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Covid-19 : la plénière qui révèle tout !
26/03/2020 | 20:41
4 min
Covid-19 : la plénière qui révèle tout !

 

Au milieu de la crise du coronavirus et de ses répercussions sanitaires, économiques et politiques, une séance plénière a eu lieu au Parlement. En apparence, la plénière est dédiée à l’examen de la crise et à l’audition du gouvernement, mais les enjeux sont bien plus grands.

 

Depuis des jours, tous les regards sont braqués sur le ministère de la Santé, sur le développement du bilan du Covid-19 et les mesures sécuritaires, économiques et sociales prises par le gouvernement et la présidence de la République. Aujourd’hui, c’est le Parlement qui est au centre de l’actualité. La plénière tenue au Bardo, a créé l’évènement. Tant attendu depuis un moment, le président du parlement Rached Ghannouchi a dit son mot et a tranché une question qui fait la polémique depuis un moment : l’article 70.

 

C’est dire que le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh a appelé à l’activation de l’article 70. Un mécanisme prévu par la Constitution qui lui permet de gouverner par ordonnance. D’ailleurs, un projet de décret gouvernemental a été approuvé en conseil des ministres et a été soumis au bureau de l’assemblée dans ce sens.

 

Cette approche est refusée par le président du Parlement, Rached Ghannouchi qui a tant bataillé pour être à la tête du législatif. Et ce n’est pas l'épidémie du coronavirus qui le ferait renoncer à son pouvoir. Pour ce faire, il a bien préparé son coup. Et c’est à travers un texte autorisant des mesures exceptionnelles, non limitées dans le temps, permettant à l’assemblée de voter les lois relatives au coronavirus dans des délais records et même à distance, qu’il a remporté la manche. Ce texte, bien que fortement contesté par les députés Attayar, a été approuvé. La députée Samia Abbou a fait de son mieux pour s’y opposer. Elle a même sorti le grand jeu en faisant son show et un beau scandale. Elle déchire le texte des mesures devant les caméras. Elle traite les députés Ennahdha de malades. Rien n’y fait. Le passage en force de Ghannouchi a marché, et plus besoin de l’article 70. Fakhfakh et son gouvernement n’auront pas de super pouvoir.

 

Cette affaire étant classée, passage à l’autre sujet qui fâche. L’agression du député Al Karama Mohamed Affes à Sfax par des syndicalistes selon ses dires. Un point à débattre en plénière rajouté à l’ordre du jour. Et là, on ne parle plus du coronavirus. L’épidémie n’existe plus. Place au débat idéologique ancestral. Et comme à l’accoutumé, ça se termine par une bagarre, entre les deux extrêmes représentés au parlement. Al Karama d’un côté, le PDL de l’autre. La violence et l’agression d’un député ont été rejetées et dénoncées à l’unanimité. Cependant, le timing de l’exposition du sujet et la diabolisation de la centrale syndicale ont-elles réellement leur place dans les circonstances actuelles ? Pourquoi doit-on réserver un débat général pour Mohamed Affes, alors que d’autres députés ont été agressés, et même sous la coupole de l’assemblée ? Au final, l’assemblée a-t-elle le rôle du juger ou de trancher sur une affaire qui est entre les mains de la justice ? Telles étaient les questions posées qui ont mis le chef du bloc Al Karama Seif Eddine Makhlouf hors de lui. Il était dans un état hystérique au point d’insulter ses collègues et de les traiter de tous les noms, malgré les avertissements répétés du vice-président du Parlement, Tarek Fetiti.

 

Pour conclure, la troisième partie de la plénière a été réservée à l’audition du chef du gouvernement et des ministres concernés par la crise du Covid-19. Après, un discours bref du chef du gouvernement. Les députés se sont lancés dans de longues interventions, parfois monotones, d’autres redondantes. Ne pouvant attendre, le chef du gouvernement a répondu brièvement à quelques remarques sans s’attarder sur les détails en rappelant la délicatesse de la situation et en annonçant la déclaration de l’OMS à propos de la disposition de la Tunisie à vaincre l’épidémie. Il a quitté la plénière pour honorer ses rendez-vous en attente. Au Parlement, il n’a plus rien à faire. L’article 70 qu’il revendique, il ne l’aura pas a priori, autant passer à autre chose.

