alexametrics
jeudi 25 avril 2024
Heure de Tunis : 21:11
Chroniques
La guerre libyenne est une aubaine
Par Nizar Bahloul
06/01/2020 | 15:59
7 min
La guerre libyenne est une aubaine

 

Trois mois après les élections, le gouvernement est enfin constitué. Ou pas. On ne sait plus rien. Il a fallu une quinzaine de jours pour que les Algériens forment leur gouvernement après les élections, mais pour nous (première véritable démocratie du monde arabe, se pavanent-ils), on ne sait toujours pas si notre gouvernement est finalisé ou pas. Il y a trop d’enfantillages, trop d’incertitudes, trop d’égoïsme, trop d’égocentrisme, trop d’intérêts de l’individu avant l’intérêt du parti et trop d’intérêts du parti avant l’intérêt de la patrie. Plus haut au sommet de l’Etat, à Carthage, nous avons un Kaïs Saïed qui manipule bien l’opinion avec sa véritable fausse candeur au point de s’approprier des prérogatives constitutionnelles que la Constitution ne prévoit pas.

L’incertitude est de mise pour ce début d’année 2020 (bonne année à tous !), aussi bien en Tunisie qu’ailleurs dans le monde, à commencer par la Libye.

 

A l’exception de la chronique hebdomadaire de Karim Guellaty (qui devrait revenir cette semaine de vacances), la ligne éditoriale de Business News s’interdit l’actualité internationale. Nous préférons d’abord balayer devant nos portes et bien nous occuper de notre actualité. A la rédaction, nous nous sommes cependant interrogés si la crise libyenne, voire la guerre libyenne, est une affaire nationale ou internationale ? L’adage dit « quand la France éternue, le Maghreb s’enrhume ». On devrait s’en inspirer pour dire « quand la Libye a la fièvre, ses voisins ont la grippe ». Le problème libyen n’est pas un problème libo-libyen, c’est aussi un problème tunisien.

C’est une évidence, notre voisin de l’Est se prépare au pire et le pire c’est la guerre. Ce pays suscite trop de convoitises allant de la Russie aux États-Unis en passant par la France et la Turquie. Où en sommes-nous de cette hypothétique future guerre, quelle est notre position, que doit-on faire ou pas faire, que devons-nous préparer et comment ?

En la matière, il y a trois attitudes à adopter face aux deux (ou plus) camps libyens qui s’opposent. La plus candide est celle de « embrasse ton frère et fais une prière pour le prophète (هيا بوس خوك و صليو على النبي)». Il y a l’attitude américaine qui est d’être ami avec les deux parties, servir les deux parties et se positionner ensuite derrière celle gagnante pour en tirer le meilleur profit. Et il y a l’attitude suisse qui est de rester ami avec tout le monde tout en prenant ses distances avec tout le monde. La Tunisie a très souvent adopté cette dernière stratégie, et cette politique lui a fait épargner plein de soucis. Bourguiba n’est plus, Ben Ali n’est plus, Caïd Essebsi n’est plus, paix à leurs âmes.

 

Il faudrait admettre cependant que cette attitude à la suisse, aussi sensée soit-elle, est difficilement applicable avec un voisin avec qui vous partagez une longue frontière terrestre poreuse et qui compte entre un et 1,5 million de ressortissants qui résident chez vous d’une manière plus ou moins permanente.

Prendre le parti de Haftar ou de Sarraj est encore plus dangereux, car nous ne savons pas si nous abritons, ou pas, des terroristes et des mercenaires de l’un des deux camps. Le plus probable est oui. Quant à la solution de « embrasse ton frère », cela est devenu improbable depuis très longtemps.

 

Face à cette situation, le président de la République s’est dangereusement rangé du côté de Sarraj. Pareil pour les islamistes d’Ennahdha. On dirait des « toutous » de Recep Tayyip Erdoğan. Ils ne voient pas au-delà  du bout de leur nez et ne mesurent pas du tout la dangerosité de leur acte.

