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coronavirus
Il y aura l’avant et l’après coronavirus, nos habitudes vont définitivement changer !
Par Nizar Bahloul
23/03/2020 | 15:59
8 min
Il y aura l’avant et l’après coronavirus, nos habitudes vont définitivement changer !

Jour deux du confinement en Tunisie, le pays semble discipliné. Bien sensibilisé par les autorités et les médias, bien informé par ce qui se passe dans le monde, le Tunisien sait faire preuve de responsabilité et même de civisme quand il en est convaincu. Tout est une question de pédagogie et de bonne communication. En comparant celle de la Kasbah aux selles de Carthage, il n’y a pas photo côté communication. N’empêche, aussi bonne la communication gouvernementale soit-elle pour le moment, elle demeure et demeurera toujours insuffisante et incomplète. Il y aura toujours une question, une interrogation, une doléance, une remarque, une critique.

 

En matière de confinement, et au regard de ce qui se passe ailleurs dans le monde, les doléances n’ont pas de fin. Certaines sont des plus légitimes, d’autres sont des plus farfelues. Définir avec exactitude le confinement tout en répondant aux besoins de la population et en prenant en considération les cas exceptionnels est une mission ardue. Que faire pour le chien, peut-on le sortir ou pas ? Que faire pour les parents divorcés dont les enfants sont restés chez le père, chez la mère, ou chez les grands parents qui habitent dans des villes ou même des quartiers différents ? Que faire pour la séance de jogging ou de marche exigée par un médecin ou pour l’hygiène de vie que tout un chacun a le droit de s’imposer à lui-même ? Que faire pour ce travailleur journalier qui n’a aucune spécialité coïncidant avec celles prévues par les autorités ? Tous ces gens-là vont se retrouver devant des policiers désorientés ne sachant pas comment appliquer le décret présidentiel stipulant l’interdiction de circulation des personnes et véhicules à l’exception des besoins essentiels.

 

Que veut dire essentiel monsieur le président ? Comment définir l’essentiel monsieur le Président, messieurs les gouvernants ? Votre définition de l'essentiel, telle que décrite dans le décret 156/2020 est différente de la définition que donnent plusieurs concitoyens. Il est plus essentiel pour moi de voir mes enfants que de manger et il est plus essentiel pour ma voisine de faire promener son chien que d’aller voir le médecin. Quant à mon voisin, sa Celtia est plus essentielle que tout. Toutes ces personnes sont conscientes du danger du rassemblement, ont une idée exacte du virus et de son mode de propagation et elles ne contestent point les directives du confinement. 

Sauf que le confinement pour elles, comme pour tout le reste de la population, ne doit pas signifier emprisonnement. Elles veulent que l'Etat les respecte comme elles respectent l'Etat et ses décrets. L’Etat et ses représentants sur terrain n’ont pas le droit de priver ces gens là de leurs libertés fondamentales, puisque ces libertés n’empiètent point celles des autres et ne représentent de danger pour personne. En matière de dangerosité, l’homme le plus dangereux de la Tunisie aujourd’hui est bel et bien son président de la République Kaïs Saïed avec son décret vague et approximatif, qu’on peut interpréter comme on veut, ou encore sa décision unilatérale de couvre-feu qu’il n’a toujours pas révisée bien qu’il ait lui-même admis ses limites et ses problèmes. Monsieur le président, quand on fait une erreur et quand on admet cette erreur, eh bien il faut la corriger ! Si l’on poursuit sciemment dans cette erreur, ça devient une faute. Ça devient criminel !

 

Face à toutes ces approximations et aberrations législatives, c’est au gouvernement d’Elyes Fakhfakh de trouver des solutions. Il doit prendre en considération la liste sans fin des demandes de dérogations et exemptions, toutes présentées comme étant essentielles en période de confinement.  Il doit trouver une réponse raisonnable entre l’emprisonnement que nous préconise Kaïs Saïed et le laxisme qu’autorise l’administration. Celle-ci est allée jusqu’à autoriser la poursuite des activités des usines de yachts et de vélos, au prétexte qu’elles sont exportatrices ! Parfois, il faut l’avouer, nos gouvernants sont à plaindre.

