Comme il fallait s’y attendre, les exportations ont enregistré une chute brutale au cours du mois de mars 2020. « Les résultats des échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur aux prix courants durant le mois de mars 2020 montrent des exportations en baisse de 29,5% par rapport au même mois l’année dernière (+1,2% en février). Ils ont atteint le niveau de 2908,2 MD contre 4127 MD en mars 2019 », indique l’Institut national de la statistique (INS).
Cette baisse a touché pratiquement tous les secteurs exportateurs : -45,2% pour le textile et l’habillement (ITH), -32,2% pour l’industrie mécanique et électrique, -21,6% pour les mines, phosphates et dérivés.
Ce sont nos marchés traditionnels qui sont les plus touchés, français (-44%), allemand (-38%), italien (-34%), libyen (-47%), algérien (-22%).
Les importations du mois de mars 2020 ne sont pas en restent puisqu’elles enregistrent une baisse de 27,4% en glissement annuel. Là aussi, le recul est général. L’importation de biens d’équipement affiche un recul de 35,7% ce qui présage d’un repli de l’investissement. Il en est de même des matières premières et des semi-produits dont la baisse est de l’ordre de 25,6%. Idem des importations de biens de consommation qui accusent une dégringolade de 24,4%.
Durant le premier trimestre 2020, « nos exportations ont atteint le niveau de 10514,9 MD contre 11846,4 MD durant la même période de l’année 2019. De même, les importations ont enregistré une baisse de 11,4% contre une hausse de 14,4% durant le premier trimestre de l’année 2019. En valeur les importations ont atteint 14020,6 MD contre 15819,6 MD durant la même période de l’année 2019 », souligne l’INS.
Un bémol toutefois, le solde commercial au premier trimestre 2020 affiche un déficit d’environ 3,5 milliards de dinars contre près de 4 milliards durant la même période 2019.
D’autre part, il convient de noter que le déficit de la balance commerciale hors énergie se réduit à 1 748 MD et que le déficit énergétique est de l’ordre de 1 760 MD, soit plus de 50% du total du déficit de la balance commerciale.
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H.B.A.
" Savoir ce que l'on affronte est alarmant, mais l'ignorer est terrible". Victor Hugo
A moins que des sages parviennent à nous épargner "les douloureuses mesures" et nous éviter le naufrage. Notre économie encoure un enjeu vital, l'heure n'est pas à surenchère.
Donc pas de commandes pas d exportation.
Le problème essentiel est que tout le monde arrive à gérer au mieux cette pandémie avec le minimum de dégâts et que la vie reprend son cours normal le plutôt possible.
Et puis à nous d'en tirer les bonnes leçons si nous voulions être mieux armés la prochaine fois.
