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Tribunes
Tony Blair, la modernisation de l'administration et nous
09/04/2015 | 12:16
4 min
Tony Blair, la modernisation de l'administration et nous

Tony Blair, l’ancien Premier Ministre britannique, est très couru dans les grandes réunions internationales et ce pour plusieurs raisons. Il a d'abord occupé le 10, Downing Street pendant dix ans de 1997 à 2007, et à ce titre, a accumulé une grande expérience d’homme d’Etat et façonné le Royaume-Uni après les années Thatcher, ce qui lui a permis de rentrer dans le 20ième siècle.

Ensuite, l’homme a été au cœur de la rénovation de l’un des plus vieux partis de gauche au monde et a permis de réconcilier la grande tradition ouvrière britannique avec les idées de marché et d’une plus grande libéralisation de l’économie. Aussi, l’homme, même après avoir quitté le gouvernement, continue de sillonner le monde et de délivrer ses conseils dans de nombreuses régions du monde.

 

C’était le cas aussi samedi 14 mars à Sharm El-Sheikh à l’occasion de la grande rencontre sur le développement économique de l’Égypte, organisée par le gouvernement dans le but de mobiliser le soutien international. Les participants, pour la plupart de grands investisseurs internationaux, avaient déserté la grande salle pour poursuivre des négociations en petits comités dans des salles attenantes, mises à leur disposition par les organisateurs. Au moment, de la Conférence de Blair tous les participants ont accouru vers la grande salle pour écouter ce gourou des grandes conférences internationales.

Et Tony Blair était à son habitude, convaincant, mêlant son expérience personnelle à la tête du gouvernement britannique à la réflexion et à l’analyse. L’ancien Premier Ministre avait choisi d’aborder la question de la modernisation de l’administration. Une question qui traverse tous les pays et qui exige une rénovation continue de l’appareil de l’Etat pour lui permettre de conduire les changements et d’adapter nos pays aux mutations et aux transformations de notre monde.

Tony Blair était confronté à cette question car il s’était rendu compte très vite que l’administration ne suivait pas le rythme de changement dont il voulait imprégner son pays. Il s’est trouvé face à des difficultés et des blocages pour opérer cette importante tâche. Mais il ne s’est pas résolu à gérer ses difficultés et il a décidé au contraire de les prendre à bras le corps afin de faire de l’administration un véritable allié du changement. Dans cette réflexion sur la modernisation de l’administration, Tony Blair met l’accent sur trois composantes essentielles. La première concerne la philosophie du changement et, à ce niveau, il met l’accent sur l’importance d’accroître l’efficacité de l’administration et d’en faire un allié essentiel des réformes économiques et sociales pour plus d'ouverture sur le monde. Certes, cet effort, précise notre conférencier de talent, n’est pas aisé et ses tentatives rencontreront les plus grandes difficultés. A ce niveau, la principale recommandation de Tony Blair est de faire en sorte que le politique gouverne le système et éviter que le système ne prenne le dessus et devienne le véritable gouvernail. Le politique doit imprégner sa cadence et insuffler la dynamique de changement à l’administration.

 

La seconde composante d’un programme de réforme de l’administration concerne la méthode. A ce propos Tony Blair souligne trois éléments essentiels. Il faut d'abord réduire la taille de l’administration afin d’augmenter son efficacité et aussi d’accroître le niveau  de ses rémunérations sans de grandes difficultés pour les finances publiques. Il faut ensuite intégrer des agents de l’extérieur qui contribueront à insuffler du sang nouveau à l’administration. Le troisième principe est lié à l’utilisation et à l’implication des agents du changement de l’intérieur, qui sont de véritables alliés au mouvement de réformes.

 

La troisième composante est relative aux objectifs de la modernisation de l’administration. A ce propos, Tony Blair met l’accent sur les trois P : la définition des priorités, la mise en place des politiques et la détermination d’un système de mesure des performances.

