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Ghazi Chaouachi : Kaïs Saïed prend ses opposants pour cible
12/10/2022 | 10:03
5 min
Ghazi Chaouachi : Kaïs Saïed prend ses opposants pour cible


Le secrétaire général d'Attayar, Ghazi Chaouachi a indiqué qu'il a été laissé en liberté après son audition, mardi 11 octobre 2022, devant le Tribunal de première instance de Ben Arous. Il avait fait l'objet d'une enquête après un passage médiatique au cours duquel il avait assuré que la cheffe du gouvernement, Najla Bouden et plusieurs ministres avaient présenté leurs démissions. Chaouachi a indiqué que le président de la République, Kaïs Saïed, a ordonné à la ministre de la Justice, Leila Jaffel de poursuivre en justice le politicien. 


Intervenant durant l'émission "Expresso" animé par Wassim Ben Larbi et diffusée sur les ondes de la radio Express FM, Ghazi Chaouachi a critiqué l'attitude du chef de l'Etat qui avait mis en doute ses capacités mentales lors d'un discours diffusé à la date du 12 mai 2022. Chaouachi avait évoqué la démission de Bouden à la même date. Il a rappelé que Saïed l'avait considéré comme personne dotée d'une "imagination malade". Il a, également, critiqué le recours de la ministre de la Justice à l'article 23 du code de procédure pénale. Il a affirmé que même Ben Ali n'avait pas fait appel à l'application de cet article. Il a déploré les atteintes à la liberté d'expression et a considéré qu'il avait été pris pour cible en raison de sa qualité de politicien et de leader d'un parti de l'opposition.


On notera que le terme "imagination malade" avait été utilisé par le médecin Joseph Du Chesne entre le 16ème et le 17ème siècle. Il a assimilé la chose à une perturbation de l'âme et de l'esprit. Il s'agirait d'une dégradation spirituelle provoquée par la Chute et l’effet produit par les passions, en particulier la mélancolie.

« Je suis le secrétaire général d'un parti de l'opposition. J'ai le droit de m'exprimer... J'ai seulement déclaré que la cheffe du gouvernement a présenté sa démission. Une démission est un fait légal et ne porte pas atteinte à la personne concernée... Tout le monde parle de cette démission... Nous savons que la cheffe du gouvernement avait présenté sa démission dans le passé... Cette déclaration ne doit pas représenter un crime... Les droits et les libertés ne sont plus garantis depuis le 25 juillet 2022... On nous a interdit de manifester... Des Tunisiens ont été interdits de voyager à l'étranger... On interdit aux Tunisiens de s'exprimer librement... La ministre de la Justice fait continuellement appel à l'article 23... On l'a surnommé ministre de l'article 23... je n'ai dénigré personne contrairement au président de la République », a-t-il ajouté.




Pour rappel, l'enquête a été établie sur les bases de l'article 128 du code pénal pour imputation à un fonctionnaire public ou assimilé des faits illégaux en rapport avec ses fonctions et de l'article 54 du décret n°2011-115 du 2 novembre 2011 pour avoir publié de fausses nouvelles de nature à porter atteinte à la quiétude de l'ordre public.

Ghazi Chaouachi a rappelé que Kaïs Saïed avait affirmé que le secrétaire général était coupable de corruption et avait accordé des terres domaniales pour des prix dérisoires et contre des pots-de-vin. Saïed avait fait allusion à Chaouachi dans une déclaration rendue publique par la présidence de la République en octobre 2021. Chouachi a rappelé qu'une enquête avait été ouverte à ce sujet et qu'il avait obtenu gain de cause auprès de la justice tunisienne. Il a encore une fois considéré que son parti politique et lui avaient été pris pour cible par Kaïs Saïed en raison de leur opposition à ses décisions et au processus entamé depuis le 25 juillet 2021.


Par ailleurs, le secrétaire général d'Attayar, Ghazi Chaouachi a affirmé que ni lui ni son parti ne comptaient participer à la manifestation du 15 octobre 2022. Il a indiqué qu'AttayarEttakatol, Al Joumhouri, Al Qotb et le Parti des Travailleurs, formant une coordination des partis sociaux, ne participaient pas à cette manifestation. Néanmoins, il a affirmé que cette coordination soutenait toute manifestation dénonçant la dégradation de la situation sociale, économique et politique. Il a, également, révélé que la coordination se préparait à organiser des manifestations s'inscrivant dans ce cadre-là.

