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Sofien Zaag : La résidence surveillée est une mesure préventive légale
18/06/2018 | 23:00
1 min
Sofien Zaag : La résidence surveillée est une mesure préventive légale

Commentant la récente polémique concernant l’ancien ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem, qui aurait placé sous résidence surveillée des personnes « sans aucun motif légal », le porte-parole du ministère, Sofien Zaag a souligné, ce lundi 18 juin 2018, que cette prérogative est tout à fait possible selon le décret 50 de 1978 qui régit l’état d’urgence.

 

Dans une déclaration accordée au journal Assabah News, Sofien Zaag a expliqué qu’il s’agit là d’une mesure « préventive » qui concerne la préservation de la sécurité et de l’ordre public ainsi que la protection des citoyens.

Il a ajouté que depuis le mois de mai 2017, le ministre de l’Intérieur a placé par mesure de prévention des individus sous résidence surveillée dans le cadre de la lutte contre la corruption, précisant que depuis, 10 personnes ont été libérées alors que 12 autres ont été traduites devant la justice. 

 

M.B.Z

18/06/2018 | 23:00
1 min
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Commentaires (2)

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Professeur de droit
| 19-06-2018 09:43
1- Lotfi Brahem a dit "avoir trouvé des personnes en privation de liberté " , et non qu'il les y a placé , lui-meme.Ce qui est une grave déformation de la vérité.
2- Ces mesures se prennent sur la base des soupçons de risques sérieux d'atteinte à la sécurité publique ( au sens premier du terme : terrorisme, attentats, émeutes, qui sont la justification de l'Etat d'urgence). Cela n'a rien à voir avec le vol,la corruption ou autres délits économiques (qui restent punissables, par la justice ordinaire).
3- Les avocats - que je ne connais pas- ont réagi, en juristes, pas simplement parce qu'il y avait résidence surveillée. C'est parce que Lotfi Brahem a aussi précisé que "les motifs de détention et les dossiers étaient légers, ET PARFOIS, INEXISTANT" là réside la gravité des faits, qui invalide la possibilité que ces motifs puissent correspondre à ceux, en rapport avec les nécessités de l'Etat urgence.
Les citoyens doivent savoir que si les dispositions sécuritaires, liées à l'état d'urgence, peuvent s'appliquer sur un voleur, il pourraient alors s'appliquer aussi sur tous les faits, perçus comme plus graves dans notre société, que le vol d'argent : les amoureux non-mariés, les chauffards,le médecin qui se trompe de diagnostic, ou l'infirmière qui confond les étiquettes, le type qui oublie de se déchausser à la mosquée et que sais-je encore.
La machine qui introduit la dictature, dans un pays, démarre lorsqu'on commence à mettre la sureté de l'Etat à toutes les sauces. Petit à petit, on finira par arreter n'importe qui, n'importe quand et sans raison. Tous les tunisiens agés de plus de 30 ans, ont normalement, cela en mémoire, ça ne date que de 8 ans. C'est incroyable, l'irrationalité de notre peuple.

kamel
| 19-06-2018 08:48
c est vrai mais a condition que la personne concernee presente un danger criminel pour le public ce qui n est pas le cas pour les detenus actuels.