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Youssef Chahed : la Tunisie s'apprête à entamer sa transition économique !
30/11/2016 | 21:23
6 min
Youssef Chahed : la Tunisie s'apprête à entamer sa transition économique !

La Conférence internationale de l’investissement «  Tunisia 2020 » a pris fin aujourd’hui. Deux jours durant lesquels la Tunisie a été placée sous le feu des projecteurs. Les promesses et accords signés ainsi que les nombreuses expressions de soutien émanant de nombreux pays voisins et partenaires ont fait souffler un vent d'optimisme.

34 milliards de dinars de promesses ont été engrangés lors de cet événement, dont 15 milliards de dinars dans des accords signés et 29 milliards de dinars en engagements, a précisé le chef du gouvernement lors de la clôture de la Conférence internationale de l’investissement aujourd’hui. Tunisia 2020 a réussi à réunir 4500 participants de 70 pays différents et 40 délégations officielles. Pour se prononcer, plus en détails, sur cet événement minutieusement préparé depuis des mois, et se prononcer sur les sujets d’actualité qui intéressent, Youssef Chahed a accordé ce soir du mercredi 30 novembre 2016, une interview à la chaîne Al Araby TV, qui a assuré une couverture spéciale de la Conférence Tunisia 2020.

 

Le Chef du gouvernement a assuré à la journaliste, Leila Chaieb, que le but de cette conférence est de remettre la Tunisie au devant de la scène internationale, notamment, avec son potentiel géographique et sa position qui font d’elle une destination prisée par les investisseurs. « Maintenant nous avons voulu adresser un message au monde entier pour dire que la Tunisie s’apprête à entamer sa transition économique après avoir réussi son processus de transition démocratique et garanti un climat stable grâce à des succès sécuritaires », a-t-il souligné. Et à M. Chahed d’ajouter : « Nous sommes optimistes après ces deux jours. Nous avons reçu des promesses de la part de plusieurs institutions financières sérieuses. Reste à assurer, à présent, le suivi. Le plus important c’est le message politique véhiculé, en l’occurrence, l’achèvement du processus démocratique et le regain de la confiance des acteurs économiques potentiels », nota le chef du gouvernement.

Par ailleurs, on rappellera que, dans son discours de clôture, Youssef Chahed  a insisté sur l’importance de l’impact que ce genre d’événement aura sur l’image de la Tunisie. « Si les chiffres sont importants, ce qui l’est le plus dans la réussite de cette Conférence c’est d’avoir réussi à véhiculer une nouvelle image de la Tunisie, un pays moderne, démocrate, où la liberté d’expression est respectée. Si nous avons accueilli des délégations de 70 pays, c’est parce qu’on croit en notre potentiel  et que les sacrifices consentis par les Tunisiens, l’investissement qui a été  fait pour la stabilité politique du pays et les réformes que nous avons engagées commencent à porter leurs fruits » a-t-il ajouté.

 

Dans son interview de ce soir, le chef du gouvernement  a considéré que cette conférence est différente de sa précédente, tenue en 2014. «  A ce niveau je tiens à remercier l’ancien gouvernement, qui a, fortement, participé à la préparation de cette conférence durant  plus d’un an. En plus, les projets annoncés cette fois, sont plus concrets et plusieurs accords ont été signés. Cette conférence nous a également permis de constater que  le pouvoir concurrentiel de la Tunisie demeure intact et inchangé ».

 

Concernant les entreprises qui ont quitté la Tunisie, Youssef Chahed a assuré que c’était le prix à payer suite à la révolution, sauf que, et après l’obtention du prix Nobel de la paix et la mise en place de différentes institutions constitutionnelles, la Tunisie commencera à récolter les fruits des sacrifices de tout le peuple tunisien pendant ces cinq dernières années.

 

D’autre part, le chef du gouvernement a aussi été questionné sur les moyens déployés pour lutter contre la corruption ainsi que sur les querelles UGTT-gouvernement qui subsistent. Des questions qui semblent intéresser l'opinion publique internationale. A ce sujet, il a affirmé que la lutte contre la corruption se positionne en tête des priorités fixées par son gouvernent. « Notre choix s’est porté vers l’ouverture des dossiers délicats, ce n’est pas une tâche aisée et la démarche ne s’annonce pas de tout repos. D’ailleurs ces difficultés étaient déjà  prévues dès le départ et nous sommes prêts à y faire face », a-t-il martelé.

