très sale !!!!!
Ils ont à maintes fois brisé leur serment de magistrat.
Ils doivent tout d'abord, être radiés de la fonction publique, et par la suite, ils doivent impérativement passer devant la justice pour payer leurs actes qualifiés de criminels.
Gloire à une NATION propre et saine, dépourvue de racaille g3are chléyék bagla-liha.
En taule toute la pourriture de l'ex-maudite troika ainsi que leurs satellites!!!!!





Mansour Lahyani
Citoyen H, tu as mis le doigt sur le mal !!!
a posté le à 11:16
"Ils ont à maintes fois brisé leur serment de magistrat" !! Au Magistrat Suprême il a suffi d'une fois, une seule fois, lorsqu'il a violé son serment très présidentiel de respecter cette pauvre Constiution, avant de la jeter aux chiens sanguinaires qui pullulent un peu partout... Depuis lors, nos sommes dans une mouise pas possible, avec même la collaboration inattendue d'un maître de la pensée constitutionnaliste venu donner un coup de main... avant de faire main basse sur le magot !
veritas
une information
a posté le 18-06-2022 à 17:09
jusqu'à 2013-2014 un juge avec ancienneté touchait 1700-1800 dinars après plusieurs augmentations et au jour d'aujourd'hui un juge touche autour de 4200 dinars sans les primes ..,est ce que le smic tunisien a été augmenté de cette façons ? Jamais de la vie '?'et ces pauvres avec 4200 ou 4500 dinars pour certains et tout les avantages ils n'arrêtent de pleurnicher et de chercher toujours plus à travers d'autres circuits de corruptions (pas tous) mais Dieu sait qu'il y'en a beaucoup .
Karim
Tawafo9 encore?
a posté le 18-06-2022 à 16:59
Espérons qu'il refuse
Leurs grève n'a rien changer à notre Quotidien
Les affaires restent dans les tiroirs des années..
Sincèrement on a rien perdu ils peuvent continuer leurs grève jusque 2034
veritas
Pas de dialogue avec les valets des criminels islamistes.
a posté le 18-06-2022 à 16:10
Pas de dialogue avec les corrompus et ceux qui libèrent les criminels islamistes en 1/4 de tours sous les ordres du gourou de Montplaisir'?'les sécuritaires et les militaires se casse le cu et risquent leur vie et la vie de leur enfants et leur familles pour arrêter des terroristes et des criminels islamistes pour les présenter à la justice dans le cadre et par la suite ces terroristes et criminels sont libérés plus vite que la lumière et vont par la suite faire à bras d'honneur aux sécuritaires qui les ont arrêtés pas de dialogue avec les ennemis du pays et de la patrie sans oublier que la (in)justice tunisienne juge les tunisiens à la tête du client .