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Chroniques
Gouvernement : ce qui aurait dû être fait, ce qui sera fait
Par Nizar Bahloul
13/01/2020 | 15:59
8 min
Gouvernement : ce qui aurait dû être fait, ce qui sera fait

 

 

Magnifique soirée parlementaire vendredi 10 janvier2020 pour le vote de confiance de l’ex futur gouvernement Habib Jamli. Cette démocratie, en dépit de tout ce qu’elle nous en coûte, on ne s’en lasse jamais. Propos croustillants, directs et sans appel de plusieurs députés. Les vérités crues que tout le monde répète tout bas et que Samia Abbou et Abir Moussi ont dit tout haut à propos d’Ennahdha et de Youssef Chahed. Les lapsus de Noureddine Bhiri qui a dit qu’Ennahdha restera au travers de la gorge de tous ceux qui aiment la Tunisie et ce gouvernement défend la corruption. L’hypocrisie de Seïf Eddine Makhlouf dont le vote de confiance dépendait, deux jours plus tôt, de celui de Qalb Tounes et Tahya Tounes et qui, le jour du vote, attaquait ses adversaires pour leur dire que leur jugement sur la réelle compétence du gouvernement ne dépendait que des tractations de coulisses. Cette mise à nu des liaisons dangereuses entre des magistrats en exercice et les politiques, une mise à nu qui remet en question l’indépendance de la justice et le népotisme de certains magistrats. Cette soirée a fini en beauté avec le refus net d’accorder la confiance à ce gouvernement où l’on a mêlé torchons et serviettes, où l’on trouve des incompétents, des extrémistes religieux et de hautes compétences.

Le coup d’éclat de la soirée est sans aucun doute celui de Zied Laâdhari. Il a dit non. Il a osé dire non à son propre camp ! Une première à Ennahdha qui, dans cette secte, s’apparente à une désertion. Zied Laâdhari a fait son choix et il a choisi la patrie avant le parti. Il ne pouvait pas cautionner les incompétents qui figuraient parmi les ministres, il ne pouvait pas cautionner un gouvernement qui n’avait pas les moyens de sa politique. Sans Zied Laâdhari, le vote aurait pu être différent. Mais il n’y a pas que lui. Car si le gouvernement Jamli n’est pas passé, c’est surtout « grâce » à la paix conclue en début de semaine entre les frères ennemis Nabil Karoui et Youssef Chahed. L’initiative du patron de Qalb Tounes et le bon sens du patron de Tahya Tounes ont été déterminants.

Les « vainqueurs » ont applaudi, les « perdants » s’en sont remis à Dieu en disant que c’est sa volonté qu’il en soit ainsi. A voir de près, cependant, il n’y a que des perdants vendredi dernier, il n’y a pas de vainqueurs. Et les plus grands perdants, c’est nous Tunisiens contribuables qui attendons un gouvernement depuis trois mois ! Tout ce temps perdu nous coûte cher, très cher et on n’en serait pas là si nos élus avaient fait preuve de moins de stupidité au lendemain des élections.

 

Le 6 octobre 2019, c’est Ennahdha qui a été classé premier et c’était à ce parti de désigner un chef du gouvernement. Plusieurs coalitions ont déclaré, alors, qu’il fallait laisser les islamistes gouverner seuls et ont promis qu’ils allaient leur accorder leur vote de confiance. C’était la chose la plus démocratique à faire.

