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Crise environnementale – Sfax asphyxiée, la Tunisie malade
17/11/2022 | 14:24
4 min
Crise environnementale – Sfax asphyxiée, la Tunisie malade


Un désastre. Une catastrophe. Une tragédie. Les mots manquent face à ce qui se passe à Sfax. La capitale du Sud brûle. Face à la défection des autorités, à l’accumulation des déchets ménagers et la menace de la prolifération de nombreuses pathologies, certains ont opté pour la solution finale : incinérer leurs ordures. A chaque coin de rue, on croise un brasier dont l’auteur espère décimer les amas de poubelles qu’il doit enjamber matin et soir pour sortir de chez lui ou y rentrer. Quel autre choix quand les autorités préfèrent la parole à l’action… 

Il y a de cela quelques semaines, on pensait le problème atténué. On pensait que la solution « miracle » du département de Leila Chikhaoui durerait plus, mais elle a vite atteint ses limites. Des limites qu’on voyait déjà aux portes des déchèteries provisoires où les poubelles se sont accumulées à la vitesse de la lumière et ont fini par déborder et ensevelir de nouveau les rues de la ville. Prévisible diriez-vous ? Oui, mais le court terme l’emporte à chaque fois car stratégie, vision, anticipation nous sont, de toute apparence, étrangers. Ce n’est que quand c’est déjà trop tard que les autorités tentent, tant bien que mal, de rafistoler.  

A Sfax, il a fallu des coups de fouet d’odeurs pestilentielles à plein nez pour que la municipalité reprenne le travail. Ce n’est qu’à la fin de la semaine dernière que le maire, Mounir Elloumi, a décidé de mobiliser ses éboueurs pour effacer l’horreur dont l’odeur grise les Sfaxiens depuis des mois ; la chaux et les décharges provisoires du ministère de l’Environnement n’ayant pas fonctionné. Les instructions de Kaïs Saïed, non plus. 

Le chef de l’Etat pensait, il y a de cela un an, résoudre le problème à coups de communiqués et de remontrances pendant des rencontres avec Najla Bouden, Taoufik Charfeddine et Leila Chikhaoui, mais les plans d’action et les solutions urgentes, à court et long termes, n’ont pas dépassé le stade d’idéation et de théories débattues en cercle fermé.  Aucun responsable n’a pointé le nez à Sfax, laissant le maire, seul dans la tourmente. Tous ont esquivé la puanteur d’un échec cuisant dans la gestion d’une crise des plus graves, qu’ils traînent depuis quinze mois, y compris la ministre de l’Environnement totalement disparue de la circulation.

 

En dépit de cet échec, Kaïs Saïed persiste dans la même démarche. Oubliant qu’« il est trop tard pour délibérer quand l'ennemi est aux portes », il a convoqué, mercredi soir, Leila Chikhaoui, pour exiger d'elle, encore une fois, des « solutions » pour se débarrasser des « mauvaises odeurs ». Cette rencontre a coïncidé avec l’incendie de la décharge du port, une nouvelle tournure dramatique dans le feuilleton de la catastrophe environnementale de Sfax. Mardi, la ville s’est réveillée pour assister à un spectacle infernal. Des pyrocumulus nauséabonds ont envahi le ciel pour ensuite s’abattre sur la ville alors que les feux consumaient les déchets dans la décharge du port. Les traînées de fumée grise ont pénétré maisons et écoles envoyant ainsi des petits enfants à l’hôpital.  Trois écoliers – de l'école primaire Mohamed Bali, au centre-ville de Sfax – ont été admis, mercredi, aux urgences suite à une asphyxie.  

Cet incendie ne serait pas criminel. Il s’agit simplement de la conséquence naturelle du compostage des déchets. C’est ce qu’a avancé le président de la circonscription municipale de la ville de Sfax, Mounir Affes. La décharge fermée depuis plus de quinze jours, le processus de méthanisation des déchets a provoqué l’incendie. Ce malheur n’est pas sans répercussions. Il est même d’un danger extrême sur la santé des habitants de Sfax. Brûlées – de façon spontanée ou volontaire – , les poubelles libèrent des substances toxiques et cancérigènes, notamment des dioxines et des furanes dont l’inhalation est associée, entre autres, à une dégradation de l’immunité, des problèmes hépatiques, quelques types de cancers. 

 

Du risque sur la santé des riverains, le gouverneur de Sfax, Fakher Fakhfakh, ne voit rien. « Mais ce n’est qu’un peu de fumée voyons ! ». C’est ce qu’il a indiqué, la veille, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux après avoir appelé le président de la République à « couper Facebook ». Selon Fakhfakh, il faut faire preuve de patience et tout redeviendra comme neuf ! Le gouverneur dit avoir déployé des efforts que même le président de la République a salués. Dans la matinée de jeudi, sur Mosaïque FM, M. Fakhfakh a assuré que Kaïs Saïed l’avait contacté pour le féliciter. « Aidez-nous donc par votre silence », a-t-il dit car, à son sens, ce que nous voyons sur les réseaux sociaux et ce que les médias véhiculent n’est qu’exagération. Arrêtons-donc d’hâbler, messieurs-dames. Taisons-nous et laissons maire, gouverneur et ministres œuvrer ! Ce n’est que dans le silence que la compétence saura s’exprimer ! 

