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Success Story- Slim Halouani : le médecin des stars tunisiennes
18/02/2018 | 16:00
7 min
Success Story- Slim Halouani : le médecin des stars tunisiennes

Sur Instagram, il est suivi par 60 mille personnes, il est beau, grand au sourire serein. Non il ne s’agit pas d’un grand joueur de foot, mais d’un médecin en avance sur son temps ! Slim Halouani est « Le Docteur en esthétique », devant lequel toutes les stars et bloggeuses tunisiennes font la queue. Dans une interview exclusive accordée à Business News, M. Halouani nous révèle son parcours, quelques-uns de ses secrets pour se bâtir une carrière solide ainsi que le détail de son nouveau projet.

 

Le parcours du médecin

Au lycée, il était réputé pour être bon élève. Lorsque vint l’orientation, il savait déjà qu’il voulait devenir médecin et pour cela, il a dû beaucoup travailler pour atteindre la moyenne lui permettant d’accéder à la Faculté de Médecine de Tunis, c’est à dire : 18.

A la faculté, Slim comprend très vite qu’il veut faire une spécialité en dermatologie. « Je voulais faire une médecine non pas qui soignait les malades mais qui les rendait heureux. Aussi, j’aime penser à une médecine lente plutôt qu’à une médecine d’urgence où tout est fait et se passe, dans la rapidité ».

Sept années passèrent, Slim Halouani, devenu médecin, passe le concours de Résidanat et se spécialise en Dermatologie. Quatre années supplémentaires d’études pendant lesquelles, parallèlement, le jeune médecin, enchaine les masters ce qui lui vaut d’avoir au final un cursus solide et ouvert sur d’autres disciplines. « Chose qui a aiguisé mon sens critique ! » nous-a-il confié lors de l’interview.

A spécialité finie, le jeune homme passe l’assistanat et l’obtient sans grande surprise. « Quelque temps après je m’en suis désisté, car ma carrière, je la voyais dans le privé. L’esthétique et l’hôpital sont deux choses contradictoires, ou presque, si l’on considère qu’à l’hôpital, la discipline, n’est utilisée que rarement et dans des cas graves » explique-il, avant d’ajouter : « Je voyais déjà l’issue d’une carrière à l’hôpital. Très différentes de ce que je voulais ! ».

A l’hôpital le jeune homme effectue néanmoins son service civil, il paye sa dette à la société et démarre réellement sa carrière après 12 ans d’études.

 

Patientèle et vie nocturne

Lorsqu’on ouvre un cabinet, le moteur principal, au départ, c’est le bouche à oreille. Et sur ce point, Dr. Halouani a été très fort. Parallèlement à ses études, le jeune médecin a une vie nocturne assez mouvementée, il sort souvent faire la fête, ce qui lui a permis de s’introduire dans les plus belles soirées mondaines de la capitale.

« J’ai eu la chance de connaitre beaucoup de beau monde. Des actrices, des bloggeuses très présentes sur les réseaux sociaux. Au fil du temps ces femmes sont devenues mes amies et patientes aussi ». Et grâce à une sorte de bouche à oreille « moderne », le cabinet du docteur regorgeait de monde. « Je suis moi-même devenu un personnage public, sans le vouloir. Les gens te suivent parce qu’ils voient une image. Ce que tu veux bien donner, ce que tu ne censures pas ! » dit-il.

Pour lui, avoir un joli visage, frais, ne suffit pas à maintenir un certain niveau de patientèle. « Il faut que les compétences suivent ! Car sans elles, impossible d’avancer ! ».

Sous les projecteurs du monde du show-biz, Slim Halouani révèle aussi, qu’il a dû être 10 fois plus précautionneux qu’un médecin normal. « Je suis devenu un médecin observé par tout le monde. Il y a des confrères que cela gênait, car pour eux: le médecin doit renvoyer une image de quelqu’un de très posé et qui n’a pas de vie. Avec moi il ont vu une autre réalité, celle d’un médecin moderne, proche de ses patients, à l’écoute et donc apprécié ! ».

 

La différence entre un bon et un mauvais médecin, le Conseil

Les maladies dermatologiques peuvent constituer un important handicap social. Elles peuvent être affichantes et lorsqu’on guérit une acné, par exemple, on soulage le patient d’un poids moral extrêmement lourd.

Pour Dr. Halouani, en esthétique : il ne faut pas tendre vers le surfait, il faut en revanche garder ses asymétries, « car la nature n’est pas symétrique et tout ce qui l’est, n’est pas joli ».

Dans les cabinets, les patientes arrivent avec des requêtes de tous genres, les médecins qui cèdent à ces requêtes ne sont pas de bons médecins, révèle notre spécialiste, car pour lui : « la différence entre un bon et un mauvais médecin c’est le conseil. Si sur mon lieu de travail arrive une personne qui me demande : Docteur gonflez-moi les lèvres ! Je lui répondrais : Non, ça ne sera pas beau ! C’est le « non » qui fait toute la différence ! » Assure-t-il.

