Le chef du gouvernement Hichem Mechichi est en colère et il invite tout le monde à prendre ses responsabilités. C’est avec ces mots dignes de la Pravda de l’Union soviétique qu’on a titré le communiqué de la présidence du gouvernement après la visite de quelques écoles publiques dimanche 13 septembre. Hichem Mechichi est en colère, Hichem Mechichi est surpris ! Et nous alors ? De quoi on parle d’abord ? D’écoles aux équipements vétustes, d’écoles sans clôture et sans eau. Par quoi est donc surpris M. Mechichi ? Cette situation n’a rien de nouveau, nos écoles sont dans cet état depuis des lustres. A moins que M. Mechichi soit diplômé de PMF, il ne devrait pas être surpris et encore moins en colère car la situation de nos écoles est connue de tous déjà.
Quadragénaire, issu de l’école publique tunisienne, Hichem Mechichi connait déjà la situation techniquement. Il ne peut pas être surpris. Il ne peut pas ne pas savoir, c’est impossible.
Son communiqué d’hier, repris tel quel par les médias écartés de la visite, est du simple « foutage de gueule » destiné à dire au public qu’il va prendre à bras le corps le problème. Et on sait tous qu’il ne fera rien du tout, car l’école publique a besoin de gros moyens que l’Etat ne possède pas.
En matière de communication, Hichem Mechichi rate son premier exercice. Il s’est fait accompagner, dans sa tournée, par la Télé publique, comme au temps du parti unique et de la télévision unique. Il a usé d’un lexique de cette même période. Il s’est moqué ouvertement du public, comme en cette période.
Peut-être faut-il rappeler au chef du gouvernement sa mission première qui est celle d’agir et non de réagir. Celle de répondre à la colère du public et des parents et non de se mettre lui-même en colère. Celle d’être informé et non d’être surpris. Hichem Mechichi, en sa qualité de chef du gouvernement, n’a pas le droit d’être surpris, n’a pas le droit de ne pas être informé, n’a pas le droit d’être en colère. Il est chef du gouvernement et il est là pour apporter des solutions à des problèmes qu’il connait déjà et c’est pour cela qu’il est là où il est.
Le problème de l’école publique est bien plus profond que quelques équipements vétustes. Il est celui d’un programme archaïque qui ne connait rien aux nouvelles techniques d’apprentissage et de pédagogie. Il est celui d’un syndicat d’enseignants très fort qui n’hésite pas à prendre en otage nos élèves. Il est celui d’enseignants qui favorisent ceux qui font des cours particuliers chez eux. Il est celui d’enseignants barbus et foulardisées qui enseignent à nos enfants leurs propres convictions religieuses extrémistes (le député enseignant Ridha Jaouadi est un bon exemple pour illustrer les propos). Il est celui de parents désabusés qui n’hésitent plus, dès lors qu’ils ont les moyens, à faire sortir leurs enfants de cette école publique pour les mettre dans le privé. Il est celui d’un enseignement à deux vitesses, les riches ont droit au meilleur enseignement dans le privé, les pauvres se débrouillent comme ils peuvent dans le public.
A vrai dire, le problème d’équipements de l’école publique est le moins grave de tous les autres problèmes.
Hichem Mechichi, lui-même originaire de cette école publique et qui a une idée précise de ce qui s’y passe, a donc raté sa véritable première sortie loin de ses bureaux. Il a cherché à faire de la propagande et la Télévision publique lui a ouvert ses portes pour qu’il la joue bien devant nous. Est-ce ce dont on a besoin ? Loin de là !
S’il veut trouver des solutions aux innombrables problèmes qui existent, Hichem Mechichi doit reprendre le travail là où se sont arrêtés ses prédécesseurs Elyes Fakhfakh et Youssef Chahed.
L’un et l’autre ont accompli des avancées majeures dans divers secteurs et il serait regrettable de faire table rase de ce passé et de recommencer à zéro. Feindre la surprise de découvrir l’état de l’école publique laisse craindre que M. Mechichi fasse de même quand il va découvrir la situation de notre économie, de nos entreprises, de nos usines, de nos ports et aéroports…
En 2020, un chef du gouvernement ne doit pas découvrir, il doit agir. Il doit lire les rapports de ses prédécesseurs pour poursuivre le travail là où il s’est arrêté. On connait le diagnostic, on connait la situation de notre pays, on se doit d’apporter les solutions et Hichem Mechichi a été nommé pour ce faire.
S’il veut vraiment solutionner les problèmes, il se doit d’être derrière un seul et unique ministre : Ali Koôli, super ministre de l’économie et des Finances. C’est par là que tous nos problèmes actuels seront résolus. Il n’a pas besoin de pavaner devant la caméra et il ne doit surtout pas dégager l’image d’un ignorant comme il l’a fait hier. Il a besoin de rassurer les Tunisiens et les investisseurs et, pour ce faire, le lexique de la Pravda est à bannir. Il doit nous dire comment il va remplir les caisses de l’Etat et redynamiser la roue économique et non constater que les caisses sont vides et que l’économie chancelle. En bref, Hichem Mechichi doit prendre ses responsabilités, agir et réussir, le tout dans le calme et sans colère.
M. Mechichi pourquoi ne pas transformer une partie de ces mosquées tout confort en écoles ?
sinon la solution qu'il a propose suite son a son analyse est la plus ironique de tout...
