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Jérôme Vacher (FMI) : la crédibilité des réformes implique un consensus
13/01/2022 | 09:42
3 min
Jérôme Vacher (FMI) : la crédibilité des réformes implique un consensus

 

Le représentant permanent du Fonds monétaire international (FMI) en Tunisie, Jérôme Vacher, a été l’invité de Wassim Ben Larbi dans la matinale du jeudi 13 janvier 2022, sur Express FM. Il est revenu sur les négociations entre le bailleur de fonds et le gouvernement de Najla Bouden en vue d’accorder à la Tunisie les fonds nécessaires à la clôture du budget de l’Etat pour l’année 2022.

Le gouvernement de Bouden a, rappelons-le, élaboré – dans l’ombre et sans consultation des parties sociales – un programme de réformes dont les premières fuites – non réfutées – ont fait polémique, en particulier, la stratégie de l’Etat portant sur l’optimisation du budget alloué à la Caisse des compensations et la réduction de celui dédié à la masse salariale de la Fonction publique. Deux axes que, selon les experts, le gouvernement doit travailler, en plus de la restructuration des entreprises publiques et la révision de sa participation dans ces structures endettées et déficitaires, pour s’aligner avec les exigences du FMI et obtenir l’aide financière tant espérée.

 

Rappelant le rôle du FMI dans l’appui à ses pays-membres pour obtenir une économie soutenable et inclusive à travers la correction des déséquilibres, Jérôme Vacher a avancé que l’organisation attendait « de voir ce que sont les intentions de réformes » pour ainsi se fixer sur le soutien que pourrait apporter le bailleur de fonds à la Tunisie.

 

Les préparatifs pour engager officiellement les pourparlers avec le FMI vont bon train, selon les récentes déclarations de la ministre des Finances et son homologue des Affaires étrangères, mais semblent se dérouler dans une crainte d’un éventuel rejet du dossier de la Tunisie, surtout que le FMI avait exigé un consensus autour des réformes à mettre en œuvre.

Sur ce point, le représentant permanent du FMI – dont la mission s’achève le mois courant – a confirmé que le bailleur de fonds avait réclamé un dialogue autour du plan de réforme entre toutes les parties prenantes. « Dans le cadre de la consultation annuelle, nous avons publié un rapport dans lequel nous avons insisté sur un dialogue entre les parties concernées sur des grandes réformes qui nécessitent un engagement fort sur le moyen terme (…) Lorsqu’on s’engage dans un programme de réforme, il est important d’avoir le maximum de crédibilité dans ses engagements », a-t-il déclaré.

La Centrale syndicale a, notons-le, dénoncé l’approche des équipes de la Kasbah, notamment l’exclusion des parties sociales de l’élaboration des réformes présentées au FMI, soulignant que l’absence de démarche participative pourrait envenimer davantage le climat social et la relation entre la Kasbah et l’UGTT.

 

Interpellé sur les grandes réformes qui devraient être mises en œuvre dans l’immédiat, il a évoqué la résorption des déséquilibres macroéconomiques et l’augmentation au maximum de la croissance via des réformes structurelles. « Il faut redonner une perspective et une visibilité aux décideurs et aux investisseurs pour créer de l’emploi », a-t-il ajouté.

Jérôme Vacher a signalé, également, que la masse salariale de la Fonction publique, « particulièrement élevée », ne permettrait pas au pays d’affronter les défis aussi bien au niveau de l’efficacité de sa dépense publique que d’une bonne allocation des ressources. « Il y a aussi la question de la réforme des entreprises publiques. Là aussi il y a besoin d’une vraie stratégie pour moderniser et rendre efficace ce secteur », a-t-il relevé.

 

Sur la question sur le décaissement que la Tunisie pourrait obtenir si accord il y a, le représentant du FMI n’a pas avancé de réponse. Il a cependant signifié que l’appui de l’organisation serait conditionné par la capacité du gouvernement à redresser la situation.

N.J.

13/01/2022 | 09:42
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Commentaires
Lol
Le problème UGTT
a posté le 13-01-2022 à 14:51
La Tunisie a perdu sa crédibilité en signant des accords contradictoires avec le FMI et les syndicats.
Le pays n'a pas tenu ses engagements et les différents gouvernements ont démontré leur incapacité à réformer.
Aujourd'hui il n'y a plus de marge de man'?uvre. Soit l'UGTT accepte les réformes tout de suite, soit il faudra attendre que le gouvernement ne puisse plus payer les salaires pour subir des réformes plus dures.
Il n'y a aucune alternative.
DHEJ
Jérôme VACHER...
a posté le 13-01-2022 à 11:57
La masse salariale de la fonction publique est '?LEV'?E quid de sa régulation?


Combien engendre-t-elle d'impôts directs, de TVA et de charges sociales!

Pour VACHER la TVA est-elle une richesse qui rentre dans le calcul du PIB?