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Tunisie - La cloche de la Bourse sonne la première cotation d'Unimed
04/05/2016 | 12:56
5 min
Tunisie - La cloche de la Bourse sonne la première cotation d'Unimed

 

Une cérémonie a été organisée, ce mercredi 4 mai 2016, à l’occasion de la première cotation d’Unimed, au marché principal de la Bourse de Tunis, en présence de chef du gouvernement, Habib Essid, du ministre des Finances, Slim Chaker, de la présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) Wided Bouchamaoui, du président directeur général de la société, Ridha Charfeddine. Etaient également présents le président de la Bourse de Tunis, Khaled Zribi, le directeur général de la Bourse, Bilel Sahnoun, le président du Conseil du marché financier (CMF), Salah Essayel, le directeur général de l'intermédiaire introducteur Tunisie Valeurs, Fadhel Abdelkefi, ainsi que d’autres acteurs du marché et des représentants des medias.

 

Vers 9h30, Habib Essid et Ridha Charfeddine ont sonné la cloche pour annoncer officiellement le démarrage de la cotation du titre de la société.

On notera qu’il s’agit de la 1ère introduction pour 2016 sur la Cote de la Bourse et 3ème pour le secteur de l’industrie pharmaceutique, portant le nombre de sociétés cotées sur l'ensemble des marchés des titres de capital de la Bourse à 79.

 

A cette occasion, M. Sahnoun a souligné que la Bourse sera pour Unimed, l’un des fleurons de l’industrie pharmaceutique en Tunisie, un relais de croissance et un synonyme de pérennité. Il a estimé que pour l’Etat, outre le fait que cette introduction sera synonyme de créations d’emplois et de richesses, l’impulsion que donnera Unimed permettra la consolidation et le développement du secteur des industries pharmaceutiques, et le rayonnement à l’international du Made in Tunisia à très forte valeur ajoutée.

Pour lui, 79 sociétés cotées sur la Bourse de Tunis est manifestement trop faible au vu de tous les avantages qu’offre une entrée en Bourse. Ceci dit, il met en évidence le paradoxe que vit le marché financier en Tunisie : Un potentiel énorme, mais peu exploité.

 

En effet, le marché financier ne contribue dans le financement de l’investissement privé qu’à hauteur de 9%, alors que cela dépasse les 40% dans les places développées. Pour sa part, la capitalisation boursière ne représente que 21% du PIB du pays.

Le directeur général de la Bourse estime que le marché financier peut faire beaucoup plus : il est parfaitement capable de redessiner la cartographie du financement en Tunisie, en mobilisant l’épargne pour financer l’investissement et allégeant la pression sur le système bancaire.

Il a précisé, dans ce cadre, que des secteurs entiers de l’économie nationale, à forts besoins de capitaux, demeurent insuffisamment ou pas du tout représentés à la Bourse, notamment les télécoms, les mines, l’agriculture, l’énergie, le transport, le tourisme et les médias.

 

Bilel Sahnoun a profité de l’occasion, pour faire au chef du gouvernement, 5 propositions visant à développer le marché financier et surtout sa contribution dans le financement de notre économie : renforcer les incitations fiscales pour encourager l’entrée en bourse et le financement à long terme par le marché ; inciter les institutionnels, et notamment les compagnies d’assurance à investir sur le long terme dans des actifs financiers ; recourir au marché financier pour les besoins de financement des collectivités et des entreprises publiques ainsi que pour le financement de projets de partenariat public privé ; poursuivre le processus de déplafonnement des investissements étrangers dans les sociétés cotées et accroitre les IDE en portefeuille (représentant actuellement 26% de la capitalisation boursière contre plus de 50% dans les places arabes) ; et ouvrir le capital d’entreprises publiques prometteuses qui ont besoin de restructuration ou de financement pour leur permettre de profiter des avantages du marché financier

Pour conclure, il a expliqué que le marché financier en général et la Bourse en particulier, attendent des signaux politiques et une forte volonté pour leur permettre de mieux jouer leur rôle d’acteur dans le financement de l’économie, et contribuer à l’attrait du site Tunisie aux investisseurs aussi bien locaux qu’étrangers.

