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Chroniques
Il manque une Rolex à Kaïs Saïed et Habib Jamli
Par Nizar Bahloul
16/12/2019 | 15:59
9 min
Il manque une Rolex à Kaïs Saïed et Habib Jamli

 

Sami El Fehri sous le coup d’un mandat de dépôt est recherché et ne peut donc exercer son boulot à la tête de la deuxième chaîne la plus regardée en Tunisie. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, les journalistes et chroniqueurs d’El Hiwar Ettounsi se sont bien assagis ces derniers temps. Finies les polémiques, les accusations et les rappels colériques des multiples casseroles de nos hommes et femmes politiques.

Nabil Karoui, poursuivi dans une sale affaire, risquant une mise en examen à tout moment et aux avoirs gelés, ne peut exercer, non plus, son boulot correctement à la tête de la 1ère chaîne télévisée du pays. On s’interroge même si ses salariés sont payés à temps et s’il ne va pas y avoir de licenciements à Nessma.

Du côté des autres médias, radios et presse écrite (imprimée et électronique), on est dubitatifs. S’ils ne sont pas poursuivis dans de longs procès épuisants, les patrons de presse ont du mal à boucler leurs fins de mois et à honorer leurs engagements financiers à l’égard de leur personnel. En attendant que cet orage passe et de voir le sort de leurs confrères de Nessma et d’El Hiwar, ils se la bouclent et font « boucler » (autant que faire se peut) les bouches de leurs journalistes.

Un des très rares secteurs qui s’est réveillé de sa léthargie, depuis la révolution, est en train de péricliter de nouveau avant même qu’il n’atteigne le niveau espéré par les citoyens, celui d’une presse libre et indépendante similaire à celle qu’on voit dans les pays démocratiques développés.

Les médias ne sont que le reflet de la société dans laquelle ils évoluent. Nous avons finalement les médias que nous méritons et ceci est, en partie, « grâce » aux dirigeants que nous avons. 

 

La presse tunisienne est donc en train de se faire bâillonner petit à petit et ce par des méthodes assez cyniques. Des dizaines de médias ont dû mettre la clé sous la porte ces neuf dernières années, faute de financement suffisant. Les meilleurs, qui ont pu tirer leur épingle du jeu, se classent en deux catégories : ceux qui ont des poux ou suspectés d’avoir des poux sont intimidés par quelques magistrats aux ordres. Les autres, « clean » ou moins signifiants, sont ignorés et privés d’informations. Un média qui se respecte ne peut jamais vivre sans donner des informations croustillantes à son public. Et ces informations ne sont pas créées de toutes pièces, elles sont récupérées chez les hommes politiques, qu’ils soient de l’opposition ou du pouvoir. Et si ces derniers ferment la porte devant les journalistes, il ne saurait y avoir d’information. Ce ne sont pas les médias que nos politiques privent d’informations, c’est le public, c’est le citoyen, c’est le contribuable, c’est l’électeur. Disons le clairement et sans exagération, en ce qui concerne la liberté d’expression (et pas que) cette période est pire que celle de Zine El Abidine Ben Ali, de Moncef Marzouki et de Béji Caïd Essebsi.

Dans toutes les grandes démocraties, les différents dirigeants (président, ministres, hauts responsables) organisent des rencontres régulières (en off généralement et toujours hors caméras) avec des journalistes influents pour les briefer, leur expliquer leur démarche, les convaincre d’une telle orientation et d’une telle politique. Ces « leaders d’opinion » rencontrent les différents acteurs politiques, récoltent les différents ingrédients ici et là, se font leur propre idée de ce qui se passe et présentent ensuite le concentré de leurs réflexions dans un article d’opinion. Un article systématiquement orienté pour servir une cause et une idéologie dictées par la ligne éditoriale du média.

 

Quand on lit les articles touchant aux trois présidents du pays, Kaïs Saïed (présidence de la République), Rached Ghannouchi (assemblée) et Habib Jamli (primature), on ne trouve rien de croustillant, aucune analyse profonde, aucune idée de vers où l’on va et ce que l’on veut faire. Les raisons ? Ces trois là font un black out total et se sont emprisonnés tous seuls dans une bulle.

Rached Ghannouchi a déjà essayé la méthode des rencontres off et a pu « tester » tous les « leaders d’opinion » de la place. Il a perdu espoir en eux, il n’a jamais réussi à convaincre. Leur positionnement idéologique anti-islamiste fait que quoiqu’il dise, il reste inaudible. Une précision importante et curieuse, il n’existe aucun média à tendance islamiste vraiment influent et à grande audience.