Les « premier-ministrables » d’Ennahdha se comptent sur les doigts d’une main : Zied Laâdhari, Ridha Saïdi et, à degré moindre, Samir Dilou et Houcine Jaziri. Le plus raisonnable et le plus indiqué pour Ennahdha était de nommer l’un de ces quatre. Le majlis Choura en a décidé autrement et a refusé catégoriquement. Dans une chronique publiée le 2 décembre dernier, intitulée « le majlis Choura ruinera le parti et le pays », j’ai expliqué les raisons et les conséquences de ne pas désigner M. Laâdhari à la Kasbah. C’était la plus grosse faute d’Ennahdha et ils l’ont payée cher vendredi dernier. Ce n’est qu’un début, je vous le garantis, ils ne vont pas finir de payer cette faute d’avoir écarté Zied Laâdhari et d’avoir choisi un Habib Jamli nettement moins compétent et moins expérimenté que lui. C’est une preuve que la démocratie ne doit pas toujours être appliquée au sein des partis et des entreprises. Il arrive des fois que l’on doit laisser le chef décider seul, car le chef a ce « don » de pouvoir avoir raison alors que tout le monde a tort. 

 

Le 6 octobre 2019, c’est Ennahdha qui a donc gagné et les partis dits progressistes et/ou laïcs, à savoir Qalb Tounes, Tahya Tounes, le PDL et Attayar sont venus après. Ce qu’il y a de plus démocratique à faire, c’est que ces partis-là se rejoignent en une sorte de coalition pour composer une véritable force d’opposition constructive.

C’était cependant sans compter la bêtise de nos chers élus chefs de parti. A Attayar, on considère (plutôt à raison qu’à tort) que Tahya Tounes et le PDL sont des partis d’ « azlem » qui manipulent la justice et veulent rétablir l’ancien régime despotique. Attayar et Tahya Tounes considèrent que Qalb Tounes est un ramassis hétérogène à dominante corrompue et que Nabil Karoui est une persona non grata. Qalb Tounes et Tahya Tounes estiment qu’Attayar est composé de fous ex-CPR, utopiques, inexpérimentés et incapables de gouverner.  Le PDL, quant à lui, ne considère personne et personne ne le considère. Abir Moussi est jugée comme extrémiste radicale et, à ce titre, infréquentable. Et c’est là l’erreur de l’opposition dite progressiste et/ou laïque. Leurs leaders, à l’ego surdimensionné, n’ont toujours pas tiré les leçons du passé avec la débâcle des Mehdi Jomâa, Yassine Brahim, Mohsen Marzouk, Saïd Aïdi…

Cette opposition aurait dû s’unir dès le lendemain des élections et aurait pu imposer ses choix à Ennahdha. Cela a été dit et écrit cent fois, mais l’entêtement et la haine que se vouent les « laïcs » les uns envers les autres sont irrémédiables.

On voit, pourtant, le résultat avec ce qui s’est passé vendredi dernier. Il fallait juste un peu de bon sens pour que Nabil Karoui et Youssef Chahed se rapprochent et pensent, une seconde, à l’intérêt général avant leurs intérêts particuliers. Ces deux-là n’auraient jamais dû se séparer, n’était-ce la « folie » qui a frappé Youssef Chahed qui l’a fait déconnecter, ainsi que les siens, de la réalité et lui a ôté tout bon sens. C’est « grâce » à eux que le gouvernement Jamli n’est pas passé, certes, mais c’est à cause d’eux qu’on est arrivés à ce point et c’est aussi à cause d’eux qu’on a perdu trois mois.

 

Que va-t-il se passer maintenant ? La constitution est claire, on va vers un gouvernement dont le chef sera désigné par le président de la République après consultation des partis et des coalitions.  

Deux options se présentent à Kaïs Saïed et les deux sont risquées. Parions qu’il va choisir la plus risquée, car lui aussi est aveuglé par son pouvoir et sa popularité aussi soudaine qu’éphémère.

La première est de désigner quelqu’un de compétent capable de gouverner, d’obtenir un vote de confiance et de s’assurer le soutien du parlement durant sa législature pour faire passer les lois. C’est la solution la moins risquée pour Kaïs Saïed, car il aura toujours le beau rôle de rester à Carthage au-dessus de la mêlée et d’être là pour jouer aux pompiers quand il le faut.

