Le président de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (Conect), Tarek Cherif, est intervenu ce jeudi 23 mai 2019 sur Mosaïque FM pour parler de la situation économique et son impact sur les entreprises tunisiennes.
Tarek Cherif a estimé que si des réformes profondes ne sont pas entreprises et rapidement, la Tunisie n’atteindra jamais des taux de croissance qui lui permettront de sortir du marasme économique dans lequel est embourbé le pays.
« Si les réformes ne sont pas engagées, jamais, et je dis bien jamais la Tunisie ne réalisera 5 ou 6 ou 7% de croissance et ce ne sont que de tels taux qui lui permettront de sortir de la situation actuelle. Ce n’est pas avec 1% de croissance qu’on va créer quoi que ce soit » a souligné Tarek Cherif ajoutant que des blocages idéologiques freinent le développement du pays.
Le président de la Conect a précisé que la Tunisie ne supportera pas cette situation économique très longtemps précisant que tous les pays du monde ont adopté le PPP sauf la Tunisie et que ce partenariat peut ouvrir des portes qui aideraient d’une manière conséquente l’économie du pays.
Sur le baromètre de la santé des PME/TPE élaboré par la Conect en collaboration avec le Pnud, Tarek Cherif a affirmé que 42% des PME tunisiennes sont des sociétés exportatrices alors que 61% des entreprises œuvrent exclusivement sur le marché local. « L’export vers l’Afrique a augmenté ces dernières années, mais il reste beaucoup à faire encore. Ce sont les TPE qui représentent le plus grand nombre et nous allons y dédier une étude et un autre baromètre. 40% des entreprises n’arrivent pas à attirer de nouveaux clients et le plus grand problème rencontré par les PME est l’insolvabilité des clients. 28% des entreprises ont subi des arrêts fréquents de leur production, causés par des perturbations externes comme les grèves. 27% des PME n’ont pas recruté en 2018 et plus de 50% d’entre elles rencontrent un réel problème avec la corruption qui revient souvent dans le baromètre. Les PME estiment que l’administration fiscale est la plus bloquante des administrations » a-t-il révélé.
M.B.Z