Avant qu’il ne soit élu président, Kaïs Saïed a toujours entretenu de bonnes relations avec les médias. Sauf qu’il n’a jamais eu de relations rapprochées et de confiance avec des leaders d’opinion. Aucune confidentialité, ni avant, ni après son élection. En la matière, il est à des années lumière de ses deux prédécesseurs, Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi. Si M. Marzouki n’a pas su entretenir et faire durer ses relations avec ses « amis » journalistes, il est bon de signaler qu’il s’est essayé  à l’exercice et a accepté de rencontrer tout le monde ou presque, y compris ses critiques les plus virulents.

Avec feu Béji Caïd Essebsi, c’était le printemps. Les rencontres off avec les leaders d’opinion étaient nombreuses, en groupe ou en solo. Quand l’un de ses « journalistes-amis » multiplie les critiques virulentes et n’est pas d’accord avec sa démarche (notamment en période de guéguerre avec Youssef Chahed), il l’invitait à Carthage pour lui expliquer sa vision et laisse ensuite le journaliste conclure tout seul. Ça explique d’ailleurs comment plusieurs leaders d’opinion ont dû, sur le tard, mettre de l’eau dans leur vin lors des analyses relatives à M. Caïd Essebsi. Cette « vulgarisation » n’était pas destinée aux journalistes eux-mêmes, nous disait souvent le défunt, elle était destinée aux Tunisiens.

Quant à Habib Jamli, il navigue à vue. Il a préféré un format monologue sans contradicteur, celui du dialogue direct, comme le font tous les dictateurs et ceux qui ont un manque de confiance en eux-mêmes. M. Jamli a donc préféré la diffusion de vidéos dans lesquelles il parle pour ne rien dire et évite toute question qu’elle soit à une fin explicative, propagandiste ou critique.

 

Concrètement, et plus de deux mois après le début de son mandat de soixante mois, Kaïs Saïed n’a rencontré personne ou presque en off. Devant les caméras, par formalisme, il a accepté de recevoir les représentants de la profession. Ceux de la Haica attendent encore et c’est probablement à cause des frictions personnelles avec sa directrice de communication, Rachida Ennaïfer.

Cette dernière a reçu, il y a quelques jours, certains journalistes mais (le comble !) elle a refusé de leur donner son numéro de portable, les invitant à la contacter via le standard de la présidence. Deux mois après son élection, Béji Caïd Essebsi a déjà eu des rencontres avec tous ceux qui comptent dans les médias. Idem pour Emmanuel Macron ou Justin Trudeau et tout chef de l’exécutif qui sait faire de la politique et respecte les médias, la liberté d’expression et le citoyen.

Comment Mme Ennaïfer veut-elle établir de bonnes relations constructives et de confiance si elle méprise ceux qui font l’opinion dans un pays ?! Comment pourrait-elle « vendre » son président si elle agit comme si nous étions un Etat soviétique des années 70 ? Comment est-ce qu’on la contactera en cas d’urgence pour avoir l’information juste et de source digne de foi un samedi à minuit ? Comment son patron de président veut-il réussir sa mission s’il ne communique pas directement avec les « influenceurs » et se suffit des résumés de son équipe ?

La mode actuelle est aux réseaux sociaux. Plusieurs pensent que ce sont eux qui font l’opinion désormais, il suffit de communiquer directement via Twitter, Facebook ou Instagram pour toucher sa cible. La preuve est que c’est grâce à ces réseaux que Kaïs Saïed a gagné. Ce qu’il croit du moins. C’est ce que croyait aussi Moncef Marzouki. Rien n’est plus faux, car le format des réseaux sociaux ne peut être qu’un complément aux médias classiques. Les réseaux sociaux sont juste le modèle moderne et chic de la Pravda. La vérité, l’analyse, la réflexion, la cogitation, les propositions ne se trouvent jamais dans les réseaux sociaux, elles n’existent que dans les médias sérieux. Et c’est pour cela qu’aussi bien Emmanuel Macron que Boris Johnson continuent à recevoir discrètement et très régulièrement des leaders d’opinion de leurs médias les plus influents. D’ailleurs, ce qui alimente le plus les réseaux sociaux (notamment Facebook), ce ne sont pas les bobards et les « انشرها ولك الأجر », mais les articles et les vidéos publiés dans les médias classiques, qu’ils soient sérieux ou people.