Les fantasmes d’une résurrection de l’empire ottoman de Recep Tayyip Erdoğan trouvent hélas de l’écho chez nous. Une totale méconnaissance des violences et des séquelles qu’ont laissées les Turcs chez nous. On trouve même des défenseurs acharnés du dictateur turc (parmi les islamistes et les révolutionnistes notamment) qui nous donnent des leçons d’Histoire et qui osent dire que les invasions et razzias ottomanes étaient des conquêtes islamistes (فتوحات), c'est-à-dire une chose positive. Des razzias turques et de la noire période de l’empire ottoman en Tunisie, notre dialectal retiendra le mot « tarrak’hom » (tiré du mot Turc, qui signifie mettre en faillite), le café turc (presque disparu), la chéchia stamboulie (dépassée de mode), l’œil de Fatma (pour les crédules et superstitieux qui ont peur du mauvais œil) et les toilettes turques.

Prendre le parti de Fayez Sarraj, c’est prendre le parti d’un toutou qui va ouvrir son pays aux conquérants turcs et russes. C’est se mettre à dos des pays partenaires de la Tunisie comme la France et les Etats-Unis.  

Prendre le parti de Khalifa Haftar, n’est pas une meilleure solution cependant, car lui-même est un toutou de plusieurs puissances.

 

C’est face à ce genre de situation kafkaïenne que l’on mesure la qualité d’un homme d’Etat, qui pense à son pays avant son idéologie et à l’intérêt de sa population avant celui des autres peuples.

Si le dictateur turc était un gentilhomme à la grande idéologie, comme certains colonisables tunisiens le présentent, il aurait conquis Israël et libéré la Palestine avant de songer à mener la guerre à une faction libyenne. Un véritable homme d’Etat à la tête de la Tunisie aurait laissé les Libyens se débrouiller  tous seuls et cherché à tirer parti de l’un et de l’autre en servant et en se servant de l’un et de l’autre. 

Sauf que ni Kaïs Saïed, ni Rached Ghannouchi n’ont cette trempe d’homme d’Etat. 

De par sa position géographique, la Tunisie a tout intérêt à rester neutre et à aider à la fois Haftar et Sarraj. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et refuser d’aider nos voisins et nous ne pouvons pas nous permettre de prendre le parti d’un camp au détriment d’un autre.

Ce que nous pouvons faire, en revanche, est de nous préparer pour les accueillir et les aider tous les deux. Attitude prudente si l’on veut éviter le risque qu’ils importent leur guerre et leurs attentats chez nous.

Depuis 2011 et le déclenchement de la révolution libyenne (télécommandée depuis l’Europe), la Tunisie a été une terre de refuge pour les Libyens, toutes tendances confondues. Ces 1 à 1,5 million de Libyens qui résident chez nous ont constitué une bouffée d’oxygène pour plusieurs secteurs, mais très peu pour le pays. Ils ont surtout servi le commerce informel et les contrebandiers, l’économie médicale et paramédicale au noir et les locations de maisons au noir. Ils ont profité et profitent encore de la caisse nationale de compensation, destinée théoriquement aux seuls Tunisiens.

 

Si la Libye entre en guerre, et nous ne le souhaitons pas bien entendu, la Tunisie sera de nouveau une terre de refuge pour ses ressortissants parmi la population civile, mais aussi parmi les belligérants et les blessés. Il devrait y en avoir des millions. La Tunisie sera inévitablement une terre de repli pour les uns et pour les autres, au vu de ses frontières poreuses et son armée aux moyens limités. La Tunisie pourrait être une terre de résidence temporaire pour les milliers d’étrangers, parmi les diplomates, les journalistes et les politiques impliqués dans la guerre libyenne. La Tunisie est aussi une terre de résidence temporaire pour toutes ces multinationales et tous les opportunistes intéressés par la guerre libyenne.

Il ne s’agit pas de faire preuve d’opportunisme, ni de se positionner en tant que pays cupide qui frotte ses mains devant cette économie de guerre qui s’ouvre. Ce n’est nullement immoral de faire preuve de pragmatisme, de vendre l’image de la Tunisie comme pays hôte aidant ses frères libyens  et mettre à disposition des hôtels et des cliniques opérationnels et conformes aux normes.

 

Nous sommes à bout de souffle et nous ne cessons de le crier depuis des années. Depuis 2011, économiquement parlant, l’Etat et le commerce légal n’ont quasiment rien gagné de l’arrivée des Libyens. Il faudrait que cela change en préparant la logistique nécessaire pour accueillir du mieux que l’on peut les Libyens, de préparer nos hôtels et cliniques et de mettre fin à tous ces contrebandiers et évadés fiscaux (notamment parmi les médecins et les propriétaires de maison) qui ont trop joué aux rapaces avec les Libyens.

