Yassine Brahim : L'affaire Lazard, une tempête dans un verre d'eau
Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, a tenu à se défendre face aux accusations le visant, et ce à propos du projet de contrat avec une banque française pour une contribution à l’élaboration du prochain plan quinquennal de développement, lors de son passage sur Al Wataniya, ce soir du lundi 2 novembre 2015.
M. Brahim a été accusé par le député, Mehdi Ben Gharbia d’avoir porté atteinte à la souveraineté nationale en permettant à un organisme étranger de préparer ledit plan et « d’avoir menti à l’ARP en déformant la réalité des tractations avec la banque en question ». Le ministre a qualifié cette affaire d’une simple tempête dans un verre d’eau et estimé que M. Ben Gharbia « n’a rien à faire d’autre que de s’occuper de tels sujets». Quand Boubaker Ben Akacha lui a reproché cette attaque contre le député, M. Brahim a répliqué en substance : « ce n’est rien en comparaison de ses propos me qualifiant de menteur ».
Revenant à cette affaire de contrat avec la banque étrangère, Yassine Brahim a expliqué que c’est l’administration tunisienne, à travers les différents départements ministériels, qui a tout élaboré par étapes, d’études, de consultations, de rapports, etc. « Ensuite, j’ai demandé l’autorisation de la présidence du gouvernement de faire appel aux services et au savoir-faire de banques étrangères pour nous aider en matière de commercialisation des projets inscrits dans le plan et de prospection des investissements », précise encore le ministre.
Après l’appel d’offres restreint, lancé avec l’accord de la présidence du gouvernement, c’est la même banque, ayant réussi avec l’Egypte l’important forum d’investisseurs à Charm Al Cheikh, qui a présenté la meilleure offre et remporté la décision, a déclaré M. Brahim. Elle a alors présenté un projet de contrat pour y énoncer ses propositions et conditions qui doivent être discutées avant d’être acceptées ou rejetées.
« D’ailleurs, j’étais à l’étranger et je n’ai pas encore vu le document dont a parlé M. Ben Gharbia », a assuré le ministre avant de déplorer cette manie de faire fuiter des documents qui n’ont rien d’officiel, juste pour semer le doute dans l’esprit des gens. Ce qui explique l’effet boule de neige, dans le sens où l’UGTT a vite fait de prendre position avant de prendre connaissance de la réalité des faits.
Et à Yassine Brahim de conclure qu’il n’a rien à cacher et qu’il a toujours travaillé dans la transparence tout en invitant ceux qui veulent prendre connaissance dudit dossier à le faire sans la moindre réticence. Il a même remis des copies des correspondances établies par son ministère sur la question à Boubaker Ben Akacha.
S.H