La médecine esthétique est un luxe, c’est pourquoi il ne faut pas créer de faux besoins, il faut en revanche tendre vers ce qui est naturel.

Pour Docteur Halouani, Il faut en permanence essayer de comprendre la personne qu’on a en face et voir quelle image elle a d’elle-même. « Car il ne faut jamais perturber cette image. Les changements de volume du visage et plus généralement du corps, peuvent perturber les personnes et de manière irréversible » souligne-t-il.

Lui, il travaille avec des techniques qui ne sont pas invasives et qui stimulent ! Qui font rebrousser chemin au temps ! « Je commence par ce qui est structurel. On nourrit la peau, les muscles, l’os et le rythme de vie d’abord ! Et puis quand on a réglé tout ça, on passe à la finition pour sublimer ».

 

Le choix de partir

Lors de son interview, Slim Halouani a évoqué un choix difficile qu’il a dû faire en dernière année de médecine. Comme tout le monde, le jeune étudiant rêvait d’aller finir ses études ailleurs « car l’herbe du voisin est toujours plus fraîche ».

Au cours de sa dernière année, il part en France pour un diplôme universitaire en dermatologie infectieuse et tropicale. Avec les semaines qui passent, il a du mal à s’acclimater, il sentait que son épanouissement scientifique ne pouvait pas advenir à Paris. Il rebrousse chemin.

De nouveau à Tunis, il a la carte du monde ouverte devant lui, mais rien n’y fait, le jeune spécialiste avait déjà choisi depuis longtemps son pays. « Ici je rends des gens heureux, j’ai mes amis, ma famille qui est un pilier pour moi ! » Déclare-t-il convaincu.

Concernant la question des manifestations des jeunes médecins, Dr Halouani s’est rappelé l’époque où il était médecin résident. « J’étais un membre syndical très actif et cela me permet aujourd’hui de vous dire ceci : 10 ans après les mêmes requêtes sont sur la table du ministère. Ils demandent toujours un statut. C’est l’un des rares corps de métiers dont les membres travaillent plus de 40h par semaine sans statut légal ! Ils n’ont pas de tâches prédéfinies. Actuellement, il y a un statut mais qui n’est pas signé. Il n’a pas été, aussi, révisé depuis les années 90 et donc chaque 2, 3 ans ça repart de plus belle. Le statut, actuellement, en vigueur est prématuré, mal formé ! ».

D’après les dire de notre médecin : « Les jeunes médecins tunisiens ont trois choix aujourd’hui : rester et se battre, rester et faire la sourde oreille ou bien partir. Je n’encourage pas les gens à partir ni à rester, je les encourage à être à l’écoute d’eux-mêmes ».

 

Un concept novateur

Questionné sur la politique, notre spécialiste rétorque : « Mon âme est à gauche. Non pas parce que je suis médecin mais parce que je viens d’une famille de militants de gauche. Mon éducation a été faite sur cette base et je peux aisément affirmer qu’il n’y a aucune once de droitisme dans ma manière d’être ! ».

Cette discussion avec docteur Halouani a finalement débouché sur un projet entrepreneurial que le médecin est en train de mettre en œuvre.  

« L’idée m''est venue avec une consœur. Le projet vise à faciliter l’existence des médecins, infirmier et personnels paramédical qui ont de longues gardes de 48 et 72 heures. Nous testerons notre concept dès la semaine prochaine sur les hôpitaux de Bab Saadoun». Le médecin n’en dira pas plus, plan de « communication » oblige.


Avec son parcours et l’expérience qu’il est en train d’acquérir, Slim Halouani est sans aucun doute l’un des médecins les plus prometteurs de sa spécialité. Avec son nouveau concept, l’homme de 33 ans, démontre que tous devraient orienter leur attention vers une économie sociale et solidaire, où à côté du gain, il y a un vrai plus pour la communauté.

 

Sofiène Ahres

 

18/02/2018 | 16:00
7 min
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Commentaires (27)

Commenter

tchitcho
| 14-02-2019 14:51
Personellement, j'ai consulté docteur Nadia elgallali pour un traitement de vergeture, il m'a donnée une creme antivergeture . [url=https://www.med.tn/medecin/dermatologue/ben-arous/]Dermatologue ben arous[/url]

Im'ne
| 22-02-2018 15:52
Arr'tez de critiquer et d''accuser toute personne qui se d'marque par son travail!
'a fait plus de 5 ans que je suis diff'rents traitements pour mon acn'.
J''ai vu des m'decins tr's connus en Tunisie et ailleurs, j''ai d'pens' une fortune sur mon visage et je n''ai jamais 't' satisfaite ' 100%. Aucun m'decin ne m''a vraiment expliqu' ce que j''ai, ni m'me convaincu. Au contraire, Dr Halouani m''a paru tr's aimable et attentionn' et a pris le temps d''examiner mon visage, de m'''couter et de m''expliquer mon probl'me et comment y rem'dier, alors que je n''avais pas pris de rendez vous et que c'''tait son jour de cong'!
Et puis sa pr'sence sur les r'seaux sociaux est compl'tement normale dans un monde qui devient de plus en plus virtuel. L' o' j''habite, m'me les h'pitaux ont des pages sur Instagram et Snapchat! Ce n''est pas de la publicit', il n''incite pas les gens ' venir le voir sur sa page, au contraire, il donne des conseils dermatologiques gratuits! D''ailleurs je le remercie pour sa page et ses conseils, c''est ainsi que je l''ai connu et que j''ai d'cid' d''aller le voir!
Il fait un excellent travail et il doit 'tre consid'r' comme un mod'le pour les jeunes d''aujourd''hui et il doit 'tre f'licit' pour ses initiatives!
*****