Sommes-nous préparés pour tout cela ? Le doute est permis, Kaïs Saïed est plutôt préoccupé par sa calligraphie alors que Rached Ghannouchi est concentré sur sa partie d’échecs et ses marionnettes.

 

Par Nizar Bahloul
06/01/2020 | 15:59
7 min
Suivez-nous
Commentaires
dismas youssouf
le sionisme est derrière !
a posté le 09-01-2020 à 18:00
Tous ces pays qui achèvent la Libye avant de la dépecer font la basse besogne qu' Israël ne souhaite pas accomplir.

Plus que jamais il faut se poser la question Cui bono ?
Salomona
Le rêve et la cupidité
a posté le 08-01-2020 à 13:58
Votre article est cocasses .vous rêver .d'une Tunisie modèle suisse....rêver tj. La géopolitique vous rattrape....
Justinia
Ni Sarraj ni "Ammar Bouzouerr"...
a posté le 08-01-2020 à 12:13
Non à Sarraj,
Non à Haftar
Non à Erdogan.
OUI pour la Tunisie.
Non à l'envoi de "combattants"islamistes pour tuer...
Non à l'envoi de nos jeunes filles pour...
OUI pour la Tunisie.
OUI pour une Tunisie neutre.
Les islamistes veulent nous "foutre dans la merde" et c'est NON.
Justinia
@ Ghazi
a posté le 08-01-2020 à 12:05
Bonjour,
"Absorbe alors"
En somme un peu comme le spontex.
"Mon petit chien Socrate
S'est sali la patte
Et voilà Spontex
Et voilà le sourire"
Cordialement.
EL OUAFFY Y
VRAIMENT LA DIPLOMATIE SE TROUVE UNE SITUATION EMBARRASSANTE.
a posté le 07-01-2020 à 16:26
La Tunisie a intérêt de rester dans la neutralité pour éviter de générer les ennemies (gratuitement) il faut éviter d'être avec l'un ni l'autre .
Mais ce qui est une obligation de procéder à une réconciliation entre les deux belligérants si c'est possible.
Si les Turcs s'ingèrent dans les affaires Libyennes ils n'ont pas de risque car la distance entre la Libye et la Turkey lui permettre mais la Tunisie si un Libyen jette une Pierre elle tombera certainement sur les territoires Tunisiens.
Soit qu'il en soit la Tunisie aura compulsions
1) Les refuges et ce moment là c'est L'O N U E qui s'occupe-il sera partenaire au point de vue souverainetés .
2) Il aura une difficulté dans l'identification des refuges probablement il aura entre eux les terroristes, les mercenaires de Kaddafi et les voleurs .
Les manifestants de 2011 ils n'ont pas bien calculé sur ce que cette la dite-revolution pourra tromper le pays dans des conséquences comme le chaos et l'instabilité et les intérêts Tunisiens seront une cible par les malhonnêtes Libyens par revanche.
Les diplomates Tunisiens devront rester dans une vigilance et ce n'est pas les débutants qui pourront faire face à cette situation mais faut donner l'importance au élites, les talents en diplomatie ils sont nombreux en Tunisie sans les cités .
Ghazi
@ Justinia : Avoir peur de dieu ou l'aimer ? Je crois que c'est une question de 'Lilas'
a posté le 07-01-2020 à 15:12
Un islamiste radical vient de mourir en explosant sa ceinture. Il se retrouve devant Dieu qui lui dit :

' Je ne peux pas te laisser entrer au Paradis en raison de ce que t'as fais. Mais je vais te laisser une autre chance. Tu repartiras sur Terre et tu seras réincarné en ce que tu désires.

' Je veux être réincarné en quelque chose qui explose en sang !

' Qu'il en soit ainsi !
Et l'islamiste se retrouve transformé en une plaie gangrénée sur le genou d'un patient en salle d'opération. Or, il se fait immédiatement enlevé par un chirurgien. Il atterrit à nouveau devant Dieu, qui lui dit :
' Tu n'as pas eu le temps. Je te laisse réessayer. En quoi veux-tu être réincarné ?