Concernant le volet des revendications sociales, Youssef Chahed a affirmé qu'il croyait au patriotisme de la centrale syndicale insistant sur le fait que le droit à la grève est un droit garanti par la constitution. «  Toutefois, je tiens à préciser que nos bras restent ouverts, et nous sommes prêts à reprendre le dialogue avec l’UGTT, les possibilités d’accords sont multiples et je suis sûr qu’on va parvenir à un accord », a-t-il tenu à préciser.

 

D’autre part,  il a assuré que la réussite de ce gouvernement d’union nationale n’est pas un succès pour sa propre personne mais qu’il s’agit plutôt de celle de toute la Tunisie, soulignant que l’objectif ultime de ce gouvernement demeure la création de nouveaux postes d’emploi et l’éradication du chômage qui fût la revendication principale de la révolution tunisienne. «  Ce qui est encore plus important, c’est le nombre important des diplômés parmi les chômeurs. Un chômeur sur trois détient un diplôme de l’enseignement supérieur, notre objectif est de redonner l’espoir à cette jeunesse et faire en sorte de créer la richesse, notamment dans les régions de l’intérieur du pays », a-t-il dit.

 

Dans un autre contexte, M. Chahed est revenu  sur le retard pris dans la tenue des élections municipales, il a affirmé, à ce propos que la loi électorale est prête mis à part un seul article qui reste sujet à certains conflits. « Cet article  concerne le droit au vote des forces sécuritaires. Cependant, ce retard n’a rien à voir avec la crise au sein de Nidaa Tounes. D’ailleurs, aucun parti politique ne peut affecter le déroulement d’un tel processus », a-t-il précisé.

 

Quant à son absence des séances d’auditions publiques organisées par l’IVD, le chef du gouvernement a assuré dans un premier temps qu’il est pour le processus de la justice transitionnelle et respect et ce concept qui témoigne des valeurs démocratiques acquises en Tunisie . « Cependant, l’instance Vérité et Dignité  travaille en totale indépendance. J’estime qu’il y a une absence de coordination avec le gouvernement, bien que son budget soit alloué par ce même gouvernement. A mon avis, il serait approprié de faire participer le gouvernement un tant soit peu, d’autant plus qu’il reste encore des séances d’auditions publiques prévues prochainement ».

 

Appelé, à la fin de cette interview, à s'exprimer en tant que «jeune » chef de gouvernement, M. Chahed s'est penché sur la participation des jeunes et leur implication dans la vie politique, « à ce stade, il faut que les jeunes participent davantage dans la vie politique. Il doit y avoir une nouvelle génération politique après une absence qui a duré plusieurs années. La jeunesse est l’espoir de la Tunisie qui avance à pas sûrs sur le chemin de la démocratie ».

 

30/11/2016 | 21:23
6 min
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Commentaires (10)

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Alex niffer,
| 02-12-2016 16:01
Il est temps de faire appel aux savoir faire le créateurs de richesses au lieu de demander la charité pour briller au nom de la beauté des autres. Il est temps aux solutions constructives et assez de trouver des coupables imaginaire. C'est votre rôle les médias de dénicher ses êtres qui croient au capital indestructible qui est les hommes que nous sommes. Assez de consommer de klibats produit en Turquie. Un brin de lumière un jour au ciel de notre chère tunisie.

Alex niffer
| 02-12-2016 15:23
Pour quand monsieur le ministre vous unissez les talents tunisien dans tous les domaines, haute couture, haute joaillerie ext...pour créer le premier label et la première franchise dans un marché vierges de trois cents millions de consommateurs qui est le monde arabe. Combien de poste de travail vous pouvez créer on si peu de temps avec une valeur ajoutée colossale et son cou ne représente pas là moitié d un centre commercial ou professionnels sans maître apprenti . Toutes mes salutations ainsi que les médias qui traitent que de sujets sans intérêts pour personnes y compris businessnews que j aime beaucoup.

Alex niffer
| 02-12-2016 14:29
Sans réforme profonde du secteur de la formation professionnelle que j appelles le secteur de l intelligence visuelle et manuels notre pays ne verra jamais le bou de tunnel dont elle c est engouffrer dedans . le savoir faire c est la réponse à tous. Tous les tunisiens rêveNT d un parfum Chanel d une montre rôleX d un bijoux cartier d une télé sony d une BMW ext.......Mais nous on a présenté que la laideur, la saleté et l agressivité de tout genre. Quand monsieur, vous nous parlez de beauté de créativité et non de dépendance et de soumission. A ma connaissance on appartient tous au plus grand créateur qui est Dieu.

Alex niffer
| 02-12-2016 13:14
Toutes les économies rentiere et spéculative et les économies du face à face sont condamnés un jour ou l'autre à la distinction. Elle ne sont pas créatrice de richesse et sans aucune valeur ajoutée. Elle restera éternellement soumises et dépendante, c'est notre cas. Maleureusement ce que j appelles l économie non licite, parce que c'est son seul moyen de survie.