La seconde option est de proposer un hurluberlu incapable d’obtenir le vote de confiance, ce qui lui donnera la possibilité de dissoudre le parlement et d’aller vers de nouvelles élections. Il parie qu’il va obtenir une grande majorité (lui qui a 80% d’opinions favorables) dans cette nouvelle assemblée ce qui lui permettra de faire passer toutes ses idées et toute sa politique basée sur une seule phrase « achaab yourid », (NDLR : le peuple veut). Cette seconde option est la plus risquée, car rien n’indique que Kaïs Saïed va obtenir cette majorité. Quand bien même il réussirait à l’obtenir, il refuse d’admettre que sa politique, aussi bien théorique qu’anachronique est impossible à appliquer.

Des gouvernements locaux, dit-il… Il vaut mieux en rire !

Qui pense-t-il serait élu dans les gouvernements locaux ? Ce ne sont pas les barons de la contrebande et les champions des achats de voix par hasard ?

Pense-t-il sérieusement qu’il pourra gouverner tranquillement avec des lobbys, des médias et une opposition hostiles à sa politique et qui ne lâcheront jamais le pays entre les mains de personnes vivant dans une autre époque ? Pense-t-il sérieusement qu’il pourra gouverner sans appui international ?

Il suffit de voir les membres de son cabinet et ceux qui le supportent, depuis sa campagne électorale, pour se convaincre que Kaïs Saïed n’ira nulle part. Il suffit d’écouter ses propos, depuis son élection, pour se convaincre que ce monsieur n’a toujours pas mis son costume de président de la République, président de tous les Tunisiens. Il suffit d’écouter ses discours alarmistes, lors de ses deux dernières sorties à Sidi Bouzid et Kasserine pour se convaincre que ce monsieur ne mesure pas ce qu’il dit, ni la portée de ses promesses impossibles à tenir.

Comment contrer la dangereuse politique de notre président populiste populaire si jamais il réussit à avoir un parti et un gouvernement ?

La seule et unique solution face à Kaïs Saïed est d’avoir une opposition solide et unie, capable de convaincre et de rassurer l’opinion. Saïed a le mérite de rassurer cette opinion, d’où sa popularité. Cette opinion ne sait pas encore qu’elle va être désabusée et n’en sera convaincue que le jour où elle le sentira dans sa peau quand elle verra Kaïs Saïed au bout de l’impasse.

Si les laïcs acceptent de prévaloir le bon sens et mettent leur égo dans leur poche, ils pourront transformer les futures élections en une véritable aubaine capable de rectifier leurs erreurs des dernières législatives et présidentielle. En rang uni et en front commun, y compris avec Abir Moussi et Mohamed Abbou, ils pourront bloquer la route aux populistes de Kaïs Saïed et Safi Saïd et aux islamistes d’Ennahdha et Karama. Le feront-ils en répétant leur « exploit » de vendredi dernier ?  Le doute est permis hélas.

