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Success Story – Jamel Haouas : La Tunisie sera sauvée par les jeunes et la technologie !
22/10/2017 | 15:59
7 min
Success Story – Jamel Haouas : La Tunisie sera sauvée par les jeunes et la technologie !

Directeur de la startup tunisienne The Machine (Market Access Center & Human Intelligence for Entreprises) fondée en 2017, Jamel Haouas est un jeune marketeur de 33 ans dynamique et multitâche. A la fois enseignant universitaire en Marketing à l’école ESPRIT, chroniqueur de la rubrique Ras El Mel avec Jamel dans l’émission économique Klem Fil Business sur Shems FM, il est aussi à l’origine de l’outil technologique dernier cri 100% tunisien, l’application SELMA de cartographie électorale pour les prochaines élections municipales.  

 

 

Jamel Haouas, le parcours éclectique d’un challenger

Originaire de Slimane dans le gouvernorat de Nabeul, Jamel Haouas est né en 1984 à l’hôpital des Diaconesses de Reuilly. Un hôpital catholique de Paris dans lequel sa mère était infirmière. De retour en Tunisie, il est scolarisé à l’école primaire et secondaire de Slimane où il décrochera son baccalauréat session Economie avec mention en 2002. A 13 ans, Jamel Haouas décide de commencer à travailler en multipliant les petits boulots saisonniers. « Lorsqu’on commence à travailler très jeune, on apprend deux choses. Tout d’abord, on comprend que pour arriver à ses fins, il faut passer par le labeur et se retrousser les manches. Secondo, on s’aperçoit que l’ambition paie » a-t-il indiqué à ce sujet.

Après l’obtention de son bac, Jamel Haouas s’inscrit à l’Institut supérieur de gestion de Tunis (ISG) où il obtiendra sa maîtrise en Marketing. En 2014, il obtient son MBA en marketing et Business intelligence à l’université internationale de Genève, l’IUG-Business School

Les débuts de l’aventure professionnelle

Après avoir intégré 3 emplois différents avec ses diplômes en poche, Jamel Haouas commence par ne pas trouver sa place. Il démissionne au bout de 6 mois que ce soit au sein de la succursale tunisienne du bouquet de chaînes tv Showtime, du groupe d’agroalimentaire Meher spécialisé dans la vente d’excipients pharmaceutiques que d’un bureau français d’études en marketing. Il a commenté en déclarant : « A chaque fois que j’ai démissionné, je l’ai fait car j’ai senti que je n’étais pas à ma place ».

Clairvoyant, Jamel Haouas, alors âgé de 26 ans, postule alors pour un poste de consultant en communication pour le Programme des Nations-Unies pour le développement en Tunisie (PNUD Tunisie). Il passe les examens et décroche le poste. Son avenir professionnel prend un nouveau tournant.  

 

Jamel Haouas, au PNUD Tunisie

 « Au PNUD Tunisie, je me suis retrouvé entouré de personnes ultra-compétentes en Ressources humaines, d’experts de toutes sortes, d’expatriés en Tunisie… Un système très organisé qui pousse quiconque à se surpasser. Je me suis tout de suite senti dans mon élément » a indiqué Jamel Haouas dans un élan d’enthousiasme. Il y travaillera de mai 2011 à mars 2013, une période agitée de la post-révolution tunisienne. Submergé de travail, Jamel Haouas avait alors à sa charge la gestion de 16 chantiers de communication qui concernaient différents domaines en Tunisie. C’est également lui qui était derrière la production de la chanson « Vous êtes la voix », devenue l'hymne des élections en 2011. Jamel faisait également partie de l’équipe du PNUD qui s’est rendue à Washington lors de l’attribution du prix Julia Taft du Bureau du PNUD à la Tunisie en 2012.

