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Elyes Fakhfakh a enfin son gouvernement !
19/02/2020 | 23:59
5 min
Elyes Fakhfakh a enfin son gouvernement !

Elyes Fakhfakh, chef du gouvernement désigné par le président de la République, Kaïs Saïed a annoncé ce soir du mercredi 19 février 2020, la composition de son équipe gouvernementale, après avoir rencontré le président de la République. Les délais constitutionnels qui lui sont accordés prennent fin aujourd’hui même à minuit. 

 

Elyes Fakhfakh semble avoir surmonté le plus grand obstacle se posant face à son gouvernement, notamment celui du rejet du mouvement Ennahdha. En effet, le bureau exécutif du mouvement a annoncé, dans la soirée, qu’il a finalement décidé de participer au gouvernement et de lui accorder la confiance au Parlement. Même s'il dit « enregistrer des points positifs», Ennahdha n’a pas manqué d'émettre certaines réserves quant à « la méthodologie adoptée par Elyes Fakhfakh et la nature de sa composition ». Le bureau exécutif a dit regretter que les consultations pour un gouvernement d’union nationale n’aient pas abouti.

 

Le parti Qalb Tounes a réagi juste après l’annonce d’Elyes Fakhfakh, à travers une déclartion du porte-parole du parole, Sadok Jabnoun qui a assuré sur Mosaïque Fm que son parti sera dans l’opposition. « Une opposition nationale, forte et constructive. Depuis notre position, nous allons œuvrer à réaliser nos promesses électorales ».

Revenant sur la question du vote, il a indiqué que le bureau politique se réunira pour déterminer sa position définitive quant à la démarche à adopter, « a priori Qalb Tounes, de par sa position dans l’opposition, il n’accordera pas sa confiance au gouvernement Fakhfakh, mais la décision définitive revient aux structures officielles du parti ».

 

Pour sa part, le dirigeant Attayar Hichem Ajbouni a indiqué son parti n’est pas satisfait à 100% de la composition du gouvernement et qu’il a des réserves à propos de certains noms de l’équipe. « Cela dit, nous avons décidé d’être positifs et de voter pour le gouvernement. Mais nous avons certaines réserves, en l’occurrence, à l’égard du ministre de l’Intérieur ainsi que de plusieurs autres noms. Nous estimons qu’ils n’ont pas les compétences nécessaires pour être à la tête de certains départements techniques. D’autre part, nous allons essayer de surmonter les différents conflits enregistrés lors du processus de la formation, notamment, celui entre Attayar et le mouvement Ennahdha ».


D’autre part, le député Al Karama, Abdellatif Aloui a émis des réserves quant à la nature du consensus et de l’accord établi à la dernière minute. « Cet accord de dernière minute prouve qu’il s’agit d’un consensus trouvé par obligation quand tous les partis se sont retrouvés face au mur. Ces quatre derniers ont démontré que la scène politique vit une crise profonde au niveau de l’idéologie, des intérêts et de la perception même de la démocratie. C’est un gouvernement Molotov, où il n’y a aucune harmonie ». Abdellatif Aloui a assuré que la Coalition Al Karama ne votera pas pour ce gouvernement basé sur les manœuvres, les manigances et les bras de fer, outre toutes les suspicions de corruption pesant sur lui.

 

D’un autre côté, le dirigeant Tahya Tounes et chef de son bloc parlementaire, Mustapha Ben Ahmed a considéré que la situation du pays, des institutions constitutionnelles et des finances ne supporte plus le vide, soulignant la nécessité de la mise en place d’un gouvernement dans les plus brefs délais. « Le prochain gouvernement aura la lourde mission de gérer le quotidien des citoyens. La situation a été bloquée depuis le décès du président Béji Caïd Essebsi et les élections. Par la suite, le gouvernement doit s’accorder et s’organiser pour la mise en place du programme établi », indique-t-il.

Toutefois, il a ajouté que les partis se considérant capables de faire la pluie et le beau temps, notamment, le mouvement Ennahdha, doivent revoir leurs positions et se remettre en question.

 

Le jeune dirigeant Al Badil Louai Chebbi a indiqué que son parti n’a pas accordé un chèque en blanc au chef du gouvernement désigné Elyes Fakhfakh. Il a estimé que l’action gouvernementale doit se baser sur un programme. Il a félicité la nomination d’une femme à la tête du ministère de la Justice, ainsi que des personnalités politiques dans plusieurs départements. « Cela permettra aux partis d’assumer le bilan politique de ce gouvernement, contrairement aux gouvernements précédents. Dans tous les cas, ce gouvernement est celui de la dernière chance tenant compte de la conjoncture de la scène politique actuelle ».