Par Nizar Bahloul
13/01/2020 | 15:59
8 min
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Commentaires
Zend
Nous aurons un gouvernement en Janvier
a posté le 14-01-2020 à 18:44
Haha . Quel député a envi de voter contre un nouveau gouvernement et prendre le risque de partir en compage électorale, au risque de perdre son siège ?
Certainement pas Ennahdha et Gannouchi ?
Calmer vos ardeurs , il y aura un gouvernement, au premier tour ...
Microbio
Badran | 14-01-2020 16:53 le vote obligatoire?
a posté le 14-01-2020 à 17:48
Mais une Démocratie ne sera possible qu´avec des Démocrates aussi!
Mohamed 1
Les électeurs progressistes victimes de leurs "génies" de chefs.
a posté le 14-01-2020 à 16:53
Quand je vous lis si Nizar relatant et commentant le comportement des politiciens progressistes, pourquoi je vous trouve vous le journaliste de loin plus rationnel et plus intelligent que les politiciens de service ?
Est-ce si difficile que cela d'avoir de l'ordre dans les idées quand le volant est entre les mains ?
Nahdha ne peut gagner que si tout le monde est divisé en face. C'est simple. Elle n'a plus qu'à insister sur toutes les formules destinées à séparer les politiciens se dressant sur son chemin: azlems (alors qu'elle en regorge), révolutionnaires (sic), laïcs, gauchistes, francophones, arabisants etc etc.
Tous ces termes sont utilisés et ré-utilisés à l'infini par tout nadhaoui. Ils font mouche dans le cerveau conditionné de ses opposants progressistes, qui ne manquent pas bêtement, d'une part, de se séparer en plusieurs partis contre leur intérêt, et d'autre part, d'éviter tout rapprochement entre "azlems" et "révolutionnaires". Aidés en cela bien sûr par l'égo surdimensionné des grands "patrons". Le tour est joué. Nahdha n'a plus en face qu'une multitude de partis à sa portée. Elle n'a plus qu'à ramasser la mise.
Si la division, et la bêtise qui entretient la division, persistent, nahdha sera toujours premier, son socle inamovible que lui procure son caractère religieux le garantissant.
Badran
Ce qui devrait être fait et c'est une nécessité !
a posté le 14-01-2020 à 16:53
Le vote facultatif comme il l'est actuellement n'engendrerait jamais une démocratie. Ce n'est pas normal que deux millions ou 3 millions décident pour tout un peuple de 12 millions d'habitants!
Le bon sens serait d'imposer le vote obligatoire comme dans beaucoup des pays européens.
Il me semble qu'il est du devoir du président de la République de proposer une loi dans ce sens.
Microbio
Justinia| 14-01-2020 15:10 Exactement!
a posté le 14-01-2020 à 16:19
M. Y. Chahed est sûrement le plus experimenté et logiquement il est incontournable!
Justinia
@ M. Bahloul
a posté le 14-01-2020 à 15:10
Je vous cite: "L'iniatitive du patron de Qalb Tounès et le bon sens du patron de Tahya Tounès ont été déterminants". Tout à fait juste.
Après leur défaite,écoutez ce qu'a déclaré M. khrigi:"Le président doit engager la personne la plus apte...Le président doit mener des concertations avec le PREMIER PARTI DU PAYS.Il n'y a pas de secret."...Voilà les ordres au Président de la République... Islamistes Bis avec bien sûr l'intérieur et la justice...
L'entente entre Qalb,Tahya et les autres est une bonne bouffée d'oxygène.Je vois très bien M. Chahed qui a de l'expérience comme chef du gouvernement.Si les autres le veulent bien...
Zarbout
La structure d´un discours défaillant !
a posté le 14-01-2020 à 14:32
Comme toujours, vous vous présentez comme un grand moraliste et un bon veilleur sur la conscience des autres. En effet, ce qui me gène dans votre « analyse » c´est que vous consacrez plus de 1/3 de votre texte aux craintes probables envers le Président de la République Kais Saied (« parions que » : on ne joue pas au Lotto). A ce niveau, Monsieur Nizar, il me semble bien que vous vous trompez de destination. Avec la constitution actuelle le président n´a aucun pouvoir pour devenir un despote tyrannique avec des intentions de détruire le pays.

Ce qui me frappe le plus dans votre texte, c´est le style linguistique à peine moqueur du jargon des ruelles envers Votre Président. Rien que votre expression « ce monsieur », le « ce » démonstratif porte déjà en soi un certain mépris envers une autre personne (Du Kleiner ! Eh Petit !). Quant au petit « monsieur » avec un petit « m » minuscule traduit encore le dernier dédain qu´on puisse avoir pour toute personne née libre pour être respectée dans sa dignité et dans sa singularité personnelle.