 

M. Essayel a, pour sa part, voulu mettre en exergue les points positifs. Il a précisé qu’en 2012, il n’y avait que 59 sociétés cotées en bourse alors que ce chiffre est actuellement de 79 sociétés. La capitalisation boursière est passée de 13 milliards dinars à 19 milliards de dinars pour cette même période. En 2015, le marché financier à participé à hauteur de 12% dans le financement direct de l’économie, 19% si on considère la STB qui a été finalement financé par un financement public.

Pour lui, le marché financier a un rôle à jouer dans l’économie, dans le financement, dans la croissance.

 

Ridha Charfeddine a affirmé, quant à lui, que cette journée représente un nouveau point de départ pour Unimed, en ouvrant son capital à plus de 5.000 nouveaux actionnaires, qui ont cru en la société et en son expérience. La réussite qu’a réalisée la société dans un climat d’affaires difficile représente une preuve que la Tunisie peut aujourd’hui se reposer sur son tissu économique privé et de croire à un avenir prometteur, estime-t-il.

 

 

Pour sa part, Habib Essid a remercié tous les acteurs du Conseil du marché financier et de la Bourse pour les efforts qu’ils ont déployé pour dynamiser ce secteur. Il a admis que le nombre de sociétés admises sur le marché boursier est en deçà des espérances, en promettant d’étudier des propositions qui lui ont été soumises et de prendre les décisions qui s’imposent et ceci dès la Loi de finances 2017.

M. Essid a estimé que le fait qu’Unimed soit souscrite 32,6 fois est une réussite en soi et une marque de qualité de cette société. Pour lui, l’investissement permet la création d’emplois, l’une des priorités et l’un plus importants défis à relever. Pour lui, l’adoption du plan de développement quinquennal permettra de changer notre modèle économique, soulignant que 2016 et 2017 seront deux années décisives dans la mise en place des réformes qui s’imposent. Ce plan réclamera le sacrifice de tous et la participation de toutes les parties, pour que le pays reprenne son rythme de croissance de croisière, a-t-il martelé.

 

Rappelons que l’introduction en bourse de la société Unimed a été réalisée à la suite d'une cession de 3 662 450 actions, représentant 14,39% du capital social de la société, au moyen d’une Offre à Prix Ouvert portant sur 848 450 actions, d’un Placement Global de 1 700 000 actions et d’un Placement Privé de 1 114 000 actions. Ces actions ont été cédées au prix unitaire de 11,800 dinars, soit un montant total de 43,2 MD.

La forte demande exprimée lors de l’Offre à Prix Ouvert a propulsé le taux de réponse à 31,5 fois l'offre de titres mis sur le marché, et attiré 5 390 nouveaux actionnaires. Le Placement Global a été souscrit par 18 investisseurs, alors que 41 investisseurs ont participé au Placement Privé.

Le titre UNIMED sera coté au mode continu dans le groupe 51, avec le code mnémonique UMED et le code ISIN : TN0007720014.

Notons que le jour de son introduction, la capitalisation boursière d'Unimed s’élèvait à 300,3 MD.

 

Imen Nouira

 

04/05/2016 | 12:56
5 min
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Commentaires (3)

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Dr. Jamel Tazarki
| 05-05-2016 15:18
1ère partie
Je ne suis pas pharmacien ou médecin, mais je vais essayer de faire une analyse empirique (statistique) de l'industrie pharmaceutique en Tunisie, en tant que mathématicien.

