« C’est un 17 janvier que l’UTICA a été constituée il y a 70 ans », c’est ce qu’a déclaré la présidente de l’organisation, Wided Bouchamaoui, qui était l’invitée de Wassim Ben Larbi, ce mardi 17 janvier 2017, sur Express FM.

Réagissant au discours du chef du gouvernement, tenu le 14 janvier, et dont une grande partie a concerné l’investissement dans le pays, Mme Bouchamaoui, a commencé par saluer le discours de Youssef Chahed, tout en demandant l’allègement des procédures administratives et un portail unique pour l’investisseur. « Nous travaillerons ensemble pour réaliser les grands projets et les réformes annoncées, ceci dans l’intérêt de la Tunisie ».

La présidente de la centrale patronale a également insisté sur la nécessité d’avoir un Etat « fort » et a rejoint le discours du chef du gouvernement qui a plaidé pour une réforme de l’administration.

« Pendant des années l’administration tunisienne, qui tenait en son sein des cadres de haut niveau, a fait un bon travail dans le soutien aux entreprises. Aujourd‘hui, nous devons l’améliorer pour rester dans la course avec les pays qui nous concurrencent ainsi que pour la facilitation de la mise en place de projets. Pour notre part, nous y contribuerons en essayant de produire des remarques pertinentes et constructives » a-t-elle expliqué.

Concernant le volet de l’emploi, Mme Bouchamaoui a commencé par rappeler que 60% des emplois dans le pays sont fournis par le secteur privé, qui représente à lui seul, 78% des exportations du pays et 60% de l’investissement. « Maintenant le rôle de l’Etat selon notre vision est de fournir les infrastructures et le cadre législatif. Et la dernière version de la loi de finances est un bon début de coopération entre le privé et l’Etat. Nous avons senti que nous étions écoutés, ce qui devait être fait, car après tout c’est nous qui sommes sur le terrain. Ecouter les entreprises étrangères installées dans notre pays est également une nécessité, car ces gens-là fournissent de l’emploi et son en mesure d’en attirer d’autres ».

Mme Bouchamaoui, a conclu l’intervention évoquant le secteur bancaire. « Une banque publique qui concurrence les banques privées a été une demande que nous avons formulé et c’est ce que nous souhaitons voir se réaliser. Une restructuration du secteur est aujourd’hui, nécessaire ».

S.A