Appeler quelqu'un "monsieur", par flatterie ou par ironie, porte aussi une atteinte à l´intégrité personnelle telle qu´elle soit et dans ce cas : il s´agit de Votre Président. Je peux m´imaginer, Monsieur Nizar, que vous aimez bien la politesse bourgeoise comme panoplie de règles de courtoisie et des usages sociaux entre personnes. Or vos bonnes manières mitigées et vos comportements non respectueux envers votre propre Présent (que personne ne vous oblige de l´aimer) me paraissent un peu démesurés.
Erray
Espoir
a posté le 14-01-2020 à 12:20
J espère que toutes les forces vives de la nation et surtout nos politiques liront ta profonde analyse et se metteront ensemble pour désigner un chef de gouvernement et ecarter à jamais ces khouwanjia de notre vie
Tounsi-Horr
Juste une question à Mr N.Bahloul
a posté le 14-01-2020 à 11:38
Monsieur NB, je vous suis depuis un bon moment et j'apprécie votre plume,
pas besoin d'être un polytechnicien pour comprendre que vous ne portez pas Mr Kais Said dans votre c'?ur ( et je respecte votre choix)
J'ai juste une question et je vous lance le défis de nous dire qu'elle serait le partis et le président que vous jugez le plus apte à diriger cette pauvre Tunisie ?
Bacchus
@Nizar Bahloul
a posté le 14-01-2020 à 11:13
Je commence par : « Le président de la République, Kaïs Saïed a adressé, ce mardi 14 janvier 2020, une correspondance aux partis, aux coalitions et aux blocs parlementaires, afin qu'ils proposent leurs candidats à la présidence du gouvernement. » Rubrique Dernière News de BN du 14/01/2020 00 :56. Et d'après ce qui ce qui sort aujourd'hui à demi mot de la bouche de tous les dirigeants « laïcs » PDL inclus, c'est qu'une majorité largement supérieure à 110 députés vont s'entendre sur une personnalité et la proposée au Président. Pourra-t-il l'ignorer et nommer une autre personne ? Et que même certains portefeuilles sont déjà distribués : René Trabelsi et Sonia Beccheikh garderaient leur poste, Mohamed Abbou à la justice, Zouhaïr Maghzaoui à la réforme administrative, Tawfik Baccar aux finances. Trois noms circulent pour le MI : maintien de Fourati ou retour de Lotfi Brahem ou un nouveau Kamel Akrout. Des portefeuilles seraient accordés à Adnen Ben Brahim et Hsouna Nasfi. Ce qui est bon, c'est qu'ils n'auront plus qu'à s'entendre sur le nom de la personnalité qui dirigerait ce gouvernement et ce nom serait sauf trahison d'une des parties divulgué à temps.
« Et les plus grands perdants, c'est nous Tunisiens contribuables qui attendons un gouvernement depuis trois mois ! Tout ce temps perdu nous coûte cher, très cher et on n'en serait pas là si nos élus avaient fait preuve de moins de stupidité au lendemain des élections. » : Là, je suis complètement en désaccord avec votre assertion, la faute incombe à la Constitution. Avoir 53 députés sur 217 ne signifie pas avoir la majorité et heureusement la majorité est représenté par les 134 députés qui votèrent contre le gouvernement du marionnettiste Ghannouchi. Et nous étions obligés de perdre 3 mois pour gagner 5 ans pour ne pas dire plus. Et surtout pour ne pas permettre à la « Pieuvre » de déployer ses tentacules.
dalil
les égos et les partis
a posté le 14-01-2020 à 10:33
en six lignes de conclusion vous avez établi un programme et un devenir pour la Tunisie.
Citez nous par ailleurs, un seule décision positive , une seule, de Abbou ou Ladhari en tant que ministres qu'ils furent : Rien de rien !!
Youssef kraiem
Chasser le naturel il revient au galop
a posté le 14-01-2020 à 10:28
Kais Sayed que j'ai eu l'occasion de connaître avant son investiture m'a paru un homme naturel et non man'?uvrier pour imaginer le second scénario. C'est un juriste pur profondément attaché à la régularité des procédures et au respect des textes indépendamment des résultats.Le reste viendra après en ce qui concerne les réformes qu'il envisage.S'il parvient à former le prochain gouvernement rapidement ce sera déjà un succès pour lui qui lui permettrait de renforcer son crédit populaire.Quant à la laïcité et l'ntention des groupes pseudo démocrates de faire front commun pour neutraliser les islamistes,c'est du vent.L'enfer n'est-il pas pavé de bonnes intentions?
J.trad
Boucler la boucle , il va falloir diriger l'imagination ,vers l'ère du déluge
a posté le 14-01-2020 à 08:32
Je le dit à tous ceux qui n'ont dans la bouche que la peur du retour au passé , ils doivent jeter (alloubana) ,le passé ,c'est l'avenir avec des plus et des moins , il y a des puissances naturelles ,qui sont entrain de jouer un jeu fatal ,Noé avait avait appelé avec insistance ,son fils pour rejoindre le navire du salut ,le fils de Noé ,avait estimé ,la montagne plus sûre ,la montagne lui semblait ,plus forte que le navire de son père ,vous connaissez la fin .on dirait que l'humanité ,n'a pas avance un pas,le débat pour le salut est toujours chavirant ,l'indécision est écrasante ,(koullou' hizbin bima ladayhim fari7oun) , un projet Divin est entre nos mains , une expression ultra politique ,est révélé le concept (OUMA) (hadhihi oummatoukom) voir sourat Alanbiyaa,/// (ma farratna fi'lKitabi min chayin) ,les détails des détails ,on été révélés ,pour la gestion de la famille ,la société ,le voisinage ,le Temporel et l'Eternel , vraiment tout est entre nos mains , je me demande pourquoi des soit disant chefs de partis ,veulent aveugler le peuple ,et le pousser dans l'obscurantisme ,et vers le gouffre de la discorde .c'est la honte ,le crime ,et la voix de l'égarement .
MN
Et la sagesse ?
a posté le 14-01-2020 à 05:18
Une analyse pertinente et des hypothèses recevables. A qd des politiciens sages intelligents et qui prendraient en compte l intérêt du pays . Le monde devient fou et les politiciens à travers le monde deviennent de plus en plus hors du temps déconnectés des aspirations essentielles des peuples . Restons optimistes qd bien même le temps perdu ne se rattrape jamais .
Mohamed
l'Union fait la force
a posté le 14-01-2020 à 02:00
Les groupes parlementaires démocrates - avec leurs 134 députés - doivent se concerter et proposer à KS un seul nom de futur CdG.

