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Covid-19 : Quarante associations adressent une lettre ouverte à Saïed et Mechichi
07/04/2021 | 16:19
4 min
Covid-19 : Quarante associations adressent une lettre ouverte à Saïed et Mechichi

 

Quarante associations tunisiennes ont adressé, ce mercredi 7 avril 2021, une lettre ouverte au président de la République, Kaïs Saïed et au chef du gouvernement Hichem Mechichi à la suite de la dégradation de la situation sanitaire et des indicateurs épidémiques.

« Malgré la détérioration de la situation sanitaire, le gouvernement reste indifférent et désinvolte et il continue à adopter la politique de l’autruche et à utiliser la langue de bois. C’est ce qui apparaît dans son dernier communiqué publié le 5 avril à la suite d’une réunion du comité scientifique de lutte contre la covid-19 sous l’égide du président du gouvernement. Cette déclaration vague, dénuée de décisions sérieuses et efficaces pour faire face à la pandémie, exclut l’adoption de mesures sévères et douloureuses pour l’économie dans une allusion aux propositions du Comité scientifique et un rejet déguisé de celles-ci. Il est à noter que ce dernier n’a pas rendu public le contenu de ses recommandations, ce qui remet en cause son indépendance et souligne la volonté évidente de le marginaliser.

Si les mesures nécessaires ne sont pas prises, la situation risque de devenir incontrôlable et d’hypothéquer la reprise des activités économiques et autres qui nécessitent obligatoirement l’acquisition d’une immunité collective rassurante pour les Tunisiens et leurs partenaires étrangers. Pour cela, une mobilisation totale et crédible des services de l’Etat et de l’ensemble de la population doit s’accompagner d’une accélération significative de la campagne de vaccination et du dépistage.

La mobilisation de l’Etat et de la population doit être crédible. Cela exige :

L’entente des deux pôles du pouvoir exécutif qui doivent, par leurs décisions et leurs déclarations, donner aux citoyens l’assurance que la lutte contre l’épidémie est, pour l’Etat, une priorité absolue et une bataille essentielle pour effacer l’impression dominante que le pouvoir exécutif est démissionnaire et totalement absent de la la bataille contre l’épidémie. Il faut, pour ce faire, convoquer une réunion urgente du Conseil de sécurité nationale pour mettre l’accent sur l’implication des autorités dans la guerre contre la pandémie

La prise en compte de la seule situation épidémiologique et des propositions d’un comité scientifique réellement indépendant pour les décisions qui s’imposent, en dehors de toute considération politicienne et tout calcul économiste à court terme et la nécessité de permettre à son porte-parole d’informer l’opinion publique de ses propositions afin qu’elle prenne connaissance du point de vue des experts formulé sur la base des données scientifiques. .

La mise en place et l’application rigoureuse de toutes les mesures graduées et ciblées qu’impose l’évolution de l’épidémie : le confinement strict des zones et régions déclarées comme clusters, la limitation, dans ces zones sinistrées, de l’activité commerciale et des services aux domaines de première nécessité, la fermeture des établissements éducatifs (en gardant les écoles et les établissements préscolaires ouverts uniquement pour les enfants des personnels de lutte en première ligne), l’interdiction absolue des rassemblements et des déplacements vers et à partir des clusters, le recours à l’alternance au niveau du travail administratif, le travail à distance chaque fois que cela est possible, le contrôle rigoureux du respect des gestes barrières dans les locaux et les moyens de transport publics et l’application de sanctions sévères pour les contrevenants.

La campagne de vaccination doit atteindre rapidement un rythme rassurant dans le cadre de la transparence la plus totale

Le rythme lent de la campagne de vaccination, tardive et frileuse, et la méfiance suscitée par le vaccin, voire son refus sont dus en grande partie à la cacophonie qui caractérise la communication officielle et à un déficit de pédagogie des premiers responsables. Il est indispensable, pour faire face à cette situation inquiétante, de :

Mener une campagne de sensibilisation qui soit à la mesure des réticences et lui accorder toutes les ressources humaines et matérielles nécessaires en ciblant particulièrement les récalcitrants.

