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Viol de 41 enfants tunisiens : les autorités n'y ont vu que du feu !
24/06/2016 | 16:59
5 min
Viol de 41 enfants tunisiens : les autorités n'y ont vu que du feu !

 

Thierry Darantière, humanitaire français de 53 ans, directeur d’une maison de retraite aux Yvelines, a été reconnu coupable le 22 juin 2016, de viols aggravés sur mineurs et corruption sur mineurs, en Tunisie, en Egypte et au Sri Lanka. Il a été condamné par la cour d’assises de Versailles, à 16 ans de réclusion criminelle assortis d'une injonction de soins pendant 10 ans pour avoir agressé sexuellement 66 victimes.

 

French Doctor, comme il aimait se faire appeler, mène en réalité une double vie. Selon ses proches et ses collègues, il s’évertuait à cacher sa double vie affichant un profil bien poli à sa famille et dans son travail. Et pourtant, à l’insu de tous, il profitait de ses récurrents séjours à l’étranger, sous couvert d’actions humanitaires, pour laisser libre cours à sa déviance sexuelle et violer et torturer des dizaines d’enfants.

En 2011, le FBI le repère sur internet, la police française l’interpellera un an plus tard. Dans les disques durs saisis chez Thierry Darantière, les enquêteurs découvrent des milliers de photographies et des centaines de vidéos qui le mettent en scène avec des mineurs, lors de voyages en Tunisie, en Egypte et au Sri Lanka, où il s’était rendu plusieurs fois  après le tsunami de 2004 pour le compte de deux associations humanitaires.

L’accusé tenait une collection de clichés et de vidéos mettant en scène ses « ébats » avec de jeunes garçons. Des images obscènes qu’il se repassait régulièrement, de retour en France, précise le journal Metronews. C’est d’ailleurs cela qui a mis le FBI sur sa trace, un lien de téléchargement intercepté par le service fédéral de police judiciaire des Etats- Unis, qui a transmis le renseignement aux policiers français.

 

En une dizaine d’années, indique le journal Le Monde, quarante et une victimes âgées de 6 à 17 ans ont été recensées en Tunisie, dix-neuf au Sri Lanka, et six de 12 à 17 ans en Egypte. « Si la Tunisie et l’Egypte avaient coopéré, d’autres victimes auraient sans doute été identifiées », disent les enquêteurs. L’accusé lui-même s’est dit horrifié par ce chiffre « affolant » devant les assises, lors de son procès. Il a, par ailleurs, refusé de faire appel afin de ne pas envoyer, à ses enfants, un message minimisant ses crimes.

Les médias français, ont tous fait état de l’absence ou du moins de la faiblesse de la coopération de la justice tunisienne et égyptienne dans cette affaire, qui les concerne directement. L'avocat de l’accusé a même souligné, selon Metronews, que son client est « tombé dans la facilité, dans ces pays qui ferment les yeux sur la prostitution infantile ». « Est-ce une coïncidence si tous les pédophiles se rendent là-bas ? Il y a même des tours opérateurs qui proposent ce genre d’activité », a-t-il argué.

Si le Sri Lanka a fait preuve de coopération judicaire dans le cadre de ce dossier, précise le journal, la Tunisie et l’Egypte n’ont, elles, pas aidé à l’identification des victimes. Dans la mesure où l’accusé lui-même n’a pas pu évaluer le nombre exact de ses victimes, rien n’exclut qu’elles puissent être, en réalité, bien plus nombreuses. Le juge d’instruction Etienne Lesaux et l’Office central pour la répression des violences aux personnes n’ont pu identifier les victimes que partiellement, précise L’Obs, « l’Egypte et la Tunisie n’ont jamais répondu aux demandes d’entraide judiciaire internationale. Le Sri Lanka, pour sa part, a largement pris part à l’enquête »  peut-on lire.

 

La ministre tunisienne de la Femme, de la famille et de l'enfance, Samira Meraï, a réagi indiquant que son ministère suit de près l’affaire des 41 enfants tunisiens violés par l’humanitaire français, en coordination avec le ministère de l’Intérieur et celui des Affaires sociales. Elle a précisé que des mesures seront prises pour renforcer l’encadrement des enfants sans abris et pour faciliter désormais leur identification, notamment à travers leurs empreintes digitales.

