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Les dépassements financiers de Sihem Ben Sedrine
29/03/2019 | 20:35
4 min
Les dépassements financiers de Sihem Ben Sedrine

L’Instance Vérité et Dignité, et à sa tête Sihem Ben Sedrine, ne cesse de cumuler les scandales. Les dépassements et les violations de la loi, deviennent monnaie courante. Des ressources humaines aux finances, la mauvaise gestion est bien là. Et ce n’est pas le rapport d’audit de la Cour des Comptes qui dira le contraire. 

 

Le rapport d’audit de la Cour des Comptes concernant l’IVD, depuis le démarrage de sa mission, a révélé de multiples dépassements, financiers et administratifs. Ainsi, la Cour des Comptes a relevé que le contrat de location du siège central de l’instance a été conclu sur la base d’un usage commercial, et d’une valeur de 300 mille dinars par an. Sauf que son activité, a priori, n’a rien de commercial !

Un autre point, et non des moindres, l’IVD a signé des contrats de prestation de services avec 101 avocats pour mener les enquêtes, les consultations et les études juridiques. Comme à l’accoutumée, ces contrats ont été conclus sans prendre en considération les procédures légales d’usage. En effet, l’IVD n’a pas respecté les conditions requises pour les concours, notamment la clause relative au travail à temps plein, ce qui est contraire à l’article 22 du décret-loi portant organisation de la profession d’avocat. Mais pour passer outre cette situation, et donner un aspect légal à ces recrutements, l’IVD a changé la nature des contrats de « temps plein » à « prestation de services », sans les déposer aux recettes des finances. Ces prestations de services ont coûté des sommes d’argent importantes au contribuable. D’ailleurs, la Cour des Comptes a appelé l’instance à restituer les sommes dépensées d’une manière injustifiée.

 

D’autre part, l’inventaire des biens de l’IVD a révélé un manque dépassant 152 mille dinars, dont une voiture d’une valeur de 72 mille dinars et des ordinateurs d’une valeur dépassant les 24 mille dinars, ce qui a amené le commissaire aux comptes à émettre des réserves sur les états financiers de l’IVD pour l’année 2016.

Les voitures de fonction n’ont pas été épargnées, puisque les ordres de mission n’étaient pas adoptés pour toutes les missions, ce qui empêche toute possibilité de vérification. Outre les deux fonctionnaires qui ont refusé de remettre leurs voitures de fonctions pendant 487 jours et les voitures qui n’ont été remises qu’après l’intervention des forces de l’ordre.

Le rapport d’audit va encore plus loin et révèle que le budget demandé par l’instance dépasse la valeur de ses dépenses réelles, outre l’absence de traçabilité concernant les transactions bancaires et postales.

 

Le dossier des victimes a été, quant à lui, sujet à de multiples infractions comme le dédommagement à deux reprises de certaines victimes alors que d’autres n’ont reçu aucune aide malgré leurs besoin immédiats. Plusieurs formes de discrimination ont été enregistrées notamment dans le traitement des dossiers et l’absence d’intervention pour plusieurs cas sociaux.

Dans le même contexte, Ibtihel Abdellatif, présidente de la commission des femmes au sein de l’Instance Vérité et Dignité avait affirmé qu’une partie importante du rapport soumis par la commission et approuvé à la majorité par le conseil de l’Instance, fin décembre 2018, a été rejetée et supprimée. Ibtihel Abdellatif a précisé que les passages supprimés concernent principalement des abus méthodiques et flagrants, en particulier les abus sexuels sur les femmes et leurs effets sur leur environnement. « J’ai présenté ce rapport à la session finale de l’Instance le 15 décembre 2018. Ce rejet est une violation de la loi sur la justice transitionnelle qui exige de l’IVD un rapport final complet, contenant les faits avérés et précisant les responsabilités et les raisons ayant conduit aux violations. J’insiste sur le fait que le rapport présenté ne reflète pas la réalité des violations commises par l’ancien régime à l’encontre des femmes » a-t-elle conclu.