 

Nadya Jennene 

 

17/11/2022 | 14:24
4 min
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Commentaires
Ghassen
Ridiculissime
a posté le 29-11-2022 à 16:08
On ne va pas tout mettre sur le dos du gouvernement simplement c'est ridicule de dire qu'il y a opportunité pour les jeunes de créer des entreprises etc et patati et patata..! Prenez un bête jeu de construction de villes SimCity build it sur vos smartphones les politiciens on va vous former. Et si vous ne vous en sortez pas avouez le et demandez une expertise internationale c'est dans l'air du temps l'environnement et arrêtez de demander de l'argent que vous ne savez pas dépenser ou investir, arrêtez ! Erdogan a fait don de camions poubelles après la révolution, il n'était même pas sur le sol tunisien, arrêtez de construire des routes et des ponts et d'importer les voitures les plus polluantes, réfléchissez vous êtes tous responsables devant dieu depuis 2011 les leaders et élites tunisiennes XD
Fares
Sélection naturelle
a posté le 18-11-2022 à 00:39
Pourquoi Mère Nature engendre-t-elle des individus dépourvus de toute compassion et qui constituent un danger pour la préservation de l'espèce humaine. En terme de sélection naturelle, pourquoi des individus comme Kaisollah existent ils?

Ce qui se passe à Sfax relève de la négligence criminelle, tout comme le génocide du covid, il y a quelque part une justice "divine" dans ce monde et les criminels finiront par payer leurs crimes.
versus
Connaitre les responsabilités
a posté le 17-11-2022 à 23:14
Tenir responsable la municipalité de responsable relève d'un manque de connaissance pour tous les écolos d'occasion ici. la municipalité n'est responsable que de la collecte, la gestion des déchets (décharge) relève de l'ANGED. S'il n'existe pas de lieu de décharge, pourquoi la municipalité entreprendrait la collecte? Dans cet article on parle de tous mais pas des premiers intéressés, l'ANGED et son armée d'experts, on ne sait toujours pas en quoi, reste à être découvert. La solution de chaulage? un méthode antique trouvé par l'ANGED, agence publique grassement financé par vos impôts et qui reste le premier pollueur du pays.
Gardons un minimum d'honnêteté!
Il est temps de suivre l'exemple de Munich, nous n'avons pas d'autres choix pour le moment!
a posté le 17-11-2022 à 19:53
- Toute l'ancienne cité olympique de Munich est formée de hautes collines de déchets couvertes de sable sur quoi on a planté des arbres et du gazon (850000m2). Ces hautes collines sont devenues un centre de loisir et un lieu de rencontre des Munichois
https://www.youtube.com/watch?v=tybFXixYnNE

Encore un exemple d'une décharge de déchets municipaux qui a été entre-temps recouverte d'argile / sable, mise en culture et envahie par l'herbe et des arbres:
https://thumbs.dreamstime.com/z/hill-waste-municipal-heap-where-every-day-cca-tons-dumped-partly-recultivated-landfill-no-more-covered-clay-148298182.jpg

Le problème de la planète n'est pas celui des déchets dérisoires de la ville de Sfax mais plutôt celui des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l'oxyde de nitrogène (NOx) et l'ozone (O3).

Ceux qui contribuent le plus à la pollution de l'air sont: l'exploitation minière, la déforestation, l'augmentation des transports à base de combustion de carburants fossiles, les incendies, l'utilisation de pesticides dans l'agriculture, les pluies acides qui se forment dans les pays industriels et tombent ainsi sur nos champs et sur nos têtes, les déchets toxiques qui proviennent de quelques milliards de véhicules, d'industries ou d'autres types de machines.

En moyenne, un européen produit chaque année l'équivalent de 9 tonnes de CO2 par personne, --> extrêmement loin d'un mode de vie "soutenable" pour notre planète. Par contre un Tunisien produit en moyenne 200Kg de CO2 par personne --> à vous de tirer des conclusions intelligentes et utiles.

Pourquoi un européen produit beaucoup plus de CO2 qu'un Tunisien? La réponse devrait être évidente: un simple aller-retour Londres /New York émet 3 tonnes de CO2 par passager et il faut avouer que les pays riches abusent de l'utilisation de l'avion. En particulier l'oligarchie des pays riches qui est entrain de polluer le plus notre planète avec leur avions privés...

