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Imed Khemeri : Ennahdha est pris en tenaille entre le pouvoir en place et les rivaux idéologiques
02/02/2023 | 10:06
6 min
Imed Khemeri : Ennahdha est pris en tenaille entre le pouvoir en place et les rivaux idéologiques


Le porte-parole du mouvement Ennahdha, Imed Khemeri a considéré que l’arrestation de l’ancien chef du gouvernement et leader du parti, Ali Larayedh était infondée. Il a estimé que l’affaire avait été montée de toutes pièces par le pouvoir en place afin de camoufler son échec dans la gouvernance du pays. Il a considéré que les opposants tels que Seif Eddine MakhloufAbderrazak Kilani et plusieurs journalistes et blogueurs étaient harcelés juridiquement par le pouvoir en place.

Invité le 2 février 2023 par Malek Khaldi à La Matinale sur Shems FM, Imed Khemeri a affirmé que le dossier de l’affaire visant Ali Larayedh reflétait l’exploitation de la justice au profit de l’actualité politique. Il a indiqué qu’il y avait une divergence entre les rapports écrits présentés par la direction de la police des frontières et les rapports oraux pris en considération par le juge d’instruction.


Imed Khemeri a affirmé que l’intégralité des affaires et des accusations visant le mouvement Ennahdha émanaient de rivaux politiques. Il a considéré qu’il s’agissait de rivaux ayant échoué dans la gouvernance du pays, dans les batailles électorales et refusant la démocratie. Il a estimé que ces derniers optaient pour l’exclusion.

« Les rivaux politiques peuvent affirmer ce qu’ils veulent. La partie chargée de trancher dans ce genre d’affaires n’est autre que la magistrature juste, indépendante et non soumise aux instructions et à l’influence du pouvoir exécutif. Aujourd’hui, nous, mouvement Ennahdha, nous nous retrouvons pris en tenaille entre le pouvoir en place et les rivaux idéologiques. Ces derniers exploitent la pression sous laquelle se trouve la Tunisie… Celui qui gouverne par sa volonté (le chef de l’Etat, Kaïs Saïed) menace, quotidiennement, les magistrats… Les magistrats révoqués par décret ont été écartés parce qu’ils n’avaient pas obéi aux ordres et aux instructions du pouvoir exécutif », a-t-il dit.




Imed khemeri a estimé que le climat menaçait l’existence d’une justice indépendante. Il s’est interrogé sur l’absence de poursuites judiciaires visant d’autres chefs du gouvernement au sujet de l’envoi de Tunisiens vers les zones de conflits. Il a expliqué que ce phénomène avait été observé sous plusieurs gouvernements. Il a assuré que le chef de l’État, Kaïs Saïed et la ministre de la Justice, Leila Jaffel faisaient pression sur les magistrats afin d’influencer des affaires touchant la vie politique. Il a salué la résistance des magistrats.

Concernant le faible taux de participation aux législatives, Imed Khemeri a considéré qu’une partie des Tunisiens ont répondu aux appels lancés par les partis politiques et les organisations nationales. Une autre partie ne s’est pas manifestée en raison du désintérêt quant au processus entamé par Kaïs Saïed. Il a assuré que le président avait perdu sa légitimité et sa popularité. Il a souligné le caractère putschiste et la monopolisation de la prise de décision par le chef de l’État.

« Nous avons dévié du processus légitime à la date du 25 juillet 2021 en raison de la dégradation de la situation… Nous l’admettons… La situation était difficile… Il y avait une crise sanitaire en raison de la situation pandémique au niveau mondial… Après un an et demi, le pouvoir en place nie encore qu’il est la raison de la crise actuelle… Même le bey n’avait pas autant de prérogatives… Tous les pouvoirs sont aux mains d’une seule personne… Cette personne est dans le déni… Kaïs Saïed tient toujours l’opposition pour responsable de la situation… Le pouvoir nie être responsable de la situation… Kaïs Saïed doit assumer sa responsabilité », a-t-il ajouté.


Imed Khemeri a considéré que Kaïs Saïed devait démissionner afin d’organiser une élection présidentielle anticipée. Le chef de l’État, selon lui, a perdu sa légitimité en vertu de la constitution de 2014, mais aussi en vertu de celle de 2022. Il a assuré que le mouvement Ennahdha ne cherchait pas à retourner à la situation d’avant le 25 juillet 2022. Il a mis l’accent sur la gravité de la situation et la nécessité d’intervenir rapidement afin de sauver le pays.

