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Tunisie - Quand Moncef Marzouki trompe l'opinion publique (Vidéo)
16/02/2012 | 1
min
Tunisie - Quand Moncef Marzouki trompe l'opinion publique (Vidéo)
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Au moins deux contre-vérités ont été prononcées par Moncef Marzouki dans son interview télévisée du mercredi 15 février 2012.
La première touche à la vente du deuxième avion présidentiel au prix de 261 millions de dollars. Vu que nous n’étions pas informés de cela, nous avons contacté une source bien informée chez Tunisair qui a démenti catégoriquement. L’avion n’a pas encore été vendu, a indiqué cette source à Business News ! Où est donc la vérité ? Si l’avion a été vendu, comme l’a déclaré M. Marzouki, l’argent de la vente a-t-il été versé dans les comptes de l’Etat ?
Le président provisoire de la République a, par ailleurs, indiqué qu’il n’envisageait pas de vendre l’autre avion présidentiel, alors qu’il a, au préalable annoncé vouloir faire des économies allant jusqu’à chercher à céder les palais présidentiels. Or l’avion en question rapporterait au bas mot, s’il était vendu, cinquante millions de dollars. Soit plus que ce que pourrait rapporter tous les palais qu’il envisage de vendre.
On notera également que le vol de ce « vieux » Boeing coûte au contribuable 50.000 dinars par heure de vol. Un simple aller-retour à Paris, par exemple, coûtera quelque 250.000 dinars aux Tunisiens, sans parler des frais de parking à l’aéroport et des frais de maintenance.
Le président provisoire, qui se dit économe, pourrait embarquer sur un vol spécial de Tunisair chaque fois qu’il en a besoin, cela reviendrait nettement moins cher au pays. Il évoque le prestige, alors qu’il a déclaré, il y a quelque temps, ne pas donner d’importance à cet aspect, comme le prouve l’absence de cravate d’ailleurs.

Sur un autre plan, Moncef Marzouki a déclaré que les médias n’ont pas relayé toute l’actualité relative à Aïn Draham n’axant que sur l’aspect négatif et occultant tout ce que l’administration a fait de positif pour secourir les sinistrés. Le président donne l’impression à l’opinion publique que les médias ne font pas correctement leur travail et présente ainsi le bouc émissaire idéal pour paraître dans la peau de la victime.
Or aucun média, aussi puissant et aussi riche pourrait-il être, n’a la possibilité de deviner ce que l’administration réalise, même s’il a des envoyés spéciaux et des correspondants sur place. C’est aux différents services de presse des ministères (et particulièrement à la cellule de crise) d’envoyer aux médias des communiqués synthétisant ce que l’administration a effectué sur terrain.
C’est comme cela que ça se passe partout dans le monde avec des conférences de presse quotidiennes, des communiqués de presse élaborés et des déclarations régulières des premiers responsables. Ceci n’a pas été fait, ni par les ministères concernés, ni par le service de presse de la présidence de la République. Pendant cette crise au Nord-Ouest, seule la page Facebook de la présidence a été régulièrement actualisée avec les photos des mondanités de M. Marzouki au Maroc.
Remonter l’opinion publique contre la presse, qui tient à protéger son indépendance fraîchement retrouvée, est tout simplement une manœuvre politique étrange de la part d’un président qui, par le passé, a toujours défendu les droits de l’Homme et la liberté d’expression.

N.B.

16/02/2012 | 1
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