Ainsi, après avoir annoncé la composition de son équipe, Elyes Fakhfakh l’a soumise au président de la République, Kaïs Saïed.

A cette occasion, le chef de l’Etat a assuré que ce gouvernement a été formé dans le respect total de la Constitution ainsi que des équilibres parlementaires. Il a, également, rappelé que seul l’article 89 de la Constitution peut être appliqué dans les circonstances actuelles. Toutefois, il ne s’est pas arrêté là, Kaïs Saïed a voulu lancer une petite pique à ces détracteurs, en affirmant qu’il n’y a pas lieu de parler de trois présidences en Tunisie. « Il n’y a qu’un seul président de la République, un chef de Parlement et un chef du gouvernement. Il est nécessaire d’arrêter cette dispersion et de chercher à établir une harmonie entre les institutions de l’Etat afin d’éviter la reproduction des erreurs d’un passé non lointain ».


Sarra Hlaoui

19/02/2020 | 23:59
5 min
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Commentaires
Tunisino
Il a enfin eu son gouvernement
a posté le 20-02-2020 à 18:43
Oui, mais son gouvernement doit pouvoir fonctionner. Il ne suffit pas de construire une voiture, mais cette voiture doit rouler, il ne suffit pas de construire un pont, mais ce pont doit résister, d'où l"importance du savoir faire, étroitement lié au savoir réfléchir ou encore l'intelligence! Sommes nous dans des mauvaises mains, pour la énième fois?
Maxula
Encore une petite leçon à ce pauvre petit Léon
a posté le 20-02-2020 à 18:04
Partie de poker menteur
Maxula | 16-02-2020 18:01

La surenchère en politique est une tactique courante et plutôt éculée. . .
Demander l'impossible pour avoir le minimum.
Chacun y a recours à un moment ou à un autre. . .
Tout dépend de l'adversaire et de son caractère solide ou falot. . .
Et plus la mise est importante, plus le jeu est prenant et devient une question de vie ou de mort. . .de l'adversaire !
Ajoutez-y le facteur "temps" et la partie de poker-menteur prend tout son sel et devient elle-même plus "intéressante" que l'enjeu lui-même. . .
Certains protagonistes donnent l'impression d'y prendre plaisir ou font semblant et guettent le faux-pas de l'autre. . . tout en sachant que le couperet brandi par le PR ne manquera pas de s'abattre, même si tous essaient de devancer l'heure fatidique. . .en espérant bluffer l'adversaire !
Au pied de l'échafaud, le futur pendu demandera toujours "encore un moment, monsieur le bourreau" !
Maxula.
https://www.businessnews.com.tn/crise-gouvernementale-noureddine-taboubi-et-samir-majoul-recus-par-raed-ghannoui,520,95355,3
Maxula
Léon est dépassé par les évènements. . .
a posté le 20-02-2020 à 16:37
. . . mais prétend toujours qu'il avait tout compris. . . et avant tout le monde !
Or, il a cru au bluff des islamistes, tout comme les "journalistes" de BN, d'ailleurs. . .
Le seul (ou quasiment) qui n'a pas cru aux simagrées islamistes, c'est mézigue(*). . . et en toute absence de modestie !
La preuve ? Ci-dessous :
**************
Ennahdha a osé"...osé quoi ?

Maxula 16-02-2020 21:11
Les islamistes auraient osé. . .quoi, au fait ?
Rien ! Que nib ! Que tchi ! Oualou et peau d'balle ! Du vent ! Roulement de mécanique rouillée !
En tout cas, rien de concret. . .si ce n'est que du bluff !
Nous verrons à l'échéance du jeudi 20 s'ils maintiennent leur position de ne pas participer au gouvernement Fakhfakh. . .
Pour moi, c'est tout vu !
Ils y seront comme deux et deux font quatre !
Pour le moment, ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent, et laisser les commentateurs patentés se pousser du col et prétendre qu'ils sont les seuls à savoir de quoi il retourne !
Tirer des plans sur la comète et conjecturer à loisir pour pondre des papiers et justifier son statut d'observateur qui n'observe que dalle, est à la portée du plus amateur des journalistes. . .de BN, par exemple !
Maxula.