Dr. Jamel Tazarki
| 02-12-2016 12:39
Charles Darwin: 'Ce n'est pas le plus fort de l'espèce qui survit, ni le plus intelligent. C'est celui qui sait le mieux s'adapter au changement."


L'économie se transforme, la technologie évolue, certains changements géopolitiques, environnementales et climatiques sont inévitables. ==> La clé c'est de reconnaître ces changements et de développer des règlements/normes à la hauteur du défi. Le rôle de l'Etat est de mieux encadrer afin de mieux permettre...

Jamel Tazarki

citadin
| 01-12-2016 19:50
Les illettrés du 21ème siecle seront ceux qui n'auront pas su maitriser cette habileté necéssaire pour gérer le changemlent, caractéristique fondamentale et déroutante d'un monde désormais mouvant et résolument dépendant de nouvelles technologies qui naissent et se transforment chaque jour.

Ces jeunes qui parlent comme des vieux, qui ressassent des formules périmées et caduques ne sauront jamais réapprendre, reévaluer et repenser leurs recettes de grand-mère pour avancer.
Tous les milliards du monde n'y feront rien. Il y a longtemps que la richesse ne se compte plus en chiffres.

Dans quelques mois, ils reviendrons à leurs supplications pour se faire "assister" par les faiseurs de changements(révolutions)car ceux-ci ont compris que le meilleur moyen de gérer le changement, c'est de le provoquer.

Ceux qui le subissent n'ont alors plus qu'à tendre la main...modestement s'il vous plait!

rayan benne
| 01-12-2016 17:56
L UGTT reste l obstacle majeure à tout investissement naturel ( tunisien ) ou étranger: des grèves imprévisibles et injustifiées, des exigences d augmentations salariales successives, des barrages...
Le Gouvernement est l otage de ce syndicat qui a le monopole en Tunisie. Tant qu il ne serait pas fractionné, je ne vois pas de beaux jours devant la Tunisie, bien au contraire.

Dr. Jamel Tazarki
| 01-12-2016 17:42
La cinquième planète était très curieuse. C'était la plus petite de toutes. Il y avait là juste assez de place pour loger un réverbère et un allumeur de réverbères. Le petit prince ne parvenait pas à s'expliquer à quoi pouvaient servir, quelque part dans le ciel, sur une planète sans maison, ni population, un réverbère et un allumeur de réverbères. Cependant il se dit en lui-même :
"Peut-être bien que cet homme est absurde. Cependant il est moins absurde que le roi, que le vaniteux, que le businessman et que le buveur. Au moins son travail a-t-il un sens. Quand il allume son réverbère, c'est comme s'il faisait naître une étoile de plus, ou une fleur. Quand il éteint son réverbère, ça endort la fleur ou l'étoile. C'est une occupation très jolie. C'est véritablement utile puisque c'est joli."

Lorsqu'il aborda la planète il salua respectueusement l'allumeur :
- Bonjour. Pourquoi viens-tu d'éteindre ton réverbère (lanterne)?
- C'est la consigne, répondit l'allumeur. Bonjour.
- Qu'est-ce que la consigne ?
- C'est d'éteindre mon réverbère (lanterne). Bonsoir. Et il le ralluma.
- Mais pourquoi viens-tu de le rallumer ?
- C'est la consigne, répondit l'allumeur.
- Je ne comprends pas, dit le petit prince.
- Il n'y a rien à comprendre, dit l'allumeur. La consigne c'est la consigne. Bonjour.
Et il éteignit son réverbère (lanterne).
Puis il s'épongea le front avec un mouchoir à carreaux rouges.
- Je fais là un métier terrible. C'était raisonnable autrefois. J'éteignais le matin et j'allumais le soir. J'avais le reste du jour pour me reposer, et le reste de la nuit pour dormir...
- Et, depuis cette époque, la consigne a changé?
- La consigne n'a pas changé, dit l'allumeur. C'est bien là le drame ! La planète d'année en année a tourné de plus en plus vite, et la consigne n'a pas changé
- Alors ? dit le petit prince.
- Alors maintenant qu'elle fait un tour par minute, je n'ai plus une seconde de repos. J'allume et j'éteins une fois par minute !
- Ça c'est drôle ! Les jours chez toi durent une minute !
- Ce n'est pas drôle du tout, dit l'allumeur. Ça fait déjà un mois que nous parlons ensemble.
- Un mois ?
Oui. Trente minutes. Trente jours ! Bonsoir.
Et il ralluma son réverbère (lanterne).
Le petit prince le regarda et aima cet allumeur qui était tellement fidèle à la consigne. Il se souvint des couchers de soleil que lui-même allait autrefois chercher, en tirant sa chaise. Il voulut aider son ami :
- Tu sais... je connais un moyen de te reposer quand tu voudras...
- Je veux toujours, dit l'allumeur.
Car on peut être, à la fois, fidèle et paresseux.
Le petit prince poursuivit :
- Ta planète est tellement petite que tu en fais le tour en trois enjambées. Tu n'as qu'à marcher assez lentement pour rester toujours au soleil. Quand tu voudras te reposer tu marcheras... et le jour durera aussi longtemps que tu voudras.
- ça ne m'avance pas à grand-chose, dit l'allumeur. Ce que j'aime dans la vie, c'est dormir.
- Ce n'est pas de chance, dit le petit prince.
- Ce n'est pas de chance, dit l'allumeur. Bonjour.
Et il éteignit son réverbère (lanterne).

