Par Khelil Laâjimi*
Il y a dix ans, un soulèvement populaire a renversé le régime du président Ben Ali. Une vague de contagion s’en est suivie dans le monde Arabe. Tout de suite les médias occidentaux ont salué le « printemps Arabe ». Erreur ! Il faut se rappeler la phrase prononcée par feu le président Caïd Essebsi au sommet du G7 à Deauville en 2011 : « Il n’y a pas de printemps Arabe, il y a un début de printemps tunisien ». Dix ans plus tard, seule la Tunisie avance encore dans la transition démocratique. Plusieurs responsables politiques, en Tunisie, insistent sur le fait que la transition démocratique a un coût. Toute la subtilité pour réussir cette transition serait de maintenir son coût inférieur à son prix. C’est une évidence mais il me semble que certains acteurs politiques du pays n’ont pas encore saisi cette subtilité. Sinon le processus échouera et les Tunisiens perdront les acquis de cette décade.
Une transition démocratique qui avance malgré les difficultés
Depuis 2011, la Tunisie avance dans sa transition démocratique ; élection de la constituante en 2011 ; adoption d’une nouvelle constitution en 2014 ; élections législatives, présidentielles et municipales en 2014, 2018 et 2019. Seule l’élection des membres de la Cour constitutionnelle connait un blocage depuis 2015. Ce blocage est à l’origine de la crise politique actuelle (refus du président de la République de recevoir les ministres pour prêter serment, pourtant adoptés par un vote du parlement, soupçonnés de corruption ou de conflit d’intérêts). Il y a différentes interprétations et chaque partie fait appel à des experts en droit constitutionnel pour trouver une solution à cette crise. En l’absence de Cour constitutionnelle, qui tranche les divergences d’interprétation de la Constitution, la prépondérance va au président de la République. Celui-ci rejette le remaniement ministériel. Il faut dire que ce remaniement a vu l’éjection de tous les ministres du clan du président, à l’exception des ministres de la Défense et des Affaires étrangères.
Aujourd’hui, la Tunisie est dans une impasse politique. Les parties campent sur leurs positions respectives. Et le passage en force pour ce remaniement ne fera qu’aggraver la crise. Il y a une absence de sagesse politique et une absence flagrante de raison d’Etat. Les appels respectifs des uns et des autres à descendre dans la rue risqueraient d’engager le pays dans la plus grande crise politique depuis 2011, plus grave que celle de 2013.
L’élection des membres de la Cour constitutionnelle devient une urgence pour arbitrer et éviter ce genre de blocage.
Un coût économique et social exorbitant qui risque de compromettre la transition démocratique
Sur les deux décennies précèdant 2011, la Tunisie a enregistré une croissance économique moyenne de 4,5% (4,7% plus exactement). Sur la période 2011-2019 la croissance moyenne a été de 1,9%. Avec la récession de 2020 (-8,8%) la décennie 2011-2020 se terminera avec une croissance proche de zéro. C’est, aux prix courants de 2020, l’équivalent de 55 milliards de dinars (17 milliards d’euros) de richesses carbonisées. C’est aussi l’équivalent de 100 000 emplois qui n’ont pas été créés soit environ 2,5 points de chômage (17,4% taux de chômage à fin 2020).
Aujourd’hui la marge de manœuvre budgétaire est inexistante. Le déficit et l’endettement publics sont à des niveaux très élevés, proches de l’insoutenabilité.
Que faire ?
La confiance est absente. Elle fait défaut. Aux niveaux politique et économique. La machine économique ne pourra en aucune manière redémarrer sans redonner confiance aux investisseurs.
Il ne faut pas se leurrer. Après une décennie de gestion laxiste, le temps est à la rigueur. On n’y échappera pas. Il vaudrait mieux se l’imposer soi-même, par une négociation franche où toutes les parties se mettraient autour d’une table pour se mettre d’accord sur un programme difficile qui demanderait des sacrifices à l’ensemble de la population, que se voir imposer un programme d’austérité dicté par les instances financières internationales qui mettrait le pays sous tutelle. On connait généralement l’issue de cette mise sous tutelle internationale. Il suffit de lire l’histoire économique contemporaine.
Au niveau politique, il faut faire appel à la sagesse et à la raison d’Etat. Les parties en conflit se doivent de faire des concessions pour aboutir à un compromis. C’est ça la politique.
