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SUR LE FIL
Faouzi Charfi appelle à la création d'un front de l'opposition
07/10/2022 | 10:23
5 min
Faouzi Charfi appelle à la création d'un front de l'opposition

 

Le secrétaire général du parti Al Massar, Faouzi Charfi, a indiqué que son parti avait rendu publiques ses positions par rapport à différentes affaires. Il a expliqué que le manque de visibilité résultait du manque de moyens. Ceci n'a pas empêché Al Massar de critiquer et de dénoncer le processus entamé par le président de la République, Kaïs Saïed. Il a considéré que ce dernier s'était accordé les pleins pouvoirs, que la consultation électronique était une farce et que le référendum portait atteinte aux fondements de la démocratie.


Invité le 7 octobre 2022 par Myriam Belkadhi sur les ondes de la radio Shems FM, Faouzi Charfi a qualifié les conditions de candidature aux élections législatives anticipées du 17 décembre 2022 de pratiquement inapplicables. Il a considéré que le décret électoral se basait sur l'exclusion et la division des Tunisiens. Il a rappelé que les binationaux, exclus des élections pour les circonscriptions électorales sur le territoire tunisien, pouvaient être des tuniso-algériens ou tuniso-marocains et qu'il ne s'agissait pas seulement de franco-tunisiens. Il a, aussi, affirmé que le financement public de la campagne était l'un des fondements de la démocratie et des élections. 


Le secrétaire général d'Al Massar a considéré que le prochain parlement ne servira que de façade et n'aura aucun impact. Il a assuré que son parti boycottait les prochaines élections. Il a nié l'intention de présenter des candidats en sous-marin. Il a expliqué que si le parti allait faire campagne, ceci aura lieu ouvertement et publiquement. Il a considéré que les partis politiques de l'opposition, à l'exception du Front de salut national, devaient créer un front national visant à préserver la République, l'Etat civil, la séparation entre l'Etat et la religion et l'aspect social. Ce front peut inclure la quasi-totalité des partis politiques. Charfi a estimé que le Parti Destourien Libre (PDL) devait reconnaître l'existence de la Révolution de 2011 afin d'intégrer ce front. Ce front ne doit pas se limiter aux partis de gauche. Il peut être créé avec Afek Tounes, le Parti socialiste, Al Watad, Al MassarAttayarEttakatol, Al Jomhouri, Al Qotb et le parti des Travailleurs.

 

 

Faouzi Charfi a considéré que le discours faisant l'éloge d'un parti politique et le présentant comme le principal libérateur de la Tunisie des frères musulmans et cause de dissolution du parlement, notamment celui de Abir Moussi (présidente du PDL), était la cause des divisions au sien de l'opposition. Il a insisté sur l'importance du renouvellement de la scène politique et le passage vers une nouvelle classe politique. Il a estimé que les partis politiques dénonçant la monopolisation des pouvoirs par le président devaient assurer une transition des pouvoirs au niveau de leurs structures.

Le secrétaire général d'Al Massar a déploré la détérioration des relations diplomatiques entre la Tunisie et plusieurs autres pays. Il a considéré que le pouvoir exécutif n'a pas su intégrer le nouveau monde résultant du conflit russo-ukrainien. Il a assuré que près d'une vingtaine d'ambassadeurs ne se trouvaient pas en Tunisie. Il a, également, révélé que l'ambassadeur de la Tunisie à l'Unesco, Ghazi Gherairi, chargé de coordonner avec les pays appartenant à l'Organisation mondiale de la francophonie ne se trouve pas dans ses bureaux.


Faouzi Charfi a estimé que le décret électoral encourageait le recours à un financement douteux. Il a estimé que les femmes et les jeunes allaient être exclus des législatives en raison du manque de moyens et de ressources. Le rôle de la femme au niveau politique subira une grande régression en raison de la mise en place du scrutin uninominal. Ceci mettra en place un parlement majoritairement composé d'hommes. Le dirigeant d'Al Massar a, aussi, critiqué le nouveau découpage électoral. Il a déploré la prise de décision de façon unilatérale et l'absence de dialogue. Il a rappelé que son parti avait boycotté le simulacre de dialogue tenu à Dar Dhiafa.

Faouzi Charfi a affirmé que la politique du pays renforçait la division entre les Tunisiens. Il a estimé que ceci accentuait les comportements violents au sein de la société. Il a, également, évoqué les crises ayant touché l'Union générale tunisienne du travail, l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche ou encore l'Union Nationale de la Femme Tunisienne. Il a assuré que l'Union Tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat vivait, également, une crise majeure, mais n'en parlait pas en raison des pressions qu'elle subit.   


S.G
07/10/2022 | 10:23
5 min
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Commentaires
BOUSS KHOUK
AH OUI !!
a posté le 08-10-2022 à 10:37
et pourquoi ne pas faire ce front devant chez toi TRESOR !! ala chkoun titk ..
Agatacriztiz
De front ou de profil ?
a posté le 07-10-2022 à 15:17
Front du refus, front du salut, front de l'opposition, on ne sait plus à quel front se vouer...
On n'est plus à un parti près....
DEPUIS LE 25 JUILLET,
a posté le à 16:53
qui mit tous les rats hors-jeu, c'est la grande braderie des "fronts".
Par ailleurs, les noms de la majorité des partis de l'après 2011, reflètent l'extrême médiocrité de leurs créateurs ainsi que ceux de leurs partisans.
Et vous voulez créer une nation qui soit au diapason, avec ces meutes d'opportunistes qui ne rêvent que d'une chose : Celle de se la couler douce sur le dos de la populace.