La liste des doléances est donc sans fin et il y a des priorités. La question insoluble pour tous les chefs d’Etat est comment et quoi prioriser. La Santé ? La Sûreté ? L’Entreprise ? La population ? Elyes Fakhfakh se doit, inévitablement, de prendre tout cela en considération et de savoir prioriser. Toute la difficulté est là et c’est pour cela que son discours du 21 mars n’a pas été fortement apprécié par plusieurs gauchistes et syndicalistes. Ils lui reprochent d’avoir un peu trop parlé des entreprises au détriment de la population et de la classe moyenne. C’est un constat, nombre de Tunisiens, à commencer par notre président, ne semblent pas comprendre l’importance du capital, des banques, des entreprises… Ici encore, de la communication doit être faite pour expliquer les motivations des priorités gouvernementales.

 

A l’échelle des priorités, en pareille pandémie, il va sans dire que la Santé et la Sûreté passent avant tout. Sauf que la Santé et la Sûreté ne veulent plus dire grand-chose si la population a faim et ne sait pas si son employeur va lui payer son salaire la fin du mois. On est à la base même de la Pyramide de Maslow.

Les hôpitaux et les fonctionnaires ont besoin de l’Etat pour survivre. L’Etat a besoin des impôts des entreprises pour pouvoir les payer. Les entreprises ont besoin de la population pour pouvoir payer les impôts. Et la population a besoin de travailler pour se faire payer. Or celle-ci est interdite de travail. Dans ce cas, les entreprises ont besoin des banques pour se financer, le temps que la crise passe et d’être dispensés provisoirement du paiement des impôts pour pouvoir payer la population. C’est ce paragraphe, ici vulgarisé et simplifié au maximum, que ne veulent pas comprendre plusieurs gauchistes, fonctionnaires et syndicalistes et qui pensent que les entreprises ont de l’argent à souhait. Il faudrait peut-être communiquer au maximum pour dire que les entreprises en Tunisie sont essentiellement des PME et que la majorité de nos PME sont ce café, pizzeria ou épicier de quartier, cette petite menuiserie qui emploie une dizaine d’ouvriers ou cette moyenne entreprise qui emploie une cinquantaine de hauts cadres. 

Elyes Fakhfakh, maitrisant parfaitement la chaine a pris ses décisions en tenant compte des priorités nationales et pour l’intérêt de la population. Il devra cependant réviser son calendrier en prenant en compte la trésorerie manquante des entreprises, car il n'a tenu compte que de celle de l'Etat. Il demande à ce qu'on paie les impôts de février tout de suite et la CNSS du 1er trimestre tout de suite, or ceci est juste impossible. Qu'il se rappelle que s'il n'y a pas d’aide de l’Etat, il n'y aura pas de salaires, comme je l’ai écrit lundi dernier déjà. Quand viendra le temps de payer la cotisation de la CNSS du 2e trimestre, il y a des risques que plusieurs entreprises soient déjà mortes.   

 

Cette crise aigüe que nous vivons tous va changer la perception de beaucoup de choses chez nous, qui que nous soyons : chômeurs, ouvriers, fonctionnaires, salariés, cadres, professions libérales, etc. Nous allons également changer nos priorités et nos habitudes après ce confinement obligatoire et cette menace de chômage pour les uns, faillite pour les autres et carrément la mort pour d’autres.

De cette crise, de laquelle nous allons nous sortir sans aucun doute, certains vont être fortement fragilisés à cause de leur irresponsabilité (jusque là, le cas de Kaïs Saïed, de Lotfi Mraïhi et de plusieurs entreprises par exemple) et d’autres fortement renforcés grâce à leur sens de la responsabilité et de bonne réactivité (le cas d’Elyes Fakhfakh, de l’Utica et de l’UGTT par exemple).