Mr. Chahed a passé ses années à se préparer aux présidentielles et MR. Fakhfakh a favorisé ses propres entreprises avec des contrats directs où c'était le conflit d'intérêts.
Je suis pas là pour défendre la démarche d'un vrai monsieur Propre qui veut retrouver les remèdes après de vrais diagnostics fiables qui reflètent réellement la réalité des choses.
Et MR. Kooli pour l'économie et les finances, c'est lui qui l'a choisi pour cette mission.
Ne soyez pas médiocre en avançant des reproches et non des critiques. Et là ça diffère d'un cas à l'autre.
Cumul de la dégringolade ne sera pas résolu d'un bâton magique mais en s'étonnant c'est responsabiliser tous chacun de son côté.
Seulement pour les médias, je suis de votre avis car nous enfermer tous sous le chapiteau de la chaîne nationale est une erreur grandissime.
S'agissant de leurs enfants, on espère que les citoyens sauront demander et obtenir la remise à niveau ou l'extension ou la reconstruction. Cela comporte de nombreuses vertus dont celui de créer de l'emploi local. Les élus sont comptables devant leurs électeurs. A partir de là , il est concevable de demander aux ong et autres bonnes volontés de mettre si nécessaire la main à la poche pour le coup de main ...
En faisant cela Le citoyen et l'Etat qui ne peux être sur tous les fronts aura des interlocuteurs et donc des responsables à qui s'adresser
Cela peut être décliné au niveau du secondaire en confiant la tâche, le budget et la responsabilité a un échelon régional.
La révolution a fini par achever ce système. Ni la troïka ni Ennahdha n'ont intérêt à mettre en place un système éducatif qui puisse enfanter une jeunesse critique.
Aujourd'hui, il faut se rendre à l'évidence, il y a corrélation entre niveau éducatif et le développement d'un pays. Il y a plein d'exemples de par le monde qui montrent ceci: le Japon, la Corée puis plus tard Singapour, Hong Kong etc. ont pu se développer et passer du secteur primaire au secondaire en améliorant l'accès aux études puis la montée en gamme a pu se faire grâce à la formation d'ingénieurs etc.
Aujourd'hui, si on veut que la Tunisie aille mieux, on devrait investir massivement dans un système éducatif rassembleur et surtout tourné vers les nouvelles technologies. Un système où le rôle du syndicat serait diminué et où les fameux cours para-scolaires ("études") soient bannis complètement. Bref, tout un programme pour mettre les bases de la Tunisie de demain. La volonté y est-elle ?
Malheureusement ça reflète notre niveau c'est tout ce dont on est capable se sont nous limites intellectuelles et surtout manque de courage nous manquons de courage depuis les premiers temps à part quelques stratèges qui sont passés par notre pays.
Mille fois bravo Mr Nizar et espérons toujours que ça change un jour.
Mechichi n'a pas l'aptitude d'être Chef du gouvernement, c'est la blague qui fait de lui ce qu'il est !
Alors oui c'est une blague mais elle fait pleurer
Et dire que notre ROBOCOP est contre le gaspillage de l'argent public.
Mechichi Jayichi est du gaspillage !
Aujourd'hui ce centre culturel VITAL pour le village est fermé et degueulasse, les jeunes sont dans les cafés et les rues, les filles à la maison.
Cette chute est un vrai symbole de l'évolution du pays!
J'allais vous proposer également comme destinataires de cet article,nos députés mais pour ceux-là ça ne sert à rien puisque la compréhension d'un tel article nécessite un quotion intellectuel très élevé.
Merci encore une fois Nizar pour la pertinence de vos analyses.
On ne doit mettre beaucoup d'espoir dans ce gouvernement or dans ce super ministre.
Si la cause principale de la faible performance de notre économie est la mauvaise allocation du capital par les banques, comment espérer que l'économie va s'améliorer si on donne encore plus de pouvoir aux banquiers?
Nos banques font trop de profits ( 5 Milliards), les taux d'intérêts sont trop élevés, la marge d'intérêts est trop grande, les banques représentent 40% de la capitalisation boursière et s'accaparent de la part du lion des profits.
Nos banques favorisent le tourisme malgré les faibles performance de ce secteur et le fait que 50% des dettes non performantes sont dues a ce secteur.
La majorité des membres de ce gouvernement (au moins ceux dans les postes importants) sont ou des bureaucrates ou des gens avec des intérêts a préserver. Ils savent que ce gouvernement ne va durer donc ils ne vont pas prendre de risques puisqu'ils et elles ont besoin de retrouver leurs anciens postes après quelques mois.
BN devrait publier des articles sur les exemple de citoyens qui ont pris les choses en mains, comme cet article paru dans le monde sur l'exemple d'un couple a Tunis qui essaye d'atteindre l'auto-suffisance:
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/09/12/en-tunisie-l-agriculture-urbaine-s-installe-graine-apres-graine_6051912_3212.html
COMME S'ILS VENAIENT D' UNE AUTRE PLAN'?TE
Plages sales, non ratissées pleind'objets coupants : tesson bouteille, conserves. Couches sales enfouies.
Il est urgent de faire des audits : où est passé l'argent destiné aux ecoles, routes, hopitaux, camions ramassage ordures etc..
Tout est insupportable et inadmissible