https://www.businessnews.com.tn/Borhen-Bsaies--Ennahdha-a-osé-!,537,95357,3
***************
(*) Et depuis même la fin des élections législatives, quand j'avais prédit l'issue des joutes, étant quasiment le seul à avoir tenu compte de la légitimité "incontournable" de KS ainsi que de la bombe nucléaire qu'il est le seul à détenir, à savoir la dissolution de l'Assemblée !
Léon
Moutons de Panurge
a posté le 20-02-2020 à 10:26
Cela fait des lustres que je vous raconte sans me tromper les problèmes à venir. Vous me traitiez alors de partisan de la théorie du complot, et feignez oublier votre aveuglement d'imbéciles dès lors que le malheur prédit arrivait.
Certains amis qui me connaissent mal me demandent d'où je tiens toutes ces informations et croyaient même que j'étais initié par quelques décideurs de la politique mondiale. Si tel était le cas je serai déjà aux commandes et le pays n'en serait pas là.
Mes vrais amis, ceux qui me connaissent bien, savent pertinemment que ces prédictions sont le fruit d'une logique simple (déformation professionnelle oblige) du registre "essahl al momtani3 qui fait défaut à vos élus), de mon sens de l'histoire, de la géopolitique (un hobby qui m'a été inculqué par un ami ayant vécu au moyen orient), et de mon amour pour ma Patrie (une fibre innée chez toute mon ascendance qui a contribué à faire des gueux ingrats, des gens instruits et respectés).
Si je vous dis cela c'est pour vous renvoyer à mon commentaire de l'article de BN du 17 février, lorsque Ennahdha fit son coup d'éclat en déclarant qu'elle ne participerait au Gvnt et ne voterait pas sa confiance. Bien que surprenante, cette "sortie" allait faire l'objet d'un trou dans l'eau, Ennahdha revenant logiquement sur sa décision, comme je vous le prédisais, m'appuyant sur des arguments des rares personnes qui n'ont pas mis longtemps à comprendre ce qu'était le 14 janvier maudit. Je l'avais compris dès les premiers mouvements de foule en décembre 2010, car je lis à livre ouvert les manipulations atlantistes qui ne trompent que les moutons de Panurge et les traitres en puissance. Je vous relis le début de mon intervention concernant l'article de BN (https://www.businessnews.com.tn/borhen-bsaies--ennahdha-a-ose,537,95357,3). Rien que le début, le reste débordant largement sur le sujet comme j'ai coutume de le faire (le titre de l'intervention est "en effet"):



En effet
Léon
| 17-02-2020 08:29
Il a raison. C'est d'ailleurs très étonnant. Ennahdha est-elle en train de perdre son sang froid? Pour ne rien vous cacher, sa dernière sortie m'a vraiment étonné. Est-elle en train de dire merde à ses donneurs d'ordres, ceux-là mêmes qui ont placé Fakhfakh avec 0,8% de la volonté des inscrits (c-à-d de l'ordre de 0,2% du peuple)? Auquel cas, est-elle en train de signer son propre arrêt de mort? Peut-être!
Mais ce que je pense surtout, c'est que nous allons voir arriver une bonne demi-douzaine de ministres de son bord dans les quelques heures qui viennent.
Il est clair que "l'insurrection" nahdhaouie devant ses maitres atlantistes, fera peut-être un peu changer d'avis ces derniers. Ils ordonneront peut-être à leur valet Fuck-Fuck de changer cinq ou six ministres à leur profit. Ou peut-être ordonneront-ils à la Nahdha d'accepter le Gvnt actuel avec les promesses de changement dans les mois à venir, histoire de ne pas trop découvrir qui se cache vraiment derrière les islamistes du monde sunnite. On le saura les heures qui viennent. ()

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Maxula
Battre le fer tant qu'il est chaud !
a posté le 20-02-2020 à 00:40
Il faut profiter de la constitution du nouveau gouvernement pour mettre en priorité sur la table, la refonte du système électoral, pour abandonner la proportionnelle et ce maudit et paralysant "scrutin de liste". . . au profit d'un système "uninominal majoritaire à deux tours", seule solution pour sortir du sur-place et avancer vers un gouvernement efficace et pleinement responsable de la politique qu'il mènera.
Maxula.