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Chroniques
Dans la ligne de mire
Par Synda Tajine
03/09/2019 | 16:59
3 min
Dans la ligne de mire

 

 

Sur le ring de la scène politique, les hommes – et quelques rarissimes femmes - politiques ne sont pas les seuls à prendre des coups. Les journalistes aussi en prennent pour leur grade. A tort ou à raison d’ailleurs. Hommes et femmes de médias se trouvent aujourd’hui face à une réelle cabale qui souhaite tout simplement les empêcher de faire correctement leur travail. Pourquoi ? La raison est toute simple pardi ! Car leur travail dérange certains.

Oui nous sommes loin de vivre dans le monde des jolis petits bisounours, beau et enchanté, et les journalistes ne sont pas tous de vaillants soldats de la vérité qui ne cherchent qu’à faire correctement leur travail. Certains – peu nombreux – sont des mercenaires, des menteurs et des fossoyeurs certes.  Les autres en revanche ne font que leur travail et rien de plus que leur travail monsieur le juge ! Ces derniers ne sont ni une perle rare ni des gouttes dans un océan de médiocrité. Loin de là.

 

La campagne électorale et les jours de pure démocratie et d’effervescence politique sont les meilleurs moments de la vie d’un journaliste. Ces journées où faire son travail devient source de jouissance et d’excitation, où on sent qu’on participe à l’édification d’une démocratie solide et qu’on fait partie d’une histoire qu’on sera fier de raconter à ses enfants et petits-enfants.

Difficile à comprendre pour ceux qui s’imaginent qu’un journaliste ne peut qu’être à la solde d’une partie au détriment d’une autre. Difficile à comprendre pour ceux qui imaginent qu’un journaliste est forcément payé par X pour taper sur Y. Difficile à imaginer pour tous ceux qui pensent qu’un journaliste qui critique trop un candidat ou qui « lui cherche la petite bête », prouve qu’il « roule » forcément pour le candidat d’en face. Difficile à croire qu’un journaliste puisse au final ne rouler pour personne, qu’il se place à la même distance de tout ce beau monde.

Ces accusations viennent de simples citoyens qui ont trop peur que la démocratie leur échappe, qui ne savent pas qui tire les ficelles et essaient d’y voir un peu plus clair dans ce monde d’opacité et de combines. On les comprend.

Ces accusations viennent aussi – et surtout – de candidats à la présidentielle et de leurs équipes qui jettent leurs hyènes sur un journaliste car il a posé des questions un peu trop virulentes ou qu’il a un peu trop fouillé « dans leurs sales dossiers ». Et ceux-là on ne les comprend pas du tout.

 

Ces personnes se portent candidates à la magistrature suprême, veulent présider un conseil des ministres, siéger dans les plus grandes instances internationales et négocier avec de grands chefs d’Etat dans des dossiers qui impliquent tout un pays, mais ne souhaitent pas être un peu trop bousculés par des journalistes. « Ne nous posez pas les questions qui fâchent », « ne nous sortez pas tel dossier », « vous avez été plus durs avec moi qu’avec un autre », entend-on – un peu trop souvent – en cette campagne. Ces mêmes candidats qui veulent gouverner le pays, proposer des amendements à une constitution, devenir chefs suprêmes des armées…

Les citoyens se laissent leurrer par tout ce tohu-bohu. La théorie du complot est plus exaltante à croire que celle de simples journalistes se battant contre les éléments, le stress de la campagne et celui de candidats un peu trop sûrs d’eux et de leurs chances de gagner.

Au lieu de parler des journalistes, qui au final ne sont que des soldats de l’ombre et des « fouilleurs de vérité » chargés de servir de pont entre citoyens et hommes/femmes de pouvoir, ne faut-il pas mieux parler de ce qui est vraiment important ? Les programmes des candidats, leurs promesses, leurs mensonges, leur ignorance et leurs aspirations. Car au final, c’est ça qui est important, tout le reste n’est que broutilles. Tout le reste n’est que de la dissonance qui veut nous éloigner de l’essentiel, de ce qui est vraiment important pour le pays.

 

Non Synda Tajine n’a écrit pour aucun journal israélien, ni donné son accord pour qu’un de ses articles soit repris. Non elle n’a pas diffamé ses confrères et collègues et n’a été payée, ni commanditée par aucune partie pour taper sur une autre. Et non, elle n’a fabriqué aucune vidéo pour taper sur un candidat pour rendre service à un autre. Pour revenir sur cet incident, toute l’équipe qui a fait son travail comme il fallait, s’est retrouvée piégée par une vidéo foireuse, publiée par la source initiale de ladite conférence.

Par Synda Tajine
03/09/2019 | 16:59
3 min
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Commentaires (15)

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Electeur
| 06-09-2019 13:28
Un journaliste Qui veut etre pris au serieux et qui tient a sa credibilite ne " se laisse pas pieger" il controler 5 fois le materiel qu il expose au public, dire qu on s est laisse pieger ne suffit pas.