Chaouachi a considéré que Saïed vendait du rêve et proposait des solutions sans aucun rapport avec la réalité. Il a affirmé que ses priorités n'avaient aucun sens. Il a critiqué la politique du gouvernement visant à lever les compensations. Le secrétaire général d'Attayar a considéré que le gouvernement était incapable de faire face à la crise. Evoquant une ancienne déclaration du président de la République, Ghazi Chaouachi a estimé que ce dernier venait véritablement d'une autre planète. Il a indiqué que le chef de l'Etat devait assumer ses responsabilités et chercher à améliorer la situation du pays au lieu de continuer à diviser les Tunisiens et à transformer ses différents politiques en poursuites judiciaires. 


 

S.G

12/10/2022 | 10:03
5 min
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Commentaires
takilas
Et vous alors ?
a posté le 12-10-2022 à 18:13
Vous savez que kais Saied vous enlevé le sang pourri et vous bloqué le chemin et la voie de la corruption, salopard va !
Dites à nahdha que ma fête est finie et les caisses de l'état à cambrioler sont vides.
Koun Rajel
tu as fais un gros.....
a posté le 12-10-2022 à 14:46
Koun Rajel ! Si tu as fais une grosse bêtise, un gros Ka*****, tu dois t'assumer. Les acrobaties à la ghannouchienne ne prennent plus la route avec les Tunisiens éveillés...!!!!
Houcine
Fort en thème.
a posté le 12-10-2022 à 11:42
Attayar et toutes ces officines qui se comptent par centaines sont des cercles d'intérêts.
On ne voit pas ce que ce Parti, si l'on accepte l'appellation usurpée, aura apporté en contributions pour répondre aux besoins des gens, du pays.
Sans compter les opérations ralliement, l'opportunisme, il se trouve embringué, par calcul, dans une charretée que seul le pouvoir intéresse, et en bonne compagnie, comme il sied, aux côtés ou encore au service de Ennahdha. Ou de ce qui en reste.
Un de ses "correspondants" réfugié en terre "amie" et profitant de sa nationalité double, fait du lobbying à partir de Paris ou de sa banlieue.
Un peu comme ce Medhioub, parti chez les enturbannés où le climat est propice tant pour le corps que pour le porte-monnaie, continue à croire à un retournement des circonstances pour quoi il '?uvre de toute ses énergies.
Pas une once de patriotisme, pas un mot pour le bien public, que des suppliques, attaques, arnaques, pour en être et se montrer.
Affligeant pour l'intelligence, et ridicule pour l'âme.
Mais, faut-il que nos prétendants en aient !
Ils sont innocents.
Ils le répéteront l'envi.
Juste pour y croire.
Abel Chater
Sahha Ennoum, yè Si Ghazi !!!
a posté le 12-10-2022 à 11:06
Qui est cette Fatma Mseddi, députée du parlement ARP bloqué par Kaïs Saïed, par deux tanks militaire, pour que la ministre de la justice Laïla Jaffel, se mobilise de la sorte?
Une femme de comportements mystérieux, déjà trop connue par son malaise psychique, dont les inepties ont été toujours déclarées en flagrant délit sur tous les plateaux TV et dans tous les studios radio, par son avidité maladive de vengeance contre ses ennemis d'Ennahdha!!!
Rached Khiari est en prison, parce qu'il dit des choses contre le président Kaïs Saïed!!!
Le journaliste Ameur Ayed, a été emprisonné pour avoir lu un poème d'Ahmed Matar!!!
Le journaliste Salah Attia, a été lui aussi emprisonné, pour avoir refusé de divulguer le nom de son informateur.
Plein de blogueurs tunisiens qui font les va et viens autour des tribunaux, parce qu'ils ont fait usage de leur droit de liberté d'expression.
Toi aussi, ils t'invitent pour t'intimider, parce que tu n'es pas de leur côté putschiste.
Pourrais-tu nous montrer la moindre différence négative, entre toi le député du peuple à l'ARP et Secrétaire général du parti d'Attayar, pour qu'ils te virent vers la justice de Kaïs Saïed, alors que de l'autre côté, ils ne virent que les ennemis d'une simple députée de cas psychique bien connu à tous les Tunisiens, cette Fatma Mseddi, jusqu'à oser humilier l'icône de l'histoire politique tunisienne, le vieillard Rached Ghannouchi?
Comment dit Aboulkacem Chebbi : «la nuit doit passer, et la chaîne doit être brisée»!!!