Une conférence s’est tenue aujourd’hui, 6 octobre 2015, à Gammarth, sur le thème « Eau et Assainissement ». Des chefs d’entreprises françaises, des experts et des représentants de l’Etat tunisien ont pris part à cet événement, organisé par Business France et le CITET.

Awatef Messai, ingénieur en chef au ministère de l’Environnement et du Développement durable, a indiqué que 95 communes sur un total de 265 ne sont pas, pour l’instant reliées au réseau d’assainissement de l’ONAS. Ces communes sont situées dans des petites et moyennes villes ainsi que sur des zones rurales. « Pour ces dernières, précise-t-elle, il y a un flou entourant la question : qui fait quoi ». Toutefois, des études sont actuellement en cours pour déterminer qui sera responsable de raccorder ces zones au réseau d’assainissement public.

Des travaux d’entretien sont aussi de rigueur au niveau des stations d’épuration (STEP) vétustes pour les réhabiliter. Il faudra également procéder à des extensions au niveau des STEP qui sont en surcharge hydraulique. « Dans bien des régions, il y a eu une croissance démographique. Celle-ci a entrainé, par ricochet, une élévation des quantités d’eaux usées à traiter », a-t-elle clarifié.

Mme Messai a indiqué, par ailleurs, que le taux de desserte en eau était de 95% en milieu rural. « Le principal enjeu à relever, aujourd’hui, c’est d’alimenter les 5% restant en eau potable. Ce sont généralement les zones montagneuses ou à géographie difficile qui sont restées non reliées au réseau de la SONEDE ». L’ingénieur ne manque pas de souligner « qu’il faut accompagner cela par l’assainissement adéquat».

Au niveau de l’assainissement des eaux industrielles, une station STEP grappée a été installée à Ben Arous pour effectuer un traitement préalable de ces eaux avant qu’elles ne soient évacuées dans le réseau de l’ONAS. D’autres stations de ce type sont en vue.