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Chroniques
Youssef Chahed sur les traces de Mehdi Jomâa et Saïd Aïdi
Par Nizar Bahloul
10/12/2018 | 15:59
7 min
Youssef Chahed sur les traces de Mehdi Jomâa et Saïd Aïdi

 

 

Les débats parlementaires concernant la Loi de finances 2019 vont bon train. Il y a beaucoup à dire dans plusieurs textes de ce projet de loi, mais il saute aux yeux que ce ne sont pas ces mesurettes qui vont nous sortir du marasme. Certains parmi nos députés, voire plusieurs, sont des socialistes-communistes dans l’âme et ne se sont toujours pas rendu compte que le mur de Berlin est tombé, que l’Union soviétique n’est plus et qu’en Chine, il ne reste du communisme que le nom. Ils n’arrivent toujours pas à  admettre la règle mille fois vérifiée «  trop d’impôt tue l’impôt ». Ils n’arrivent toujours pas à admettre qu’une entreprise lourdement imposée, trop contrôlée et injustement redressée, est une entreprise qu’on empêche de se développer, qu’on empêche d’innover, qu’on empêche de recruter, qu’on empêche de croître, qu’on empêche de gagner. Et si elle ne gagne pas, elle est vouée à l’échec et à la faillite et elle ne pourra plus, par la force des choses, payer d’impôts. En attendant, nos chers députés sont en train de pousser les chefs d’entreprise à des solutions radicales à l’issue desquelles l’Etat sera le premier perdant : trafiquer leurs chiffres de telle sorte à faire sortir des bilans négatifs, donc pas d’impôt à payer. Créer des sociétés-écran qui échappent aux impôts usuriers de 35%, comme on le voit pour les grandes surfaces. Jouer à fond l’optimisation fiscale, donc peu d’impôt à payer. Aller carrément vers la rébellion fiscale et si l’Etat veut ses impôts, il n’a qu’à venir les chercher. Faute de suffisamment de contrôleurs, il y aura très peu d’impôt à percevoir. Quelle que soit l’issue, l’Etat (via ses députés) ne peut continuer éternellement dans cette voie de flagrante injustice fiscale avec d’un côté des contrebandiers qui échappent à tout contrôle puisqu’ils n’existent pas sur ses écrans fiscaux et de l’autre des entreprises qui veulent rester dans la légalité, mais qu’on étouffe à force d’impôts et de taxes et qu’on harcèle avec la loupe du fisc. Le plus urgent à faire est de réimprimer en 217 exemplaires le manuel « l’impôt expliqué aux nuls » et le distribuer à nos députés.

 

Le syndicat du secondaire fait encore des siennes. Comme beaucoup, Lassâad Yaâcoubi vit encore dans une autre époque, dans un autre monde. Il n’est pas au courant qu’on est en 2018. Ce syndicaliste est en train de commettre un crime en bonne et due forme contre nos élèves et une partie de nos enseignants qui refusent d’observer la grève.

L’UGTT devrait l’arrêter et peser de tout son poids pour l’arrêter, car il y va de sa propre survie. Le Tunisien est prêt à tout sacrifier, y compris son pain, mais il ne sacrifiera jamais l’avenir de ses enfants. Jamais ! L’UGTT a dévié gravement de la ligne syndicale. Elle est en train de jouer le pourrissement général et ceci n’est dans l’intérêt de personne. Le fait de bloquer l’appareil économique, d’empêcher les privatisations, de mettre des bâtons dans les roues de l’export, de jouer avec l’avenir de la Tunisie, ne saurait être une stratégie viable de nos jours. Ceci était peut-être viable à une certaine époque où l’on voulait tout casser, pour reconstruire tout à neuf sur des bases solides, mais cette politique est préjudiciable de nos jours. L’UGTT doit convaincre ses structures et ses bases : on ne saurait plus refuser toute solution proposée par le gouvernement et les bailleurs de fonds (FMI, BM, UE…) par « idéologisme » archaïque et anachronique, d’autant plus que ces solutions ont fait leurs preuves ailleurs.

