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Chroniques
Terrorisme : Ils ne passeront pas !
22/03/2015 | 17:20
3 min

 

Plusieurs observateurs et analystes expliquent la grande mobilisation de l’Etat après l’attentat du musée du Bardo par le fait que pour la première fois, le terrorisme s’est infiltré dans les villes et a frappé au cœur de la capitale. La réaction énergique de l’Etat serait donc due à une prise de conscience de la proximité du danger terroriste. Cette analyse, communément admise, est pourtant totalement erronée.


En effet, le terrorisme a frappé auparavant à deux reprises au cœur de la capitale, le 6 février 2013 à la cité d’El Menzah, en assassinant le leader de la gauche Chokri Belaïd, ensuite le 25 juillet de la même année avec un deuxième assassinat politique, celui du député Mohamed Brahmi à la cité Ghazala. La ville de Sousse, l’un des plus grands centres urbains du pays avait connu, elle aussi, une tentative d’attaque terroriste avortée. Depuis la révolution, le terrorisme n’a jamais été donc, comme certains veulent le faire croire, un phénomène périphérique cantonné dans les zones frontalières et sur les hauteurs de la dorsale tunisienne. La réaction énergique des structures de l’Etat après l’attentat du Bardo serait due donc à d’autres considérations plus inclusives.


La légitimité politique des structures et des institutions actuelles de l’Etat y est pour quelque chose. Les dernières élections législatives et présidentielle ont investi les locataires de Carthage, de la Kasbah et du Bardo d’un pouvoir et d’une légitimité incontestés, chose dont leurs prédécesseurs ne pouvaient se prévaloir, loin s’en faut. Par leur attitude hégémonique, les gouvernements de la troika ont fini par devenir des usurpateurs d’un pouvoir de plus en plus contesté et ont été contraints de céder face à la pression de leurs opposants. Les membres de l’ANC, eux aussi n’avaient pas une meilleure image. Ils donnaient l’aspect peu reluisant de profiteurs qui cherchaient à étirer leur mandat pour continuer de profiter de leurs indemnités et des avantages de la députation. Quant au président provisoire de la république, il pesait tellement léger face à ses alliés islamistes que la moquerie populaire lui a collé le surnom de tartour.
Cette légitimité politique a rendu plus facile pour les nouveaux dirigeants du pays de manifester leur détermination à lutter contre le terrorisme. En vérité, il serait même envisageable de croire que leur conviction de lutter contre le fléau terroriste est au départ plus forte que leurs prédécesseurs. Jusque là, les condamnations du terrorisme étaient de circonstance, sonnaient faux et sortaient du bout des lèvres. Elles étaient accompagnées par une batterie de motifs pour atténuer ces condamnations et trouver des circonstances atténuantes aux terroristes, parfois en invoquant des raisons socio-économiques, ou encore en mettant en avance les droits des terroristes au détriment des droits de leurs victimes. Depuis mercredi dernier, toutes les institutions de l’Etat, tous les dirigeants, se sont exprimés clairement et ont condamné sans aucune réserve l’attaque du musée du Bardo. Tous, sans exception, se sont alignés sur la position du président de la République qui a annoncé carrément, et pour la première fois depuis la révolution, la guerre contre le terrorisme.


Cette détermination, conjuguée à l’attachement des Tunisiens à la modernité et à leur modèle de société, explique l’adhésion populaire à la nouvelle politique antiterroriste annoncée par l’Etat. Le comportement héroïque des fonctionnaires du parlement, des guides touristiques et des chauffeurs des bus est éloquent et mérite d’être relevé. Bien entendu, il y aurait toujours des récalcitrants, ceux qui sont restés otages de leurs égos ou ceux qui continuent de considérer que le terrorisme est surexploité par les opposants de la troika. Mais ils sont de moins en moins nombreux et de plus en plus isolés.


C’est pourquoi, malgré le fait que les contours de cette nouvelle politique antiterroriste ne soient pas encore bien définis, il est permis d’espérer aujourd’hui que la bataille contre le fléau terroriste va enfin s’engager avec la certitude que son issue unique sera l’éradication du terrorisme et de la violence politique de notre pays.

22/03/2015 | 17:20
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Commentaires (20) Commenter
Tapez deep web sur YouTube, instruisez-vous...
str()
| 24-03-2015 11:12
Le problème des autoproclamés experts en lutte anti-terroriste, c'est qu'ils sont de grands ignares d'un égo surdimensionné.
La majorité ne savent des technologies de l'informatique que les clics clacs de souris.
Les terroristes ont été eux initiés au monde caché du deep web par les américains pour lutter contre les dictatures.

C'est là que niche les cerveaux de votre terrorisme aujourd'hui.

Vous dites qu'il ne passerons pas, Encore faudrait-il que vous sachiez par où ils passent.

