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Wided Bouchamaoui : Nous ne nous tairons plus lorsque nos intérêts ou l'intérêt de la Tunisie seront menacés !
22/07/2014 | 1
min
Wided Bouchamaoui : Nous ne nous tairons plus lorsque nos intérêts ou l'intérêt de la Tunisie seront menacés !
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La présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, a tenu une conférence de presse, ce mardi 22 juillet 2014, au siège de l’UTICA, à la suite de la réunion de son bureau exécutif. l’objet de la réunion étant d’évoquer les préoccupations majeures de la centrale patronale, notamment la contrebande, la Loi de finances complémentaire 2014, les problèmes du port de Radés, la détérioration du climat social et ses répercussions sur les entreprises, la dépréciation du dinar et ses effets sur l’économie nationale, les élections, etc.
«Nous sommes pour l’application de la loi, mais dorénavant nous nous tairons plus lorsque nos intérêts ou l’intérêt du pays seront menacés» a déclaré Mme Bouchamaoui.

Ainsi, la présidente de l'UTICA est revenue sur le sujet de la contrebande et ses effets néfastes sur l’entreprise, sur la société et même sur la sécurité nationale (armes, drogues, produits périmés, etc.). Ceci dit, elle reproche au gouvernement et à ceux qui l’ont précédé de n’avoir pas pris des décisions courageuses pour empêcher cette hémorragie.
«Nous ne sommes pas contre les personnes démunies mais contre les personnes qui importent des montants énormes sans payer ni impôts, ni taxes. D’ailleurs, nous sommes prêts à présenter des propositions pour lutter contre ce phénomène», a-t-elle expliqué.
Autre point évoqué, le retard dans la mise en place de réformes structurelles. «Les Tunisiens sont ne sont pas conscients qu'il n’y a pas de temps à perdre à attendre un nouveau gouvernement», a souligné Nafaâ Naïfar de la commission des Affaires sociales au sein de l’UTICA.

Par ailleurs, les membres du bureau exécutif sont revenus sur les problèmes rencontrés par les sociétés tunisiennes dans le port de Radés. Pour eux, il faut des solutions urgentes avant que les entreprises tunisiennes coulent. Ces trois dernières années, des pertes de 300 millions d’euros ont été enregistrées par les entreprises à cause de ces problèmes, qui auraient pu servir à l’investissement et à la création d’emploi et qui sont finalement à la charge du consommateur final !
En effet, après la révolution, les choses se sont détériorées de telle sorte qu’il faut un mois pour pouvoir faire sortir un conteneur du port de Radés. La cadence de déchargement a augmenté après la visite inopinée du chef du gouvernement au port passant de 2 conteneurs par heure à 7 conteneurs par heure contre une moyenne de 18 conteneurs par heure dans les ports avoisinants, notamment tunisiens. 13 à 14 bateaux quotidiennement attendent leur tour pour entrer au port, alors que le daily cost est de l’ordre de 7.000 et 8.000 dinars par jour et peut atteindre 40.000 dinars par jour.
Concernant le climat social, plusieurs sociétés ont quitté la Tunisie. L’UTICA estime leur nombre à 300 entreprises pour une perte de 40.000 à 50.000 emplois. Par ailleurs, plusieurs sociétés ont renoncé à des plans d’extension empêchant la création de 30.000 emplois.
En effet, les membres du bureau exécutif ont évoqué certaines revendications irréalistes exprimées lors de mouvements syndicaux divers en soulignant que leur nombre a augmenté alors que la productivité a baissé. Ceci s'est également accompagné d'une hausse du taux d’absentéisme.

Pour ce qui est de la Loi de finances complémentaire 2014, le bureau salue certaines propositions notamment celles pour lutter contre la contrebande mais il note que le gouvernement s’est acharné sur les sociétés via la pression fiscale. Concernant la question de la levée du secret bancaire, le bureau préfère que cette disposition entre dans le cadre de la réforme fiscale envisagée.

Imen Nouira
22/07/2014 | 1
min
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