L’UGTT est appelée à se ressaisir, ce mandat de Noureddine Taboubi est le pire qu’a vécu la centrale syndicale tout au long de ces dernières décennies. Non seulement, son aura nationale est dans les abîmes, mais voilà que sa stature internationale en prend un coup ! Il y a quelques mois, j’ai appelé les sages de la centrale (les Nizar Ben Salah, Karim Trabelsi and co) à sensibiliser leur direction sur la pente savonneuse dans laquelle ils sont. Il se trouve que même les sages sont désabusés et manipulés par de l’intox et/ou de mauvaises analyses de la situation. La gifle de la CISL et la grande gronde des parents menacent l’existence même de l’UGTT. Si l’URSS et sa grandeur est tombée, parce qu’elle n’a pas pris le tournant de l’histoire quand il le fallait, ce n’est pas l’UGTT qui va pouvoir sauver sa peau !

 

Les proches, les sympathisants et les députés attribués au chef du gouvernement Youssef Chahed sont hyper actifs ces derniers temps. Ils vont, parait-il, créer un parti capable de disputer les prochaines élections législatives et présidentielle. On ne sait pas grand-chose sur les intentions de Youssef Chahed, mais rien n’est exclu pour le moment. Le fait est que l’idée d’un parti a bien pris son chemin et semble être la solution choisie par les conseillers.

Jeune, dynamique, actif, intelligent, beau parleur, charmeur quand il est face aux masses, Youssef Chahed semble bien parti pour réussir. Il en a les atouts en tout cas et les derniers sondages le prouvent. L’actuel chef du gouvernement est de loin devant le reste, y compris son parrain Béji Caïd Essebsi. Sauf que la vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain. Elle ne saurait d’ailleurs pas être celle de demain.

Il y a quatre ans de cela, Mehdi Jomâa était également à la tête des sondages. Quand il occupait le poste de chef du gouvernement, on disait également de lui qu’il est jeune, dynamique, actif, intelligent, beau parleur et charmeur. Tout est tombé à l’eau quand il a quitté la Kasbah. Son capital sympathie est parti, il a déçu plusieurs de ses amis et de ses sympathisants et son parti El Badil n’a pas du tout percé dans les sondages. Il n’y figure presque pas ! Aux dernières élections, le parti de Mehdi Jomâa a subi un échec cuisant. Tout comme l’autre séducteur et charmeur qui occupait de belles places dans les sondages Mohsen Marzouk. Lui aussi il a créé un parti, El Machrouû, et a cherché à transformer son capital sympathie en dividendes, mais il n’a fait que multiplier les échecs et les déceptions. Idem pour un autre gentil homme sympathique (très sympathique), Saïd Aïdi dont le nombre des déçus d’aujourd’hui avoisine celui des sympathisants d’hier. Le top du top est le cas de Ridha Belhadj qui n’a pas réussi à convaincre sa propre personne par son propre parti qu’il a créé lui-même. A la toute première occasion, il a compris que son parti n’est capable de rien et il l’a quitté !

On peut continuer dans un autre registre en évoquant Moncef Marzouki et son Irada ou Riadh Chiibi et son Al Binaa Al Watani.

 

contrairement à ce que pensent plusieurs conseillers « lumières » de Youssef Chahed, un parti n’est pas un jeu d’enfants. Un parti, cela veut dire des masses. Un parti, cela veut dire avoir des relais partout dans le pays, y compris les villages reculés. Pas de simples relais, mais des relais composés de personnes sur qui on peut vraiment compter, des personnes qu’on connait nommément et personnellement. C’est tout un travail qu’aurait dû entreprendre Youssef Chahed depuis deux ans, voire davantage, pour obtenir ces relais. Le fait qu’il ait à ses côtés des personnes comme Selim Azzabi, Kamel Haj Sassi ou Kamel Morjane est une bonne chose. Mais une hirondelle ne fait pas le printemps et ces personnalités, aussi influentes et charismatiques soient-elles, ne font pas un parti.

On a beaucoup fait le parallèle entre Youssef Chahed et Emmanuel Macron. Entre les deux quadra, il existe certainement plusieurs points communs. Mais il est bon de rappeler aux aficionados de Youssef Chahed (les fameux Go Jo) qu’Emmanuel Macron n’a pas créé de parti pour conquérir l’Elysée.

Il est légitime pour M. Chahed d’avoir des ambitions politiques, voire présidentielles. Mais la solution du parti n’est pas la bonne. Il est peut-être maintenant grisé par l’aura de son pouvoir de la Kasbah et de l’important et réel capital sympathie dont il bénéficie, mais le jour où il quittera la Kasbah pour devenir candidat, il devrait savoir qu’il ne va plus bénéficier de ces atouts. Pas tous en tout cas.