' En quelque chose qui explose en sang !
' Qu'il en soit ainsi !
Et islamiste radical a se retrouve transformé en un moustique bien membré, posé sur la nuque d'un chauffeur routier sur une autoroute à 45 degrés de chaleur, se fait écrabouillé par une main vigoureuse. Une fois de plus, Dracula se présente devant Dieu, qui lui dit :

' Je te laisse une dernière chance. Si tu échoues, tu finiras en Enfer ! En quoi désires-tu être réincarné ?

' Je veux être réincarné en quelque chose qui explose en sang !

' Décidément'?' Tu es incorrigible ! Absorbe alors.

Et Dieu transforme l'islamiste radical en serviette hygiénique 'Lilas'
VIANS
LE MALHEUR DES UNS...
a posté le 07-01-2020 à 14:51
Au moment où les destinations Egypte et Turquie ne cessent de réaliser d'excellents résultats, les tours opérators commencent à s'interroger sur le sort à réserver à la destination tunisienne(tambour de guerre roulant); sachant certaines réservations sont déjà ouvertes. Je me demande si les autorités pourraient nous renseigner sur le tourisme dans le sud à priori ouvert? Ghannouchi et consorts ont, depuis longtemps, élu leurs résidences secondaires de vacances et de distraction en Turquie
Justinia
Avoir peur de Dieu ou l'aimer?
a posté le 07-01-2020 à 14:09
Pourquoi ce Badran ou Chater sont des inconditionnels des islamo-fascistes?C'est la peur de Dieu.
On entend:il faut craindre Dieu,il faut avoir peur de Dieu,faites attention de celui qui n'a pas peur de Dieu.Tout tourne autour de la peur de Dieu.
En fait la peur de Dieu c'est tout simplement la Peur de l'enfer.
Mais pourquoi avoir peur de Dieu ou plutôt avoir peur de l'enfer? Et si on aimait Dieu ?
La peur de l'enfer ne fait avancer ni les musulmans ni les islamistes.
MH
@Foulen et semblables (nombreux sur ce site)
a posté le 07-01-2020 à 13:42
Il y a eu deux élections en Libye, en 2012 et 2014. Avant cela les libyens n'ont jamais vu des urnes de leur vie. Comme en Tunisie, les islamistes ont gagné les élections en 2012. Les élections de 2014 se sont mal déroulées sur fond de violences. Les nouveaux gagnants (pas avec les urnes mais avec des armes) se sont installés dans leur fief à l'est (gouvernement de Toubrouk). C'est pour cette raison que la communauté internationale ne reconnait pas ces putschistes et considère le premier gouvernement de Tripoli issu de 2012 (sous la direction de Sarrage actuellement) comme le plus légitime.
Foulen
Badran le troll malhonnête !
a posté le 07-01-2020 à 11:54
Je te cite : "Il me semble que la Tunisie ne doit pas être complexée pour s'allier du côté du Gouvernement Sarraj élu et reconnu". Il a été élu par qui zigoto ? Lors de quelles élections ? Tu n'es qu'un troll qui parasite le site et ne raconte que des âneries. Sarraj n'a jamais été élu par personne !!! Il a été nommé premier ministre à la suite des accords de Skhirat (Maroc) en décembre 2015. Il a été reconnu par des pays occidentaux puissants devant lesquels tu t'agenouilles quand ça t'arrange, mais il ne bénéficie d'aucun soutien en Libye à part celui des milices de frérots de ton espèce !!!
Mourad
@ Si Nizar
a posté le 07-01-2020 à 11:49
Attention, nous avons à faire à des mosquéetaires (pas mousquetaires) !
Farouk
La verite honteuse.
a posté le 07-01-2020 à 10:07
Cet erDOGan fait le malin en lybie mais face a Israel il se cague dessus comme tous les islamistes: Des laches.
Rim
!
a posté le 07-01-2020 à 06:55
Comment l'idée même de s'impliquer dans une guerre peu sembler avoir un sens même pragmatique au minima! Les vrais chantiers sont sur ce territoire : EDUCATION SANTE ECONOMIE...à quand un minimum de bon sens ?!
Dismas
sionisme
a posté le 07-01-2020 à 01:17
Cette guerre est une aubaine pour les tireurs de ficelles israéliens dont les américains sont devenus les supplétifs !
max
Yoga
a posté le 06-01-2020 à 19:08
J'adore ce président qui aligne lettre après lettre, avec un respect minutieux des espacements, proportions, marges et interlignes. La calligraphie est le seul art toléré par la religion musulmane et seulement s'il est utilisé pour glorifier et embellir les textes sacrés. C'est une sorte de yoga qui vous détache des futilités de ce monde voué aux soucis mondains et superflus et les futiles vanités des profanes.
el manchou
Arrêtez, sinon Merdogan va dire que BN est financé par Gülen
a posté le 06-01-2020 à 18:37
Ah ce valeureux Merdogan va enfin envoyer des soldats Turcs se battre du côté du khwenji Serraj contre le marchal hafta-riche.

