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Jihad Azour : le FMI travaille activement avec le gouvernement tunisien pour rétablir la voie de la croissance
13/10/2022 | 19:16
3 min
Jihad Azour : le FMI travaille activement avec le gouvernement tunisien pour rétablir la voie de la croissance

 

Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, a indiqué, lors d'une conférence de presse tenue à Washington, ce jeudi 13 octobre 2022, sur les « Perspectives de l'économie régionale du Moyen-Orient et de l'Asie centrale », que le Fonds travaille activement avec le gouvernement tunisien pour rétablir la voie de la croissance et chercher à surmonter la crise économique que traverse le pays.

 

Il a ajouté, précise la Tap qui a couvert la conférence à distance, que le FMI soutient les progrès réalisés par la Tunisie dans ce sens.  Jihad Azour a évoqué l'avancement des négociations sur le nouvel accord financier avec la Tunisie, sans livrer plus de détails. Il a toutefois rappelé que la Tunisie, comme d'autres pays de la région, a subi de nombreux chocs du fait de la pandémie du Covid-19, de l'impact sur le secteur du tourisme et de la guerre russo-ukrainienne, qui ont entraîné une exacerbation de l'inflation et une augmentation des prix des matières premières et du carburant.

 

Jihad Azour a déclaré que la situation actuelle n'est pas propice à la stabilité financière et à atteindre la prospérité en Tunisie, et qu'elle nécessite des réformes. En réponse à une question sur la performance de la Banque centrale de Tunisie (BCT), qui a décidé de relever son taux directeur, il a estimé que la réduction des risques d'inflation et de hausse des prix est la plus haute priorité en Tunisie, ajoutant que le rôle de la Banque centrale exige de prendre toutes les mesures nécessaires pour juguler l'inflation et maintenir la stabilité.

 

Le responsable du FMI a enfin exhorté les pays de la région à tout mettre en œuvre pour attirer les investissements directs dans la période à venir, appelant les gouvernements à soutenir le secteur privé pour son rôle vital et à ne pas le considérer comme un concurrent.

On rappellera que le Fonds a estimé, dans un rapport sur les perspectives de l'économie mondiale, publié le 11 octobre, que la croissance en Tunisie devrait s'établir à 2,2 % en 2022 et à 1,6% en 2023.

 

Le FMI a précisé que les données relatives aux perspectives économiques de la Tunisie au cours de la dernière période n’ont pas été publiées à cause des pourparlers en cours entre le Fonds et le gouvernement tunisien sur un nouvel accord de financement.

 

Une délégation officielle tunisienne se trouve actuellement à Washington pour poursuivre les négociations et soumettre le dossier des grandes réformes envisagées par l’économie du pays tout en essayant d’obtenir un nouveau crédit d’une valeur de 4 milliards de dollars.

 

A noter que le FMI attend de la Tunisie un ensemble de réformes structurelles, qualifiées de douloureuses pour la Tunisie qui souffre, déjà et depuis quelques années, d’une crise économique qui nécessiterait une levée des subventions, de la révision de la situation des entreprises publiques et le gel de la masse salariale.

 

La délégation tente de convaincre le FMI d’accorder ledit crédit en contrepartie d’un programme de réformes dont notamment l’amélioration du climat des investissements, la levée des obstacles, la libération des initiatives et l’accélération du rythme de développement.

 

La directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva, avait annoncé, le 3 octobre, que les négociations avec la Tunisie pour l’obtention d’un accord de financement, avaient atteint un stade avancé et précisé que "la taille du programme dépendrait de l’évolution des négociations". 

 

M.B.Z

13/10/2022 | 19:16
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Commentaires
Gardons un minimum d'honnêteté!
@Mr. Jihad Azour:
a posté le 14-10-2022 à 06:35
- La plus grande faute du gouvernement de Mr. Essid au temps de notre ex-troïka est d'avoir injecté directement/indirectement autour de 10 milliards d'euros dans un système bancaire oligarque et en faillite (il n'y a plus de banques en Tunisie qui n'appartiennent pas à notre oligarchie et aux investisseurs étrangers) . Mr. Essid s'attendait qu'en injectant l'argent de l'endettement dans notre système bancaire, cet argent allait circuler et créer de la richesse pour la Tunisie et tous les Tunisien et aboutir ainsi à une croissance économique de 4% à 7%", mais à sa grande surprise notre système bancaire était/est une jarre sans fond et l'argent injecté n'a jamais circulé.

