Une saisie a été opérée sur les comptes bancaires de l’Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (Etap), a confirmé ce lundi 21 septembre 2020 son PDG Mohamed Ali Khelil.
M. Khelil a tenté de minimiser les faits en expliquant, au micro de Rim Saaidia dans l’émission EcoMag sur Express Fm, qu’il s’agit juste d’une procédure administrative de la part du ministère des Finances pour le reliquat de l’impôt pétrolier au titre du 4ème trimestre 2019. Et de préciser que le montant demandé correspond à 30 millions de dinars.
Il a affirmé dans ce cadre que « la société se porte bien et qu’elle effectue convenablement ses missions ». Et de soutenir que « 2019 a été une excellente année, l’Etap ayant pu regagner la confiance des investisseurs. Elle a accordé ainsi 12 permis au cours de cette année » et que « ce chiffre est un indicateur qui démontre un regain de confiance de la part des investisseurs, preuve à l’appui, les neuf dernières années la moyenne des permis étant située à 1,33 ». Autres indicateurs d’importance, toujours selon lui, le forage de onze puits et le recensement de quatre découvertes, outre la récente mise en exploitation du champ de Nawara, vu son impact certain sur la baisse du déficit énergétique.
Mohamed Ali Khelil a précisé ainsi que les difficultés de l’Etap sont dûes au retard de paiement de la part de la Société tunisienne des industries de raffinage (Stir) et de la Société tunisienne d'électricité et de gaz (Steg). Leur dette envers la société s’élève à plus de 1,7 milliard de dinars : 1,12 milliard de dinars pour la Stir et 600 millions de dinars pour la Steg.
Il a admis que ces retards sont devenus habituels mais que les choses se sont aggravées ces deux dernières années.
Suite à la saisie, l’Etap a demandé un rééchelonnement de la dette fiscale pour manque de liquidité causé justement par le non-paiement de ses dus. Le PDG a expliqué en outre que grâce à l’intervention de ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines Salwa Essghaier (qui occupait justement le poste de PDG de la Stir avant sa nomination à la tête du ministère, ndlr), le ministère des Finances est rapidement intervenu pour procéder à la levée de la saisie dans les prochaines heures et le rééchelonnement de la dette.
I.N
Que la STIR brûle.
Et que la STEG s'éteigne.
Le plus important est d'assurer les payements des valeureux travailleurs des sociétés environnementales !!!
Il est heureux que, dans cette affaire, le ministère des Finances n'ait pas fait sien le slogan prisé des Kamouris: "Errakh (*) lè !'?'
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(*) "Point de concessions !'?'
L'état de notre journalisme en Tunisie est hélas bien au dessous de la médiocrité. Bn le prouve assez souvent. Dommage.