Nous sommes plus que jamais certains que nous serons différents au lendemain de la crise et ceci est valable pour toute l’humanité et non les Tunisiens seulement.

Ce confinement nous a renvoyés, malgré nous, face à nous-mêmes. Les uns ont replongé dans la lecture (mon rédac chef par exemple), ont vu des films, des séries, cuisiné, fait du sport, de la danse ou du travail à distance… D’autres se sont morfondus davantage dans l’oisiveté.

 

Au lendemain de la crise, les uns et les autres vont considérer la liberté de sortir et de flâner autrement. Ils vont considérer l’Etat et son rôle autrement. Ils vont considérer les technologies et leur apport autrement. Cette crise va aider toute la population mondiale à prioriser autrement les choses de la vie et considérer autrement les anciennes priorités. Avant, un richard qui ne sait pas quoi faire de son argent bâtissait une mosquée, l’équipait en climatiseurs et ampoules énergivores et obligeait l’Etat à l’entretenir. Demain, il pensera à construire des hôpitaux et les équiper en salles de réanimation modernes pour le sauver en cas de crise. Notre vision même du travail va changer et certains vont devoir reconsidérer le fameux slogan (qui m’est si cher) du « travailler plus pour gagner plus ».  Face à la mort qui nous entoure, au danger qui nous guette, à la fragilité de notre Etat qui nous abrite, c’est notre vision de la vie qui va changer. Prompt rétablissement à tous les malades et paix aux âmes de tous les disparus par la suite de cette pandémie.

 

N.B : Grand merci à tous nos lecteurs et bravo à toute mon équipe pour les chiffres de Business News réalisés ces derniers jours en période de confinement. Notre audience a quasiment triplé du jour au lendemain, passant à une moyenne de 140.000 visites par jour, et elle ne cesse de croître. Touchons du bois ! A savoir pour nos lecteurs, même si cela ne les regarde pas trop, les journalistes de Business News sont en télétravail depuis huit jours maintenant et ils n’ont jamais mieux travaillé. Nos lecteurs nous l’ont si bien rendu, merci !

