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Le Croissant rouge tunisien crie au secours !
11/08/2019 | 16:59
4 min
Le Croissant rouge tunisien crie au secours !

 

Rien ne va plus au Croissant rouge tunisien ! Depuis le décès de feu Brahim El Gharbi, son président, les choses n’ont fait qu’empirer. Aujourd’hui, l’association humanitaire a perdu la plus grande partie de ses soutiens, notamment l’UNHCR. Elle vit depuis quelques mois une crise financière sans précédent à tel point qu’elle n’a pas pu payer les salaires et factures à sa charge. Détails.

 

Depuis le vendredi 9 août 2019, les employés du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) sont en sit-in dans les locaux du Croissant rouge de rue d’Angleterre. Avant ça, ils se sont rassemblés devant le ministère de la Santé. Jeudi dernier, ils ont déposé une plainte auprès de l’inspection de travail, certains ont touché une partie de leurs salaires, aucun n’a eu les primes habituelles.

 

 

 

En effet, à cause des différentes problématiques, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a résilié son accord avec elle en juin dernier. De ce fait, tout ce qui été à sa charge (salaires et loyers) devient à celui du Croissant rouge tunisien, selon les termes des accords les liant.

 

 

Les manquements sont enregistrés à la pelle, de telle sorte que des voix se sont élevées pour dénoncer cette mauvaise gestion qui a conduit à l’actuelle situation.

Le Mouvement du redressement du parcours du Croissant rouge tunisien conduit par Mohamed Hedi Mennei est né. Son objectif est de sauver le Croissant rouge et ses 63 ans d’histoire.

Dans une interview accordée à Business News M. Mennei pointe une gestion chaotique de l’actuel président Abdellatif Chabou. Les faits qui lui sont reprochés sont assez sérieux et ont conduit à toutes les problématiques précitées et bien d’autres.

Au menu, refus de payer les restaurants et loyers des foyers et qui offrent leurs services aux réfugiés. Idem pour les frais de la pharmacie, des factures d’électricité et d’eau et de téléphone de service. Les papiers des véhicules et ambulances de l’association humanitaire ne sont pas en réglés non plus. Certaines de ces problématiques ont poussé l’UNHCR à résilier son contrat. La contribution employeur n’a pas été payée à la CNSS depuis janvier 2019.

 

 

Autre révélation, Mohamed Hedi Mennei nous explique que M. Chabou n’a pas effectué les démarches nécessaires pour avoir une subvention annuelle accordée par le ministère de la Santé et qui est de l’ordre de 100.000 dinars. Privant ainsi le Croissant rouge de ressources importantes surtout en ce temps de crise.

Le président aurait même refusé de répondre à un appel d’un bateau du Fonds suisse transportant 4 millions de dinars de dons qui a rebroussé chemin privant le Croissant rouge et les bénéficiaires d’aides importantes.

Le 8 août, certains employés ont reçu une partie de leurs salaires, selon M. Mennei, M. Chabou s’est servi du compte du UNHCR, après la rupture du contrat. Le programme ousterien aurait déposé plainte pour abus de confiance, nous confie-il.

 

 

L’ONG a dû dire adieu à une grande partie de ses soutiens ayant perdu la crédibilité dont elle bénéficiait auprès de ces partenaires, d’où ses problèmes financiers actuels, précise Mohamed Hedi Mennei. Une situation qui ne peut plus durer, menaçant de faire couler cette association qui a plus de 60 ans d’existence.

Les sit-inneurs réclament ainsi la démission de Abdellatif Chabou et la dissolution du bureau national du Croissant rouge. Ils ont contacté aussi l’UNHCR afin de trouver des solutions aux problématiques et rétablir les relations entre le Croissant rouge tunisien et le programme ousterien.

 

Même s’il a été élu démocratiquement, le président actuel a démontré son incapacité à gérer cette association de renommée qui vit l’une des pires crises de son existence, a martelé M. Mennei. Malheureusement, au sein de l’association les avis sont partagés malgré l’urgence et le limogeage de M. Chabou reste difficile. Ce dernier serait très mal entouré, par des personnes prodiguant de mauvais conseils qui ne cherchent qu’à profiter du système et des avantages dont ils bénéficient. Pour sauver le Croissant rouge tunisien, plusieurs personnes estiment donc que ce serait au président de présenter sa démission.

 

 

Depuis des années, le Croissant rouge tunisien était présent lors des catastrophes qui ont touché le pays, offrant aide et assistance aux citoyens et aux réfugiés. Aujourd’hui, les différentes problématiques qu’il vit, l’empêchent d’honorer comme il se doit les missions auxquelles il fait face. Une perte importante pour la Tunisie en cette période délicate de son histoire.

 

Imen NOUIRA

11/08/2019 | 16:59
4 min
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Commentaires (6)

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Medhedy
| 13-08-2019 13:13
Ici à Bizerte depuis des décennies le croissant rouge est dans les mains de gens douteux qui travaillent en cercle fermé. Aucune nouvelles de leurs activités et on crie même au vol.

Medhedy
| 13-08-2019 12:52
Il y a tout un statut de la femme tunisiennequi doit être recadré et ce n'est pas en pas les libertés qui manque ce mot qui devien denue de tout sens et qu'on utilise nimporte comment . Cette ultime liberté qui lz cause de tous les malheurs sociaux et intellectuels. A bon entendeur

Docgen
| 12-08-2019 20:20
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil '?'.........

Farouk
| 12-08-2019 12:52
Il n'a pas que le croissant rouge qui part en couilles, toute la Tunisie est concernée.

l'idiot du bled
| 11-08-2019 22:19
On a mis une CROIX sur notre CROISSANT.

salah redeyef
| 11-08-2019 16:09
le fund raising et viser le monde entier