Plus que trois jours nous séparent de la fin de cette tumultueuse année 2021. Pour l’instant, rien ne présage que 2022 le sera moins et qu’elle n’apportera pas, elle aussi, son lot de déceptions.
Et pourtant, à en croire le dernier sondage (Emrhod), 61% d’entre vous, se disent optimistes pour l’avenir de la Tunisie. Vous pensez vraiment que 2022 sera meilleure ? Comme je vous envie !
Qu’avons-nous appris en 2021 ? Beaucoup de choses, mais au fond très peu de choses. L’année prochaine, nous referons les mêmes erreurs et nous nous étonnerons de voir que les résultats ne seront guère différents. Nous serons déçus et déprimés, puis nous serons remplis de ces espoirs naïfs que nous ne ferons rien pour réaliser.
Nous continuerons à croire en une personne suffisamment forte pour nous sauver de nous-mêmes et nous insulterons l’histoire en retenant que très peu du passé. D’où nous sommes venus et où nous voulons aller.
Comme vient de le dire Kaïs Saïed hier soir pour justifier son impopulaire loi de finances, « j’ai signé sans conviction » ce texte dans lequel les manquements « résultent du cumul de ce qu’ils ont fait pendant des dizaines d'années ». Plein de Tunisiens pourraient dire la même chose lorsqu’ils ont glissé un bulletin portant son nom dans l’urne en 2019. « Nous avons voté sans conviction ».
Ils ne l’ont fait que par dépit, dégoutés par la médiocrité et la fourberie de ceux qui ont précédé, et remplis de l’espoir de lendemains meilleurs.
Kaïs Saïed n’est certes ni médiocre ni fourbe, il est juste inconsistant, incohérent et beaucoup trop d’espoirs sont placés en lui. La majorité d’entre eux dépassent sa simple personne.
Et pourtant, si l’on regardait un peu en arrière, l’on se rendrait compte que la situation actuelle ne vient pas du néant mais plutôt du chaos. Souvenez-vous du chaos qui régnait dans l’hémicycle. Du chaos qui régnait à la Kasbah. Qui enveloppait la vie politique toute entière. Vote utile, vote sanction et vote de la dernière chance, rien que se souvenir de ceux qui étaient au pouvoir donne une légitimité et place de grands espoirs en celui qui les a éjectés et qui tient tous les pouvoirs aujourd’hui. Il n’est certes pas meilleur, il est juste moins mauvais. Et ainsi, va le monde.
Message au futur Nous : ne plus croire en un « sauveur ». Vous vous rappelez de tous ceux qui se sont succédé ces dernières années et qui ont promis de faire de nos existences des paradis ? Des CPR, Ennahdha, Ettakatol et Nidaa Tounes qui ont pris des décisions que nous payons encore aujourd'hui, en passant par Qalb Tounes, le PDL, la Gauche et consorts qui ont fait du Parlement un cirque et nous ont fait honte. Tous pleurnichent aujourd’hui en disant que « oui, nous étions responsables, mais tout n’était pas entièrement de notre faute ». Il est fort à parier qu’ils nous joueront le même tour si jamais nous leur en donnions la chance.
Le mythe du sauveur sur les épaules duquel tout repose et qui nous fera sortir de notre torpeur et désarroi, est plus que ridicule. Tant que les fondements n’auront pas changé, il serait impossible d’investir une seule personne d’une tache aussi lourde. Pourquoi croire que Saïed, ou un autre, nous sauvera, alors que l’Etat continue à fonctionner de la même manière ?
Serons-nous un peuple meilleur si nous fêtons notre révolution le 17 décembre et non le 14 janvier ? Notre qualité de vie évoluera-t-elle si nous célébrons la nouvelle année civile au lieu de celle administrative ? Notre indice du bonheur décollera-t-il si le PIB sera désormais baptisé bonheur intérieur brut ? Fadaises et broutilles nous éloignant encore plus de l’essentiel. Recyclage d’expressions censées donner une nouvelle image d’un même système et faire croire que les choses ont changé alors, que dans les faits, elles n’ont pas bougé d’un pouce. C’est en effet le propre de tout régime populiste que de recycler de l’ancien pour faire croire à de nouvelles formules qui changeront la donne et amélioreront notre situation. Non ce n’est pas dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes. Les vieilles marmites on les jette car elles sont rouillées et sentent mauvais. On en fabrique de nouvelles qui ne nous feront pas souffrir des mêmes problèmes, encore et encore…
Ceci est ma dernière chronique de l’année. Bonne fin d’année à vous tous. Je vous souhaite une année 2022 pleine d’espoirs…nous en avons (cruellement) besoin…. Comme dit l’excellent Saez : « l’heure est aux rêves, aux utopiques »…
"Déclaration de l'impôt sur le revenu des personnes physiques" très vielle et oxydant le MOTEUR DE LA CONSOMMATION!
Bonne année tout de même!
confond milion et miliard
cite un passaqe du Qur'an ( coran des colons ) inexistant.
confond constitution TN et Connecticut !!
voit des complots partout
saisit des stocks qui appartiennent aux banques.
un psy vite !!
WAKE UP !!