 

Des propos qui résonnent et sont d’une grande actualité lorsque nous réfléchissons sur la situation de notre administration. Lors de mon passage aux affaires j’ai pu constater que nous disposons de cadres d’une grande compétence, d’un grand engagement et aussi d’une grande intégrité. Mais, leurs efforts ne sont pas toujours reconnus et les critiques portent sur la faiblesse de leur productivité, un interventionnisme excessif et une grande centralisation du pouvoir de décision. Ces limites justifient une grande réforme de l’administration et de sa modernisation afin d’accroitre sa productivité, de la rapprocher beaucoup plus des citoyens et d’en faire un outil efficace, transparent, flexible et porteur des changements nécessaires à une plus grande adaptabilité de notre économie au monde global. Une réforme ambitieuse exige des moyens importants notamment dans le domaine des nouvelles technologies afin de basculer sérieusement dans l’e-gouvernement et le numérique et sortir de l’ère du fax et des supports physiques.

 

Notre pays a abordé une transition politique et économique majeure depuis 2011 dont l’objectif est d’en faire une démocratie ouverte et une économie émergente. La réussite de cette transition exige une grande réforme de l’administration afin d’accroître son efficacité, de renforcer sa transparence et sa proximité des citoyens, et d'en faire un véritable allié des transitions en cours. 

            

09/04/2015 | 12:16
4 min
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Commentaires (21) Commenter
Et s'il n'y avait pas Tony Blair ?
A_Zut !
| 11-04-2015 21:05
Quel besoin le docteur Hakim, dont on n'a par ailleurs retenu du passage aux affaires que la promptitude au recours massif aux emprunts extérieurs, a-t-il de s'agripper à un travailliste transfuge comme Tony Blair pour parler'simplement de réforme administrative, et alors même que le modèle socio-administratif anglais est aux antipodes du tunisien?
Et puis, ne laisse-t-il pas le lecteur sur sa fin en insistant sur la nécessité d'«une grande réforme de l'administration (tunisienne) afin d'accroître son efficacité, de renforcer sa transparence et sa proximité des citoyens, et d'en faire un véritable allié des transitions en cours», sans daigner nous dire un seul mot sur ce qu'il a pu faire, tenter ou même prôner dans ce sens lors de son passage au Gouvernement ? Dans quelle mesure, par exemple, a-t-il été «transparent» avec ses concitoyens au sujet des conditionnalités non financières des prêts extérieurs contractés ?

RDV dans 20 ans
Big boss
| 11-04-2015 11:42
Mr le ministre , exellente analyse, mais avez vous essayé d'imprénier cet état d'esprit ,biensur non , vous avez eu le génie avec si Mehdi de sanctionner les hauts cadres en proposant de supprimer les voitures de fonctions , mais vous aviez fait marche arrière en renonçant au projet pourquoi?
Autre chose qui mérite d'être soulever c'est qu'il fait encore attendre 20 ans pour avoir pour notre pays de vrai responsable capable de prendre les décisions qu'il faut au moment opportun et de ne pas attendre les ordres du chef hiérarchique comme le cas actuellement pour la majorité de nos gouvernants
Encore lui
Adnène
| 10-04-2015 16:14
Il cherche encore à être présent dans le paysage politique ce Monsieur après un désastreux passage à un gouvernement dans lequel il a contribué à laminer la classe moyenne qui était la fierté de la Tunisie en comparaison des autre pays éméregeant.

On comprend plus facilement son passage catastrophique, maintenant qu'il s'avère un admirateur de T.Blair un des PM les plus inefficaces, gesticulateur sans aucune efficacité qu'a eu la Grande-Bretagne. Son seul mérite fut son alignement aveugle aux position US, qui embarassaient les autres pays europées.

Puis M.Ben Hammouda nous la ramène sur la question de la modernisation de l'administration tunisnne, c'est un thème archi battu, qu'il fassent une retraite quelque part et nous ramène des idées sensées, peut-être qu'il attirera l'attention de ceux qui ce contentent de ses propos.
Des mots simples pour décrire des processus compliqués
Tapakaya
| 10-04-2015 08:25
J'apprécie beaucoup la manière avec laquelle Monsieur Ben Hammouda veut transmettre son message.