La solution ? Ne pas réinventer l’eau chaude. Soit faire du Macron en misant sur des relais solides (qu’il n’a pas) capables de ramener des masses, soit faire main basse sur son parti Nidaa. Ressusciter la machine Nidaa de sa torpeur et profiter de ses relais déjà existants est beaucoup plus facile que de créer un parti et tout construire à nouveau. Il n’a pas le temps matériel pour cela et il en sera incapable. S’il part du principe qu’il est plus intelligent que Marzouk, Aïdi et Belhadj, et qu’il va réussir là où ils ont échoué, il se trompe, quand bien même il serait plus intelligent.

Aller au congrès de Nidaa, s’y imposer, prendre à témoin les congressistes, les appeler à le soutenir contre Hafedh Caïd Essebsi et à user du bon sens pour miser sur un cheval gagnant est la solution la plus raisonnable et la moins coûteuse en ce moment.

Pour faire autre chose que cela, il lui faudra du temps qu’il n’a pas, des structures qu’il ne possède pas, des relais dont il ne dispose pas et un nombre important de conseillers expérimentés et chevronnés qu’il ne compte pas pour le moment dans son entourage.

Par Nizar Bahloul
10/12/2018 | 15:59
7 min
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Commentaires (28)

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Tunisien
| 11-12-2018 20:30
'?crire un article pour conseiller un politicien... Je ne vois pas vraiment l'utilité. Un conseil : contacter chahed, peut-être vous decrocherez un poste de ministre conseiller !

AH
| 11-12-2018 11:50
@nephentes bravo pour cette rare lucidité qui ne vise que l'intérêt du pays.

Malheureusement, au lieu de voir à 360 ° et en toute objectivité comme vous le recommander, la plupart de nos politiciens n'observent et ne réfléchissent que selon un angle très aigu et sans objectivité. Leurs idéologies et intérêts partisans priment. Pour ce faire, ils nous inondent de démagogie et de populisme.

Pourquoi, ne feront-ils pas leurs autocritiques avant qu'il ne soit tard et que le pays sombre dans la faillite et la dépendance totale.

La Chine s'est développée sur la base d'une stratégie qu'elle met en oeuvre depuis des décennies.

Chez nous, au mieux nous avons pour le moment la stratégie de destruction de l'état.

Feu Bourguiba a construit la Tunisie avec une stratégie fondée principalement sur l'état et l'éducation publique. Cette dernière est en train d'être détruite davantage par le syndicats et le gouvernement. Nous avons besoin d'une nouvelle génération de politiciens qui ne changent pas de principes au premier tournant et même d'une nouvelle culture de citoyenneté et d'engagement pour la chose publique "Iibilik".

raghda
| 11-12-2018 11:04
comment aller au congrés de Nida alors qu il va en etre exclu?

Nephentes
| 11-12-2018 10:52
Il n'existe aucune vision stratégique concernant la destinée de ce pays d'içi 2030.

Aucun prétendu responsable ne se hasarde à élaborer et diffuser une prospective sérieuse, hormis peut être Said AIDI

Cette absence de vision et de projet stratégique est une calamité ; la nature a horreur du vide

Faut-il s'en remettre à la Providence et à nos bonnes fées pour tracer notre avenir et la gouvernance de cette nation trois fois millénaire devenu campement de bédouin

Youssef Chahed est loin d'être le candidat idéal, il est même potentiellement dangereux pour ce qui reste de démocratie; néanmoins il pourrait organiser une concertation à l'échelle nationale regroupant l'ensemble des acteurs significatifs de ce pays, incluant société civile, corps constitués et simples citoyens;

La confusion et le délitement au niveau de nos institutions et du fonctionnement de notre économie sont tels qu'il est vital d'établir un diagnostic à 360 ° et de se concerter avec tous les acteurs , nuisibles ou pas.

Avant qu'il ne soit trop tard: car même un régime autoritaire ne pourra gouverner efficacement ce pays à la dérive.

