En ville ou en montagne, en deux roues motrices ou en quatre, voilà un nouveau SUV compact de Citroën qui vient concurrencer, frontalement, les 3008, RAV4 et Tiguan.
Il s’appelle Citroën C4 Aircross et inaugure une nouvelle niche chez la marque aux chevrons.
Il a de sérieux atouts, mais n’est pas sans défauts. Nous l’avons essayé, fin avril, sur quelques centaines de kilomètres dans les villages et montagnes entourant la ville française de Lyon.

C’est le deuxième SUV de Citroën après son grand frère le C-Crosser. Nés tous les deux de la collaboration fructueuse avec Mitsubishi, ce qui réduit le coût de fabrication, la marque française explore là une niche en pleine croissance où la concurrence ne bat pas vraiment son plein.
De l’extérieur, le C4 Aircross attire l’attention. Normal pour un engin de 4,34 mètres de long, 1,8 mètre de large et 1,625 mètre de hauteur. Son design est original tout en reprenant les principales caractéristiques des chevrons. De l’avant, comme de l’arrière, on reconnait de loin une Citroën.
A l’intérieur, on est cependant surpris. On ne reconnaît ni l’environnement, ni la bonne qualité perçue d’une C4. C’est, nous dit-on, un environnement apprécié par les fidèles de cette catégorie de SUV.
Et quand on pousse la vérification, et les comparaisons, on reconnaît plutôt une Mitsubishi ASX qu’une C4 et on est bien loin du « luxe » de la DS4 et de ce que Citroën nous a habitués ces derniers temps par ses différents modèles.



Derrière le volant, les impressions positives gagnent du terrain. Le véhicule est stable et fort rassurant sur la route, aussi bien en montagne que les voies rapides.
Côté motorisations, nous avons essayé les HDI et l’essence à 115 et 150 chevaux, en automatique et boîte manuelle, les sensations demeurent les mêmes, l’Aircross n’a absolument rien à envier à la concurrence.
Là où il se distingue, et c’est son point fort sur lequel s’est basée la communication publicitaire de Citroën, c’est le passage de 2 roues motrices à 4 roues motrices lorsqu’on veut. Un simple bouton à la droite du conducteur offre la possibilité de choisir le mode de conduite à traction ou à propulsion. Une troisième possibilité nous est offerte, le « lock » qui permet au véhicule de sélectionner le mode qui convient le mieux à la situation.
Cela dit, ce point fort est en option et tous les Aircross ne seront pas des 4 roues motrices.
Autre point fort de l’Aircross, le Start&Stop (proposé en option) qui permet des économies substantielles en carburant dont la consommation n’est d’ailleurs pas si élevée puisqu’elle varie de 4,2 l/100 en cycle mixte à 5,3 l/100 en cycle urbain.



On appréciera, dans la foulée, l’allumage automatique des feux ou le détecteur de pluie, le système de démarrage sans clé (en option), les multiples casiers vide-poches et, surtout, le toit panoramique en verre. Ce toit (en option également) offre une extraordinaire impression d’espace, au point que l’on sent un étouffement quand on rabat le cache.
On appréciera beaucoup moins le bruit du moteur, un peu trop élevé dans les HDI et ce défaut récurrent chez tous les modèles récents (ou presque) de Citroën dans les boites manuelles. On remarque en effet que le levier de vitesse passe au point mort, en pleine route sans avoir appuyé sur l’embrayage, si on met la main dessus avec un peu de force.