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Tribunes
L’autre Ben Ali
21/09/2019 | 11:30
8 min
L’autre Ben Ali

 

Par Aboussaoud Hmidi*

 

Le décès de l’ancien Président de la République tunisienne Zine El Abidine Ben Ali a plongé le pays de nouveau dans un clivage dangereux. Evidemment, le regard envers les deux décennies de son règne a changé depuis 2011. Au début, le bilan de ces années a été timidement défendu, mais au fil des jours le rouge a passé à l’oranger puis nettement au vert au vu des résultats catastrophiques sur les plans économiques et sociaux de la décennie post-révolution. Ce revirement a conforté les tenants de l’Etat de l’Indépendance et du projet national qui en découle, mais a, également, administré une chiquenaude aux courants politiques qui s’y apparentent. Les choses allaient de soi et ils n’avaient plus besoin de mener un combat herculéen pour refaire surface et briser les interdictions qui leur étaient iniquement imposées. A ce qui est tendanciel, s’ajoute le conjoncturel. La posture des révolutionnaires face à la mort de Ben Ali a encore affaibli leur position, car ils ont négligé le fait que notre peuple relève d’une culture qui interdit de dire du mal des morts laissant leur jugement au Dieu Tout-Puissant.

 

L’acharnement déraisonné qu’on remarque aujourd’hui est une survivance des passions exacerbées des premiers jours. Il doit laisser la place à une réflexion objective. Nous proposons une vision qui aide à traiter ce sujet.

Nous constatons que Ben Ali est parti de neuf postulats:

- Le premier porte sur l’émergence en Tunisie d’une société civile active et d’une opinion publique éveillée et le plus souvent unie. Cet élément gênait tous les gouvernants de l’après-indépendance. Ils cherchaient à le mater, à s’y accommoder ou même parfois à l’exploiter. Quant à Ben Ali, il le voyait comme un danger qu’il fallait éradiquer. Utilisant la devise « zéro risque, zéro tolérance », il a cherché à circonscrire le phénomène en utilisant tous les moyens dont disposait l’Etat. Il jugeait que la vigueur et l’énergie des militants et des ONG sont le fruit du laxisme de l’Etat avant son accession au pouvoir en 1987, surtout au niveau du commandement des forces de sécurité. On connait les noms des responsables des organes de sécurité sous Ben Ali et on connait leur mérite.

- Le deuxième postulat se rapporte au crédo sécuritaire de l’Etat tunisien. Il faut rappeler que le crédo sécuritaire sous Bourguiba était très clair et connu d’avance. L’Etat sévit (par ordre de danger) contre ceux qui l’affrontent par les armes, ceux qui ont des liens avec des parties étrangères, ceux qui s’organisent en partis (le plus souvent illégaux ou à la limite tolérés) et ceux qui sèment les troubles dans la société (grèves, insoumissions etc…) ou adhèrent à des idéologies étrangères. L’ordre délibérément choisi indique que l’acharnement de l’Etat contre ces catégories va en décroissant.  Sous Ben Ali ce crédo a été chambardé. C’est vrai qu’après novembre 1987 on n’a pas assisté à des assassinats ou des exécutions extrajudiciaires (sauf quelques noms avancés par les Islamistes, affirmant qu’ils étaient tués sous la torture ou disparus)  et que les condamnations à mort prononcées par les tribunaux ont été rarement appliquées, mais le climat politique était très lourd et la «  tolérance zéro et le risque zéro » étaient de mise, même contre ceux qui exprimaient une opposition verbale. Sous Bourguiba, la responsabilité était personnelle et aucun parent de militant n’a vu sa carrière brisée. Sous Ben Ali on pratiquait une sorte de vendetta transversale selon le jargon de la Mafia italienne.     

- Le troisième a trait à la cooptation des responsables de l’Etat. Dans un régime où il n’y a pas d’élections, le choix des responsables se fait par cooptation. Les « élus » doivent, donc, avoir des garants du système politique ou du système sécuritaire. Et ce mode nous renvoie directement au paradigme : « allégeance - mérite » où Ben Ali penche toujours vers les gens sûrs (comprendre : les siens ou ceux qui ont des garants).