L’enjeu est très lourd. L’expérience démocratique risque d’échouer. L’Histoire est là pour nous le rappeler. Alors pourquoi pas une mission de bons offices confiée au prix Nobel de la paix Houcine Abassi, artisan du dialogue national qui a sorti la Tunisie de la crise politique de 2013 ?
*Ancien ministre
"2011-2021: The lost decade"
par
"2011: The beginning of the the lost century".
C'est que la trahison de tout un peuple a un prix: L'éternelle colonisation par nos créanciers.
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Mais revenons aux trois quarts de votre article que tout Le monde connais et que vous n y apportez Rien de nouveau!!
Passons Au dernier paragraphe Au vous dites qu' il faut s' assoir tous pour un dialogue! tiens !!
Tiens!!! Mais n est ce pas exactement Le discours d ' Ennahdha à la.recherche perpetuelle du dialogue national Feu Si caid Essesbsi
Leur à donné cette opportunité mais ils en on rofité pour jouer en solo. Caïd Essesbsi à reconnu lui même son erreur de leur avoir tendu la.main!!
Monsieur vous etes bien naïf. Il ne peut y avoir de dialogue dans l'interêt du pays quand un Des joueur veut jouer Ss PARTITION AU D'?TRIMENT de l' intérêt suprème du pays
Autrement dit Ennahdha joue Le jeu de la démocratie ( ou croit Le faire, Mais n y parvient pas) en suface , Mais combine, complote en sous - main pour imposer leur idéologie islamiste. L' islam politique! Une théocratie totalitaire
On Le voit bien! regression Des droits individuels. regression du C.s.p , dictature parlementaire, Blocage pour l ' élection de la cour constitutionnelle!
Qui A BLOQU'? LA COUR CONSTITIONNELLE DEPUIS DIX ANS
Vous escamotez Des notions importantes comme Si de Rien n ' etait.
Les TUNISIENS NE VEULENT PAS D ' ISLAM POLITIQUE!
Le noeud du probleme que tous semblent oublier est que Ennahdha est un parti theocratique totalitaire dont l' idéologie est celle Des frères musulmans ? Ne sont ils.pas alliés Au mouvemnent extremiste radical islamiste el kharama poche de daech
Le probleme est là . Ennahdha , l islam politique, Ghannouchi
Qui sont de mauvaise foi qui utilisent les leviers de la démocratie pour installer un règime antidémocratique!!
La démocratie ne peut s ' exercer que dans la bonne foi!
Ce n est pas du tout une notion du lexique nahdhaouis.
PARLEZ LEUR PLUT'?T DE " TAKIA " . C est leur SP'?CIALIT'?
Alors Si vous ne voyez pas ces notions, c est que vous etes naïf ou un argent d ' Ennahdha
Poutine Chasseur de racaille islamiste
C'est le syndicat le plus pondéré patriote et le moins corrompus . Il ne fait pratiquement jamais de grève.
On l'a bien apprécié pendant le covid.
Les agriculteurs étaient là pour nourrir la population.
C'et la classe la plus travailleuse dans ce pays. C'est un pilier grâce auquel le pays tient et l'Etat ne s'est pas effondré. En second lieu il faut citer nos travailleurs à l'étranger qui participent à l'enrichissement du pays.
Donc Mr Zaar peut être une personnalité consensuelle qui peut jouer un rôle positif comme intermédiaire comme il le fait à la tête du syndicat paysan.
Voilà je ne vois pas pourquoi j'étais encore censuré pour mon commentaire précédent.
Depuis 3 jours je suis une cible pour la censure chez BN pourquoi ?
Et Abassi est une partie de la crise.
Mais qui est Abassi ?
Un homme qui toute sa vie a servi la dictature qui a déclenché 36000 grèves sauvages rien qu'en 2012-2013 pour saboter justement le printemps.
Et le prix nouvel a été accordé à des organisations et non à Abassi comme l'avance l'auteur.
Le dialogue voulu par l'auteur en faite pour garder le statuquo.
C'est à dire que les corrompus continuent à avoir la main mise sur le pays et maintenir les tunisiens dans la misère.
Si on veut que le processus democratique réussisse il faut respecter le choix des tunisiens c'est tout.
Mr Laajimi n'était il pas ministre des transports en 2010?.