Le secrétaire général du syndicat de la police républicaine, Walid Zarrouk a adressé, dans la journée du mardi 18 mars 2014, une correspondance au procureur général de la République auprès du tribunal de première instance, pour lui demander l’ouverture d’une enquête judiciaire à l’encontre de l’ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, l’ancien directeur des prisons, Lahbib Sbouï, l’ancien directeur des Affaires pénales au sein de l’administration générale des établissements pénitenciers, Riadh Belkadhi, le président et les membres de la commission de la liberté conditionnelle et ce pour le motif d’abus de pouvoir en vertu de la l’article 87 du code pénal.

Dans ladite correspondance, Walid Zarrouk explique que le frère de Noureddine Bhiri, dénommé Néji Ben Abdallah Bhiri alias « Joe » a été reconnu coupable d’agression pédophile contre un enfant de huit ans, ce qui lui a valu une peine d’emprisonnement qu’il écopait dans l’un des établissements pénitenciers. Bien que la peine encourue par le frère Bhiri ait été jugée de « minimale », Néji Bhiri a été libéré en conditionnel à la suite de la nomination de son frère Noureddine Bhiri au poste de ministre de la Justice.

Walid Zarrouk a précisé, en outre, que selon les experts en matière de liberté conditionnelle, celle-ci ne peut-être octroyée au profit de prisonniers inculpés de pédophilie ou de viol sur mineur. Et d’ajouter qu’à la suite de sa sortie, Néji Bhiri a recommencé à agresser des enfants, devenus victimes de la perversion de ce dernier. « Il existe même des enregistrements, dans lesquels, on voit clairement le frère de l’ancien ministre violer des enfants et consommer de la drogue », souligne Walid Zarrouk.