 

Après avoir annoncé que son gouvernement allait être dévoilé au début de cette semaine, Habib Jamli a demandé un délai supplémentaire. Pourquoi ? Quand ? Qu’est-ce qui a bloqué ? Aucune information n’a filtré dans la presse et ce pour les raisons précédemment indiquées. Résultat, il ne renvoie aucune image de sérieux et laisse le public s’amuser avec ses chaussettes-éponge, sa pince à cravate et le cache misère derrière lui dans les vidéos. Il laisse les leaders d’opinion le comparer avec Sanna Marin, la toute nouvelle Première ministre finlandaise de 34 ans qui a composé son gouvernement en 24 heures. Il n’est pas exclu que les retombées de presse auraient pu être pires s’il a eu des entretiens privés avec les journalistes.

Habib Jamli sait-il que le temps c’est de l’argent ? Sait-il que c’est un suicide réel que de perdre le temps (proverbe anglais) ? « Si nous tuons le temps, celui-ci nous le rend bien », dixit un proverbe français.

Idem pour Kaïs Saïed qui s’approche de ses cent jours sans avoir rien accompli de particulier. Compare-t-il ce qu’il fait, et ce que fait son équipe, à ce que pratiquent ses homologues des pays démocratiques développés ? A-t-il une idée de ce qui se passe à l’étranger ? Il est vrai que l’exercice est assez difficile pour quelqu’un dont le passeport est invalide depuis 2014.

 

« Tout le monde a une Rolex. Si à 50 ans on n'a pas une Rolex, c'est qu'on a quand même raté sa vie », a dit en 2009 le célèbre publicitaire Jacques Séguéla. Séguéla qui a fait gagner François Mitterand et Nicolas Sarkozy et à l’origine des meilleurs slogans publicitaires gagnants.

Habib Jamli, et à degré moindre Kaïs Saïed, cherche à tout prix à soigner son apparat. A cet apparat, il manque donc une Rolex. Ceci sur la forme, s’il tient tant à être chic et ça devrait bien se marier avec sa pince à cravate et ses boutons de manchette.

Sur le fond, il est bon, aussi bien pour lui que pour M. Saïed, de régler leurs montres à la bonne date de 2019-2020. Perdre son temps est suicidaire, les médias sont incontournables pour « vendre son produit », la transparence est de rigueur, rendre des comptes est impératif, bien communiquer est vital, le silence est contreproductif, l’anachronisme est destructeur. Il s’agit là des leçons basiques tirées de l’ensemble des expériences passées des années 70-80 dans lesquelles semblent encore vivre MM. Saïed et Jamli, ainsi que certains de leurs conseillers.

Par Nizar Bahloul
16/12/2019 | 15:59
9 min
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Commentaires (26)

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Zorba
| 17-12-2019 20:14
Dire, réglé comme une horloge suisse, eût été plus raisonnable que de parler de Segala et de Rolex.