Megdanov
| 22-02-2018 15:00
J'ai consulté chez Dr Halouani dans son cabinet et loin de cette image qu'on pourrait se faire, j'ai trouvé un medecin attentionné et à l'écoute qui a pris le temps de m'expliquer tout dans les moindres détails. J'ai fini par lui dire qu'il me rappelait les dermato en france car j'y avais vecu un certain moment. Bravo docteur!

ali88
| 22-02-2018 08:43
un vent de modernité qui souffle enfin sur la dermatologie et la medecine en Tunisie. Bonne continuation docteur.

el manchou
| 19-02-2018 12:33
Je me demande si ce jeune médecin venu faire sa pub aura un contrôle fiscal ? Il se dit de gauche or la chirurgie esthétique n'est pas remboursée par la CNAM donc tout se fait loin des yeux du fisc. Est ce que ce médecin de gauche paie ses impôts et déclare tous ses revenus ? Ou alors c'est la gauche caviar et que comme Hamma Hammami il n'a que 15 dinars sur son compte en banque.

Baya
| 19-02-2018 11:12
Le passage à un centre d'esthétique est une démarche obligée pour les médecins qui utilisent les machines. les médecins , dermatologes ou chirurgiens ou médecins esthétiques, n'ont souvent pas les moyens pour les acheter. La moindre machine coûte 100 md, alors que certaines affections de la peau nécessitent l'utilisation des machines et j'y suis passée.

Zohra
| 19-02-2018 10:19
Comment voulez vous avancer ? vous gémissez tout le temps. En cas de réussite vous lui trouver 36 milles inconvénients, en cas de non réussite 36 milles causes de sa défaite. Vous êtes un peuple qui n'a jamais su ce qu'il veut en faite. Bravo Monsieur bonne continuation et bon courage c'est avec des gens comme vous que le pays avance et ne stagne pas dans la dépression.

Ahmed
| 19-02-2018 08:58
Un centre d'esthétique n'est pas un cabinet. Il n'est pas le seul d'ailleurs. Et je suis content pour son succes, vraiment aucun probleme, a ce niveau. Mais svp, l'exercice de la medecine est un art qui ne se pratique pas n'importe où. Bonne continuation cher Dr Halouani.

DHEJ
| 19-02-2018 08:46
Il a tout appris sauf le respect de ses maîtres et confrères!

lechef
| 19-02-2018 08:40
Il suffit de regarder autour de nous pour voir que ces médecins - d'ailleurs, ce médecin n'est pas le premier à faire cette publicité - , se présentent toujours comme si - eux sont des savants, connaissent tous et de façon indirecte les autres n'ont pas leurs niveaux et leurs expériences - En réalité, ceci est humain pour essayer de nous distinguer , mais il faut respecter les règles. Pour nous, la santé - peu importe la spécialité - attire l'individu ! Qui n'a pas une personne alitée ou souffrante d'une défaillance ou maladie quelconque ? Donc, nous nous attablons pour écouter les conseils, les directives des médecins et ceux et celles qui exposent des sujets - dans les médias - pourraient attirer la clientèle , CE QUI EST INTERDIT ! Personnellement, j'ai vu à plusieurs reprises - le même médecin spécialiste - avec cabinet médical privé - et à plusieurs reprises en TV exposer les problèmes comme s'il est le seul en Tunisie . DE QUEL DROIT , ON INVITE TOUJOURS LE MEME MEDECIN POUR LA MEME SPECIALITE ? où sont -ils tous les autres ? En bref, si vous connaissez un - animateur de TV ou radio ou autre -, il pourrait vous inviter et vous faites ainsi de la publicité interdite et qui devrait être sanctionné! La même chose se pose pour les avocats,....bientôt, on , apprendrait tous leurs noms suite à ces passages nombreux et pour les plus attentifs d'entre-nous, bientôt ils apprendront ce qu'ils disent et répètent toujours. En ce qui concerne, les projets et dans notre cas 911 , c'est honteux pour parler en titre de la médecine - intéressante - et c'est encore mieux de parler des techniques - à la mode et de l'évolution des sciences -, dans le domaine de l'intéressé , mieux que ' préparer des ' sandwitchs, des pizzas, de ne sais quoi pour manger et surtout lorsqu'il s'agit d'un projet imaginé par un médecin spécialiste !!!!!! A mon avis, ceci est honteux , même , s'il essaie de nous parler de la relation entre sa spécialité et la nourriture ou diététique. Des analogies tirées par le cheveux !!!!