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Fethi Nouri : financer l’Etat alors que la croissance est en berne est assimilable à avoir recours à la planche à billets
28/01/2022 | 10:59
2 min
Fethi Nouri : financer l’Etat alors que la croissance est en berne est assimilable à avoir recours à la planche à billets

 

L’économiste et ancien membre du Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Fethi Nouri a affirmé, jeudi 28 janvier 2022, que l’autorité bancaire n’a fait tourner la planche à billet qu’a une seule occasion, fin 2020, pour boucler le budget. Elle avait été obligée par le parlement à accorder à l’Etat 2,8 milliards de dinars sur cinq ans et sans intérêts et sans contrepartie.

 

Et de rappeler que faire tourner la planche à billets signifie émettre de la monnaie ex nihilo, c'est-à-dire que la monnaie créée ne correspondra pas à une création de richesse.

 

 

Invité sur le plateau de l'émission Rendez-vous 9 sur Attessia Tv, M. Nouri a assuré que cela ne s’est pas reproduit, même s’il a admis que la BCT a avancé le montant du crédit garanti par les Etats-Unis et payé en juillet et août 2021. Pour lui, cela ne correspond pas à faire marcher la planche à billets vu qu’il s’agit d’une avance juste sur trois semaines et que l’Etat avait une contrepartie. Et de souligner que l’autorité monétaire ne pouvait refuser d’aider l’Etat en ces circonstances exceptionnelles, car la Tunisie aurait été en cessation de paiement.

L’économiste a démenti que la BCT ait exercé des pressions sur les banques pour financer l’Etat. Par contre, Fethi Nouri a mis en garde contre la hausse des crédits accordés au secteur public depuis 2015 en moyenne de 17% annuellement lors que ceux accordés au secteur privé croissent de 7,8% et ceux allant aux ménages de 8%. Le secteur bancaire finançant de plus en plus le secteur public au dépend du secteur privé, causant un effet d’éviction qui représente une menace pour notre économie.

 

Il a également attiré l’attention sur un fait plus grave assimilable à avoir recours à la planche à billets. En effet, la BCT, dans ses politiques monétaires, régule le marché, notamment lorsque l’Etat a besoin de financement en achetant les bons de trésor des banques de la place pour qu’elle puisse financer l’Etat. Le problème étant qu’on est en train d’accorder des crédits à l’Etat alors qu’il ne produit rien, la croissance étant en baisse, ce qui représente pour lui un vrai danger pour le pays. « Le recours intensif du secteur public au marché bancaire est inquiétant », a-t-il martelé.

 

I.N

28/01/2022 | 10:59
2 min
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Commentaires
DHEJ
Mais c'est quoi ma richesse?
a posté le 28-01-2022 à 17:06
C'est ROBOCOP? C'est L'UGTT? C'est ce Nouri?

Ou est-ce entre autre la TVA?

Boulima
A quel parti tu appartiens? ou Négativité rancunière d'un écarté?
a posté le 28-01-2022 à 15:08
Selon le proverbe: Dis mois qui tu fréquente je te dirais qui tu es! Il s'avère que de nos jours tous le monde font de la politique! Ceci dit, je retiens que (faire rouler la planche) vous l'avez déjà fait pour financer le gouvernement Nahdha et pour le bien des pilleur, Mais vous refusez de le faire avec Saied(même si vous n'êtes plus en poste de décider quoi que ce soit, heureusement)! On l a compris Mr le démembre de l ancienne bande centrale: vous convictions vous ont poussé à coopérer avec les pilleurs, pour le pillage de la Tunisie. et votre rancune vous retient de coopérer pour sauver ce qui reste à sauver! Bon vent!
BIEN
BCT: L'obligation d'information est plus que nécessaire !
a posté le 28-01-2022 à 14:09
Le directeur de la BCT, M. Marouane Abbassi, doit expliquer à la presse ces machinations et nous livrer sa définition de la planche à billets.
Il est même obligatoire et urgent pour @BN de poser ces questions à la BCT ou mieux de solliciter un entretien avec M. Marouane Abbassi ..
zola
Expliqué simplement, merci Monsieur.
a posté le 28-01-2022 à 12:36
"L'économiste et ancien membre du CA de la B C T" ......c'est ce qu'on appelle "l'homme qu'il faut....." pour parler de sujets aussi importants. Les termes "expert" et "spécialiste" sonnent souvent creux. Heureusement qu'on n'a pas sur BN les Experts qui passent d'un plateau de télé à un autre pour raconter aux tunisiens n'importe quoi, sans être obligé d'apporter les preuves de leurs dires. Aucune autorité n'est habilité à réguler les Fake news et autres désinformations en Tunisie. Cette semaine encore l'EXPERT -E-S- a parlé (sur deux médias différents) pour la énième fois de "planche à billet" sans preuves tangibles. Cela fait 7 ans qu'il répète à qui veut l'entendre que la BCT n'a fait qu'imprimer des billets pour les injecter en masse dans le marché monétaire. D'abord c'est une accusation grave pour qui sait que le CA de la BCT composé de gens honnêtes et de différents profils, ne courraient pas ce risque de taire un tel acte dangereux pour notre économie nationale. Ensuite, sachez si vous ne le savait déjà qu'imprimer de l'argent coute cher, Cher Monsieur l'Expert es-masse-monétaire(il y a un 2eme Expert es-inflation). La BCT a toujours un stock de billet neuf pour remplacer les billets retirés de la circulation. Les indicateurs publiés par la BCT présentent des caractéristiques particulières dans leurs compositions, qu'il faut maitriser pour en connaitre l'explication. Enfin, l'expert en masse monétaire est toujours invité seul, on dirait qu'il n'aime pas les contrariétés.
Houcine
Discours alarmiste.
a posté le 28-01-2022 à 12:21
L'Italie, pays qui a une industrie qu'il a su conserver lorsque la France, par comparaison, sacrifiait la sienne, est fort endettée.
Singularité, l'endettement est domestique.
Et, personne ne s'alarme outre mesure de son importance.
Mieux vaut financer par des emprunts locaux que de recourir au FMI dont la marque de fabrique est d'imposer une seule et même politique.
Armageddon
La planche à billets fonctionne bel et bien!
a posté le 28-01-2022 à 11:35
Le fait que la BCT rachète les bons du trésor sur le marché secondaire revient à dire qu'il reprend sur son bilan le risque de l'état et par conséquent à financer l'état indirectement. La seule différence entre un financement direct et le rachat des bons du trésor est que les banques raflent un petit pactole dans le processus'?'il suffit de voir leurs résultats pour comprendre leur montée vertigineuse! Sauf que les plus intelligentes d'entre elles n'ont financé qu'une infime partie de l'augmentation de 17% des credits au secteur public. Ce sont les banques publiques, et donc encore une fois l'état, qui avalera l'ardoise à la fin'?'.donc nous autres pauvres zouaves!