- Le quatrième se rapporte au modèle de développement du pays. Sur ce chapitre, Ben Ali qui a hérité d’une situation économique catastrophique dont l’unique remède était le Programme d’Ajustement Structurel (PAS) et le recours au soutien du FMI, a bien compris la leçon. La Tunisie ne peut compter que sur ses propres moyens. De ce fait, elle doit aller jusqu’au bout dans les réformes et les prolonger par des liens d’une autre nature avec l’économie mondiale qui devient le levier principal du développement économique et social. Il était vraiment un visionnaire sur ce chapitre. D’ailleurs, il n’a pas hésité à signer en 1995 l’Accord de Partenariat avec l’UE, devançant même l’échéance fixée par les partenaires européens.   

- Le cinquième porte sur le fonctionnement de la machine économique. Ben Ali qui n’était pas versé dans les affaires économiques a choisi de gérer le dossier avec une prudence exagérée. Il s’est engagé avec les partenaires européens et les bailleurs de fonds internationaux d’assurer les grands équilibres financiers  (Inflation, taux de la dette extérieure, déficits du budget et de la balance commerciale, réserves en devises). Or, respecter ces engagements garantit une économie saine, mais peut bloquer l’initiative de lancer de grands projets structurants en mesure de répondre à la demande croissante de l’emploi, surtout dans les zones défavorisées. D’ailleurs, les seuls grands projets qu’on voyait démarrer et aboutir sont ceux de l’infrastructure (ponts, barrages et routes), aux dépens des zones industrielles et des technopoles.

- Le sixième postulat a trait à l’intérêt qu’il portait aux familles démunies. Ben Ali a acquis la conviction que même avec des taux de croissance élevés (les taux réalisés durant son règne étaient, contrairement à ce qu’affirment les uns et les autres, très moyens) ; des zones défavorisées et des groupes marginalisés ne  parviennent pas à bénéficier des dividendes de cette croissance. Il a conçu, à cet effet, le fonds 26/26 et la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS). Leurs interventions ont pu changer le vécu de milliers de familles, mais cette action a été cyniquement délaissée depuis 2011. Des politiciens ont pu exploiter ce créneau porteur en marge du périmètre du mandat des pouvoirs publics.   

- Le septième postulat se rapporte au paysage politique. Tout a été dit sur les partis fantoches, sur l’opposition en papier, à la carte et surreprésentée au parlement, au conseil économique et social et dans les médias. Mais une piste reste à explorer sur ce chapitre, à savoir, la haine viscérale de Ben Ali envers la gauche. Evidemment, il peut avoir des préférences, mais l’attitude constante adoptée est de tenir à l’écart tout homme politique issu de la gauche ou ayant fréquenté même pour un moment des gens de gauche qui n’aurait pas passé par des filtres donnés. L’illustration nous vient de son ingratitude envers feu Mohamed Charfi et Ahmed Smaoui qui ont ouvert des horizons dans des secteurs importants du projet dont il se réclame.

- Le huitième a trait à sa conception de l’information et de la communication. Ce que reproche tout le monde le plus à Ben Ali c’est son verrouillage du secteur de l’information, chose vérifiable surtout à partir de 1991. Seulement, la mainmise sur l’information remonte réellement à l’aube de l’indépendance. Le système politique choisi par Bourguiba réduisait drastiquement la marge des professionnels de l’information. Cela allait de pair, il est vrai, avec le parti unique, l’Etat providence et les schémas de développement basés sur les raccourcis historiques (pousser les sociétés vers le progrès et parfois le socialisme en quelques décennies). Des pays du tiers-monde ont, pourtant, opté, à la même période, pour diverses formes de pluralisme (politique, médiatique,   social) tandis que d’autres ont fait le choix inverse. Je me rappelle qu’un jour en 2008 j’ai démontré à un ministre tunisien, en citant les exemples de l’Espagne de Franco et des juntes militaires latino- américaines qui toléraient un pluralisme médiatique, insistant sur le fait que le verrouillage médiatique est une spécificité tunisienne. Il est resté bouche bée, croyant que l’autoritarisme s’accommode mal avec le pluralisme médiatique. C’est vrai que Ben Ali a resserré la vis, mais le concept était opérationnel et l’engrenage déjà en place depuis des décennies.   