Oui il est temps de rénover l'administration tunisienne.
tout est relatif
foulen
| 10-04-2015 06:55
T blair ne peut jamais être une référence pour nous.la tunisie n'est pas great braiten. Chaque pays à ses spécificités. On ne peut pas copier un modèle aussi facilement soyons logique svp. ....
IL NOUS PREND POUR DES BLAIREAUX !!!!!!!!!!!
CHDOULA
| 10-04-2015 06:39
les gens d'entretiens de nos administrations utilisent encore des vieux balais , je pense qu'il est temps de faire appel à Sarkozy pour nous donner des conseils sur les karchers même si ses interventions sont plus chères que celles de Tony . Je conseille à si ben hamouda de contacter sarko pour le nettoyage , et s'il reste quelques dinars strauss kahn pour le lustrage !!!!!!
S'INSPIRER DU SAMSAR BLAIR POUR LA TUNISIE.?
pseudo
| 10-04-2015 06:18
Vous connaissez le CV de BLAIR;surnommé le caniche de Bush qui a menti aux anglais;ces derniers n 'etaient pas favorables à la guerre en Irak; il a menti sur les armes de destruction massivse ;sur son role dans le renversement de Saddam Hussein
Ce fils de Thatcher est l 'inventeur de la doctrine Blair(discours de Chicago1990)priorité de défendre les valeurs et les principes(le nouveau visage du colonialisme)
Nelson MANDELA le décrit comme le Ministre des affaires étrangeres des USA

il fait fortunes comme Consultant et Conférencier(il monétise ses anciens contacts comme le décrit Ibrahim Warde dans le Monde Diplomatique)
Deux societés Blair INC et Tony BLAIR Societé
Representant au Proche Orient du Qartet;il a vraiment fait progresser la cause palestinienne ou rempli ses poches?
il a fait du chemin depuis ses petits boulots en France;barmen;employé du Gan
il traine des casseroles votre héros
Que dieu nous preserve du Blairisme
Nous avons les competences pour trouver des solutions endogènes;
Il a été le servile et zélé serviteur de ses maitres en Afghanistan ;en Irak
La Reine ne l 'a jamais annobli comme elle a coutume de le faire pour tous ses premiers ministres
Déplorable le niveau des soit-disats ministres1
déçu
| 09-04-2015 23:43
M. Ben Hammouda, je suis royalement déçu. Ou bien vous etes complètement ignorant, ou bien ***, probablement à la recherche d'un nouveau poste, car, vous devriez savoir que le Blair est un criminel de guerre, et on ne peut pas glorifie ces monstres. Figurez-vous qu'il a cotribué au massacre de plus d'un million d'Irakiens, la majorité étant femmes et enfants. Avez-vous vu un bébé qui meurt de faim, vous qui travaillez pour le développement? Avez-vous vu des enfants qui meurent de la fièvre, qui souffrent et meurent car les tetes criminelles ds Nations Unies telles que Koffi Anan appliquent l'embargo des etats unis criminels? Dans les deux cas, vous etes méprisable, et nous vous saurions gré de ne plus nous montrer votre, disons visage, pour etre poli. Vous etes dégoutant, pitoyable, sans scrupules, et j'ai honte de vous avoir en tant que concitoyen. S'il y avait justice dans ce monde, on vous enlèverait votre citoyenneté. Vous n'etes ni arabe, ni musulman, ni un etre humain, point barre. Tony Blair, mon c***! Taisez vous et restez hors de l'arène publique.
Si Hakim je remercie Dieu tous les jours :parce que vous n été plus ministre
La réalité
| 09-04-2015 21:15
hamdoulllah vous n été plus ministre et que vous ne le saurait plus jamais merci dieu
Vous n avez fait que des bourdes ,de la philo a 2 balles ;

Bon même très bon vent :vous et Karboul et votre vide de premier monstre jomma :l histoire ne se rappellera jamais de vous et ça c est un faite
PS: garder vous écrit pour vous :bussiness News est grand site de info le premier tunisien:on aime à le lire mais please plus vous tribune mr benhamouda qui sont du pure plagia de travail d autrui
Et bon bon bon vent
Bravo les Commentateurs!
Selma
| 09-04-2015 19:22
J'ai lu l'article avec une perplexité qui augmentait d'une ligne à l'autres! Tony Blair en "inspirateur" pour les problèmes Tunisiens, "vous êtes allé beaucoup trop loin si Ben Hammouda, vous nous prenez pour des gamains de l'école primaire?"

Mais quand j'ai lu les commentaires, ça m'a totalement rassuré. Bravo les commentateurs, c'est rassurant de lire vos réactions toniques!