Il est temps de revoir les statistiques publiées par le Conseil national de l'ordre des pharmaciens en Tunisie. Je donne quelques données statistiques:
Jusqu'à la fin des années 80, principalement une industrie d'état (la Pharmacie Centrale de Tunisie) occupait le paysage industriel. Elle couvrait 5 à 6% des besoins de la Tunisie. Avec l'arrivée de Ben Ali au pouvoir, il y a eu une augmentation du nombre d'unités industrielles dans les domaines du médicament et des dispositifs médicaux (privatisation de l'industrie pharmaceutique).

Je conseille, entre autres, de lire le manuscrit de Mr. Dr. Lassaad Boujbel
http://www.unido.org/fileadmin/user_media/Services/PSD/Pharma/BOUJBEL-Addis-Pharma-4June2012.PDF

Nous observons, d'après les statistiques, que la couverture par la fabrication locale a connu un accroissement important entre les années 80 (6% en 1986) et l'année 2000 (46% en 2000), après cette date il y a eu une stagnation. On est toujours à 46% depuis l'an 2000.

Puis, je rappelle que la fabrication locale concerne en particulier des médicaments génériques dont le coût est relativement faible par rapport à ceux importés mais qui nous coûte aussi de la devise étrangère.

Evidemment, c'est extraordinaire que nous produisions 60% en nombre d'unités par notre propre fabrication locale, mais par contre en valeurs de dépenses budgétaires on est encore dépendant à 80% de l'importation des produits pharmaceutiques. .

Il est temps aujourd'hui de faire une analyse intelligente des publications statistiques afin de pouvoir évoluer l'industrie pharmaceutique en Tunisie et la faire sortir d'une stagnation permanente qui est à sa deuxième décennie.

Je donne quelques raisons de la stagnation de l'industrie pharmaceutique en Tunisie:
- L'entrée en vigueur des accords de TRIPS et la fin de la période de grâce en 2005 pour la Tunisie.
- La petite taille de notre marché national est un handicap pour l'innovation et la recherche pharmaceutique. Il est temps de faire un programme commun avec les pays magrébins et même au niveau africain
- L'organe exclusif d'importation (la Pharmacie Centrale de Tunisie) devrait plutôt acheter tunisien que français ou allemand en vue d'approvisionner nos hôpitaux.

Les accords de TRIPS ont arrêté l'évolution de notre industrie pharmaceutique. Je propose d'essayer de prolonger la période de grâce pour notre pays. Puis, il faut savoir faire le premier pas vers une production pharmaceutique à 100% tunisienne. On ne peut pas stagner au niveau de la reproduction, les grosses têtes ne manquent pas en Tunisie'

Je donne une liste de nos laboratoires pharmaceutiques qui pourraient donner un coup de pouce à l'industrie pharmaceutique en Tunisie: Act pharma s.a, Adhe-els, adwya, Afrimed, Alliance pharma, Berg life sciences, Bms-u p s a-tunsaid, Ceva s.a. tunisie, Dar-essaydali., Dorcas, fresenius-tunisie., Galpharma et Ibn al baytar

Jamel Tazarki

Dr. Jamel Tazarki
| 05-05-2016 15:12
2éme partie
L'actualité nous montre les limites de la médecine conventionnelle sur la santé publique. Les scandales de certaines substances, en passant par des vaccins tueurs censés nous protéger, montrent les inconvénients de l'exercice de la médecine "scientifique". La progression de la résistance aux médicaments est en partie le résultat de leur mauvais usage, qui a rendu inutiles beaucoup d'antibiotiques et d'autres médicaments.

J'ai grandi dans un milieu, à Tazarka, où on ne connaissait que la médecine naturelle (alternative) qui a très souvent donné de très bons résultats que la médecine conventionnelle. Il est temps que la médecine traditionnelle reprenne sa place en Tunisie. Pendant des millénaires, les Nord-Africains ont été soignés par de médicaments à base de plantes transmises de génération en génération. Mon père cultivait sur notre plantation à Tazarka la plante échinacée que l'on utilisait contre la grippe. Je n'ai jamais été chez un médecin à cause d'une infection grippale. Mon père était un pragmatique, il a focalisé seulement sur l'aspect utilitaire et non pas scientifique des plantes. Il ne savait pas que l'échinacée augmente la production de globules blancs et de cellules saines, mais il savait de ses parents et ses grands-, grands-parents que l'échinacée aide le corps à se débarrasser des microbes et des virus.