Puis, il y a la voiture, un objet de culte partout dans le monde et qui est entrain de ruiner l'environnement à l'échelle internationale

Le nucléaire est-il une solution pour le climat? La réponse est évident: non, et non et non. En effet, les déchets nucléaires sont hautement radioactifs et le resteront pendant plusieurs milliers d'années. Par contre les déchets ménagers de la ville de Sfax sont en comparaison insignifiants (inoffensif).

Certes, un accident dans les centrales nucléaire est rare, mais très grave avec des conséquences horribles --> pensez à la La catastrophe nucléaire de Tchernobyl.

Il est temps de suivre l'exemple de Munich, nous n'avons pas d'autres choix pour le moment --> faire de nos déchets de hautes collines couvertes de sable sur quoi on plantera des arbres et du gazon'?'

Bonne soirée
Ghassen
*
a posté le à 16:20
C'est ce qu'ont fait les gouvernements ben Ali d'antan à gammarth des déchets ensevelis et des plantes dessus, après ils ont relocalisé quand les promoteurs commençaient à s'implanter ; pour dire que les gens travaillaient avant il y avait de la volonté politique, des idées ils piochaient certainement dean's les caisses mais avaient aussi une conscience! C'est fou!
ajerbi
factuellement faux
a posté le à 10:39
vous me faites pas rire, depuis ma naissance l'état Tunisien enfouis les déchets sous le sol avec des tractopelles, ce qui pollue la nappe phréatique et rend la terre stérile, il ne vous est pas échappé que Sfax n'est pas une mégalopole ultrapolluante, mais le fait de mettre les déchets a proximité des habitations réduit l'espérance de vie des sfaxiens, augmente les maladies et je ne parle même pas de l'odeur, vous nous donnez l'exemple de Munich, sachez que sous l'olympiapark de Munich, dont vous citez en exemple il y a les ruines des bâtiments détruis par les bombardements de la seconde guerre mondiale et non des déchets.
Gardons un minimum d'honnêteté!
Suivre l'exemple allemand!
a posté le à 09:55
Bien sûr, il serait préférable de faire le tri des emballages en plastique entre autre de bouteilles des eaux minérales avant de transformer les déchets ménagers en colline artificielles vertes.

La question qui se pose est alors la suivante: comment motiver les Tunisiens à faire le tri des emballages en plastique et à ne pas les jeter dans la nature, à la mer ou ailleurs et même de ramasser les bouteilles consignées que certains jettent un peu partout?


L'Allemagne a trouvé une solution afin de motiver les gens non pas seulement à faire le tri des bouteilles en plastique mais aussi à ramasser les bouteilles de recyclage consignées que certains jettent un peu partout. --> Les ramasseurs de bouteilles consignées pourraient gagner jusqu'à 50 euros pas jour, obtenir entre 0,30 et 0,50 euro par bouteille. Pour cela il suffit de ramener les bouteilles consignées aux machines de déconsignation disponibles dans presque tous les points de vente. Il ne faut même pas rendre les bouteilles consignées sur leur lieu d'achat.

Gain net approximatif des ramasseurs par jour: 100 bouteilles X 0,40 euros = 40 euros
Gain net approximatif des ramasseurs par mois: 1200 euros

En Allemagne, au moment de régler vos achats, vous payez une consigne sur la majorité des bouteilles, et celle-ci pourrait ensuite être récupérée au moment de rendre les bouteilles consignées par n'importe qui et à n'importe quel point de vente.

Je me répète: la consigne pourrait être récupérée au moment de rendre les bouteilles consignées par n'importe qui et à n'importe quel point de vente. --> oui, c'est là où réside toute l'intelligence et l'efficacité de la consigne en Allemagne.


Grâce à un système de consigne bien établi et appliqué uniformément dans toute l'Allemagne, le taux de retour des bouteilles réutilisables/consignées s'élèverait aujourd'hui autour de 96% et ceci grâce entre-autre aux ramasseurs de bouteilles. --> le ramassage de bouteilles en plastique devrait être lucratif et sans complication inutile.