Samira Meraï a souligné que son ministère ne souhaite pas se prononcer actuellement sur l’affaire avant d’avoir « compris ce qui s’est réellement passé » elle a ajouté « qu’une commission suit cette affaire et prépare une logistique pour identifier les victimes et préparer une stratégie globale pour protéger les enfants des rues ».

Le ministère tunisien de la Justice, a précisé, pour sa part, dans un communiqué publié le 23 juin 2016, que la direction générale des affaires pénales a reçu une commission rogatoire internationale de la part des autorités judicaires françaises, émise dans le cadre des poursuites en cours contre Thierry Darantière.

La dite commission rogatoire a été transférée à la partie judiciaire compétente. Par ailleurs le ministère a affirmé qu’il est en train de suivre les étapes de réalisation de cette commission rogatoire internationale en collaboration avec le magistrat de liaison français en Tunisie, afin d’achever les procédures dans les plus brefs délais.

 

Thierry Darantière a tenté tout au long de son procès d’expliquer ses actes, d’axer les faits, plus sur son orientation sexuelle, que sur l’horreur de ses pratiques et l’âge de ses victimes. Il a affirmé avoir payé, parfois de l’argent parfois de la nourriture ou une coupe de cheveux, à ces enfants qui étaient « consentants ». L’accusé, désormais déclaré coupable, a affirmé : « Ce n'est pas moi qui allait à eux. Ils venaient. J'en étais forcément surpris ». Propos glaçants, quand on sait le nombre d’enfants qui pullulent dans les rues de Tunisie, d’Egypte et d’autres pays frappés par la crise et la pauvreté, et le nombre de prédateurs qui y rôdent.

 

Thierry Darantière est un pédophile parmi d’autres. Il a violé 66 gosses, dont 41 enfants tunisiens pour être ensuite jugé en France. Pendant toutes ces années où il a sévi, les autorités tunisiennes n’y ont vu que du feu. Dans une Tunisie frappée d’une crise économique sans précédant, les enfants des rues, les enfants issus de familles pauvres constituent une proie idéale et facile pour un tourisme sexuel d’un nouveau genre.

Faire l’autruche quand ce sont des prostitué(e)s qui offrent leurs corps à des touristes en mal d’exotisme est une chose, être intransigeant et protéger des enfants affamés, réduits à être des choses, voila un défi de plus auquel la Tunisie devra désormais faire face.

 

Myriam Ben Zineb

 

 

24/06/2016 | 16:59
5 min
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Commentaires (20)

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yael Stein
| 20-11-2016 06:42
Shalom,

Etant petit et originaire d'un tout petit village du sud tunisien, j'allais a la yashiva pour apprendre la thora pendant que mes copains de la hara etant des musulmans, eux allaient a l'ecle coranique tenu par un meddeb.
Ils apprenaient le coran par la recitation et par la repetitivite des versets ensuite il leur apprenaitbien sur la priere, les ablutions qui vont avec.
Un jour que l'on avait fini nos cours respectifs, je me retrouve avec mes amis pour allerchercher des figues de barbaries sur les cactus que bordent les talus du villages, ou bien aller a la chasse ds scorpions que l'on pouvaient venre aux "taggaza" contre un sous troue (sourdi manqoub). Un jour mon ami qui s' appelait (il est decede, tue par son pere, que Ashem yarhamou) Z..... viens me voir et me dit, je veux aller avec toi a ton ecole de ton meddeb. Je fus surpris et du haut de mes 5 ans (j'etais son aine de 6 mois), je lui dit que mon meddeb ne voudra pas et que son pere non plus, car ce n'est pas le meme meddeb, et pas le meme coran.
Alors il se met a pleurer sans bruit, a me regarder et a continuer de pleurer sans bruit. On a continuer a ramasser les fruits et a chasser les scorpions, et il etait toujours avecnous en train de continuer de pleurer. Quand on avait fini de remplir les deux paniers de figues de barbarie et un carton de scorpions, nous sommes alles tous devant sa maison (khoss) et avons appele sa mere pour lui dire qu'on lui donnait un panier complet de figues de barbarie pour le consoler car il n'arretait pas de pleurer alors que personne ne lui avait fait du mal. Elle prit Z..... dans ses bras, et rentra chez elle.
Quelques jours plus tard son pere a ete arrete par les gardes nationales pour avoir tue son fils et le meddeb car il avait viole le petit Z.....
Voila cette histoire est reelle et s' est passee en 1954 et j'avais 5 ans. Dand la zone ou on habitait, il n y avait aucun touriste.
Lehi traoot