Bab ezzira
| 04-09-2019 15:04
Chère Madame, j'apprécie bien vos écrits sur ce journal dont vous avez participé et contribué à la construction de sa renommée nationale et internationale.
Votre sérieux, votre honnêteté et votre professionnalisme sont malheureusement des qualités rares de nos jours, et qui font beaucoup de jaloux surtout après vos dernières sorties TV.
Je suis certains, que vous aurez un grand avenir dans le journalisme audiovisuel, vu la parfaite image que vous véhiculez : Intelligence, indépendance, professionnalisme, niveau intellectuel et une présence qui impose le respect.
Avec toutes ces qualités, il est normal chère madame que vous soyez au centre du collimateur des mafieux, des collègues jaloux ou toutes autres sales racailles qui cherchent par leurs dénigrements et mensonges à salir les propres.
Madame, en tant qu'habitué de ce respectable journal, soyez certaine de mon soutien à votre cause. Nous espérons vous voir plus forte qu'avant, et n'oubliez pas que vous avez un très grand avenir dans l'audiovisuel.

Amazigh Tunisien
| 04-09-2019 12:31
Personnellement je vouas ai défendue sur plusieurs pages facebook et j'ai montré que c'est des mensonges.
Malheureusement les naïfs ne font pas d'effort pour vérifier l'information.
Ce message est valable aussi pour les journaliste de BN, vous devez toujours vérifier vos ressources d'information toujours

MSA
| 04-09-2019 11:29
j'ai pas pu m'empêcher de rire Mme la journaliste, en fait , je suis content qui tu vives un peu le domaine public pour sentir le mal , la peur, et les mensonges de Mr tout le monde. l'effet de la télévision sur les gens surtout les politiques qui essaient d'avoir une carapace que les journalistes n'aiment pas. ta peau est encore trop fine Mme, essaies de survivre à ce monde politique/télévisuel, cruel. j'espère que ça affecte tes articles pour être la plus objective possible.

Merci

Will
| 04-09-2019 06:41
La faute même non intentionnelle de la vidéo est impardonnable. Un journaliste qui se respecte démissionne dans ce cas

Nephentes
| 04-09-2019 02:40
La plupart des politiciens ne tiennent à l'honneur que pour en couvrir leur déficit d'intégrité, leurs petites combines et compromissions et la plupart du temps leurs lâchetés.

Hommes de pouvoirs et journalistes forment un beau couple : entre fausses vérités et de faux mensonges, le jeune journaliste au cynisme béat - oui même le cynisme peut être béat - découvre qu'en réalité il n'y pas de réalité en politique comme en journalisme : en disant ce que l'on croit être la vérité on peut se faire une très mauvaise réputation.......

Chacun se fait alors une morale à son usage personnel - n'est pas BN ? - pour pouvoir progresser , pédaler dans la semoule ou encore se mentir à soi-même faute de pouvoir appréhender la réalité dans sa complexité.

La Vérité à quoi bon ? Seul le temps est le dévoileur de la vérité. Pas le journaliste, ni le politicien . Il n'en ont ni les moyens, ni l'intégrité intellectuelle et morales nécessaires.

Il y alors affinités et plus entre le chasseur de fausses vérités et le marchand d'illusions. Et là c'est presque Bisounours

Bonne nuit les petits

Akram marouani
| 03-09-2019 23:40
Je suis celui qui écrit depuis un écran, et arrive à convaincre mes prétendants. Face à mes réels concurrents , me voilà disparaitre comme écume volant. Ai je besoin de plus d'enseignement , alors qui suis je vraiment . Cordialement synda tajine.

Nazou de la chameliere
| 03-09-2019 19:04
La panique chez les fossoyeurs de la démocratie .
A quoi reconnaît-on les fossoyeurs de la démocratie ?
A leur acharnement a défendre la pensée unique!!!
Ils ont réellement peur !!!
Alors bon courage aux medias quelque soient leurs appartenances .

Momo
| 03-09-2019 19:04
Ce n'est pas ce que vous avez dit sur le plateau au sujet de la vidéo. En tant que journaliste ,il faut vérifier le contenu avant de publier . Cest le ba ba du journalisme.

HatemC
| 03-09-2019 17:44
Faut vraiment arrêter avec la désinformation '?' BN roule pour Karoui, alors SVP vous n'avez aucune leçon à donner '?' et le Tunisien est assez mûr pour faire la part des choses '?' BN comme certains médias manipulent l'opinion publique et cela est visible comme le nez au milieu de votre visage '?' un livre ouvert ...
Toutes vos chroniques sont à charge pour dénoncer Chahed et innocenter un certain karoui '?'
BN est entrain de jouer le jeu des islamistes en jetant des peaux de bananes dans le camp dit progressiste '?' tous les intervenants de ce site vous l'ont reproché '?' Vous présentez Karoui comme un prisonnier politique et d'opinion, victime de Chahed ..
Vous présentez Chahed comme un dictateur de la pire espèce qui abuse des structures de l'état pour éliminer ses adversaires '?'
En fait Chahed fait peur non qu'il est un dictateur en herbe mais qu'il combat la corruption '?' pas la peine de gesticuler, BN a dévoilé son camp '?'
Le problème reste que NB n'est pas resté à égale distance entre les candidats et a tenté de nous manipuler .. Pas réussi votre coup '?' HC