De même, La valériane est utilisée depuis des millénaires pour ses propriétés sédatives et relaxantes. Elle est reconnue pour soulager la nervosité et l'anxiété et pour ses propriétés inductrices du sommeil. Elle soulage les douleurs musculaires, les névralgies et les spasmes et fait baisser la tension artérielle due au stress. Je conseille à tous les Tunisiens de boire un bon thé à forte dose de valériane tous les après-midis et tous les soirs.

J'informe tous les alcooliques qu'un bon thé de valériane pourrait avoir de meilleurs effets relaxants qu'une bouteille de vin ou de la bière (l'alcool n'a jamais été une solution') La valériane soigne le corps sans oublier l'esprit'

En Allemagne, je cultive sur mon balcon La valériane, l'échinacée et la lavande comme l'ont fait avant moi mes aïeux à Tazarka. Je prends quotidiennement un thé des fleurs de la lavande qui est aujourd'hui l'une des plantes médicinales la plus utilisée pour des problèmes de nervosité, digestifs ou articulaires. Si vous voulez relaxer, buvez du thé des fleurs de la lavande'

De même le vinaigre est efficace contre les poux (il faut faire attention aux yeux) et les mycoses, en particulier des pieds (après chaque baignade à la piscine publique, je rince mes pieds et mes orteils avec du vinaigre).

Il est temps d'améliorer l'accès aux médecines traditionnelles en modifiant l'assurance maladie, notamment lorsque les traitements alternatifs permettent d'économiser (de la devise étrangère) sur les soins de santé conventionnels.

Notre contexte économique nous oblige à limiter nos dépenses pour le système de santé. Nous ne pouvons pas nous permettre de consacrer 30% de notre budget pour l'importation ou la fabrication des produits médicaux, souvent inefficaces ou mal utilisés.

Nous ne pouvons pas nous permettre, ne serait-ce que pour des raisons monétaires, de négliger l'importance des médecines traditionnelles en matière de soins de santé. Mon père m'a raconté, qu'au temps de sa jeunesse les fractures, les accouchements, les morsures de serpents, la grippe, et beaucoup d'autres maladies étaient prises en charges par des praticiens traditionnels. L'Etat tunisien n'avait pas, n'a pas et n'aura pas la capacité de les prendre à 100% en charge. Et pourtant on vivait beaucoup mieux autrefois qu'aujourd'hui. A Tazarka, on utilisait des médecines traditionnelles pour tous nos soins de santé primaires.

Les ressources astronomiques consacrées aujourd'hui aux soins de santé en Tunisie ne garantissent pourtant pas un système viable et fonctionnel. La médecine traditionnelle est même mieux placée à prévenir les maladies, ce qui économise des sommes incalculables aux systèmes de santé conventionnels en Tunisie.

Je fais appel à Mr. Béji Caïd Essebsi d'encourager la culture des plantes médicinales afin de minimiser les dépenses pour le système de santé en Tunisie (en particulier les dépenses en devises étrangères). L'Etat tunisien est dans l'obligation de subventionner la culture des plantes médicinales comme le fait d'ailleurs le gouvernement allemand.

Jamel Tazarki

Kiko
| 05-05-2016 09:08
Ce qui choque dans cette histoire c'est la présence du chef du gouvernement et du ministère des finances. Est ce qu'ilsoir n'ont rien à faire pour venir assister à une entrée en bourse? Si UNIMED n'était pas la société du député Sahelien Ridha Charfdine est ce qu'ils auraient assister ? Certainement pas surtout que jamais un ministre n'à assisté à ce genre d'événements