Les ministres présents sont restés à écouter le reste des interventions. Ils ont apporté les réponses déjà annoncées dans les multiples communiqués publiés durant les derniers jours et la plénière est levée.

 

Au final, cette plénière aura servi à couper court à la demande du chef du gouvernement Elyes Fakhfakh. Gouverner par ordonnance, ça sera pour une autre fois, peut-être. Une question relevée par certains députés concernant les marches de Takbir nocturnes est restée sans réponse. Le député Al Karama, Mohamed Affes a eu droit à son petit moment de gloire. L’Assemblée des représentants du peuple a réussi encore une fois à prouver qu’elle est à l’image du paysage général du pays.

 

Sarra HLAOUI

26/03/2020 | 20:41
4 min
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Commentaires
retraité
rien ne se fait à l'ARP
a posté le 27-03-2020 à 18:45
c'est le chef du parti islamique qui dirige le parlement et celui qui décide ce que accepte le parlement grâce aux fractionnement des députés ,il a tout fait pour etre président du parlement et il a réussi son coup car ces députés ne vont rien faire pour , ils défendent uniquement leurs propres intérêts.Messieurs les électeurs les prochaines élections vous devez faire attention de glisser vos bulletins dans les urnes.
Citoyen de Tunisie
Une seule solution à nos problèmes
a posté le 27-03-2020 à 13:29
Dissolution du parlement et son budget doit être transféré à la guerre contre cette pandémie.
Des pays riches se mobilisent contre la pandémie et nos députés ne se mobilisent que pour leur pouvoir.
takilas
Abir Moussi dévoile les dysfonctionnements de plusieurs ministères.
a posté le 27-03-2020 à 13:03
Les ministères "gérés " lamentablement par nahdha risquent, par leurs médiocrités et leurs incompétences d'entraîner La Tunisie vers une déperdition irréversible et définitive.
Quant aux nombreux fonctionnaires, de nahdha, injectés par connivence et compassion régionales ( surtout les originaires des villes de Gabes et de Mednine), ils n'ont rien à craindre tout comme leurs concitoyens recruteurs, puisqu'il à la moindre crise, ils ont la possibilite de quitter La Tunisie et de s'installer royalement dans leurs demeures de Paris, d'autant olus que leurs dividendes provenant de plusieurs de leurs projets lucratifs, sont nombreuses et incalculables.
URMAX
... la "plénière" du COVID-19 "qui révèle tout .... euh ...
a posté le 27-03-2020 à 12:15
... le président de cette plénière, en est-il plein ?
Matmata
A vouloir copier
a posté le 27-03-2020 à 10:13
La cause des malheurs tunisiens ce sont les tunisiens EUX MEME qui ont voulu ressembler (singer) les européens (nous nous somme différents et bla bla bla, dixit Myryam Belkadi).
foueln
Dégage
a posté le 27-03-2020 à 08:57
Il faut fermer ce cirque. Tous ces singes qui y siège sont des malades. C'est le corona virus lui même.
Des clochards de toute part, tout droit de la rue vers le parlement, sans niveau culturel, sans niveau intellectuel (certain sont des avocats, médecin, Ingénieurs mais a voir leur comportement, je dirais plutôt autre chose), sans politesse, vulgaires, que voulez vous d'autre.
Dire qu'ils vont veillez sur le bien de la Tunisie et du peuple Tunisien. Mon C.
Alya
On devrait les zapper completement
a posté le 27-03-2020 à 02:00
Les confiner mais tous! Activer définitivement l article 70 et les oublier je suis sur que la plupart de leurs électeurs regrettent de les avoir choisis
Badboy
arp
a posté le 26-03-2020 à 22:38
Depuis 2011 la plus grande catastrophe qui c'est abattu sur la tunisie et le peuple tunisiens c'est ces député et les gouvernements qu'il ont accouché. J'espère que les tunisiens après cette pandémie se souviendront longtemps de la cause de leur malheurs.
Zen!
On a hérité du gourou de malheur.
a posté le 26-03-2020 à 21:14
*** y'a karoui.
Tronçonneuse
Patience
a posté le 26-03-2020 à 21:03
et Corina est coriace.