Bonne journée
Blu
compostez ce qui peut l'être
a posté le à 06:19
Ce qui pue c'est le contenu des poubelles où les tunsiens jettent tout et n'importe quoi. Lorsque je vois, dans ma rue, des maisons habitées par un couple et que ce couple génère une poubelle de 50 litres par jour m'inquiéte. Que peuvent ils jeter ..... des bouteilles en pet, qui Dieu merci seront pour la plus part recyclées, des emballages mais surtout des déchets verts qui pourraient allimenter 1m2 de jardin, SANS ODEURS. Bientôt 20 ans que je vis sur sol tunisien et j'ai toujours eu un coin composte qui me donne, à terme, une belle terre pour mes plantes.
Gardons un minimum d'honnêteté!
Pour être plus clair
a posté le à 15:22
En Allemagne, on a pas besoin de tickets de caisse afin de rendre les bouteilles consignées à n'importe quel point de vente...
versus
Vous êtes un génie, très virtuel.
a posté le à 23:19
Les exemples que vous citez concerne des décharge en fin de vie, au delà de 60 années dont 30 années d'exploitations, comme cela se fait dans tout tous les pays, sauf en Tunisie. Il ne vous aura pas échappé que l'Allemagne ne pratique plus la mise en décharge, sauf déchets dit spéciaux. Vous même n'avez jamais vu, certainement, une décharge en exploitation en Allemagne ou ailleurs en Europe, sauf cas de l'UK, la Grèce je crois, et 1 à 2 autres pays encore.
why_GZ
L'incurie
a posté le 17-11-2022 à 17:28
Incurie et incompétence à tous les niveaux.
Niveau gouverneur: dans un autre pays qui se respecte, il aurait été limogé suite à ce scandale.
Le conseil municipal: devrait être dissoulu.
La ministre de l'environnement: Limogée pour incompétence. La crise dure depuis 1 an. 1 an aurait été suffisant pour les études et le démarrage des travaux d'une usine de traitement des déchets, méthanisation, incénération.
Le président: que ce soit pour Zarzis ou Sfax, son Altesse aurait pu se bouger et aller voir sur place au lieu d'enfumer le monde avec ses lapalissades: il faut trouver une solution. Ca se voit que t'en as pas... Regarde bien peut-être dans l'histoire d'Al Ikshidi, tu trouveras la solution des déchets de Sfax...
GZ
Why, indeed !
a posté le à 19:57
"dissolu" !? Pourquoi donc ?
Il serait débauché ?
Sinon pour le dissoudre, on peut envisager une "incénération".
J'ignore si cela existe réellement.
DHEJ
Sfaxiens...
a posté le 17-11-2022 à 15:53
Il faut créer une société communautaire pour le traitement et le recyclage des vos déchets!

ajerby
si seulement
a posté le à 10:44
la collecte des déchets est une prérogative des municipalité mais le traitement des déchets est un monopole de l'état, c'est les lois qu'il faut changer.
The Mirror
@Abir: malheureusement, ce que vous dites est vrai
a posté le 17-11-2022 à 15:44
Votre remarque est à sa place: le président du Conseil de municipalité élu par les khouanjia et le Gouverneur, nommé par Said, refusent de travailler ensemble. C'est une bassesse typiquement tunisienne.
Je vous donne un exemple de plus:
Le 15 octobre 2022, le Président devrait se rendre à Bizete pour commémorer la fête de l'Evacuation. Le Gouverneur de Bizerte a demandé au président de la municipalité de Bizerte de décorer la ville, une pratique faite partout dans le monde lorsqu'une ville accueille une haute personnalité. Eh bien, le président de la municipalité a refusé de faire ce que son supérieur hiérarchique lui a demandé. C'est triste.
TRE
Objection: Ce cirque pas en Allémagne!
a posté le à 16:28
.."décorer la ville, une pratique faite partout dans le monde lorsqu'une ville accueille une haute personnalité. " (sic)

C'est juste une spécialité des dictatures du tiers-monde !
Abir
@The Mirror
a posté le 17-11-2022 à 15:15
Mais monsieur ks peut limoger ces autorités, qui ne font pas leur travail ! Ah j'ai oublier que la mission est partagé entre ks et le criminel ganouchi! le gouverneur appartient à ks et le maire appartient au criminel ganouchi ! On se tient par la barbichette ! Twari nwari! wa3dallah 3la bledi
Abir
La photo de ks en dit tout
a posté le 17-11-2022 à 14:56
Il vous dit tout simplement: Nadhrob 3la korsia bel bonia !
The Mirror
La Tunisie n'est pas Sfax, Sfax est malade de sa Municipalité défaillante
a posté le 17-11-2022 à 14:45
Le Président Said et le gouvernement Bouden n'ont rien à voir dans la crise des déchets de Sfax. Ce sont les autorités locales et surtout les municipalités, qui sont élus avant l'arrivée de Said au Pouvoir, et qui refusent aujourd'hui de faire leur travail, dans le but de mettre le Président et le Gouvernement en difficulté. Ceci est connu de tous.

Le Président doit dissoudre les Conseils de municipalité de Sfax pour permettre aux sfaxiens d'élire des gens responsables, qui travailleront pour le bien de leur région.
why_GZ
L'art de se contredire
a posté le à 17:18
Le président KS me rappelle la célèbre série comique quand on était jeunes: Khatini !!!!
En plus votre commentaire est un exemple de schizophrénie: premier paragraphe: le président n'a rien à voir. Deuxième paragraphe: il doit dissoudre les conseils de municipalités. Faudrait savoir...