Le membre de la Fédération générale de l'enseignement de base, Ikbel Azzabi a indiqué que les enseignants suppléants, la promotion 2021-2022 des diplômés en éducation et enseignement et les agents temporaires des promotions de 2021, 2020, 2019 et 2018 continueront à boycotter les cours. Il a rappelé que plusieurs d'entre eux avaient entamé des sit-ins dans les commissariats régionaux de l'éducation. Il a expliqué cette décision par l'échec des négociations avec le ministère de l'éducation.
Intervenant le 8 novembre 2022 sur les ondes de la radio Express FM, Ikbel Azzabi a affirmé que le ministère a essayé de transformer la réunion de négociation du 7 novembre 2022 en confrontation directe entre le syndicat et les parents d'élèves. Les autorités gouvernementales s'étaient contentées de présenter la même proposition que celle soumise lors de la précédente réunion. Il a expliqué que ceci avait poussé la Fédération générale de l'enseignement de base à maintenir le boycott des cours.
« Nous sommes prêts à militer... Une réunion de l'instance administrative de la fédération aura lieu demain... En cas d'absence d'accord, nous ne livrerons pas les notes du premier trimestre de l'intégralité des niveaux de l'enseignement de base et nous boycotterons les examens du deuxième trimestre... Le ministre de l'Education doit descendre de sa tour d'ivoire, dialoguer et présenter une proposition répondant au seuil minimal des revendications de nos collègues », a-t-il déclaré.
Ikbel Azzabi a appelé le président de la République, Kaïs Saïed à intervenir et à ordonner à la cheffe du gouvernement, Najla Bouden et au ministre de l'Education, Fethi Sellaouti d'appliquer la loi. Il a considéré que le ministre de l'Education a démontré son manque de sérieux et d'implication dans ce conflit. Le membre de la Fédération générale de l'enseignement de base a évoqué un blocage total de la situation et l'impossibilité de trouver une solution.
Ikbel Azzabi a insisté sur l'importance de mettre fin aux formes d'emploi précaire. Il a affirmé que la garantie de la stabilité financière des enseignants était la première étape de la réforme du secteur de l'éducation. Les enseignants, selon lui, assureront des séances de rattrapage immédiatement après la conclusion d'un accord.
S.G