Revenant sur une récente publication Facebook du leader d’Attayar, Hichem Ajbouni, Imed Khemeri a critiqué l’appel de ce dernier à écarter Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, de la vie politique. Il a estimé qu’Attayar devait, lui aussi, procéder à une autocritique. Il a considéré que le parti devait revoir ses positions telles que les appels à appliquer l’article 80 de la constitution de 2014. M. Khemeri a considéré que le rôle de Rached Ghannouchi était une affaire interne au mouvement Ennahdha. Il a, également, assuré que ce dernier a été élu président de l’Assemblée des représentants du peuple suite à la tenue d’élections transparentes.

« Rached Ghannouchi n’est pas entré au parlement en utilisant un tank… Rached Ghannouchi a affirmé que le mouvement et lui-même étaient prêts à dialoguer et à faire des concessions afin de sortir de la crise… Utiliser ce sujet pour dévier de la véritable priorité est une déformation de la réalité… Tout le monde, organisations nationales et partis politiques, doit se remettre en question », a-t-il déclaré.

Imed Khemiri a affirmé que Rached Ghannouchi n’utilisait pas un discours cherchant à diviser les Tunisiens. Il a critiqué l'ingérence dans les affaires internes des partis. Il a indiqué que le congrès du mouvement Ennahdha aura lieu durant l'été prochain et que Rached Ghannouchi ne se représentera pas en tant que candidat à la présidence du parti.


S.G

02/02/2023 | 10:06
6 min
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Commentaires
Naim
Effectivement.
a posté le 02-02-2023 à 20:00
Les khwamjias sont dans la merde jusqu'au cou...profitez bien des bonnes odeurs.
MFH
Une et une seule solution.
a posté le 02-02-2023 à 17:35
Pour survivre, Ennahdha doit changer de vocation en abandonnant sa qualité de parti politique. Politique et religion sont comme 2 parallèles qui ne se rencontrent jamais. La seule solution si elle tient à son existence.
Thb
Encore un spécialiste du déni
a posté le 02-02-2023 à 15:00
Imed Khemiri a pris ce matin le dessus sur le responsable du plateau Malek Khaldi.
Ce dernier, n'a pas pu lui rappeler les 11 années de gouvernance catastrophique.
Il l'a écouté gentiment et laissé débité ses vantardises sur le gourou, la gestion de l'état durant leur période au pouvoir et détruire l'action du 25 juillet.
Khemiri a tout balayé devant le journaliste pas suffisamment prêt pour le recadrer.
En fin de compte, Khemiri comme Dilou seront les tenants du déni et essaient de faire passer ennahdha comme le meilleur parti pour le pays et son peuple.
Si ces fans du gourou ont la mémoire courte, ce n'est pas le cas du peuple.
Anti-islamiste
Il rève en couleurs
a posté le 02-02-2023 à 14:35
Pauvre victime, blanche neige ? Ou peut être le petit chaperon rouge victime du grand mechant loup et des autres qui pratiquent l' exclusion? Pauvre petit poucet bien isolé et solitaire dans son coin? Les autres ne veulent pas te laisser jouer ? ..

Ton gourou d" inculte s est fait dégager par la force ? Tu reconnais a demi mots que tu veux pas revenir avant le 25 juillet ? Eh bien c est que tu reconnais que tu as quelque chose sur la conscience

Ton RG n a pas mis des chars devant le parlement ? Il s est fait elire democratiquent ? Tu devrais faire un peu plus d efforts pour un examen de conscience plus approfondi !

Ton gourou d 'inculte s' est fait elire grace a des magouilles et la collaboration sulfureuse et douteuse de N. Karoui le maffieux actuellement en fuite ?

Et que dire du blocage systématique, du harcèlement et de la violence a l' egard de la députée et presidente du parti destourien combien de fois empêchée de s' exprimer et violentée par vos sbires terroristes du hezb tahrir daechien ?
N est pas aussi un pouvoir autoritaire et exclusif sinon dictatorial centré sur la personne de ton RG l' inculte? Premisses a une dictature islamiste sur fond religieux , que si le peuple n avait opposé de resistance , celui ci nous aurait imposé une République islamiste ?