maladie psy
| 02-07-2016 12:49
Attention, faut pas lier ca a nationalite- pedepholie existe partout- dans les petites ruelles sombres de la tunisie aussie- molestation, pedepholie... tous

intouchable
| 28-06-2016 09:30
Dans la résidence où j'habite, il y'avait un américain pédophile, il n'arrêtait pas de ramener des adolescents dans son appartement.Un jour nous lui avons tendu un piégé pour le prendre en flagrant délit et nous sommes allés au commissariat car la police de secours n'a pas daigné se déplacer.Alors le chef de poste demande à un de ces agents d'aller chercher le gosse et insiste en donnant des consignes fermes "surtout ne vous vous adressez pas à l'américain ne le dérangez pas "

SM
| 26-06-2016 23:06
C'est normal ,c'est un étranger,N'Oublié pas il fait rentrer des devises, comme tous les touristes qui font ceux qu'ils veulent, le conteneur belge , vendu de tunisiens, la honte , pauvre TUNISIE

nazou
| 26-06-2016 19:29
Ça n'est pas parce-que les zabaiistes, ont déconné.
Qu'il faut respecter la continuité dans la connerie !!!

Faites mieux !!!

Jupiter
| 26-06-2016 17:53
Ce francais a violé ces victimes entre 2002 et 2008 pendant la belle époque comme vous dite!

Le Baron
| 26-06-2016 15:02
C'est tout à fait normal que l'affaire est étouffée le coupable est français ! !!et Mme sihem Badi n'est plus ministre de la femme. ...

Ghalia
| 26-06-2016 09:32
Dans tous les cas la ministre de la femme est gravement fautive. Un scandale qui lui impose de démissionner.
Le ministère de l'enfance et de la femme a essayé d'étouffer l'affaire pour préserver le tourisme?
Le ministère de l'enfance et de la femme n'était pas au courant?
Le ministère de l'enfance était au courant mais a estimé que 41 enfants tunisiens ce n'était pas important.

nazou
| 25-06-2016 14:57
Vous avez bien lu !!
Madame la ministre va ficher les pauvres !!!!!
La pauvreté étant un puits sans fond, Madame la ministre n'en finira jamais !!!!
Madame la ministre n'a pas compris visiblement, qu'il vaudrait mieux ficher les pédophiles !!!
Alors pourquoi s'étonner de certains commentaires !!!
Y-à qu'à punir les parents Parce-qu'ils sont pauvres !!!!

S'ils n'ont pas de parents ?
On s'en fout !!!!
Il faut les punir !
Si leurs parents triment jour et nuit pour gagner un quignon de survie ?
On s'en fout
Il faut les punir !!!!
S'ils ont des parents limité intellectuellement ?
On s'en fout !!!
Il faut les punir !!!

Y-à eu des manquements !!!
Y-à eu des complicités !!!!
Y-à eu de la négligence !!!
Mais madame la ministre va ficher les pauvres !!!!
Et aucune tête ne tombera !!!!


Madame la ministre vous êtes médiocre !!!

kameleon78
| 25-06-2016 13:51
La pédophilie en Tunisie, Maroc, Egypte et dans certains pays du sud-est asiatique est tolérée pour les touristes étrangers, on ferme les yeux pour ne pas nuire à la sacro-sainte économie du tourisme, c'est le revers de la médaille donc cela ne m'étonne pas que les autorités tunisiennes aient fermé les yeux.