Comme cela, l'option hurluberlu de KS n'existera jamais.
BRAVO
Le parti politique de M. Kais Saied à quand ?
a posté le 13-01-2020 à 21:31
Curieux! Pourquoi les électeurs de Kais Saied n'ont-ils pas encore fondé leur parti politique?
Attention! Il est grand temps pour les élections parlementaires de cette année 2020!
thoura
Passera
a posté le 13-01-2020 à 20:30
'? part une nomination extravagante d'un chef de gouvernement de K.S , le nouveau gouvernement passera son baptême du parlement pour une simple raison à savoir que les élus tiennent tellement à leurs sièges.
max
Préparez les urnes
a posté le 13-01-2020 à 20:22
D'après l'historique récent et limpide des acteurs principaux, l'hurluberlu s'imposera sans aucun doute. Les têtes brulées minoritaires l'exigeront. Nouvel échec. Dissolution et nouvelles élections.
mansour
Selon le vieil adage qui veut que l'union fait la force
a posté le 13-01-2020 à 19:30
et que la division la sape
Alya
Trop de pessisme
a posté le 13-01-2020 à 19:08
Si nazar je comprends votre inquiétudemais je vous trouve trop dur envers le président de la république.perso je lui fais plus confiance que vous et je pense qu il aurait pu orchestre ce qui a fait votre joie de la soirée du vendredi Bon l avenir nous le dira
MH
Un GVT de coalition est possible
a posté le 13-01-2020 à 18:52
Seulement s'il y a une réelle volonté d'aller en avant et que chacun fait des concessions sans arrière pensée ni magouilles. Les partis centristes doivent s'unir maintenant.
The Mirror
Le Parlement actuel ne laissera passer aucun gouvernement
a posté le 13-01-2020 à 17:27
Eh oui, le pays est dans l'impasse, parce que ceux qui ont rédigé la Constitution sont des charlatans, des incompétents et seules les circonstances ont voulu que ces gens-là écrivent la Constitution de la Tunisie. Une Constitution qui empêche le vainqueur de gouverner, une Constitution qui invitent les partis politiques à tricher, à magouiller, à acheter des voix, bref, à faire de l'escroquerie.
Dans cette situation de corruption légale, le pays est exposé à tout cent. Dans cette situation de flou, Rached Ghanouchi a fait preuve d'un génie hors normes dans les coups bas, la trahison et les manoeuvre sous la table.
Un pays entretenu de la sorte ne peux qu'échouer.

