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Tribunes
Youssef Chahed a-t-il enclenché le processus de la révolution 2.0?
19/06/2017 | 22:43
1 min
Youssef Chahed a-t-il enclenché le processus de la révolution 2.0?

 Je ne commenterai pas l'arrestation de Samir El Wafi. La justice sait ce qu'elle fait.

 

Je reste dans mon registre et condamne tous ces pseudo politiques qui, manu militari, se sont bousculés les uns les autres pour assister aux fiançailles puis au mariage du journaliste. Ils faisaient la queue pour passer dans son émission et lui faisaient la courbette (et peut-être autre chose), pour que lors de son émission, la plus suivie dans le pays, il les brosse dans le sens du poil. Ils cherchaient cette émission car en fait ils n'ont rien à proposer à l'électeur. Ils n'ont aucun projet pour le pays car ils font de la politique pour se servir (je ne parle pas uniquement de se servir matériellement) et non pas servir le pays.

 

La Tunisie a besoin de journalistes de l'envergure (notoriété) de Samir El Wafi. À ce jour n'en n'avons pas.

Ennahdha comme Nidaa (new look) a fréquenté tous ceux qui sont maintenant sous les verrous pour atteinte à la sûreté de l'Etat ou pour corruption. Ils ont encouragé la corruption comme la médiocrité comme le clientélisme. Ces deux partis ont pris la destinée du pays en main et l'ont mis dans la situation désastreuse dans laquelle il se trouve aujourd'hui.

 

Pour moi, la révolution 2.0 est en marche. Si l'Etat poursuit son combat, la révolution qui a désespéré beaucoup les Tunisiens, pourrait se rectifier.

La révolution avait pour but de faire tomber un régime gangrené par le clientélisme et la corruption et installer à sa place une Tunisie plus juste. Cela ne s'est pas fait et si beaucoup se sont enrichi après le 14 janvier 2011, c'est parce que tous ceux qui ont pris le pouvoir en ont abusé et ont essayé de s'enrichir très vite en tentant de reprendre le business de ceux qui ont été mis en prison ou ont fui le pays.

 

Chahed a la destinée du pays entre les mains. Il peut faire basculer les choses dans un sens ou dans l'autre. Tout pousse à penser qu'il veut véritablement mener son combat jusqu'au bout. Une dose d'espoir nous revient. Accrochons-nous et croyons en notre bonne étoile !

19/06/2017 | 22:43
1 min
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Commentaires (14)

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Mohamed Obey
| 20-06-2017 21:53
@ Si Karim baklouti Barkallah: J'avoue que j'aime vos textes qui en disent tout en très peu de mots à la différence de la verbosité de nos politiciens toujours souffrant de diarrhées interminables et vaines! C'est presque un résumé de ce mariage tunisien entre le mafieux monde de la politique avec la dynastie des contrebandiers...

Momo le taxi
| 20-06-2017 11:58
Ceux a qui on a donne le pouvoir parnotre vote savent ou ont compris que nous pouvons etre aveugle quand on le souhaite.ils ont compris que 99.99% d entre nous sommes border line a un moment ou un autre de notre vie.cela est en nous cela fait parti de notre culture.ahlewed sanaa chez le coiffeur
Pouboire au serveur du cafe la il faut pour etre bien servi.apres on en est arrive la ou nous sommes.ti brabbi lawahlou ma kteb min rabbi khali ikilna.maintenant notolbo rabbi ikilna
Melli snahneh

mjr
| 20-06-2017 11:17
Apres le 14 janvier le choix qui se présentait aux citoyens était entre la peste et le choléra.
Si le chef du gouvernement peut proposer une autre voie capable de ramener la confiance entre l'Etat et les citoyens par des réformes profondes au bénéfice de toutes les couches sociales il aura gagné le pari .Comme l'a indiqué la Banque Mondiale plusieurs lobbys empêcheront la mise en place de réformes. A chacun de l'aider comme il peut.

Mustapha citoyen
| 20-06-2017 10:44
votre texte est juste, vous dites tout haut ce que pense le pays tout bas.Mais quid de la justice à 2 vitesses que propose le chef de l'ETAT avec son projet de loi? Ben Ali n'a jamais forcé qui que soit à le servir dans ses besognes de malfrat, ceux qui l'ont fait ont cherché à croupir dans son giron et bénéficié de sa clémence. Ils n'ont jamais pensé que la roue tourne. Maintenant le chef de l'ETAT veut redorer leur blason en les présentant comme étant de grandes compétences nécessaires pour le pays mais "jadis contraints à servir la forfaiture". Heureusement que le ridicule ne tue jamais et que Mr. Le PRESIDENT donne l'exemple en retirant le projet de loi de la honte et que le gouvernement accorde la priorité absolue à consolider la justice seule garante du nettoyage du pays et par voix de conséquence de sa prospérité. Avec ces 2 actions il est possible de croire à l'initiative du chef du gouvernement et dont il a l'obligation. A bon entendeur SALUT..