- Certains de nos hommes d'affaires et de nos banquiers nous parlaient entre 2011-2021 plutôt de la conquête économique de l'Afrique Subsaharienne en exportant nos capitaux de l'endettement!
- Depuis 2011 les entreprises privées / oligarques tunisiennes exigent et obtiennent des baisses d'impôts et des dépenses publiques et privent ainsi l'Etat tunisien des moyens financiers de jouer son rôle d'entrepreneur dans des secteurs économiques indispensables pour la Tunisie où personne n'ose investir (infrastructure, logistique, etc.), elles assèchent ainsi les moyens de la source d'investissement de l'Etat sans pour autant apporter de remèdes à notre économie.
- Notre ex-Premier Ministre, Mr. Essid, a fait baissé le taux directeur de 5% à 3.5% afin de motiver nos entrepreneurs à investir, mais rien de cela! --> Même un taux directeur négatif (ce qui est du non-sens, mais à limite faisable) ne pourrait pas motiver nos hommes d'affaires affairiste à investir.
- On ne recapitalise pas des banques qui appartiennent en grande partie à l'oligarchie, à la bourgeoisie et aux investisseurs étrangers avec l'épargne de la masse pauvre sans les avoir nationalisées à 100% auparavant et ceci à zéro dinars/euros. L'Allemagne a eu le courage de nationaliser entièrement et à zéro euro l'une de ses plus grandes banques avant d'y injecter de l'argent, la Hypo Real Estate. Alors que notre ex-gouvernement de Mr. Essid (ex-troïka) a injecté inconditionnellement des milliards d'euros dans le système bancaire tunisien en grande partie oligarque. --> La nationalisation à zéro dinars/euros et entière (à 100%) des banques tunisiennes en faillites aurait dû être faite déjà en 2011. Toute autre solution (sans la nationalisation à 100% et à zéro dinars/euros ou la fermeture) coûte plus chère aux Tunisiens! Voir le lien: http://www.businessnews.com.tn/oxford-business-group-presente-le-programme-de-reforme-du-systeme-bancaire-tunisien,520,66109,3
-->
Il faut se libérer de cette idée absurde de l'entrepreneur tunisien créateur qui serait le personnage central de notre développement économique, qui prendrait des risques pour créer de nouveaux produits et emplois et ne demandant qu'un peu de capital-risque et d'être libéré des charges fiscales.

Ce que je propose:
- Il est temps de créer des banques étatiques des régions en Tunisie qui s'occuperont du développement respectif des différentes zones géographiques tunisiennes et de canaliser l'épargne des Tunisiens vers ces banques étatiques régionales afin de financer l'économie et les entreprises tunisiennes sans passer par les banques oligarques... En effet nos banques privées disposent de quelques dizaines de milliards de dinars de l'épargne des Tunisiens qu'elles n'arrivent pas à lui trouver des réemplois à la hauteur des exigences socio-économiques de la Tunisie . --> Je rappelle qu'en Allemagne, la majorité du système bancaire est nationalisée sous la forme de banques détenues par les Länder (les états régionaux). Et ce sont ces banques régionales qui ont toujours financé les grands projets des états régionaux!
- Certes, Il y a assez de capitaux en Tunisie. Mais, ces capitaux circulent très peu ou pas. L'argent n'est pas en train de jouer son rôle en Tunisie. En effet, si seulement le 1/7ème des capitaux gelés dans nos banques circulent seulement 20 fois par an (en loop/boucle dans différents projets socio-économiques) , ceci créerait une richesse sans limite pour la Tunisie et tous les Tunisiens. L'argent n'a de qualité que si elle circule. Par contre, nos capitaux n'osent pas circuler, et vous savez maintenant pourquoi!
- Nous n'avons pas besoin de satellites et de drone de Telnet --> non, nous avons besoin plutôt d'une révolution agraire afin de démarrer enfin une agriculture urbaine en hors sol dans tous les coins de la République. Les Hollandais produisent 400 tonnes de tomates par hectare en hors sol alors que la Tunisie ne dépasse pas les 20 tonnes par hectare tout en gaspillant 1000 fois plus d'eau d'arrosage. Les compétences d'agriculture en hors sol existent déjà en Tunisie, il faut seulement les généraliser dans un contexte d'entreprises citoyennes.
- La Tunisie a échoué entre 2011-2021 car on a appliqué des Théories socio-économiques qui ne prenaient pas en considération la mentalité affairiste de la majorité de nos entrepreneurs. Puis nous n'avons rien fait afin d'activer le Tunisien à participer à la reconstruction de la Tunisie d'après 2011 --> La Tunisie se rattrape aujourd'hui avec cette idée d'entreprises citoyennes.

Bonne journée
Gardons un minimum d'honnêteté!
@Mr. Jihad Azour
a posté le à 10:31
@Mr. Jihad Azour:

Vous appelez d'après l'article ci-dessus " le gouvernement à soutenir le secteur privé pour son rôle vital "
-->
LE FMI devrait avoir de la compréhension que la Tunisie ne voudrait plus refaire les mêmes fautes socio-économiques de la dernière décennie. En effet, on ne veut plus s'endetter de nouveau afin d'offrir l'argent de l'endettement gratuitement et inconditionnellement au secteur privée.

Puis, L'Etat Tunisien ne devrait plus prêter / injecter de l'argent à des / dans des entreprises privées / oligarques déjà en ruine.

Bonne journée