Zadig
| 17-12-2019 14:36
Un Bel article de plus..bravo

Badran
| 17-12-2019 13:14
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Kama Takounou Youwalla Alaykoum
| 17-12-2019 11:17
Bonjour Monsieur le président démagogue.
Le commun des mortels tunisiens répète souvent cette phrase :"les professeurs ont le cerveau congelé.
'?'?'?'?'?'? '?'?'?'?'? '?'.
C'est le cas de kaïs Saïd
Professeur de droit constitutionnel
Nous sommes désolé la même génération et j'ai été étudiant en droit à la même faculté que kaïs Saïd et la même période sauf que moi je déteste le droit constitutionnel.
Maintenant je vis en France depuis presque 40 ans.
Dès son élection le nouveau président sachant qu'il ne peut rien faire pour l'économie tunisienne alors il a utilisé la fameuse méthode de tromperie qui consiste à jeter de la poudre aux yeux "' '?'?' '?'? '?'?'? "
Le nouveau président a pris à coeur la cause palestinienne en demandant aux tunisiens de mettre le drapeau palestinien côte à côte avec le drapeau tunisien. ... Certains ont même descendu le drapeau tunisien pour le remplacer par le drapeau palestinien.
Si on observe bien l'histoire pour éclairer notre présent et préparer notre avenir on voit bien que la cause de la Palestine est un échappatoire pour celui qui se trouve les bras liés.
La Palestine originale avait une superficie de plus de 150.000 kilomètres carrés et regroupée la Jordanie actuelle avec ses cent mille kilomètres carrés. L'Etat d'Israël avec 23000 vingt trois mille kilomètres carrés et le reste se sont les territoires palestiniens.
Gaza est un territoire égyptien à l'origine
90 % pour cent des habitants de la Jordanie actuelle sont des palestiniens sous occupation jordanienne illégale.
Le roi de Jordanie actuel cache beaucoup d'argent dans les paradis fiscaux.
Le grand père du roi de Jordanie actuelle le principe Abdullah a aidé les britanniques a battre l'empire ottoman et pour cette raison que la couronne d'Angleterre lui a octroyé les cent mille kilomètres carrés pour créer son royaume. .On est toujours généreux avec le bien des autres.
La couronne britannique avait la main mise sur la Palestine puisque les grandes puissances de l'époque se sont partagés les biens de l'empire ottoman dit la sublime porte : '?' '?'?'? "
La France a eu un mandat pour la Syrie et le Liban qui formaient à l'époque un seul territoire '?' '?'?
Actuellement les pays arabes possèdent plus de 15 quinze millions de kilomètres carrés et ont une population de plus de 400 quatre cents millions d'arabes entre guillemets.
Le monde musulman est peuplé de plus de un milliard et demi de personnes.
L'ennemi israélien dit l'entité sioniste a huit millions d'habitants.
Ma question est comment 8 huit millions d'habitants peuvent tenir la dragée haute à plus de un milliard et demi de musulmans ? ....Un grand problème demeure à cause des dirigeants arabophone musulmans qui sont presque incompétents ou le deviennent lorsqu'ils accèdent au pouvoir.
Pour faire taire la population ont fait appel à la destinée '?'?' '?'?'?'
Comment ont peut expliquer à nos enfants que une dizaine de millions de juifs ont obtenu 184 cent quatre vingt quatre prix Nobel alors que le un milliard et demi de musulmans a obtenu 7 sept prix Nobel.
J'irais pas jusqu'à dire que l'islam est un frein au développement .l'épanouissement des populations

Nephentes
| 17-12-2019 11:13
Les personnalités profils et apparats de Mrs Jamli et Sied sont une résultante naturelle du long processus de clochardisation de la Tunisie entamé depuis les années 90

Un processus de nivellement profond et durable, peut être décisif

Vous comprez les us et coutumes des hauts responsables tunisien à ceux des pays avancés comme la Finlande ou le Canada

grave erreur

Le Tunisien ( je ne vise pas Si Nizar) en général a toujours été un crapaud se prenant pour une gazelle

Alors que la société tunisienne s'englue chaque jour davantage dans l'imbécillité la méchanceté idiote l'absence d'intégrité morale et de savoir-vivre

en un mot : dans la bédouinité

ainsi que je l'ai moult fois écrit dans mes commentaires le processus de bédouinisation de la Tunisie est avant tout d'ordre socio-culturel est un processus qui s'inscrit dans le long terme et qui touche ( pollue, détruit) l'ensemble des mécanismes sociétaux et économiques du pays;

c'est un mouvement de fond , difficilement perceptible à l'échelle individuelle et à court terme

une population a remplacé une autre en Tunisie au cours de ces 40 dernières années ; il est vain Si Nizar de continuer à faire comme si la majorité des Tunisiens étaient des gens civilisés.

Mimi
| 17-12-2019 10:46
Pour ceux qui n'ont pas compris ... La Rolex de Mr Nizar n'est qu'un métaphore ... le proverbe dit : être réglé comme une horloge Suisse !!!
Mr Nizar, nous les Tunisiens, nous avons un grand problème avec la discipline, depuis notre jeune âge ... et nous sommes les pires ennemi du Temps, pourquoi?
Parce que nous sommes un peuple sans ambitions !!

Uniquement, les ambitieux, les désireux et les amoureux de la vie et l'énergie respectent le TEMPS ... car ils sachent très bien son importance pour atteindre les objectifs !!

Zorba
| 17-12-2019 07:48
Ségala a tué le quinquennat de Sarkozy en le faisant passer pour le président bling bling et cette étiquette lui colle à la peau. Donc arrêtez de dire des bêtises et conseillez autre chose au président que de travailler sur son apparence en portant une Rolex. Tout dans le poignet et rien dans la tête Monsieur Bahloul !

Achille
| 16-12-2019 23:53
Les forces de destruction de la Tunisie aujourdhui, ils essayent de démolir quoi... qu'est ce qu'ils essayent de démolir d'après vous :

'?a se passe sous nos yeux quotidiennement. '?a vise la société, son mode de vie, sa vise la liberté des femmes, sa vise notre système sociale, notre système éducatif, notre culture, ça vise l'économie, ça vise les secteurs d'industries, ça vise ou ça a visé le tourisme, ça vise les institutions, ça vise le territoire, et ça vise et ça a visé depuis le début le.... (faite pause) SYSTEME POLITIQUE !!!!