On ferme la frontière et on attend que le meilleur gagne
mansour
Les richesses de la Libye que les arabes islamistes freres musulmans salafistes convoitent
a posté le 06-01-2020 à 18:21
Erdogâne impose une forme de de racket 45% de la richesse pétrolière pour une "protection" du valet du Qatar El-Sarraj et la complicité des autorités tunisiennes sous le pouvoir des islamistes freres musulmans salafistes d'Ennahdha
Badran
Il est du devoir de la Tunisie de soutenir le Gouvernement Sarraj!
a posté le 06-01-2020 à 18:16
Si la Tunisie ne soutient pas le Gouvernement élu Sarraj, elle risque de perdre gros: un million des travailleurs tunisiens! Voir mon précédent commentaire
Microbio
Nos gouvernements ne pourront rien et ne changeront rien!
a posté le 06-01-2020 à 17:58
Sans l'aide du marché libyen pendant des décennies, ni Bourguiba ni Ben Ali n'auraient pu gouverner: les habitants du sud de la Tunisie ont vécu économiquement plus Libyens que Tunisiens, ont bénéficié de produits subventionnés et d'un marché du travail facilement accessible.
Le succès de la révolution en Tunisie, la stabilisation du sud, dépendent directement de la situation dans notre Libye voisine.

Nos gouvernements ne peuvent rien et ne changeront rien!
Lectrice
J'attendais un article
a posté le 06-01-2020 à 17:49
Ou plutôt j'attendais beaucoup de tunisiens dans la rue pour s'opposer à cette politique très dangereuse et demander de rester neutre mais en vains, ce silence me fait peur. Que se passe-t-il ? Pourquoi personne ne réagit ?
Il faut rester neutre dans notre intérêt et l'intérêt de la région. Rabi trader elkhir
Abir
Je suis allergique au mot ettawafek avec les Kwanjias
a posté le 06-01-2020 à 17:48
Je ne supporte pas le mot Ettawafek ce mot dangereux qui a fait que les Kwanjias traitres, criminels chez nous deviennent des gouverneurs et surtout destructeurs et qui détiennent même la sécurité de notre pays ! Je conseille les Libyens de ne pas surtout faire un consensus et Ettawafek avec les Kwanjias terroristes,vous ne sortirez jamais à bon port,la preuve chez nous en Tunisie,rien n'avance et depuis 2011,au contraire tout est détruit,tout est foutu! Apparemment, le Maréchal Hafter est bien en avant pour récupérer la Libye et tant mieux pour les Libyens ! Il faut détruire le dernier terroriste et Kwanji,ils ne sont pas fait pour gouverner ni pour la stabilisation en aucun pays
Microbio
Ce que le Brexit pour l'UE, c´est la guerre civile en Libye pour la Tunisie!
a posté le 06-01-2020 à 17:47
Le Processus - également économique - de la transition vers un nouveau système politique, comme un bon processus digestif, prend du temps. La guerre civile en Libye est l'événement fatal pour notre transition politique et pour la situation économique. En plus, la conjoncture internationale surtout en Europe a encore aggravé notre situation.
On peut produire autant que nous voulons, tant que nous n'avons pas de vrai client mais trop d'ennemis, notre situation peut endurer: un sud tunisien qui respire mal ou à peine parce que la Libye n'offre aucune issue pour travailler et vivre. L'Europe se préoccupe d'elle-même, pour lui exporter plus de d'huile d'olive et de dattes on ne fait que quémander. Les régimes arabes ont seulement l'intention de nous ramener à la dictature et ne sont pas interessés par la démocratie. L' Algérie, Dieu merci, a essayé de nous aider.
Notre peuple était submergé par trop de changements et boulversements. Malheureusement il pensait que la politique pouvait tout faire pour le bien du peuple, et c'est une grosse erreur: la politique et les politiciens, pas uniquement en Tunisie, leur role est beaucoup trop surestimé. La vie économique des citoyens a toujours été guidée par leur travail acharné et par les bonnes entreprises, mais rarement par la politique.
Dès que la stabilisation de nos voisins se produira, la Tunisie prospérera avec ou sans politique: la bonne politique en Tunisie se trouve entre les tunisiens dans les marchés, aux champs, sur les routes en camions, dans les usines ..