Et cela ,nos bonnes fées le savent bien; elles ont leur vision stratégique concernant l'avenir du Maghreb

Abel Chater
| 11-12-2018 10:49
BRAVO suivi d'une myriade d'autres BRAVOS, pour cette vision des plus lucides de ce monde. Tout ce qui est écrit par Nizar Bahloul, appartient à la crème de la crème de la lucidité des Grands. Surtout le conseil le plus sage à l'encontre de Youssef Chahed, de ne pas se hasarder par la création d'un nouveau parti politique, en ce court terme de moins d'une année des prochaines élections législatives et présidentielles.
Je me permets d'user de mon sac de ruses, que j'ai acquises lors de mes études en Allemagne chez un professeur juif, qui n'a fait tout le temps que se vanter de la mentalité "micmacante" des juifs. Il nous a raconté, que les juifs commencent leur projets en marche-arrière. C'est-à-dire, qu'ils commencent par une fin imaginaire du projet allant en sens inverse à la manière des signes du zodiaque. Et c'est ce que je vais faire avec l'idée de Youssef Chahed de vouloir créer son propre parti politique.
Un parti politique a d'abord besoin de plusieurs années de labour partout sur l'ensemble du territoire tunisien, non pas seulement à la Casbah. Donc, Youssef Chahed doit d'abord créer au moins un millier de comités de bénévoles, dans l'ensemble des régions de la Tunisie, qui lui feront de la propagande et de la réclame, pouvant équivaloir des années imaginaires de l'existence de son parti. Tout ce travail doit se réaliser gratuitement depuis chez eux en leurs domiciles, sans la moindre dépense. En contrepartie, il faut leur promettre par écrit et avec beaucoup de sincérité et d'honnêteté, de les récupérer une fois la création du parti politique s'officialise. En parallèle, il faut s'appuyer sur la réclame payante partout où la loi l'autorise. Des conférences de presse en cette tendance doivent trouver lieu partout en Tunisie. Le nom du nouveau parti à créer doit toujours être mis en pancarte dans les cafés populaires, dans les souks et partout où l'attention ne devra appartenir qu'au nom de ce parti, même en forme de publicité sur les colonnes des journaux, sans le moindre discours politique. Même pas de sous-titrages. Seul le nom du nouveau parti à créer doit attirer l'attention des Tunisiens. Cette suite rend la création du parti politique, tributaire de la réussite de l'écho que lui résonnent ses comités et toute la campagne publicitaire y afférente. Et ATTENTION, ce n'est qu'à partir de là, que Youssef Chahed pourrait créer son parti politique, qu'on trouverait déjà dans toutes les bouches des Tunisiens, de loin avant sa création. Une marche-arrière qui autoriserait le démarrage avec un parti politique qu'on connaît désormais le taux de sa réussite par avance. Non pas faire comme Mohsen Marzouk, Mahdi Jomaâ, Ridha Belhaj, Saïd Aïdi et tant d'autres amateurs, qui préparent le tapis avant la construction de la Mosquée.
Venez prendre des cours chez moi. Je ne demande pas d'argent, car j'en ai suffisamment pour vivre et pour faire vivre, mais je demanderai beaucoup d'honnêteté et de sincérité.
Mille BRAVOS à Nizar Bahloul pour ce régal intellectuel.
Bien que j'aie eu l'habitude de ne jamais avoir été censuré dans un article de Nizar Bahloul ou de Marouèn Achouri, ces derniers temps, et surtout à l'arrivée de Ikhlas Latif, les ciseaux de la censure sont trop taillés, au point de m'avoir obligé à déserter toute sorte de chronique. Fini ces beaux temps chez BN, où j'attendais avec impatience les chroniques de Nizar Bahloul & Co., pour les critiquer avec beaucoup d'amour paternel, fraternel et féodal.
Bonne continuation.

Mohamed 1
| 11-12-2018 10:16
La scène politique tunisienne est aujourd'hui dépourvue d'homme politique exceptionnel capable de drainer la foule à lui tout seul, si on excepte le cas BCE. Qu'on le veuille ou pas, l'âge joue contre lui. Par conséquent, les électeurs ne suivront pas les personnes, mais les partis.
Pour cette raison, ce que vous préconisez pour Chahed est la solution la plus réaliste, faute d'être la meilleure.
HCE de son côté doit observer une stricte et honnête neutralité, sinon il détruira tout ce qu'a bâti son père. De son côté, faute d'avoir fait mieux, BCE doit y veiller strictement, car il a beaucoup à perdre: il pourrait connaître le sort du maréchal Pétain. De héros national il passerait au statut de traître.
Si tous les protagonistes veulent vraiment donner une chance à la victoire, cette solution est la moins mauvaise.
Il est évident que si le parti nouveau et nida entrent en concurrence, personne ne gagnera. Car aucun de leurs chefs ne possède le poids et le charisme nécessaires pour imposer à lui tout seul un parti. Le seul gagnant sera nahdha. En fait nahdha n'a que faire des élections présidentielles. La seule chose qui compte pour elle est le poste de chef de gouvernement et par conséquent les ministères régaliens. Un novice en politique n'aura aucun mal à arriver à cette conclusion.
Malheureusement, comme on le constate, beaucoup de choix se font aujourd'hui en Tunisie par défaut, et non pas par conviction.