Que représente tout ça ? d'après vous ? qu'est ce que c'est que tout ça ? que représentent ces blocs, ces composantes ? elles composaient quoi ?

Vous avez trouver ou pas ?

Les forces de destruction ils veulent établir une dictature n'est ce pas ? oui mais pour l'établir cette dictature ils doivent démolir n'est ce pas ? ...mais démolir quoi ? démolir les composantes cité en haut n'est ce pas ? mais elles représente quoi au fond !
Ils ne peuvent pas être entrain de démolir une dictature ! ça n'aurait pas de sens. Pour quoi construire une dictature si elle existait déja... vous suivez toujours ?
Eh bien la réponse c'est qu'ils ne démolissent pas une dictature...
Ils démolissent une démocratie !!

Nous sommes tous entrain de confondre le mot démocratie. Dans le monde, les démocraties ne se ressemblent pas. La démocratie française ce n'est pas la démocratie anglaise, ce n'est pas pareil ni dans le système politique ni celui sociale ni celui économique ni celui industriel, et ce n'est pas non plus la démocratie allemande ni non plus scandinave par exemple qui est très loin de ces trois derniers.

Les démocraties différent l'une de l'autre dans le monde, il n'existe pas 'LA' démocratie, un seul modèle, mais 'LES' démocraties sous plusieurs modèle, genre et localisation dans le monde. et nous étions une de ces différentes démocraties, qu'aujourd'hui est entrain de tomber sous nos yeux !

Nous ne sommes pas passer d'une dictature vers une révolution pour établir une démocratie, non !

Nous sommes passé d'une démocratie vers une révolution dans l'aspiration d'établir un autre genre de démocratie mais pour au final établir une dictature !

Et ce n'est pas la révolution qui a établit cette dictature, c'est le vouloir d'une partie du peuple tunisien lui même tombé dans la folie ou fou dés le début !

Tout est sous vos yeux les gars, depuis le début !
'?a fait mal je sais. '?a fait mal.
Le peuple tunisien a flinguer son pays et il a montré son vrai visage, il est tombé dans une folie meurtrière et saccageuse, une folie qu'il couvait en secret depuis toujours. Comme dans tous les pays finalement, c'est une constante, dans chaque pays une partie du peuple est fou !

Une partie du peuple, heureusement, l'autre partie du peuple tunisien est innocente, consciente et saine d'esprit.

La question maintenant, c'est quelle partie va dominer l'autre ? nous somme en plein dedans, les fous essayent de dominer, vont-ils réussir ? c'est ça la question.

Abdzlwaheb
| 16-12-2019 23:25
Ce sont des gens d'un autre temps,ils sont à la mode du cadran solaire...la "Rolex" de leurs encetres !!!!

MaxM
| 16-12-2019 21:00
Mr Bahloul, je ne suis pas d'accord avec une bonne partie de votre chronique/édito:
- que le système pu régime politique essaye de museler, bâillonner ou influencer les médias, ce n'est ni nouveau ni propre à la Tunisie. Parcourez certains tweets ou réactions de Trump contre CNN et ses journalistes (et plus récemment, Fox News), Mitterand en son temps, Sarkozy, et bien d'autres.
- les deux cas que vous citez, Karoui et El Fehri, sont allés loin, très loin, tous les deux, en termes de fricotage media-politique. Aucun des deux n'est journaliste, à ma connaissance du moins. Les deux ont baigné (et plus encore) dans la soupe politico-médiatique avant et après la révolution (et plus encore pour le premier, candidat à la présidentielle). Les deux ont un pied, des intérêts et des accointances de part et d'autre, d'une façon qui dépasse le fait journalistique ou purement médiatique.
- à ce stade il s'agit plus de politiques qui essayent de bailloner d'autres politiques qu'autre chose. Evitez donc de nous sortir cette vieille rengaine svp.
Enfin, je suis très surpris par la comparaison de la situation actuelle en Tunisie (composition du gouvernement) et ce qui s'est déroulé tout récemment en Finlande: la situation n'est absolument pas la même: elle est issue du parti (plutôt coalition de partis) au pouvoir, stable et bien en place et remplace un premier ministre forcé de partir. En Tunisie nous sortons d'élections compliquées avec aucune coalition en vue encore. Il s'agit donc d'une comparaison hâtive, déplacée et malheureuse.
Bref, un bien long commentaire pour dire que votre chronique, cette fois ci, est à chi**!