Casual
| 20-06-2017 08:47
Tant que les corrompus de Nidaa et Nahda (on connait tous) ne sont pas derriere les barreaux, je considère le combat de M. Chahed encore à un stade light. Ceux qui se sont enrichis illicitement en étant aux trois têtes du pouvoir doivent répondre de leurs actes. Attendons-voir!

dubitatif
| 20-06-2017 08:09
Vous dites que la Tunisie a besoin de journalistes de l"envergure" de Samir El Wafi ? Mais quelle envergure. Ce minable représente le degré zéro du journalisme, et, si comme vous le dites, on se bouscule pour être invité à son émission cela en dit long sur le niveau de ceux qui y vont...

moha
| 20-06-2017 08:09
A un haut niveau c est bien d éradiquer la corruption mais la population continue à faire des interventions comme ils disent mais en fait c est de la corruption
à rades ça continue dehors
en cette période de vacances c est le momentde voler quelques euros aux vacanciers
A l aeroport c est les agents de tunisair qui font passer des surplus de bagages avec cadeau comme ils disent et c est visible
mais bon le tunisien est aveugle quand ça l arrange

TMT
| 20-06-2017 02:20
Je pense aussi que l'équipe de Mr Chahed a fait de grands pas dans cette bataille contre la corruption.
Mais il faut aussi comprendre que ce cancer ressemble plus à ce gazon sauvage (njem) dont la force se trouve dans la racine et non dans les branches, ce qui fait qu'il ne suffit pas de les couper pour tuer les racines, et ça c'est un travail qui demande beaucoup de temps et de patience.
De même,je rejoins Mr DHEJ en ce qui concerne le rôle du ministère public .
Donc soyons vigilants.

saz
| 20-06-2017 02:10
De quoi parle t'on lorsque l'on parle de corruption? De conflits d'intérêt,de trafic d'influence,de commissions ou de rétrocommissions, de pots de vins pour s'octroyer qui un marché qui un service, un abus de biens publics.Au risque de choquer il ne s'agit pas de corruption mais de délits punis par loi, lois qui existent mais qu'on n' jamais voulu appliquer. Si la corruption comme on l'appelle tenait à quelques barons ou contrebandiers, la tâche serait plus aisée. Le problème c'est qu'elle touche plusieurs dizaines de milliers de Tunisiens, car pour qu'il y ait corruption il faut 2 protagonistes et on a tendance à l'oublier. Qui est corrompu quand un conducteur file un billet de 30 dinars à l'agent de circulation après avoir griller un feu rouge ou pris en délit excès de vitesse? Qui est corrompu quand le passager qui atterri à Tunis Carthage file un billet de 30 ou 50 dinars pour que le douanier le laisse passer illégalement avec 2 valises pleines marchandises qu'il écoulera plus tard au marché paralèlle? Qui est corrompu quand des dizaines de milliers de Tunisiens vont se fournir en carburant introduit illégalement dans le pays? Qui est corrompu quand une personne file 3000 dinars à un cadre de l'administration pour faire changer un proche d'une filière à une autre au moment de l'orientation post-bac. Je passe sur les autorisations de batir , les vendeurs à la sauvette qui doivent bien se fournir chez quelqu'un, ce ne sont pas les exemples qui manquent. Qui va t'on juger? 10, 20 100 personnes et après? Nous n'avons pas en Tunisie de grand Cartel de la corruption avec milices armées type Mafia sicilienne ou ex cartel de Medelin. C'est l'absence de l'autorité de l'Etat, son manque de courage pour affronter les conflits sociaux en laissant pourrir des situations et adopter ensuite un profil bas pour les régler. Ce terrain laisse libre à des activités illégales permettant à certains de s'enrichir (on ne sait pas de quoi sera fait) et à des milliers d'autres.. de survivre. Quand on veut s'attaquer à des problèmes aussi graves, on passe à la télé, on tape du poing sur la table et la mousse aux lêvres on siffle la fin de la récré
en déclarant que l'autorité de l'état est de retour et que la loi s'appliquera à tous les citoyens. On ne se contente pas d'une déclaration ou interview à la presse. On nous annonce le limogeage de quelques agents ou responsables de la douane. Personnellemnt je n'y crois pas et une intervention de l'UGTT va faire en sorte que le limogeage se transformera en mutation. Pourtant il s'agit non pas d'une faute mais d'un délit. L'annonce en tambour et fanfare de "la lutte contre la corruption",les pétitions et manifestations de soutien qui ont suivi,lacher des noms à la vindicte populaire sans autre forme de procès ne mènera à rien. J'apprends que Wachwacha présenté comme le baron de la contrebande à Ben Gardanne a été relaché. Ce n'est qu'un début. Chahed aura réussi une chose: toute critique à l'égard de sa politique sera considérée comme un soutien à la corruption.

Jilani
| 20-06-2017 00:26
Hier il ne jurait que pour Nida alors qu'il sait ce qui se passait dans cette boîte. Disons que c'est bien de changer mais qui a créé tous ces problèmes si ce n'est ce président qui a mis l'intérêt de son fils devant l'intérêt du pays et colmate