DHEJ
| 11-12-2018 09:44
Mais tu oublies une chose importante concernant le GAMIN CHAHED.


Il nous vient de l'ambassade US alors je te laisse deviner qui saura financer sa campagne électorale!


uno
| 11-12-2018 08:54
Le jour ou il quitte la kasbah la majorité de son entourage peux faire comme disait le proverbe tunisien (met el bey yahia el bey) donc il faut pas trop compté ,mieux reculer pour mieux sauter

Momo
| 11-12-2018 08:36
Il faut lire les sondages en totalité: le nombre de mécontents de ce gouvernement et de la classe politique en général est largement au dessus des autres indicateurs. La faute de la classe politique est de prendre les Tunisiens pour des abrutis. Il y en a certes mais pas plus qu'ailleurs. Exemple, quand on voit le taux des intentions de vote pour Ennahdha par exemple: il est comparable au taux que récolte l'extrême droite en France. Le jour J, la classe moyenne Tunisienne qui représente le plus gros du corps électorale saura faire la part des choses et distinguer le bon grain de l'ivraie. Ce jour là le Chef du gouvernement sortant sera jugé sur son bilan, or le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas brillant et même le pire de tous les gouvernements depuis l'indépendance ! Alors YC ne doit pas être dupé par les sondages, il a du pain sur la planche et ce ne sont pas les mesures populistes ou les bains de foule à la ZABA qui lui feront remonter la ponte.

TATA
| 11-12-2018 07:05
Introduction: aux élections les voix s'achètent et se vendent.

Je reprends votre exemple de Emmanuel Macron, oui Mr. Macron a dépensé 17 Millions d'euros au cours de l'élection présidentielle (et même beaucoup plus)! Il était le candidat le plus dépensier.

Par contre, si on considère le prix d'une voix à l'élection présidentielle en France, on arrive à la conclusion que Mr. Macron a dépensé le moins par voix gagnée en comparaison à ses adversaires. En effet, chaque voix a couté 0,56 euros pour Mr Macron.


je reviens au cas de la Tunisie!
-La Turquie va probablement financer Ennahdha et le clan RG.
.-L'Arabie Saoudite va probablement financer Nidda Tounes.
-Qatar va probablement financer Dr. Moncef Marzouki.
-Et qui va fiancer Youssef Chehed? Probablement personne! Oui, Youssef Chehed a besoin de quelques Millions d'euros afin de conquérir Carthage!

Vous écrivez: ""aux dernières élections, le parti de Mehdi Jomâa a subi un échec cuisant. Tout comme l'autre séducteur et charmeur qui occupait de belles places dans les sondages Mohsen Marzouk. Lui aussi il a créé un parti, El Machrouû, et a cherché à transformer son capital sympathie en dividendes, mais il n'a fait que multiplier les échecs et les déceptions"
==>
Oui, il est évident que Mehdi Jomâa et Mohsen Marzouk étaient et sont condamnés à l'échec électoral. Ils n'ont pas et ils n'auront pas les moyens financiers du clan RG et du Clan HCE && BCE.

Le drame est que notre ISIE est probablement au courant de ce qui se passe derrière les coulisses. Mais fautes de preuves suffisantes notre ISIE ne peut rien faire (manque d'indépendance de notre justice et de l'ISIE elle-même)


Mon conseil à YC:
1) prendre de la distance à temps de cette pseudo-alliance avec le clan RG.
2) Il faut tout faire afin que les 50 députés de la coalition pro YC regagnent la confiance de leurs propres électeurs aux prochaines élections législatives (Ils ont ce savoir-faire électorale de 2014, faire du porte à porte).
3) A l'élection présidentielle de 2019, YC n'a pas de conquérants qui pourrait lui faire face! Oui, YC a montré du courage, du sérieux, de la compétence et du savoir-faire!'?'