Les dés semblent être bel et bien jetés concernant les trois postes suprêmes, à savoir ceux de Premier ministre, de président de la République et de président de l’Assemblée nationale constituante. A mois d’un coup de théâtre de dernière minute, puisque Khelil Zaouia, numéro 2 d’Ettakatol, déclare que l’accord de principe sur les trois « présidences » ne veut pas dire forcément qu’il est définitif.
Il faut dire que les spéculations vont bon train en ces moments de tractations de dernière minute se passant dans les coulisses et portant sur la répartition des portefeuilles au sein du gouvernement. Mohamed Abbou, qui fait une fixation sur les postes de l’Intérieur et de la Justice, finit par avouer, lors d’une interview accordée au journal « Le Maghreb » dans sa livraison du dimanche 20 novembre 2011, que l’un des deux partenaires de la coalition tripartite, n’accepte pas que le CPR prenne l’un de ces deux départements.
De l’autre côté, Ennahdha estime que le portefeuille des Affaires étrangères lui revient alors que le CPR, pense que la politique étrangère est du ressort du président de la République, donc au CPR au cas où Marzouki est confirmé à la magistrature suprême.
Quant à Ettakatol, qui n’est que 4ème force d’après le scrutin du 23 octobre 2011, il espère, selon Abdellatif Abid, membre de son bureau politique, qu’il aura, au moins, un département de souveraineté.
Quant à Ennahdha, elle affirme, par la voix de Ajmi Lourimi, que toutes les « formations gouvernementales » parues dans les médias sont de la pure fiction et qu’il y aura continuité dans deux départements, au moins, à savoir ceux de l’Intérieur et de la Défense.

C’est dire qu’il faudra attendra les annonces officielles pour être fixé sur la manière dont le gâteau va être partagé.