 

La gestion des membres de l’IVD n’est pas à rappeler. Les limogeages et les gels font partie des pratiques courantes au sein de l’instance. Le tout sur prise de décision de la présidente, Sihem Ben Sedrine qui avait même refusé d’obtempérer aux décisions du Tribunal administratif. Des décisions qui ont fait que l’instance a continué ses travaux sans réunir le quorum nécessaire, annulant ainsi toutes les décisions du conseil, y compris celle de prolongation des délais de son exercice.

En état de cause, les bavures de l’IVD ne sont plus à énumérer. La mauvaise gestion était suspecte, et c’est le rapport d’audit de la Cour des Comptes, institution indépendante et reconnue pour sa discipline et sa rigueur, qui vient confirmer ces suspicions. Les dépassements financiers enregistrés illustrent l’immodération de la présidente de l’instance, qui s’est toujours présentée comme étant la garante de la justice transitionnelle et de l’équité. Une dame qui veut réécrire l’Histoire, omettant que l’Histoire ne pardonne jamais.

 

Sarra HLAOUI  

29/03/2019 | 20:35
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Commentaires (13)

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Monder CHADI
| 15-04-2019 16:20
Cette femme doit passer devant la Brigade Economique du Ministère des Finances et la Cour des Compte et doit être jugées pour tous les dépassements

Cabiste
| 31-03-2019 14:21
Oui notre sauveur ABIROU my love va les éradiquer tous :)))

dan
| 31-03-2019 08:31
elle finira par payer cette chlaka

Amazigh Tunisien
| 30-03-2019 21:17
BN BAHLOUL régler vos comptes ailleurs.
Un minimum de dignité et de professionnalisme ezze7

houda
| 30-03-2019 19:32
et tous ceux qui ont portè prejudice a la tunisie apres 2011 paieront tres tres chere leurs forfaits qu elle soit sihem ben sedrine ou meme le diable ABIR LA JUSTICIERE

Abou Walid
| 30-03-2019 19:15
Censée relever les dépassements d'un exercice sexagénaire, l'IVD se trouve elle-même accusée par la Cours des comptes de dépassements en moins de cinq années ?!

Coco2000
| 30-03-2019 12:20
Tout ce qu'a fait cette dame qui a des talents de comédienne n'est que de la poudre aux yeux et de la dilapidation de notre argent public et de la propagande au profit des barbus de Montplaisir. Cette dame déteste la Tunisie et pense qu'elle est mandatée pour réécrire l'histoire version khrouanjias. Elle et ses acolytes doivent rendre des comptes à la justice pour tous les dépassements car c'est du VOL

SBL
| 30-03-2019 10:24
Cette instance vit son dernier mois d'exercice et de liquidation de tout ce qu'elle a fait de bon ou mauvais depuis 2012.
Des coups,des accusations,des attaques de tout bord et de tout genre.
Elle a résisté, contre attaqué, démenti, survécu à tout.
Cette femme a connu les sévices des deux dictatures, la maltraitance,la privatisation de sa liberté et j'en passe.
J'écrivais l'autre jour, que le cas de l'IVD comporte les pour et les contre.
Les pour réclament justice et réparations, les contre ne veulent rien entendre et citent les cas du Rwanda et de l'Afrique du Sud.
Cela dépend de quel côté on se situe.
Quant à ces dépassements, il y a une justice et laissons la faire son travail.

Abir
| 30-03-2019 08:28
Elle a été à l'école des Kwanjias,elle a appris les mensonges,le double langage la corruption,et la haine en vers le pays,une traître tout court ,et si vous avez une fois une preuve qu'un Nahdaoui dit ou disait une fois une vérité,je vous dirai amène !

beni hilal
| 29-03-2019 23:44
En attendant, elle et ses sbires contimuent de recevoir des salaires alors que sa mission a pris fin.
Moi j'ai rien compri à cette salade.
Peut-être que BN pourra nous l'expliquer. Après tout, Mme Ben Sedrine a bien cherché des poux à Nizar Bahloul . non ?