Mustapha Ben Jaâfar a présidé lundi 1er juillet 2013 à 16h30, la séance de l’ANC de l’après-midi, consacrée à l’examen du projet de la constitution.
Revenant sur les incidents survenus, ce jour même, il a déclaré qu’il n’a jamais été aussi triste dans sa vie que ce matin.
« On était habitué à la liberté d’expression, dit-il, on était compréhensif. Le problème était posé en interne ce qui m’a désolé, c’est qu’on a touché à la crédibilité de l’ANC, non seulement en direct, mais en plus devant des personnalités nationales d’un certain âge, qui ont pris la peine de se déplacer, en plus de grandes organisations telles l’UGTT, l’UTICA, l’Ordre des Avocats, la LTDH. Nous n’avons pas su comment les recevoir, je suis triste et peiné de ce qui s’est passé. Il fallait s’éloigner de nos différends classiques qui font partie de notre travail.
Deuxième point, la distribution d’un document. Il fallait passer par le bureau d’ordre avant de distribuer ce document qui ressemble, terriblement, à un document officiel de l’ANC, ce qui sème le trouble. Je ne parlerai pas du contenu de ce document, mais de sa forme.
Je me suis réuni ce matin avec les chefs de groupe, puis avec le bureau de l’ANC pour prendre les dispositions nécessaires face à ce cas exceptionnel et grave. »

On relèvera que Mustapha Ben Jaâfar n’a pas du tout abordé sa responsabilité dans les incidents de ce matin, et ce en refusant de donner la parole aux députés de l’opposition, préférant accorder la priorité au coordinateur général Habib Khedher, ce qui a provoqué la colère des députés de l’opposition qui voulaient dénoncer la falsification des documents par le coordinateur général.
Prenant la parole, Fadhel Moussa a déclaré regretter aussi ce qui s’est passé, mais il a rappelé qu’il y a bien des raisons justifiant ces incidents.