"Celui-là, se dit le petit prince, tandis qu'il poursuivait plus loin son voyage, celui-là serait méprisé par tous les autres, par le roi, par le vaniteux, par le buveur, par le businessman. Cependant, c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."

Il eut un soupir de regret et se dit encore
"Celui-là est le seul dont j'eusse pu faire mon ami.
Mais sa planète est vraiment trop petite. Il n'y a pas de place pour deux..."

Ce que le petit prince n'osait pas s'avouer, c'est qu'il regrettait cette planète bénie à cause, surtout, des mille quatre cent quarante couchers de soleil par vingt-quatre heures !


Jamel Tazarki

Quelles leçons tirez-vous de la cinquième planète? On en parlera demain!

observator
| 01-12-2016 12:11
Nous, tunisiens, avons assez de promesses non tenues, depuis 1956.
Bourguiba nous a promus le décollage dés 1970, nous avons récolté le décollage de la corruption.
Il est parti en laissant le pays dans un tel état de *** que les tunisiens étaient soulagés avec l'espoir d'un avenir meilleur.
vint ensuite l'artisan du changement ( pourquoi changement parce que Bourguiba avait échoué contrairement à ce que nous raconte la légende).
S'ensuivent 23 ans de dictature et de corruption avec le mensonge comme politique de marketing politique.
Aujourd'hui le même système dirige le pays. La preuve vous êtes incapable de vous attaquer la grande corruption à ce jour.
Donc nous tunisiens sommes inquiets parce que la grande question que nous posons ou vont aller les sommes si les promesses, je dis bien les promesses, de prêts qui nous avons obtenues lors de cette conférence se réalisent .
Comment vont être utilisées dans un système ou la corruption est une règle.
Vous voulez nous léguer le bébé ( les dettes) grossi pour les générations futures ?.
Quelles sont les garanties données aux tunisiens quand à la bonne utilisation de cet argent pour développer l'économie du pays pour le bien de tous et qu'il y aura le moment venu un retour sur emprunt pour pouvoir rembourser nos créanciers, capital et intérêts.
Les tunisiens n'ont aucune confiance dans l'Etat actuel tant que le système corrompu tient les commandes du pays.

Je suis triste parce que j'aurai préféré être un acteur préteur investisseur lors d'une conférence comme celle-ci au lieu de crier ma joie parce que j'ai des promesses d'emprunts dont je sais qu'un jour ou l'autre je dois les rembourser avec les services en plus.
Donc un peu d'humilité et sincèrement j'attendais des gouvernants plus de retenue car courir derrière les autres pour emprunter n'a été jamais une vertu et une joie.
C'est pourquoi en voyant nos officiels chantaient comme si c'était une grande réussite et une victoire, je me dis au fond de moi-même *** ce sont ceux-là qui nous gouvernent.
Il n y a que les corrompus qui jubilent pourquoi ?
Parce que c'est l'occasion encore pour eux pour faire grossir leurs ventres.
Pour les tunisiens c'est un fardeau qu'il faudra rembourser d'une manière ou d'une autre.

Mon souci c'est la façon dont vont être utilisées ces dettes sachant que le système est corrompu ?.

Les investissements directs ;
Nous aimerions avoir des statistiques précises sur la nature des projets qui vont être financés directement par des capitaux étrangers.
Car il n'agit pas d'endettement et nous savons tout investisseur qui risque son argent veuille à ce qu'il soit bien utilisé. D'autres part cela donnera une idée sur la valeur ajoutée attendue de ces investissements.

Talelsan
| 01-12-2016 10:04
Les bras ouvertSSS et non ouverte. Merci de corriger :)

B.N : Merci d'avoir attiré notre attention.