Le risque d’invalidation du second tour de la présidentielle pointe à l’horizon
Cela fait près de 24 heures que l’Instance supérieure indépendante des élections a officiellement annoncé les résultats du premier tour de la présidentielle et plus de deux jours que les résultats ont été annoncés par les instituts de sondage. Les candidats Kais Saïed et Nabil Karoui sont au second tour et la campagne a officiellement et concrètement démarré.
Garantir l’égalité des chances entre les candidats dans un processus électoral est une des bases fondamentales de la démocratie. Or, ce que l’on remarque, c’est que Kais Saïed jouit pleinement de sa liberté et de ses droits et multiplie les déclarations et interviews à droite et à gauche, alors que son concurrent direct est en prison à la Mornaguia et ce depuis le début de la campagne électorale, rendant ainsi impossible toute déclaration.
De fait, il y a inégalité de traitement et de fait Kais Saied se trouve avantagé, au détriment des principes basiques de la démocratie et de l’égalité des chances.
Cette situation est une première mondiale, a commenté Euronews.
Le gros souci à tout cela est que si Nabil Karoui perd le second tour, il aura droit à contester le résultat final vu que le principe de l’égalité n’a pas été respecté !
Légalement, tout risque de tomber à l’eau vu que des principes fondamentaux d’une élection n’ont pas été respectés, à savoir l’équité et l’impartialité. La fameuse « intikhabet néziha » comme ont répété à l’envi les dirigeants de la troïka. On est en train de saper tout l’édifice démocratique qu’on construit depuis 2011 si cette situation de Nabil Karoui en prison perdure.
Si l’on veut sauver cette construction démocratique, le candidat co-vainqueur du premier tour doit être libéré cette semaine et lui garantir une campagne électorale respectant l’égalité avec Kais Saïed !
R.B.H.