Le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Farouk Bouasker, a confirmé que les forces de sécurité ont récemment pris un groupe de personnes “en flagrant délit d'achat et de falsification de parrainages liées à l’élection présidentielle, et que les autorités judiciaires ont pris en charge ce dossier”.
Le responsable a souligné que l’instance électorale n'exerce aucune pression sur les candidats concernant la collecte des parrainages, mais surveille plutôt le processus électoral et veille à ce qu'il soit exempt de toute violation illégale, notant qu'un “grand nombre de copies de cartes d'identité nationale ont été saisies en possession de l'un des candidats potentiels, ce qui suggère la possibilité de fraude. Les parrainages ont été falsifiés et le ministère public a été informé de l'affaire, qui s'est engagé à examiner l’affaire”, affirme le président de l’Isie.
M. Bouasker a également indiqué que les forces de sécurité ont pu arrêter un groupe de personnes en train de distribuer du cash et des dons en nature en vue d'obtenir des parrainages électoraux. Il a précisé que ces dossiers ont été traités par la justice, aboutissant à des mandats d'arrêt et de garde à vue, et même des jugements rendus par la chambre correctionnelle.
Rappelons que plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont affirmé qu'ils n'ont pas pu avoir leur bulletin n°3, et qu’un certain nombre d’entre eux ont signé un communiqué commun pour dénoncer les nombreuses violations et abus ayant été commis, notamment le harcèlement de leurs équipes los de la collecte des parrainages.
Des membres de l’équipe de campagne de Nizar Chaâri et K2Rhym ont été arrêtés et accusés de falsification ou d’achat des parrainages.
A.B
Sauf que l'on a oublié de lire Gustave Le Bon. En effet, ce dernier affirmait haut et fort dès 1905, exemples à l'appui, que ni les constitutions, ni les institutions, souvent obtenues au prix de révolutions sanglantes ou de changements de régimes, ne changent les peuples. En réalité ne changent que les étiquettes, car les constitutions ne créent pas les peuples, mais ce sont les peuples, par ce qu'il appelle "l'âme de la race", qui créent les constitutions.
Bourguiba fut à l'origine d'un miracle qui changea les tunisiens, mais au bout de 55 années la "race" a pris le dessus car le changement était brutal. Un miracle tellement fort que l'onde de choc frappa un peuple subitement devenu libre et instruit jusqu'à lui faire perdre la boussole en 2011. En effet, le peuple tunisien prétendait devenir la Suède et y croyait. Aujourd'hui, il essaie de devenir la Tunisie de 2010, mais en vain.
Pour expliquer très schématiquement la pensée ci-dessus exprimée de Gutave Le Bon, ce n'est pas en décrétant que la République du Mondada s'appellerait désormais République Démocratique du Mondada, qu'elle deviendrait réellement une démocratie. C'est malheureusement souvent l'inverse qui se produit et perd souvent le peu de démocratie qui la gérait.
Créer une instance pour mener à bien les élections dans un peuple qui refuse la démocratie fait fatalement de cette institution un organe supplémentaire allant dans le sens du tunisien moyen, à savoir un être épris de bâton et de dictature. Une telle institution, dans les pays réellement démocratiques est toujours l'objet de critiques et même de procès et doit se défendre et se justifier. Chez nous, c'est l'inverse à un point tel qu'elle en arrive à porter plainte contre les candidats qu'elle est sensée défendre et protéger. Bref, un organe supplémentaire d'état qui, en guise d'indépendance (sic!), se permet de pousser aux fers les candidats eux-mêmes.
Avec de telles pratiques, les instances garantes d'élections en Europe auraient mis en taule, Mélanchon, Bardela et Asselineau. En effet, suite à des plaintes appuyées sur des soupçons (assez fondés), ces derniers ont remis en cause les résultats des dernières élections en France.
Il va de soi que même Trump avec une telle institution, aurait connu le même sort, et ce depuis 2020.
Mais retenez ne serait-ce que ce qui arriva lorsque le vent a tourné en faveur d'un Trump malmenépar les juges. Ces derniers ont eux-mêmes déclaré caduques tous les faux procès qui lui ont été intentés qui, en réalité, cachent des raisons politiques.
C'est que le vent a tourné et qu'il leur avait promis de les juger. Et si l'attentat avait réussi, c'est le Peuple qui les aurait jugé, ce qui est bien pire!
Léon min joundi Tounis al Awfiya,
Résistant,
Verset 112 de la sourate des abeilles