Son sérieux et son implication lui permettront aussi de remporter en 2011 le prix du meilleur consultant en communication de la PNUD sur 173 pays. « Du jour au lendemain, mon réseau professionnel LinkdIn s’est élargi de façon exponentielle et j’ai commencé à recevoir des offres intéressantes » a déclaré Jamel Haouas ajoutant que, début 2013, un chasseur de têtes le contacte sur son réseau LinkdIn pour une offre dans le secteur pétrolier…

 

Jamel Haouas à Petrofac

« Jusque-là, je n’avais aucune idée du secteur pétrolier ! Du PNUD à Petrofac, j’ai opéré un tournant à 160 degrés ! » s’est exclamé Jamel Haouas faisant état du hasard de la vie. Le poste proposé était celui de directeur de la Responsabilité sociale et environnementale (RSE), rattachée à la direction générale de Petrofac et à son siège à Londres. La compagnie pétrolière britannique, dont l’activité est basée sur l’île de Kerkennah, a proposé alors à Jamel Haouas, âgé de 30 ans à l’époque, la gestion d’un important budget. Il a déclaré à ce sujet : « Ce travail a été très rude, cette expérience m’a blindé. La communauté à Kerkennah est très chaude et politisée. Sur l’île, les habitants considèrent qu’il n’y a pas de gouvernement, il y a Petrofac. Quand une route est abîmée, c’est vers Petrofac qu’ils se dirigent, pareil en période de rentrée scolaire ou lors d’un match de foot».

 

The Machine et Esprit, unis pour créer l’outils technologique, Selma

La startup The Machine, spécialisée dans le big data marketing a été fondée début 2017 par Jamel Haouas en partenariat avec l’Institut Esprit. L’entreprise commercialise deux solutions : le mapping par un logiciel de Business intelligence et l’application Selma de cartographie intelligente et data mining pour les élections municipales 2017. 

Selma est une technologie prédictive permettant de regrouper toutes les informations, de manière millimétrique, sur la communauté à laquelle nous appartenons. La méthode utilisée est basée sur 5 calques. Le premier contient la cartographie géographique de la Tunisie avec ses 24 gouvernorats. Le second calque comporte les 350 municipalités tunisiennes. En mettant le premier calque sur le second, on obtient un 3ème calque contenant des informations démographiques, économiques et sociales. Le 4ème calque ajoute des informations politiques portant sur les élections législatives et présidentielle en plus des tendances politiques des citoyens. Le 5ème calque concerne, quant à lui, les données digitales des profils et pages publiques sur Facebook, conformément aux dispositions en vigueur.

Un outil hautement performant qui permettrait aux municipalités tunisiennes de prendre leur avenir en main. Certains politiques ont, par ailleurs, exprimé leur volonté d’en savoir davantage sur cette application à l’aune des élections municipales 2017, comme l’a indiqué Jamel Haouas « des partis politiques nous ont approché pour mieux connaitre cet outil technologique ». Il a aussi précisé que l’application Selma est plutôt tournée vers « le grand public » mais qu’elle « reste accessible pour les banques, les assurances et les grandes surfaces, moyennant finances ».

 

Les Tic(s), une issue à la crise économique actuelle pour Jamel Haouas 

« Je suis passionné de technologie et je vois aujourd’hui le potentiel que détient la Tunisie à ce niveau. C’est ce secteur et la jeunesse tunisienne qui vont permettre au pays de s’en sortir. Les réformes mises en place aujourd’hui n’ont pas de sens sans élaboration d’une stratégie draconienne. C’est-à-dire qu’il faut faire table rase et recommencer de nouveau. Nous avons besoin d’un message fort et puissant envoyé au pouvoir en place » a déclaré Jamel Haouas. Selon lui, les technologies sont le moyen d’atteindre « une meilleure gouvernance, une meilleure éducation, une meilleure santé, un tourisme multiculturel et de meilleures conditions de vie ». C’est cette constatation qui l’a poussé à « marier le marketing au big data pour donner naissance à l’outil technologique : Selma ».  

 

Passionné de lecture et de voyage, Jamel Haouas est également un as des nouvelles technologies. Durant l’entretien, il a également adressé un message au pouvoir en place évoquant la nécessité de prendre en compte l’écosystème actuel dans la mise en œuvre des réformes.  

 

22/10/2017 | 15:59
7 min
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Commentaires (6)

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imtoofar
| 22-10-2017 21:13
En plus du site qui est copié et piraté, je trouve que son contenu est balancé et très mal réfléchi pour être objet de success story ou d'aider une Tunisie en crise économique et politique.

