L’économiste a également précisé que d’un autre côté, le gouvernement a entrepris des négociations sur plusieurs niveaux avec le Fonds monétaire international (FMI) mais aussi au niveau bilatéral avec trois pays (Libye, Qatar et France). Mais selon lui, les négociations avec le FMI nécessiteraient plus de temps. Idem pour les annonces et promesses faites au niveau bilatéral où une certaine lenteur de réalisation est constatée.
Ainsi, on se retrouve dans une situation délicate, une des plus difficiles qu’a connu la Tunisie moderne depuis 1986, a-t-il indiqué, en martelant « Ce qui me dérange, c’est l’absence du sens de l’urgence ».
Et de rappeler qu’il a présenté certaines propositions pour une sortie de la crise.
Hakim Ben Hammouda a ajouté : « Il y a des engagements qui dépassent la capacité de l’Etat et une grande peur d’un effondrement financier, exprimée par le gouverneur via le terme "Latkha" et moi j’ai parlé depuis deux mois du scénario libanais avec un défaut de payement, ce qui représente un fait très grave, pour trois raisons essentielles : ses répercussions politiques et sociales qui mettront en doute les institutions de l’Etat et aggraveront davantage la crise en cours ; ses répercussions sur la crédibilité de l’Etat tunisien au niveau international ; ses répercussions sur les politiques économiques, monétaires, financières et publiques qui perdront leur efficacité.
J’ai proposé une batterie de solutions, la solution idéale étant d’activer l’initiative de l’UGTT de mettre en place un dialogue national qui englobe les côtés politiques et économiques, mais c’est devenu un rêve lointain. J’ai proposé quatre points essentiels : création d’une commission d’experts qui aidera le gouvernement at la BCT à imaginer des solutions de sortie de crise ; la mise en place d’une Loi de finances rectificative pour que le peuple et les élus aient conscience de la réalité des indicateurs et de la situation financière outre le fait que ça soit une occasion pour débattre des politiques de sortie de crise ; œuvrer entre les structures de l’Etat (BCT, ministère des Finances, banques) pour assurer les finances publiques jusqu’à la fin de l’année ; et dépasser les querelles. L’objectif étant de protéger l’Etat tunisien et les finances publiques de l’effondrement "Quoi qu’il en coûte" ».
I.N
Ce prétendu "homme des réalisations" va se rendre compte incessamment, que sa maudite ceinture est volatile. Qu'il n'est là que pour servir des desseins destructeurs.