- Le neuvième porte sur l’environnement géopolitique et les rapports avec les puissances étrangères. Ben Ali était très souverainiste, mais il a une vision déformée des exigences de ce concept. Il faisait tout pour  maintenir le pays dans un rideau de fer. Il n’accordait aucune marge aux diplomates et aux représentants des différents organismes nationaux à l’étranger. Il n’avait pas confiance en eux et voyait que tout devait passer par lui et ses services. De ce fait, ils ne pouvaient pas avoir d’initiative. Or, un Etat moderne qui se veut ouvert au moins économiquement, ne peut pas gérer ses rapports avec les puissances étrangères et les pays frères et amis de cette manière.

 

En fait, Ben Ali qui était formé à l’aube de l’indépendance et avait acquis son expérience de base dans le domaine sécuritaire, a accédé à la magistrature suprême au moment où le socle initial de l’échafaudage tiers-mondiste et socialiste commence à s’ébranler. Il a donné l’impression dans son discours des premiers mois qu’il avait saisi la donne. Mais il a vite repris ses anciens reflexes. Ces postulats le mettaient à l’aise parce qu’ils reflètent ses convictions profondes, mais ils avaient constitué avec le temps à la fois une camisole de force et des lunettes opaques qui l’empêchaient de voir la réalité évoluer. S’il avait tiré les enseignements du tournant historique qui l’avait porté si haut et du levier populaire qui l’avait installé confortablement à la tête de l’Etat, il aurait moins de pouvoir et de longévité politique, plus de contrariétés à affronter, mais il aurait au moins été enterré dans sa terre natale.

 

*Aboussaoud Hmidi, journaliste          

21/09/2019 | 11:30
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Commentaires (9)