- Revoir la stratégie de la vaccination en adaptant les choix aux moyens et aux besoins : choix des vaccins, augmentation urgente des centres de vaccination et leur rapprochement des citoyens, implication des médecins et des pharmaciens de libre pratique tout en continuant à garantir la gratuité de la vaccination.

Faire preuve de transparence au sujet de la situation épidémiologique dans les régions, et relativement aux catégories d’âge et aux couches sociales des citoyens vaccinés et éviter le favoritisme.

Renforcer les campagnes de dépistage pour détecter les cas positifs à isoler et à soigner ainsi que pour évaluer l’avancement de l’immunité acquise d’une manière ou d’une autre.

Monsieur le Président de la République,

Monsieur le Président du Gouvernement,

En conclusion, la situation sanitaire grave s’ajoute, dans notre pays, à une crise économique et politique inédite. Elle s’en nourrit et la nourrit. De son évolution et de son issue dépendra l’avenir, à court et à long terme, du pays. Le pouvoir exécutif porte, face à la société, à l’histoire et à la justice, une lourde responsabilité à cause de sa négligence et de l’accent qu’il met sur les batailles pour le pouvoir à laquelle le peuple tunisien n’accorde aucune importance. Il s’agit d’une responsabilité qu’il ne peut pas éluder tant la santé et la vie des citoyens sont en jeu. », lit-on dans le texte de la lettre.

 

Parmi les organisations signataires on retrouve la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, l'Association tunisienne des Femmes démocrates, la Coalition tunisienne contre la peine de mort ou encore le Syndicat national des journalistes tunisiens.

 

Communiqué

07/04/2021 | 16:19
4 min
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Commentaires
retraité
le chef du gouvernement droit dans ses bottes
a posté le 08-04-2021 à 07:48
le chef du gouvernement droit dans ses bottes n'écoute personne que ses alliés de sa ceinture politique surtout le grand des islamistes le chef d'Ennahdha pour le chef du gouvernement garder son poste est plus important que la vie de ses sujets il ne voit pas ce qui se passe dans les autres pays : campagne massive de dépistage et de vaccination depuis janvier avec des mesures draconiennes de sécurité avec fermeture des frontières des cafés et des restaurants des magasins des lieux publics des manifestations culturelles et sportives et confinement total dans certaines régions mais notre chef de gouvernement veut satisfaire ses alliés et les lobbies de toutes sortes je lui demande ou sont partis les 750 millions de dollars du FMI et les 6 milliards de dinars du fond 1818 qui sont destinés pour lutter contre ce covid -19 et ses variants , l'achat des vaccins et la mise à niveau des hôpitaux publics et créations d'autres
DHEJ
Des associations du K.O
a posté le 07-04-2021 à 18:44
Ca fait vraiment rire..
salahtataouine
DES VENDUS A BILL
a posté le 07-04-2021 à 17:57
gates et soros !!
siganteurs qui n ont rien compris vacciner n est pas un droit acquis il reste un choix individuel et non une obligation par une offensive de la big pharma avec le soutien
des politiques
medias
le mufti
les associations
le monde medical

un jour vous serez jugé pour ce traitement inhumain
aldo
==== DOMMAGE ====
a posté le 07-04-2021 à 16:46
ils ne se sont pas adressés AU VRAI CHEF DU GOUVERNEMENT installé au BARDO ! la solution avec lui est vite trouvé (( AYYA HABTOULHIM JMAA MIJBEL BECH ILAKHOU LITWENSSA ))
Snot24
Le vaccin aide Ok
a posté le 07-04-2021 à 16:44
Le vaccin aide mais n'empêche pas la contamination .
Le vaccin n'assure pas l'immunité collective .
Pour avoir l'immunité collective il faut deux conditions que le vaccin soit efficace et que le taux de vaccination atteint entre 65 et 70 de personnes vaccinées le vaccin n'empêche pas la contamination .