Par Nizar Bahloul
23/03/2020 | 15:59
8 min
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Commentaires
ali
l'économie nationale post coronavirus
a posté le 09-04-2020 à 13:53
bonjour , le coronavirus est une crise qui va ébranler le modéle économique du libre échange et de l'élémination des frontiéres car elle a montré la fragilté de ce modéle de développment surtout pour les pays émergents qui sont devenus de simples consommateurs des produits étrangers . Cette dépendance croissante encouragée par de mauvaises politiques économiques nationales qui n'ont fait qu'empêcher l'émergence d'un tissu économique et une industrie nationale autonome . Le coronavirus renforce une tendance qui l'a précédé de plusieurs années. Les entreprises nationales étaient devenues trop dépendantes des porduits étrangers et surtout chinois . L'Empire du Milieu est le premier fournisseur de biens intermédiaires du monde : 20 % du commerce mondial en produits intermédiaires vient de Chine, contre 4 % en 2002. Il représente 30 % de la production industrielle mondiale .Cette crise du coronavirus a braqué les projecteurs sur ce problème : il faut finir avec cette dépendance et encourager le développement des entreprises qui régionalisent leur achats de produits intermédiaires auprés de fournisseurs prèsents dans les régions où seront vendus les produits finaux .c'est dans le cardre de la sécurité nationale que des mutations profondes de notre économie sont nécessaires pour limiter les impacts des crises internationales .
takilas
Allez voir les saletés de ghanouchi !
a posté le 24-03-2020 à 11:26
Ce khwanji qui cultive des coronavirus à Montplaisir a massacré La Tunisie pendant une décennie et a commis des crimes et des délit à ne point en finir. Et puis c'est le silence de tous comme lecsilence narre par Mme Tajine.
N'ayez pas peur de lui, l'honneur avant.......tout.
Expliquez ! Donnez des analyses franches pour comprendre la réalité et comprendre que l'empathie est nécessaire, à ne pas confondre avec compassion.
hamadi
B R A V O
a posté le 24-03-2020 à 10:09
trump vient de declarer que l economie passe avant la santé.!!!!! pour fox( nom des chiens à tunis dans les années 60) news...c est le compte qui geste et non l inverse.que dieu vous protége.
Jha
Changement..?
a posté le 24-03-2020 à 07:16
Vous connaissez bien l'histoire de la queue du chien... même après 40 ans de rectitude dans un roseau...
MH
Correction
a posté le 23-03-2020 à 23:26
Il faut lire "Couvre feu" au lieu de "état d'urgence".
Zohra
@lecteur
a posté le 23-03-2020 à 22:14
https://www.youtube.com/watch?v=e-oRVji6n0w
MH
Une fixette grossière sur KS
a posté le 23-03-2020 à 21:55
Il y a toute même un brin de mauvaise foi dans ce récit. Je ne peux imaginer Mr Bahloul ignorer notre régime politique et son mode de fonctionnement. KS en tant que président d'un pays de régime parlementaire, ne peut intervenir dans les détails des mesures régissant la vie quotidienne des citoyens. Ce n'est pas son rôle de fixer les règles et les dispositifs du confinement (total, partiel, occasionnel, etc.). Il a décréter, l'état d'urgence, c'est tout ce qu'il peut faire (et c'est déjà beaucoup). Par contre, Fackfack est le premier et dernier responsable pour la gestion de cette crise. C'est à lui, et lui seul (avec son équipe gouvernemental bien sûr) de se "démerder" pour trouver les solutions. Il viendra le moment où il sera jugé de ces actions, qu'il réussisse ou qu'il échoue.
N'JA
Bravo
a posté le 23-03-2020 à 20:23
Bravo à toute l'équipe de BN; mon assiduité à votre journal témoigne de la qualité et la pertinence des
analyses de vos rubriques,chroniques et études,merci à vous tous ,notamment en ce temps de confinement.
Citoyen 1956
Espérons d'abord que ce virus disparaisse au plus vite
a posté le 23-03-2020 à 19:20
Pour le bien de nous tous. Par contre je donne peu d'espoir que nos islamistes se remettent en question.
2 interventions émanants d'élus parlememtaires:
1/ corona est une punition de Dieu car on ne veut pas accepter le niqab.
2/ Jerba déclarée zone sinistrée c'est pour protéger les juifs.
Donc sans ou avec, avant ou après Corona on est / sera toujours condamné à vivre avec des cons, et ce sont toujours les mêmes.
Habboub
Lecteur BN
a posté le 23-03-2020 à 18:12
Je suis retraité, ancien commis d'état, grand lecteur de Business News dont notamment ses chroniques. Le jour où je ne trouve pas une nouvelle chronique me rend malade, privé de mon jogging culturel quotidien, et ce, pour la qualité de la rédaction, l'honnêteté intellectuelle de ses rédacteurs, et la pertinence des sujets abordés.
G&G
@ Nizar
a posté le 23-03-2020 à 17:34
Votre diagnostic et vos conclusions tirées sont plus ou moins réalistes mais pas surprenants.
Vous avez parlé de tous sauf d'un vrai virus beaucoup plus dévastateur que le covid 19 et qui s'appelle RG.
Personnellement je vois dans le coronavirus le régulateur qui fera rétablir l'équilibre biologique tant affecté par un désordre général communément appelé "Nouvel Ordre Economique Mondial"
Désormais, aucune puissance au monde n'empêchera ce virus à faire son travail.
Quoiqu'il e soit, ce virus n'affectera pas le taux de mortalité moyen mondial mais il fera trembler tout le monde et poussera l'Homme à se voir dans une glace.
Tout ira dans quelques années et tout se rétablira. Rien ne changera en dehors du plan cadastre.
DHEJ
Et y'a-t-il une solution pour le commerce dit parallèle ?
a posté le 23-03-2020 à 17:18
Alors N.B si B.N va mieux en télétravail pourquoi un local, un contrat de location pour la patente et la matricule fiscale du ministère des finances ?