Espérons qu'au moins la Libye retrouve la paix et son équilibre ..


In Chèè Allah!
LotfiBC
La politique est une forme de culture
a posté le 06-01-2020 à 17:46
Les turcs ne sont pas des idiots; rappelez vous , depuis que l'union européenne a refusé d'admettre la Turquie , les responsables ont changé leur politique; les turcs reviennent dans leur environnement politico - géométrique ; ils remettent leur force ailleurs que sur l'union européenne;
En Tunisie , ils ont sous leurs pattes, les "responsables" de cette "révolution"; n'oublions pas que la Libye est riche en gaz et en pétrole;En Tunisie , malheureusement, il n'y'a de RESPONSABLES qui aiment leur pays;
MN
(Revolution s) et évolutions
a posté le 06-01-2020 à 17:32
Quelques pseudos guides et penseurs ont tout fait pour s'emparer des leviers du pouvoir politique en ignorant les aspects économiques sociaux et au mépris d une société qui se débat pour survivre.
L histoire jugera. Les Tunisiens dans leur grande majorité sont clairvoyants et conscients de la pauvreté de ceux qui s entretuent pour des strapontins et qui s arrogent des droits et s enrichissent sur le bien public. Le temps fera son '?uvre et la Tunisie sortira bien plus forte et mieux armée pour affronter des échéances cruciales pour son développement sans cette classe qui n en a aucune classe bien au contraire.
Kamelti
Aubaine et guerre. Tripolitaine.
a posté le 06-01-2020 à 17:29
C'est malheureux de se positionner en charognard pour récupérer les miettes des carnaciens, mais la guerre a ses raisons que les affaires n'en connaissent pas,
Dans fureur de vivre James Dean a fait fortune en profitant de la guerre pour vendre son poichiche a l'armee' américaine, mais avons nous du poichiche suffisamment pour profiter de l'aubaine!
A ma connaissance nous importons ce denree ' de Turquie.
Quand au médecins du noir, sachez que à la date d' aujourd'hui toutes nos cliniques sont des reanciers de l'état lybien
Rationnel
Se preparer a la division de la Libye
a posté le 06-01-2020 à 17:21
La Libye est un pays jeune né en 1951 par décret de l'ONU. Le roi Sinoussi (famille d'origine algérienne comme X) n'a pas su créer une identité libyenne homogène ou mettre fin au tribalisme comme les Beys de Tunis. Cette période fut suivie par le règne fou du Colonel Guaddafi. La Libye n'existe que grâce au pétrole, rien n'a pu unir les tribus libyenne de la Tripolitania, Braga ou Fezzan. Trois pays seront plus pacifique qu'un pays avec trois régions en conflit permanent.

La Libye va etre divisée en deux ou trois petits pays, après la fin de l'ère du pétrole ces trois pays désertiques seraient les pays les plus pauvres de la planète comme ce fut le cas avant 1970 et le choc pétrolier.
Si on tient compte de ces vérités historiques et du progrès technologies (énergies renouvelables et voitures électriques), la stratégie de Kais Saied est la bonne stratégie.