Durant le regne de ron inculte gourou rst ce qui il y avait quelque chose dans l ' intérêt du peuple

Ferme ta g... et degage ta sale tronche toi et tes conna.. d islamistes...

Le pouvoir en place ne vous occupe en aucune façon. Vous avez fait largement votre temps @ vous degagez chez vos curateurs. Le peuple vous vomis

Pour le reste , il y a des gens qualifiés pour gérer la situation
Vous n' etrs en aucun cas insispensables
Ahmed
Toujours en position de victime
a posté le 02-02-2023 à 13:05
Vraiment il faut les juger, mais dans les règles de l'art.
Mr Khemiri
doit comprendre...
a posté le 02-02-2023 à 12:17
Le seul obstacle, qui bloque actuellement le dialogue politique national en Tunisie, s'appelle Rached Ghannouchi ! Durant sa longue carrière politique, Ghannouchi a TOUT détruit et bousillé : Il est qualifié par ses adversaires politiques de responsable de la prolifération du terrorisme sanglant et meurtrier en Tunisie et dans d'autres pays à travers le monde. Il est soupçonné d'être le responsable de l'envoi de milliers de Tunisiens et Tunisiennes dans les zones de conflits pour la guerre et le Nikeh ! Ghannouchi est aussi responsable de la destruction systématique de son propre mouvement Ennahdha : Les meilleurs cadres d'Ennahdha, dont plusieurs ex ministres nahdhaouis, comme Zied Laadhari, Imed Hammami, Abdellatif Mekki, Mohamed Ben Salem, Samir Dilou, etc.., ont déjà quitté Ennahdha à cause de la dictature fasciste de ghannouchi. En plus, plus d'un MILLION de Nahdhaouis ont déjà quitté Ennahdha entre 2013 et 2021. Aujourd'hui, Ennahdha est devenu un parti microscopique de second rang et incapable de mobiliser les masses. Rached Ghannouchi est aujourd'hui soupçonné dans plusieurs crimes de terrorisme et de blanchiment d'argent. Il est interdit de voyage et il traine plusieurs procès judiciaires sur le dos. Ghannouchi est aussi responsable du surendettement de la Tunisie durant la dernière décennie (26 milliards de dinars en 2011 et 107,3 MILLIARDS de dinars en 2021).. !!!!
Ghannouchi est également responsable du massacre de la fonction publique (330 mille fonctionnaires en 2011 et 640 mille en 2021). Ceci dit que Mr Khemiri doit comprendre, qu'il est déjà grand temps, pour que Mr Ghannouchi se retire de la scène politique, car sa présence à la tête d'Ennahdha ne fait que pérenniser le pouvoir en place, diviser et affaiblir davantage l'opposition et saper toute initiative susceptible de débloquer la situation politique en Tunisie et d'ouvrir la voie pour un dialogue national élargi et réformateur...!!!!!
TRE
C´est exact, mais..
a posté le à 15:26
"En plus, plus d'un MILLION de Nahdhaouis ont déjà quitté Ennahdha entre 2013 et 2021." (SIC)

Et vous considérez qu´une fois Ghannouchi est disparu de la scène politique, ces Ex-Nahthaoui iront voter un parti de gauche ou PDL ? je suis convaincu qu´ils iront voter une autre Ennahdha 2.
Une fois Allahiste on reste Allahiste comme en allémagne, l'Italie, l'Espagne..

L'énergie et les capacités intellectuelles quotidiennes en Tunisie peuvent être décrites et reparties topographiquement comme suit : Le quart du "cerveau" est en standbay (inerte !) , un quart uniquement au sexe jour et nuit, un quart au football et un quart UNIQUEMENT à la Charia, au Coran et à El boucharia 9aal...et ne pas oublier la vache de Bagdad..
Tunisino
C'est vrai!
a posté le 02-02-2023 à 10:32
Le mouvement Nahda est pris en tenaille entre l'imbécilité de son chef et la médiocrité de ses bases.
Ceci dit
que Ennahdha...
a posté le 02-02-2023 à 10:27
Le mouvement Ennahdha est effectivement pris en tenaille entre le pouvoir en place et ses très nombreux adversaires idéologiques ! Ceci dit que Ennahdha et l'islam politique sont déjà finis en Tunisie...!!! Bravo Mr khemiri pour cette découverte tardive !