Que va-t-il se passer ?
Pour ma modeste personne, les choses sont claires: le Président nommera un Chef de Gouvernement. Celui-ci passera un mois dans les égouts des partis, il formera un gouvernement qui sera rejeté systématiquement par le Parlement, et ce, quels que soient ses membres: ils peuvent être propres, ils peuvent compétents, ils peuvent être indépendants, ils peuvent également être à la fois propres, compétents et indépendants, mais le gouvernement ne passera jamais, parce qu'il y aura toujours des mécontents qui veulent foutre le bordel.

Ensuite,
Ensuite, nous arrivons à ce que nous aurons dû faire dès le début: dissoudre le Parlement et refaire les législatives.
Pour cela, prions Dieu pour que les tunisiens se décident enfin à fermer la boutique de prostitution politique dirigée par Rached Ghanouchi, en empêchant Ennahdha de revenir au Parlement. Sinon, rebelote.
Abir
Merci BN pour votre analyse
a posté le 13-01-2020 à 17:18
C'est vrai que la majorité de patriotes ont voulu que ce gouvernement tombe et sans regret vu que c'est un pur Nahdaoui, reste que Kaïs et son entourage obscure ne nous donne pas la couleur de ses objectifs et les partis qui va discuter avec pour nous sortir une personne compétente et intègre wa rabi Yahmi Tounes
Rationnel
Meilleure stratégie pour Kais Saied: Rida Lénine comme chef de gouvernement
a posté le 13-01-2020 à 16:28
Si Kais Saied croit vraiment à son programme, la meilleure stratégie et de laisser les partis se disputer entre eux, créer un front électoral présidentiel et de se diriger vers de nouvelles élections. Il peut proposer un gouvernement révolutionnaire avec Rida Lénine comme chef de gouvernement, si le gouvernement passe le programme présidentiel a de forte chaque d'être réalisé, s'il ne passe pas le front du président obtiendra la majorité et le programme sera réalisé.
Aucun parti ne jouit de la confiance de la population, le meilleur parti ne recolle que 7% de confiance chez les électeurs.
Le système économique tunisien est épuisé et ne pourra produire que l'échec et la misère. Le système de monopole, d'autorisations, de bureaucratie excessive et étouffante, et d'obstacles est corrompu et ne produit que l'échec et le désespoir. On est classé 121 sur le classement de l'ouverture du système économique. On ne risque pas de faire pire avec un nouveau système puisque notre système économique, financier et judiciaire est l'un des pire au monde. On peut toujours se vanter qu'on les premiers des derniers.
Les meilleurs système politique au monde comme celui du Canada et des USA accorde une grande autonomie aux régions. La Tunisie avant la colonisation avant un système décentralisée. La centralisation est un invention et distinction Française qui ne marche plus dans son pays d'origine. La révolte des gilets jaunes, la crise des retraites et le malaise économique ont pour cause commune la centralisation excessive des pouvoirs économiques et politiques a Paris.
Les défenseurs du statu quo et des monopolistes tel que NB et nos "intellectuels" vont toujours attaquer les nouvelles idées pour protéger les avantages de leurs maîtres et patrons.