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Léon
| 21-09-2019 21:33
Monsieur,
les imbéciles qui pullulent dans le pays de la trahison collective ne peuvent comprendre ce que tu dis. D'ailleurs, comment voulez-vous qu'ils le comprennent alors qu'ils avaient applaudi et continuent encore à applaudir une révolution de tous les malheurs, en dépit du fait que cette dernière a vidé le pays de toute sa consistance et appauvri leurs familles.
Sauf éventuellement les traitres qui vivent à l'étranger et qui n'ont cure de ce qui se passe chez eux, mettant leurs égos de premiers diplômés de leurs familles bien devant les considérations patriotiques, crachant dans la main de ceux qui les ont placés dans les rangs de l'école.
Ces fils de bonniches aigris et revanchards envers le pays qui les a fait s'en sont pris à coeur joie, répondant à l'appel satanique qui les a fait trahir leur mère Patrie. Une manière de faire couler le pays dont ils ont toujours jalousé la réussite et la bonne gouvernance. Ce sont malheureusement eux qui avaient le plus profité de cette réussite.
En fin de compte, Bourguiba est un petit visionnaire et j'aurais certainement fait la même erreur que lui. Mohamed V l'avait pourtant prévenu du danger de donner le savoir à ceux qui ne le méritent pas, car ces dernier l'utiliseront pour couper la main qui les nourrit.
Monsieur votre témoignage est le meilleur hommage que l'on puisse faire à Ben Ali, et vous suis reconnaissant pour votre patriotisme. Apparemment vous avez préféré donner un énoncé succinct des acquis plutôt que de chanter les louanges des atlantistes et de leur obéir le doigt sur la couture.
Ben Ali avait fait le même choix que vous, croyant que derrière lui il y avait un vrai peuple. Il s'est bien trompé! Il n'avait que des traitres derrière le dos et aurait mieux fait de sévir davantage, car sachez monsieur, qu'un traitre est avant tout un lâche. Derrière le dos de Bush de Sarkozy et d'Obama, il jubile. Aujourd'hui il jubile moins car Trump est imprévisible.
Contrairement à la foule de 2011, le Peuple de Tunisie fera entendre sa voix et ses bottes et on verra si les torchons atlantistes qui parlaient hier de Ben Ali en disant "le dictateur", se confondront en éloge comme ils l'avaient fait lors du 14 maudit. Ils avaient certainement des ordres, comme cette poubelle de France 24, afin d'influencer l'opinion tunisienne déjà bien nostalgique des beaux jours qu'ils ne sont pas prêts de revoir. Même Al Jazeera (l'instrument de la propagande sioniste) n'avait pas osé cette fois-ci. Il n'y a que France 24 qui ose encore et sans pudeur prendre le peuple pour un con.
Bizarre que ces journaux français qui continuent à parler de dictature: Le Monde (bien prétentieux comme nom, monsieur de la Beuve!), l'Hibernation et le Fijjaro (deux journaux de partis qui n'existent plus), ou encore le canard des RG du mardi (d'après le livre de Brigitte Henri) distribué tous les jeudi aux cons à manipuler pernicieusement.
Ces canards sont la voix de néo-colonisation; celle qui allait soumettre la Libye (après l'Irak par Bush), tenté de soumettre la Syrie (Vive Poutine qui a fait capoté leurs plans), et certainement soumis la Tunisie en douce, en catimini à travers certains initiés à la politique internationale, et non par le peuple libre de France qui se bat tous les samedi pour changer cet ordre et cette Dictature qui se dresse devant l'opinion libre.
Les tunisiens se sont fait la voix de ces poubelles, bien dressés, tels des chihuahuas, par un occident moralisateur, civilisateur (la civilisation par les bombes atomiques et nucléaires), protecteur des droits de l'homme (chez lui seulement, et encore!), très soucieux du devenir du monde ou plutôt des plus riches de ce monde.
Vous voyez mes chers compatriotes traitres, éternels indigènes complexés, à la plume parfois éloquente que l'on vous prendrait pour des français de chouche, de sousse, non de souche; Moi, Léon, c'est autre chose que j'ai retenu de la France: J'ai retenu de la France le patriotisme de son peuple qui ne se fait jamais aidé par les étrangers contre ses frères, j'ai retenu la liberté des libres penseurs, la vertu, la justice et l'empathie de son bon peuple, son altérité et sa bienfaisance, et certainement pas la trahison de la terre qui m'a vu naitre, bande de traitres.
Contre les écarts de certains hommes politiques français, malveillants envers nos pays d'origine et influents à l'internationale, souvent soumis aux lobbies financiers (et que sais-je encore), mes trois armes qui sont: Liberté, égalité, Fraternité.
Ma France à moi est celle-là bande de traitres. La votre est celle des harkis.
Encore merci pour Aboussaoud pour cet article.

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

Max
| 21-09-2019 19:46
Franchement, on y mettant toute la bonne volonté du monde, je n'ai rien compris. Il n'y a aucune conclusion dans ce papier. On croit assister à un article sous tendant une réhabilitation de Ben Ali, mais non, les postulats se lisent tous comme un constat à charge. Puis vient cette conclusion difforme et illisible.
Monsieur, vous êtes journaliste, alors soyez plus clair dans vos propos et la finalité de votre analyse.

Little Big
| 21-09-2019 18:49
La société tune est de plus en plus divisée : grâce à Chikh Boujalgha et ses fidèles, il y a les"croyants" (les rats qui ont les clés du paradis) et les "mécréants" (les muzes normalement constitués que nous sommes), il y a ceux qui ont à choisir entre la peste et le choléra pour le 2è tour (on est à couteaux tirés les uns contre les autres, encore une fois grâce à Chikh Boujalgha), enfin selon l'avis qu'on exprime suite à la mort de Zaba (là encore Chikh Boujalgha a foutu son grain de sel pour diviser les Tunes encore plus). Y a pas à dire, Chikh Boujalgha est le plus grand fouteur de merde que la Tunisie ait connu.

