Un des principaux acquis de l’après révolution a été, sans conteste, l’organisation et la réussite relative du scrutin du 23 octobre 2011 et, bien entendu, l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) qui a été le maître d’œuvre de cette première opération électorale libre, démocratique et transparente.
Or, plus de trois mois après ces élections, on ne sait rien encore sur l’avenir de cette Instance. Va-t-elle être reconduite d’une manière officielle ? Procédera t-on à la mise en place d’une nouvelle Instance ? Si oui, ses membres seront-ils désignés ou élus ?
Autant de questions qu’a soulevées Kamel Jendoubi, président de l’ISIE, dans une interview accordée au journal Assabah dans sa livraison du dimanche 5 février 2012.
M. Jendoubi a tiré la sonnette d’alarme en précisant que les acquis engrangés par l’Instance risquent de s’évaporer si rien n’est entrepris dès à présent pour les consolider, avant d’ajouter que deux correspondances ont été adressées, en ce sens, à l’actuel gouvernement, mais en vain.
Et au président de l’ISIE de préciser que, pourtant, cette Instance bénéficie, désormais d’une bonne expérience et d’un bagage assez suffisant pour compléter son travail et parvenir à de meilleures conditions pour les prochaines élections. A condition, bien entendu, de reprendre le travail dans l’immédiat, puisqu’à titre d’exemple, il faut, d’urgence, finir l’opération des inscriptions sur les listes électorales, sachant que l’action des élections nécessiterait, dans sa globalité, pas moins de huit mois de préparatifs et de travail pour être menée à bon port.