X fait preuve d'une ignorance des faits (la main de Fatma n'est pas un héritage Turque, la main de Fatma est présente en Tunisie depuis l'ère punique, tarrakhom ne vient du Turque non plus, elle vient du mot Tarka du verbe arabe taraka, cad héritage et laisser). Les erreurs factuelles de l'article sont trop nombreuses les réfuter va nécessiter un long article.
takilas
Bonne et heureuse année pour tous les journalistes de business news.
a posté le 06-01-2020 à 17:20
Le problème dans tout ce conflit qui aurait pu être résolu par Feu Si Beji, c'est la présence de nahdha sur le territoire tunisien. Car cette médiocre nahdha, estime qu'elle doit être concernée par le cas, or cette secte n'a plus aucun rôle à jouer en cette affaire , et qu'elle n'a plus de chance de bénéficier des dividendes du pétrole libyen comme certainement promises par Nicolas Sarkozy.
Ceci étant, et comme à l'accoutumée pourrait passer à l'action des violences et s'impliquer par des actes indécents voire terroristes, surtout que la Turquie a commis l'erreur de s'impliquer prématurément en se croyant prioritaire et disposant des forces morales et logistiques nécessaires.
Et puis, par fausse prétention nahdha pourrait profiter de la dituation de gabegie pour commettre des trahisons et des trahisons au peuple tunisien, surtout lorsqu'ils s'agirait de démontrer u turques qu'ils sont disposé à semer la zizanie et la débandade provoquées auparavant lors des élections pour nahdha.
Badran
Le bon sens serait de soutenir ouvertement Le Gouvernement Sarraj!
a posté le 06-01-2020 à 17:15
Il me semble que la Tunisie ne doit pas être complexée pour s'allier du côté du Gouvernement Sarraj élu et reconnu. Pourquoi me diriez vous! Et bien le jeu en vaut la chandelle: un million des tunisiens pourrait travailler en Libye aussitôt que la situation s'apaise. Oui il faut s'allier avec le Gouvernement Sarraj, car c'est le gouvernement légitime et il va gagner, et à ce moment là, il pourrait reprocher à la Tunisie sa passivité et sa neutralité! Il y a un million des travailleurs tunisiens en jeu! Notre intérêt est dans l'alliance avec Sarraj.
La Tunisie n'a jamais été neutre, ce n'est pas vrai du tout et c'est un gros mensonge qu'on veut nous faire avaler. Elle était alliée du côté de l'Ouest lors de la guerre froide, lors de la guerre de l'Irak, elle était alliée avec l'Irak ... ne racontez pas de la salade de neutralité...!
el manchou
On ferme la frontière et on laisse les Libyens se démerder, que le meilleur gagne
a posté le 06-01-2020 à 16:54
Je ne sais pas pourquoi on accueille tous ces Libyens et autres réfugiés venus de Libye.

L'armée nationale devrait construire un mur à la frontière de ce voisin turbulent et les laisser se démerder, on s'en fout de qui a raison ou qui a tort, qu'ils se battent entre eux et que le meilleur gagne.

C'est un pays d'analphabète arriérés, qui viennent en Tunisie consommer le pain subventionné, les pâtes subventionnées, l'essence ...

De ma vie, je n'ai jamais croisé un Libyen médecin ou ingénieur, ils sont tous au chômage et vivent de la rente versée par leur ambassade, ils les dépensent en alcool, ***et restent attablés au café toute la journée, ils n'inscrivent même pas leurs enfants à l'école, bref des parasites.
DHEJ
C'est uhe question d'ordre GEOCOMMERCIALE
a posté le 06-01-2020 à 16:23
Voir GEOSOCIALE!

L'article a abordé le coté social mais reste que si le marché est déjà conquis par le turc pire il va couper le cordon commercial qui relie les deux pays... jusqu'au Xinjiang!
Nour
Que va faire Saïed
a posté le 06-01-2020 à 16:22
Les médias parlent tous de l'arrivée imminente de militaires turcs en Libye. (Figaro du 5/1). Quelle va être l'attitude exacte de saied lors de ces arrivées qui vont se faire par voies maritimes et aériennes sur le sol tunisien ?
Si le rv avec erdogan etait pour donner son accord, nous allons droit vers une guerre civile et peut-être un coup d'etat en turquie afin de stopper toutes ces manigances.
Gg
C'est bien d'en parler, merci!
a posté le 06-01-2020 à 16:17
La guerre en Lybie serait une aubaine si les deux camps parviennent à l'éviter. Cela permettrait de renvoyer les terroristes des deux camps dans leurs cordes, et à la Tunisie de rester à distance des Turcs, des Russes, des Américains et des Européens. En un mot, des rester indépendante.
Mais la confrérie maudite ne l'entend pas ainsi... Qui contrera les Turcs? Les Russes ou les Américains? Par la paix ou par la guerre?
Pfff....