Maryem
| 21-09-2019 16:47
Tout simplement Ben Ali a rate son rendez vous avec l histoire..
Le mardi 5 avril 1988 il a expose a l envoye special du Figaro Jean Miot dans sa premiere interview qu il instaurera une democratie reelle....il a instaure une dictature policiere dont la seule culture a ete la corruption et le nepotisme..au lieu de construire sur les fondements du Bourguibisme et democratiser le regime...une erreur fatale que rien ne peut justifier...les tunisiens subiront pendant les annees suivant sa fuite les retombes de 23 annees de dictature Ben ali..seul responsable du climat post revolution...ce journaliste est soit de mauvaise foi ou incompetent

Bourguibiste nationaliste
| 21-09-2019 16:42
Dans tout cela , vous oubliez une chose capitale : en novembre 1987, le président Ben Ali /Paix à son âme) a tendu la main aux islamistes qui l'ont trahi. Il leur avait accordé une reconnaissance et ils ont abusé en voulant prendre tout le pouvoir. Rappelez-vous les méfaits des islamistes en novembre décembre janvier 1987-1988. Donc le défunt président Ben Ali était contraint de sévir contre les ennemis de la patrie. Depuis lors, nous savons que les islamistes ont comploté avec les gauchistes, avec le financement du Qatar.

Mansour Lahyani
| 21-09-2019 16:18
Hé bé ! Et celui-ci, BN n'en tient pas compte

Une si longue analyse étayée de bric et de broc, et rapidement mise à bas comme un château de cartes ! Je ne souhaite pas entrer dans une vaine polémique, mais au fil des attendus j'ai glané certaines contre-vérités qui font mal à digérer ! L'auteur se laisse aller à encenser (l'autre) Ben Ali en lui reconnaissant des mérites... immérités ! Il évoque notamment "le tournant historique qui l'avait porté si haut" ! et un "levier populaire" qui l'aurait trop "confortablement installé à la tête de l'Etat" ! M. Hmidi a beau n'être que journaliste, et pas franchement historien, il a enjambé trop vite des péripéties qui ont colorié d'une tout autre couleur que "populaire" l'ascension de Ben Ali !
Parce que son sujet est mort, était-il obligé de se transformer en thuriféraire ?

Alya
| 21-09-2019 13:04
ET Ce que vous étiez nous en Tu.isie pendant le règne De benali et la mainmise des Trabelsi

Mouaten_X
| 21-09-2019 12:38
Nous savons tous que BenAli (que Dieu lui pardonne) à fini par faire beaucoup de mal avec les bonnes choses que lui est les serviteurs quand même zélés de l'état qu'il a parfois choisi et mis à des postes importants. Les 30 ans de BenAlisme avec tous les gens de valeur qui ont pu y participer ont quand même fait progresser notre pays. Tous les projets que nous faisons depuis 9 ans ont été initiés dans cette période. Ce n'est pas l'éloge d'un dictateur, surtout que nous savons tous qu'il avait lâché la bride les 5 dernières années. Ce que les gens regrettent, c'est une certaine discipline et un engagement de fait qui fait que le pays fonctionnait beaucoup mieux que ses voisins, tous étant lotis des mêmes régimes totalitaires. Et depuis 9 ans ? Tous fonctionne mal, même les plus élémentaires des services ( la poste, la SONEDE, la STEG...) que nous maîtrisions si bien. La situation économique est catastrophique (est je suis optimiste!) Et la nouvelle classe politique pseudo démocratique est LAMENTABLE. Que nous apporté la "Liberté"? Les ignares qui vont de plateau en plateau en disant n'importe quoi, les pseudo politique qui se lâchent sur les réseaux sociaux, et une mafia qui a complètement gangrené le pays. Nos enfants sont endettés sur plusieurs générations et nous sommes condamnés à lécher les bottes (pour rester poli) pour arriver à boucler nos fins de mois. On s'en fout de BenAli, on veut récupérer notre Tunisie, nos institutions en bon état de marche, et jeter cette nouvelle gangrène politique et financière à la mer. Rajjoulna Tounes !

hamadi
| 21-09-2019 12:13
tu as bien ecris(:il a utilsè tous les moyens de l etat)..... tu es la preuve que le ridicule n a jamais assez TUè.