Votre vidéo est très mal réalisée, avec des effets comme quoi Intelligence artificielle. Vous auriez du expliquer mieux ce que vous faites avec des schémas clair et concis que de se mettre à parler pendant des minutes avec effets robot (machine...).
Marketing...

A se méfier de tout ça: article, success, startup, partenariat, avenir, technologie... Sinon j'espère que vous ferez mieux à l'avenir.

Moustache
| 22-10-2017 19:57
1 . Un site en une seule langue et qui se dit vouloir aider les municipalités tunisiennes, c'est assez incohérent
2 . Utiliser le thème payant teriz et surtout avec une trace de httrack (donc un site illégalement aspiré et très probablement non acheté) (source du site copié https://demo.themeregion.com/teriz/) c'est peu professionnel
3 . Les projets autour des élections existent déjà sur le net et sont libres et ouverts à la communauté des développeurs (sans pour autant en faire une pseudo société)
- https://developmentseed.org/blog/2014/05/22/tunisia-open-election-data/ en est le meilleur exemple
- https://github.com/mtimet/tnacmaps offre 4 couches de subdivisions administratives du territoire tunisien.

Donc qu'on arrête avec ces coups de bâton dans l'eau qui ne mènent nul part et surtout qu'on appelle success story! C'est pas avec 5 couches d'informations (et encore le mot est grand c'est plutôt des données brutes) dont deux sont supposées être les couches d'infrastructure et une provenant de l'INS, qu'on va réussir à pondre un algorithme d'analyse prédictive.

Un vrai projet se fait avec une étude de marché, avec des objectifs claires ou tout le monde est gagnant, ici le BM qui est derrière Selma semble avoir été fait autour d'un café lors d'un match de foot!

Laissez nous croire que les jeunes ont réellement du talent, ça c'est du grand n'importe quoi!

Larry
| 22-10-2017 18:29
Tout le monde peut réussir chez nous quelque soit son milieu et quelque soit ses convictions... Ce sera moins facile pour certains ... Certes !
A croire de tu prends les forces sécuritaires pour l'échappatoire du fainéant.
On comprendra mieux alors d'où viennent ceux qui demandent un petit billet par ci par là avec des abus de pouvoir et qui ont été parachuté là à la solde du Gourou si c'est de cela dont tu veux parler.
Sinon... Oui je vais bien dormir, merci de penser à ma santé et mon bien-être.

Ahlem
| 22-10-2017 17:59
C'est intéressant ce que vous faites, mais c'est plutôt un travail d'assiduité. votre "logiciel" Selma me fait penser à une simple présentation PowerPoint, comme on en trouve trop sur le web!

Je ne sais pas comment voulez-vous gagner de l'argent avec votre "logiciel" Selma? Je suis désolée, mais ce que vous offrez sur le web est très peu afin de parler de "Success Story" ou d'espérer une injection d'argent gratuite pour votre "start-up"


Mais enfin, je rêve ou quoi?

Wild bled
| 22-10-2017 17:29
Si les parents sont impolis, il ne faut pas s'étonner que la progéniture soit un bel exemple de la mentalité merdique. Le pays s'enfonce dans la misère à cause de ceux-là même qui disent injustement que les jeunes(pas ces jeunes là) ne veulent pas travailler. Les agents de sécurité qui vous protègent du terrorisme sont tous issus de milieux défavorisés. Ont-ils eu de la "chance" d'avoir trouvé un boulot? Arrivent-ils à subvenir à leurs besoins? Combien coûte l'apéro de certains...,leurs cigarettes...Je te laisse faire dodo

Larry
| 22-10-2017 16:34
IL FAUT INNOVER ET SUR TOUS LES PLANS !
Voilà l'avenir de la Tunisie, des jeunes ouverts (hommes ou femmes) avec des idées allant de l'avant....
Fini les conneries d'antan, il faut que ça bouge et ça va bouger ! Ca bouge aussi quand on le veut, il faut se battre pour y arriver.
Un bel exemple pour tous les détracteurs avec des oeillères et leurs têtes à manger du foin, qui nous disent que rien n'est possible dans ce pays.