AR
Parcours tumultueux
a posté le 07-10-2022 à 14:53
Doc Charfi, fils d'un digne militant, l'ophtalmologue Mr Mahmoud Charfi, n'a pas réussi à donner un second souffle à cette gauche fragmentée.
Actif même à l'époque de l'oppression de B.Ali, a participé après la révolution dans la Haute instance de l'atteinte des objectifs, après ça il a intégré Elmassar, issu du parti communiste, il a ensuite regretté de faire partie du gouvernement de l'unité nationale de 2016, " nous avons été un alibi" , selon ses dires.
Ce qui l'a amené à geler son appartenance au parti.
Ce parti " abîmé" par les agitations du farfelu Betaieb qui a démissionné après les dégâts.
Le parti a pris un sacré coup.
Cela explique certains échecs, ce sont les mauvais choix qui constituent la cause principale.
Charfi, le successeur de Jounaidi autre figure emblématique, a essayé de remodeler la maison pour faire bonne figure pour les élections de 2019, en vain.
Une question me chiffonne : pourquoi la gauche n'arrive pas à s'affirmer, à s'imposer, à convaincre ?
Pourtant, les honnêtes patriotes comme Charfi ne manquent pas
Cette idée de faire front avec d'autres partis qui ont prouvé certains limites, qui ont échoué pendant des années à garder le cap, est une mauvaise idée.
S'associer avec Hamma Hammami en totale faiite ( il faut déjà vérifier sa santé mentale ) , relève du suicide politique.
Cette erreur commise par Abdelkefi, de trop s'attacher à Karoui au début, pour chercher ensuite à s'en défaire, chercher à se rebiffer, chercher une verginité jamais à atteindre.
Un militant convaincu est en mesure de faire cavalier seul, pour tracer son chemin, chercher à se mettre à l'abri du renfort pour courir le risque de s'affaiblir, c'est ça l'expérience : ne pas refaire les mêmes erreurs
Bien sûr
CONTINUONS à BARAGOUINER
a posté le à 22:23
en mode pecnot et en mode d'irrécupérables sous-développé.

- Il y a eu la Karboul, nommée ministre du tourisme, parce que son grand-père, paix à son âme, fut un "grand militant". Quel a été son apport dans le tourisme'?'?
- Il y eut la Majdouline Cherni, nommée ministre, parce que son frère Socrate (Allah yarhmou) fut tué par des terroristes.
Quel fut son bilan ou plutôt qu'a-t-elle apporté au sport ?
- Il y eut le yassine Ayari, nommé député, fils d'un colonel de l'armée décédé lors d'une attaque terroriste en Tunisie. A-t-il révolutionné quoi que ce soit ?
Il passa le peu de temps de son exercice, à jouer au détective, à fouiner à droite et gauche, sous l'emprise du gourou khriji, pour révéler des commérages, sur des élus adverses des bédouins des bas-fonds londoniens.
- Et là, on nous vante le mérite de Charfi pour le simple fait qu'il soit le fils d'un digne militant, selon @AR.

Mais bon sang, réveillez-vous et arrêtez de délirer sur des futilités dignes de bambins de maternelle.
On ne vit plus 1000 ans avant JC.
Fikou minnoume.

La lignée n'a jamais été synonyme de compétences ou d'efficacité.
La NATION rata le coach en 2011, parce que la plupart des bgar se basèrent sur ce critère d'analphabètes, d'incultes, d'idiots finis !

Ne refaites pas la même erreur.
Soyez vigilants au moins sur ces deux points, parmi tant d'autres.

- Pas de g3arr !
- Pas d'affamés !
- Pas de prétentieux (cieuse) ! La modestie et l'humilité sont des vertus.




Léon
Ahhh ya Fawzi
a posté le 07-10-2022 à 12:01
Tu y croyais dur comme fer à cette révolution! T'en souviens-tu? Même ton épouse, née dans les vraies démocraties n'en était que moyennement convaincue.
Alors réponds-moi sincèrement: si on te donnait le choix aujourd'hui entre Ben Ali et tout le ramassis révolutionnaire, que choisirais-tu?
Comprends-tu aujourd'hui ceux qui pointaient du doigt la révolution? Ils avaientvjuste la vue claire et etaient pragmatiques.

Léon, min joundi Tounis al.
Résistant

Verset 112 de la sourate des abeilles
Tunisino
Mauvaise culture
a posté le 07-10-2022 à 11:13
Dans les pays de cultures faibles, on ne cherche pas à rendre le pays un maitre, fier de lui-même, mais à le rendre un esclave dénué de toute dignité, ceci est totalement visible dans les cultures française et italienne. Cependant, ce n'est pas le cas des cultures anglophone, japonaise, ou germanique, où l'excellence est l'objectif suprême. Les politiciens tunisiens sont souvent d'intelligences faibles et de formations faibles, pour eux la politique est le pouvoir, gouverner à sa guise, alors que la politique est pour donner à un pays des ailes socioéconomiques pour survoler à la meilleure altitude possible, le plus longtemps possible. On est toujours loin de donner à la Tunisie sa position naturelle, l'un des pays les plus avancés du monde. Rien n'est possible sans exploiter la crème de la crème, sans projet national stratégique technique, sans planification stratégique, sans s'éloigner de l'idéologie et de la démagogie, et sans que la politique soit au service du développement durable, et non au service de fantasmes malades qui n'ont rien à voir avec les besoins des tunisiens à vivre en paix et en dignité.