Tu me comprends pour l'après de la Covid-19 chinoise et non la CORONAVIRUS américaine.
Amazigh Tunisien
tu parles jamais de Abdelletif Mekki
a posté le 23-03-2020 à 17:13
'autres fortement renforcés grâce à leur sens de la responsabilité et de bonne réactivité (le cas d'Elyes Fakhfakh, de l'Utica et de l'UGTT par exemple).
T'a oublie Abdelletfi Elmekki !!!ou comme d'habitude tu le néglige pour des raisons idéologiques
Zohra
Je suis désolée
a posté le 23-03-2020 à 17:06
On est considéré en guerre, comme ils l'avaient annoncé plusieurs chefs d'état. On doit s'adapter, imaginez que vous receviez des bombes. Vous faites quoi ? Vous allez vous mettre à l'abri et vous lâchez tout c'est exactement pareil
Personnellement, je suis très contente comme ça les gens vont arrêter de courir après les futilités.
Toute cette génération ne prévoient pas le lendemain
"Aich li Yawmika ka annaka tamout ghadan wa aich lighadika kaannaka taaichou abadan"
S'ils étaient prévoyants, ils peuvent se passer d'un mois de travailler et alors. Mais les gens ont la folie des achats. Le pauvre n'a rien de toutes les façons,

Quand aux hommes politiques, vous avez eu ce que vous méritez. Les vrais hommes d'état, vous les avez massacré. Alors regalez vous Monsieur Nizar
Abir
Il faut prendre les choses comme elles viennent et le mal en pateince
a posté le 23-03-2020 à 17:01
Une situation difficile pour tout le monde et dans le monde entier certes, à part ceux qui reçoivent de l'argent facile sans peine comme Gannouchi et sa bande, ces gens rien ne leur bouscule ni l'inquiète sauf la mort que elle même ne pense pas les approcher ! Pour le reste chacun prend son mal en patience en s'organisant et que le pus jeune ou le plus saint dans la famille sorte pour une nécessité ou une autre en attendant que ce vilain virus passe pour s'occuper de notre vrai virus humain connu sous le nom du keriji ! Oui c'est un virus il a détruit tout ce qui est vital dans ce pays
momo
"l'homme le plus dangereux de la Tunisie aujourd'hui est bel et bien son président de la République Kaïs Saïed"
a posté le 23-03-2020 à 16:47
"l'homme le plus dangereux de la Tunisie aujourd'hui est bel et bien son président de la République Kaïs Saïed"
fethia
bonne continuation!
a posté le 23-03-2020 à 16:42
Le rôle du policier n'est pas d'expliquer la loi mais de l'appliquer .
Noir
Conscience collective !
a posté le 23-03-2020 à 16:32
Très bon article !

A cela s'ajoute la prise de conscience qu'il faut absolument payer des impôts et des cotisations pour :

le système de santé, l'entretien des routes, créer plus de centres de déchets afin d'avoir une propreté irréprochable dans toutes les rues, des poubelles ramassées tous les jours afin d'eviter la propagation des virus, expliquer, ré expliquer quebles virus se transmettent par toutes ces ordures sur les plages, villes, revoir le système des allocations chômage, les contrats de travail doivent être revus : titularisations qui ne viennent pas au bout de beaucoup d'annees de travail et qui ne protègent pas les salariés, parc des voitures de fonction à chiffrer (en france le président Macron roule en renault megane et en Tunisie le ministre en audi à 250 000dt !!), tout cela est à mettre sur la table pour après cette pandémie avancer sur des bases solides et constructives.