Tout l'Internet que vous connaissez n'est que le sommet visible de l'énorme iceberg du deep web caché et abritant drogues, armes et toutes les horreurs que vous pouvez imaginer. Ces millions de sites ne sont pas répertoriés par les moteurs de recherche et ce monde a sa propre monnaie, le bitcoin, échangée à New-York.
Une économie mondiale parallèle.
Alors allez vous instruire car la littérature ringarde que vous écrivez ne vaut plus un clou et appartient à une ère préhistorique...
Sofiène Ben Hmida ou le terroriste intellectuel!
rayan benne
| 23-03-2015 21:04
Daech n existe pas en Tunisie mais ceux qui veulent nous le faire croire par leur contre vérité comme Ben Hmida, eux nous terrorisent, voilà le Daech tunisien!
IL FAUT CONSTRUIRE UN ETAT DE DROIT
JE SUIS BARDO
| 23-03-2015 17:08
Mr Ben HAMIDA a bien analysé la situation politique, comme à ses habitudes, avec une objectivité clairvoyante. Aujourd hui, l unité nationale, criée à tue-tête par les uns et par les autres est à mon avis une fausse bonne idée. Plusieurs acteurs politiques de la fameuse Troïka vont essayer par ce biais là de légitimer leur passé plus que douteux. La vigilance reste de mise, le terrorisme doit rester la cible N.1, mais L indépendance de la justice et la liberté de la presse sont deux éléments essentiels pour construire un état démocratique.
Désormais, ils passeront
G&G
| 23-03-2015 15:10
50 % de nos jeunes supérieurs à 35 ans sont célibataires. Ils sont sans avenir, sans but, sans orientation. Ils nous guettent avec un oeil moqueur. ils sont tous des terroristes potentiels, tous des bombes à retardement. Ils ont chassé Ben Ali pour se fier un poste dans la société. Malheureusement, ce poste vient d'être occupé par les vieux, par leur parents qui refusent de leur céder la place. Bien au contraire, les parents vont prolonger leur séjour administratif jusqu'à l'age de 65 ans sous prétexte que les caisses sociales sont vides alors que la caisse du budget de l'Etat se permet de payer doublement les bras cassés et les vieux clous.
C'est pour cette raison et pour cette raison seulement qu'ils passeront.
Et, bientôt, à la place de l'hymne national, nos jeunes nous chanteront la chanson de Salah Lakhmissi "Baba htir"
samahni tu n'as rien compris
kahlouch
| 23-03-2015 14:35
Mr Passe-partout
Mr le grand journaliste de Bourguiba, Ben Ali et d'Essebsi et demain de je ne sais pas qui, le terrorisme est une culture et pour l'éradiquer il faut une culture basée sur des valeurs : citoyenneté, civisme, amour de la Nation, le travail, vivre pour l'autre, remplir ses devoirs avant de réclamer ses droits'. Est-il notre situation actuelle. La suite on la connaît'''.
Le terrorisme n'a pas d'avenir
topnet
| 23-03-2015 14:17
Le jour ou l'on jugera aussi Bush pour avoir detruit toute une region sans l'aval de personne tout ira mieux peu-etre.. sinon le terrorisme n'a pas d'avenir.
Si , ils passeront !
Gafsi
| 23-03-2015 11:50
Ils finiront par passer en fin de compte,grace a l aveuglement de la classe qui a opprimé le pays depuis plus de 50 ans, qui continue encore de gouverner le pays et dont tu fais partie. Car cette classe ne peut
s imaginer vivre dans une Tunisie democratique ou les richesses sont partagées équitablement entre les regions et les citoyens. Une Tunisie ou tous les citoyens sont egaux et ont les memes chances.. Ils passeront encore plus vite grace a la matraque , la torture que vous voudriez réetablir pour retrouver votre hegemonie et vos injustes previlèges au nom de votre modernité pervertie.
Vous etes en verité les alliés objectis des terroristes que votre aveuglement et votre totalitarisme pseudo-moderniste contribuera faire passer plus vite que ne vous le croyez.
Drapeau noir et avenir noir de l'islam-politique
boubaker sadok
| 23-03-2015 09:31
Pour un avenir Tunisien loin du chaos de l'islam-politique,du terrorisme islamiste et la folle politique islamiste des pétrodollars du Qatar
Puisque tu le dis!
Léon
| 23-03-2015 08:39
Ya Sofien, Ben Ali ne le disait pas et disait même le contraire: "soyez vigilants sinon ils passeront". Lui pouvait à la limite se permettre de dire "ils ne passeront pas". Mais toi, le temps que tu dise cette phrase (çà peut être long), ils seront non seulement passé, mais aussi traversé toute la Tunisie.
Léon.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Un article vide et superficiel, dommage!
DHEJ
| 22-03-2015 22:28
Peu importe l'équipe qui gouverne, l'état est bel et bien un Etat de droit où suprématie est à la loi et seulement la loi e l'état!

Or la mordolation soutenue par les puissances étrangères a tué les lois sur l'arme légale pour laisser passer l'arme illégale...


Alors, si tu veux que le terrorisme ne passe pas, il faut exiger la libération de l'agent de la garde nationale inculpé pour avoir appliqué la loi ayant fait deux mortes du coté de Kasserine...

Désolé le terrorisme passe et passera, ma boule me dit que la prochaine cible après le pouvoir législatif, serait le pouvoir exécutif

Alors première présidence ou seconde présidence???