Le ministère de la Santé étudie la passibilité d’augmenter les prix des médicaments, a indiqué le ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, mercredi 20 août 2014, dans une déclaration à la TAP à Monastir, en marge de l’ouverture d’une conférence au palais des sciences, autour des «Défis et paris des produits pharmaceutiques dans la zone de l’est de la Méditerranée», expliquant qu’on ne peut pas parler de développement de l’industrie des médicaments en Tunisie, sans surmonter les difficultés existantes au niveau de la tarification.

«Le prix des médicaments en Tunisie est l’un des plus bas dans le monde et il n’a pas changé au cours des 18 aux 20 dernières années (…). Il n’est pas logique de continuer à vendre les médicaments à des prix pareils, surtout que les médicaments en Tunisie sont d’une qualité reconnue à l’échelle internationale», a précisé M. Ben Ammar, ajoutant que des réunions ont eu lieu entre le ministère de la Santé et celui du Commerce et de l’Artisanat, afin de protéger le pouvoir d’achat, estimant que les prix actuels n’encouragent pas les industriels à exporter, c’est pourquoi il est impératif de trouver des solutions.

Pour sa part, le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, Abdallah Jalel, a indiqué à l’agence TAP que le prix des médicaments n’est pas élevé et qu’il constitue une entrave pour l’industriel tunisien lors de l’exportation, surtout que l’importateur des médicaments tunisiens demande le prix appliqué dans le pays d’origine. Il a expliqué qu’il y a une demande pour l’unification des législations des pays maghrébins, afin de faciliter la libre circulation des médicaments dans ces pays et passer, par la suite, aux autres Etats africains.